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Isabelle Huppert
Isabelle Huppert à la 66e Mostra de Venise en 2009.
Données clés Nom de naissance Isabelle Anne Madeleine Huppert Naissance 16 mars 1953
Paris, Île-de-FranceNationalité Française Profession Actrice Films notables Les Valseuses
Le Juge et l'Assassin
La Dentellière
Violette Nozière
Sauve qui peut (la vie)
Loulou
La Porte du Paradis
La Cérémonie
La Pianiste
Huit Femmes
Les Sœurs fâchées
Gabrielle
CopacabanaIsabelle Huppert (née Isabelle Anne Madeleine Huppert) est une actrice française née le 16 mars 1953[1],[2], à Paris.
Sommaire
Biographie
Famille
Isabelle Anne Huppert est née le 16 mars 1953 à Paris, dans le 16e arrondissement. Elle est la fille de Raymond Huppert, industriel, et d'Annick Beau. Elle est la mère de trois enfants[3].
Issue d'une famille aisée et nombreuse, d'une mère professeur d'anglais et férue de piano et d'un père dirigeant d'entreprise, Isabelle Huppert passe son enfance à Ville-d'Avray où elle reçoit une éducation solide dans le domaine des arts et de la culture. Elle a trois sœurs et un frère, également orientés dans le monde du spectacle : Élisabeth, énarque, s'est dirigée vers l'écriture, la peinture, la comédie et la réalisation, Caroline est aussi réalisatrice et Rémi est devenu écrivain après avoir été consultant en économie. Jacqueline, elle, enseigne les sciences économiques et sociales[4].
Formation
Après des études secondaires au lycée de Saint-Cloud, Isabelle Huppert a suivi les cours de l'École nationale des langues orientales vivantes mais n'en est pas sortie diplômée[3].
Initialement formée au Conservatoire de Versailles, la jeune comédienne étudie les langues slaves et orientales à la faculté de Clichy, dont elle sort licenciée en russe. En parallèle, elle suit les cours d’art dramatique de l’École de la rue Blanche puis ceux du Conservatoire national supérieur d’art dramatique où elle a notamment pour professeur Jean-Laurent Cochet et Antoine Vitez[5].
Isabelle Huppert est surtout connue pour avoir bâti sa carrière sur des choix exigeants, des films et metteurs en scène non-consensuels. Son jeu dépouillé se caractérise généralement par des gammes d’interprétations jugées plus cérébrales et expérimentales qu'intuitives et authentiques. Ces partis pris, et la grande discrétion (pour ne pas dire « méfiance ») dont elle fait preuve vis-à-vis des grands médias, lui assureront une filmographie prestigieuse admirée des élites intellectuelles et bien éloignée des gros titres de la presse à scandale, mais la mettront régulièrement à distance des suffrages populaires et de ceux d'une partie de la profession qui l'écarta régulièrement du palmarès des César et des Molière, lui préférant les grandes représentantes du star system à la française comme Catherine Deneuve et Isabelle Adjani[réf. nécessaire].
Carrière
Débuts
Si elle effectue ses premières apparitions au cinéma dès 1972, chez Nina Companeez, elle se fait remarquer trois ans plus tard grâce à son rôle d'artiste brute dans Aloïse de Liliane de Kermadec puis, en 1975 dans "Madame Baptiste" adapté par Claude Santelli d'après Maupassant. Elle tourne également avec des réalisateurs qui marquent le renouvellement du cinéma d’auteur français après l’expérience de la Nouvelle Vague : Yves Boisset avec Dupont Lajoie où elle est une jeune campeuse violée et assassinée par Jean Carmet, Claude Sautet avec César et Rosalie où elle joue la sœur cadette de Romy Schneider, Bertrand Blier, dans Les Valseuses qui l'impose dans un rôle secondaire mais resté culte d'adolescente rebelle en quête d'émancipation et Bertrand Tavernier avec Le Juge et l'Assassin où elle est la maîtresse de Philippe Noiret. Ces films, chacun dans leur genre, marquent le public et la critique et permettent à l’actrice débutante d’affirmer un jeu distancié, rigoureux et tout en nuance : une partition singulière qui la distingue des autres étoiles montantes de l’époque, Miou-Miou et Isabelle Adjani.
Vers les marches du succès
Sa carrière prend véritablement son envol avec l'adaptation du roman de Pascal Lainé La Dentellière par le Suisse Claude Goretta, qui lui vaudra plusieurs distinctions internationales (BAFTA anglaise et Donatello italienne, équivalentes des César). Elle y tient le rôle d’une jeune shampouineuse introvertie, victime d’une déception amoureuse qui fait basculer son existence. Cette image victimaire et de fragilité maladive la poursuivra dans plusieurs de ses films des débuts, au risque de l’enfermer dans des compositions quelque peu répétitives (Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot, La Dame aux camélias de Mauro Bolognini). En même temps, elle contredit cette esquisse en donnant corps au personnage-titre de Violette Nozière, devant la caméra de Claude Chabrol. C’est son premier « rôle-limite » qui la consacre star nationale et lui vaut le Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes en 1978. Ce registre, auquel elle voue une redoutable fidélité, lui permet de montrer toute l’étendue de son talent, parvenant à rendre crédible la folie et les pulsions morbides sans jamais verser dans l'hystérie. Violette Nozière fait en cela écho à Eaux profondes de Michel Deville, Coup de torchon de Tavernier, La Cérémonie et Merci pour le chocolat de Chabrol mais surtout La Pianiste de l'Autrichien Michael Haneke (d’après le roman d’Elfriede Jelinek, Prix Nobel de littérature en 2004). Ce rôle glaçant de professeur de piano intransigeant, victime de sa mère étouffante et de ses névroses sado-masochistes est salué par un second Prix d’interprétation cannois en 2001 (seule actrice française à avoir réussi le doublé).
Des choix constants et éclectiques
La lecture de sa filmographie traduit également la permanence de deux directions dans ses rapports avec la création : fidélité à des metteurs en scène et goût tout aussi assidu pour l’expérience auprès d’auteurs débutants. C’est ainsi qu’elle tourne plusieurs fois avec Tavernier, Blier, Jean-Luc Godard, Benoît Jacquot, Werner Schroeter ou Michael Haneke. Mais la complicité nouée depuis 1978 avec Claude Chabrol s’affirme comme une ligne de force où le dialogue instauré entre le maître et la muse devient quasiment l’objet même du film, comme ce fut le cas avec L'Ivresse du pouvoir en 2006, qui est autant une fiction sur un scandale politique contemporain qu’un documentaire déguisé sur l’actrice. Entre temps, le duo aura exploré une série large de genres cinématographiques d'où point une évidente admiration mutuelle : la comédie (Rien ne va plus), le drame social (La Cérémonie) et historique (Une affaire de femmes), le film noir (Merci pour le chocolat) ou encore l'adaptation littéraire (Madame Bovary). C'est d'ailleurs à Chabrol qu'elle doit l'obtention de son unique César de la meilleure actrice en 1996, pour son interprétation de postière infanticide dans La Cérémonie; fait paradoxal dans la mesure où Isabelle Huppert est la comédienne la plus nommée de toute l'histoire de la manifestation (treize nominations au total). Elle est néanmoins l'une des actrices les plus couronnées à l'international, cumulant deux prix à Cannes, trois à Venise, un à Berlin, trois aux European Film Awards, un à Moscou, un BAFTA au Royaume-Uni, un Lola en Allemagne (équivalent du César outre-Rhin), deux David di Donatello en Italie ainsi que de nombreuses récompenses saluant l'ensemble de sa carrière aux festivals de Karlovy Vary, Thessalonique, Hambourg, San Sebastián, Taormine et Montréal.
Elle travaille tout aussi régulièrement avec la nouvelle génération de metteurs en scène qui apparaît au début des années 1990 et 2000, tels Christian Vincent, Laurence Ferreira Barbosa, Patricia Mazuy, François Ozon, Olivier Dahan Olivier Assayas ou plus récemment encore le Belge Joachim Lafosse et la Suissesse Ursula Meier. Comme elle le fit avec Maurice Pialat dans Loulou ou avec Schroeter (Malina, Deux) et Haneke (La Pianiste, Le Temps du loup), elle n’hésite pas à doubler les risques en acceptant de tenir le rôle-titre de Ma mère, adaptation de Georges Bataille filmée par le jeune écrivain Christophe Honoré.
Gaumont
Si sa proximité avec Daniel Toscan du Plantier, dont elle fut la compagne, lui permit dans les années 1980 d’enchaîner une série de films avec la Gaumont qui officialisèrent sa carrière aux yeux du grand public, elle n’a jusqu’ici que rarement rencontré de grands succès populaires. Elle s’emploie néanmoins à maintenir le contact avec la comédie ou avec des films qui trouvent leur public, comme Sac de nœuds, de Josiane Balasko, Coup de foudre et Après l'amour, de Diane Kurys, Huit Femmes, de François Ozon ou encore Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère. Dans ses incursions comiques, elle prend plaisir à jouer des femmes antipathiques, frustrées et aigries au risque d'installer une confusion dans l'esprit du spectateur. Mais elle évite l'interprétation uniforme et rigide, soumettant chacune de ses compositions à une coloration singulière. Sa volonté de passer par différentes palettes d'émotions est palpable. Elle fait en effet appel à un répertoire d'expressions, de mimiques, de postures ou d'intonations variées et contradictoires : d'une manifestation outrancière et tonitruante (l'hystérique et hypocondriaque Tante Augustine des Huit Femmes où elle se livre à un numéro de transformation, à la fois physique et scénique, d'anthologie) à une forme expressive plus distanciée et intérieure à l'instar des Sœurs fâchées où elle campe une bourgeoise délaissée par son mari, malheureuse, frigide et envieuse du succès de sa sœur.
Son titre de gloire reste avant tout, aux yeux de la profession, d’avoir été dirigée par plusieurs grands noms du cinéma international parmi lesquels Otto Preminger (Rosebud), Joseph Losey (La Truite), Maurice Pialat (Loulou), Michael Cimino (La Porte du paradis), Marta Meszaros (Les Héritières), Jean-Luc Godard (Sauve qui peut (la vie), Passion), Marco Ferreri (L'Histoire de Piera), Andrzej Wajda (Les Possédés) Curtis Hanson (Faux témoin), Hal Hartley (Amateur), les frères Taviani (Les Affinités électives) et David O. Russell (J'adore Huckabees). Même si l'échec de La Porte du paradis, où elle est la prostituée française partagée entre Kris Kristofferson et Christopher Walken, lui a fait rater la marche de grande star mondiale, elle a néanmoins atteint une stature unique dans le cinéma français contemporain, de monstre non sacré, c’est-à-dire à la fois unanimement respectée par ses pairs, tout en s’employant à brouiller cette image trop lisse d'actrice vulnérable à travers des choix extrêmes, d'un élitisme revendiqué, aussi bien au cinéma qu’au théâtre (Orlando d'après Virginia Woolf, Médée d'Euripide, 4.48 Psychose de Sarah Kane ou Quartett d'Heiner Müller).
Jean-Michel Frodon, dans Les Cahiers du cinéma, dit d'elle : « Isabelle Huppert est une excellente actrice, elle a joué remarquablement dans plus de grands films qu’aucune autre actrice européenne de sa génération - peut-être même aussi des autres générations »[6]. Jérôme Garcin écrivait en 1995 à son propos : « D'une juvénile curiosité, moins occupée à travailler sa légende que ses personnages successifs, ignorée par les paparazzi, oubliée des césars, Isabelle la rousse se contente d'être comédienne. La meilleure de sa génération. La plus audacieuse. La plus obstinée. La moins prévisible. Une croisée moderne de Leopoldo Fregoli, prince italien de la métamorphose, et de la chétive Mlle Rachel, dont Musset disait: «Sa voix est pénétrante. Elle ne déclame point, elle parle.»[7]
Sa passion, c’est le jeu sous toutes ses formes, auquel elle s'adonne avec ferveur, intensité et curiosité (plus de soixante-dix films et téléfilms à son actif). C’est aussi le sujet de In America, le film de Jerzy Skolimowski adapté du roman de son amie Susan Sontag pour lequel elle s'est battue sans qu'il n'aboutisse et qu'elle voulait produire avec la société Les Films du Camélia, fondée aux côtés de son mari, le metteur en scène Ronald Chammah. Cette société lui a permis de financer certains films dont elle tient le haut de l'affiche comme La Vie moderne de Laurence Ferreira-Barbosa, La Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz ou encore Ma mère de Christophe Honoré et même d'acheter les droits d'exploitation de Wanda de Barbara Loden, actrice et cinéaste qui fut l'une des épouses d'Elia Kazan, disparue prématurément d'un cancer en 1980. Grâce à son acharnement, cet unique film d'une artiste d'exception put ressortir en salles en 2003.
Le Moma et « La Femme aux portraits »
En 2005, une exposition, « La Femme aux portraits », montrée d'abord à New York, puis à Paris (prolongée jusqu'en février 2006 au Couvent des Cordeliers) et en Europe, a révélé sa passion pour la photographie qui l'a poussée, depuis une trentaine d'années, à solliciter des portraits auprès des plus grands photographes (de Boubat et Cartier-Bresson à Hiroshi Sugimoto et Ange Leccia, en passant par Jacques Henri Lartigue, Richard Avedon, Robert Doisneau, Helmut Newton ou Nan Goldin…). 2005 est une année faste pour elle puisqu'elle triomphe au théâtre dans Hedda Gabler d'Henrik Ibsen, mis en scène par Eric Lacascade, reçoit un Lion Spécial d'Interprétation à la Mostra de Venise pour l'ensemble de sa carrière et est sollicitée par le Moma à New York qui lui consacre une large rétrospective, saluant son apport à l'art contemporain en général et à l'art dramatique en particulier. Pour l'évènement, elle donne une représentation exceptionnelle de la pièce de Sarah Kane, 4.48 Psychose, interprétée trois ans plus tôt sous la direction de Claude Régy aux Bouffes du Nord. Au début 2006, c'est au tour de la Cinémathèque française, fraîchement rouverte à Bercy, de la mettre à l'honneur; occasion qui lui a permis d'aller à la rencontre des spectateurs, leur offrant un large choix de projections, de discussions (dont une avec son pygmalion Claude Chabrol) et de lectures publiques d'auteurs tels que Maurice Blanchot et Françoise Sagan.
En 2008, elle remonte sur les planches deux ans après avoir interprété la Marquise de Merteuil dans la pièce d'Heiner Müller, Quartett, mise en scène par Bob Wilson, pour interpréter une comédie grinçante sur la bourgeoisie écrite et dirigée par Yasmina Reza au Théâtre Antoine : Le Dieu du carnage. En début d'année 2009, elle tient le haut de l'affiche de l'adaptation cinématographique du roman de Marguerite Duras Un barrage contre le Pacifique par le réalisateur franco-cambodgien Rithy Panh. Son actualité est alors chargée puisqu'elle est promue au rang d'officier de la légion d'honneur et que le festival de Cannes annonce qu'il l'a choisie pour succéder à Sean Penn à la présidence du jury[8]. Elle retrouve également Benoît Jacquot, l'un de ses réalisateurs fétiches, pour Villa Amalia, d'après Pascal Quignard. Après Cannes, elle part à la Mostra de Venise pour présenter White Material de Claire Denis, une fable sur l'Afrique contemporaine écrite par Marie N'Diaye. En 2010, elle partage l'affiche avec sa fille Lolita Chammah d'une comédie tournée dans le Nord de la France et en Belgique : Copacabana de Marc Fitoussi.
Divers
Au Festival de Cannes, elle a présenté 17 films en sélection officielle (record pour un acteur)[9]. Elle y a été tour à tour : deux fois lauréate du Prix d'interprétation, jurée, remettante de la Palme d'or[10], maîtresse de cérémonie et présidente du jury de la 62e édition qui s'est déroulé du 12 au 24 mai 2009. Elle y était entourée de 8 personnalités du cinéma et du monde des arts à savoir Asia Argento, Nuri Bilge Ceylan, Robin Wright Penn, Hanif Kureishi, Shu Qi, Lee Chang-dong, James Gray et Sharmila Tagore[8]. Son jury a attribué la Palme d'or au Ruban blanc[11] de Michael Haneke, l'un de ses réalisateurs favoris. Grâce à lui, elle avait d'ailleurs remporté son deuxième trophée cannois en 2001 pour La Pianiste.
Elle a présidé la Commission d'avances sur recettes en 1994. Depuis le 1er janvier 2009, elle est officier de la Légion d'honneur[12].
Elle a inspiré le personnage d'Isa Fovix dans le roman Parades de Bernard Souviraa publié en 2008.
Elle a trois enfants, Lolita née en 1983 (qui fait elle aussi une carrière d'actrice), Lorenzo en 1988 (également comédien) et Angelo en 1997 qu'elle a eus avec le cinéaste et producteur Ronald Chammah, qui l'a dirigée dans Milan noir en 1987.
Isabelle Huppert parle couramment l'anglais, l'italien et le russe. Elle a joué en anglais dans La Porte du Paradis, Faux témoin, Amateur et J'adore Huckabees. Elle a également joué dans L'Histoire de Piera en italien. En russe, elle a interprété le rôle principal de L'Inondation.
Filmographie
Actrice
Années 1972 à 1979
- 1972 :
- Faustine et le bel été de Nina Companeez - Étudiante 2
- César et Rosalie de Claude Sautet - Marité
- Le Bar de la fourche d'Alain Levent - Annie
- 1974 :
- Sérieux comme le plaisir de Robert Benayoun - Une fille
- Aloïse de Liliane de Kermadec - Aloïse, jeune
- Les Valseuses de Bertrand Blier - Jacqueline
- L'Ampélopède de Rachel Weinberg - La conteuse
- Rosebud d'Otto Preminger - Hélène Nicolaos
- Glissements progressifs du plaisir d'Alain Robbe-Grillet - Une figuration
- 1975 :
- Madame Baptiste de Claude Santelli d'après Maupassant - Blanche
- Dupont Lajoie d'Yves Boisset - Brigitte Colin
- Le Juge et l’Assassin de Bertrand Tavernier - Rose
- Je suis Pierre Rivière de Christine Lipinska - Aimée
- Le Petit Marcel de Jacques Fansten - Yvette
- Le Grand Délire (Die grosse ekstase) de Denis Berry - Marie
- 1976 :
- Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertucelli - Élisabeth Gailland
- La Dentellière de Claude Goretta - Pomme
- 1977 :
- Les Indiens sont encore loin de Patricia Moraz - Jenny
- Des enfants gâtés de Bertrand Tavernier - La secrétaire
- 1978 :
- Violette Nozière de Claude Chabrol - Violette Nozière
- Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam - Jeanne Kern
- 1979 :
- Les Sœurs Brontë d'André Téchiné - Anne Brontë
- Sauve qui peut (la vie) de Jean-Luc Godard - Isabelle Rivière
- Scénario de "Sauve qui peut la vie" - court métrage - de Jean-Luc Godard - Elle-même
Années 1980 à 1989
- 1980 :
- Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot - Marie
- Loulou de Maurice Pialat - Nelly
- La Porte du paradis (Heaven's gate) de Michael Cimino - Ella Watson
- Les Héritières (Orokseg) de Marta Meszaros - Irène
- 1981 :
- La Dame aux camélias (La storia vera della signora delle camelie) de Mauro Bolognini et Pasquale Festa Campanile - Alphonsine Plessis
- Eaux profondes de Michel Deville - Mélanie
- Coup de torchon de Bertrand Tavernier - Rose
- 1982 :
- La Truite de Joseph Losey - Frédérique
- Coup de foudre de Diane Kurys - Léna
- Passion de Jean-Luc Godard - Isabelle
- 1983 :
- La Femme de mon pote de Bertrand Blier - Viviane
- L'Histoire de Piera (Storia di Piera) de Marco Ferreri - Piera
- 1984 :
- La Garce de Christine Pascal - Aline Kaminker et Édith Weber
- Sac de nœuds de Josiane Balasko - Rose-Marie Martin
- 1985 :
- Signé Charlotte de Caroline Huppert - Charlotte
- Thierry Mugler - Documentaire - de Robert Réa - Elle même dans la séquence des "Invalides"
- 1986 :
- Cactus de Paul Cox - Colo
- 1987 :
- Milan noir de Ronald Chammah - Sarah
- Faux témoin (The Bedroom Window) de Curtis Hanson - Sylvia
- 1988 :
- Les Possédés d'Andrzej Wajda - Maria Chatov
- Une affaire de femmes de Claude Chabrol - Marie
- 1989 :
- La Guerre la plus glorieuse (Migrations) / (Seobe) d'Aleksandar Petrovic - Dafina Isakovic
Années 1990 à 1999
- 1990 :
- La Vengeance d'une femme de Jacques Doillon - Cécile
- Wind prints de David Witch
- 1991 :
- Malina de Werner Schroeter - La femme
- Madame Bovary de Claude Chabrol - Emma Bovary
- Contre l'oubli de Francis Girod - Elle même dans la séquence "Archana Guha - Inde"
- 1992 :
- Après l'amour de Diane Kurys - Lola Winter
- 1993 :
- Amateur de Hal Hartley - Isabelle
- 1994 :
- L'Inondation (Navodneniye) d'Igor Minaiev - Sofia
- La Séparation de Christian Vincent - Anne
- 1995 :
- La Cérémonie de Claude Chabrol - Jeanne Marchal
- Lumière et Compagnie - Documentaire - de Lasse Hallström et Abbas Kiarostami - Elle prête sa voix dans la séquence de Abbas Kiarostami
- 1996 :
- Poussières d'amour (Abfallprodukte der liebe) de Werner Schroeter - Elle est seulement l'interwieveuse
- Les Palmes de M. Schutz de Claude Pinoteau - Marie Curie
- Les Affinités électives (Le affinita elettive) de Paolo Taviani et Vittorio Taviani - Carlotta
- 1997
- Rien ne va plus de Claude Chabrol - Betty
- L'École de la chair de Benoît Jacquot - Dominique
- 1998 :
- Pas de scandale de Benoît Jacquot - Agnès Jeancour
- 1999 :
- La Vie moderne de Laurence Ferreira Barbosa - Claire
- La Fausse suivante de Benoît Jacquot - La comtesse
- Saint-Cyr de Patricia Mazuy - Madame de Maintenon
Années 2000 à 2009
- 2000 :
- Les Destinées sentimentales d'Olivier Assayas - Nathalie Barnery
- Merci pour le chocolat de Claude Chabrol - Marie-Claire Muller Polonski, dite: Mika
- Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz - Ariane
- La Pianiste de Michael Haneke - Erika Kohut
- 2001 :
- Huit Femmes de François Ozon - Augustine ; elle chante Message personnel de Françoise Hardy
- La Vie promise d'Olivier Dahan - Sylvia
- Deux de Werner Schroeter - Magdalena Maria
- 2002 :
- Le Temps du loup de Michael Haneke - Anna
- 2003 :
- J'adore Huckabees (I heart Huckabees) de David O. Russell - Catherine Vauban
- Cartier-Bresson, biographie d'un regard - documentaire de Heinz Butler - elle-même
- 2004 :
- Ma mère de Christophe Honoré - Hélène, la mère
- Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère - Martine Demouthy
- In America de Jerzy Skolimowski - Marina Zatekowska - Également co-productrice -
- 2005 :
- Gabrielle de Patrice Chéreau - Gabrielle Hervey
- 2006 :
- L'Ivresse du pouvoir de Claude Chabrol - Jeanne Charmant-Killman
- Nue Propriété de Joachim Lafosse - Pascale
- 2007 :
- Médée Miracle de Tonino de Bernardi - Irène/Médée
- 2008
- Home d'Ursula Meier - Marthe
- 2009 :
- Un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh - Mme Dufresne, la mère
- Villa Amalia de Benoît Jacquot - Ann
- White Material de Claire Denis - Maria
- L'Amour caché d'Alessandro Capone - Danielle
Depuis 2010
- 2010
- Copacabana de Marc Fitoussi : Babou
- Sans queue ni tête de Jeanne Labrune : Alice Bergerac
- Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson : Mme Renard (voix)
- 2011
- My Little Princess de Eva Ionesco : Hanah Giurgiu
- Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine : Agathe
- Captured de Brillante Mendoza : Thérèse
- 2012
- Amour de Michael Haneke : Eva
- La Religieuse de Guillaume Nicloux
Télévision
- 1971 : Le Prussien de Jean L'Hôte - Élisabeth
- 1971 : Du côté de chez Swann - épisode de Les cent livres des hommes - de Alain Dhernault - Gilberte
- 1972 : Figaro ci, Figaro là de Hervé Bromberger - Pauline
- 1973 : Histoire vraie de Claude Santelli - Adélaïde
- 1973 : Le Maître de pension de Marcel Moussy - Annie
- 1973 : Le Drakkar de Jacques Pierre - Yolande
- 1973 : Vogue la galère de Raymond Rouleau - Clotilde
- 1974 : Madame Baptiste de Claude Santelli - Blanche
- 1974 : Plaies et bosses de Yves-André Hubert - Patsy Lackan
- 1977 : On ne badine pas avec l'amour de Caroline Huppert - Camille
- 1978 : Monsieur Saint-Saens "Il était un musicien" de Claude Chabrol - La jeune fille
- 1996 : Les Voyages de Gulliver (Gulliver's Travels) de Charles Sturridge - Voix de la maîtresse
- 2000 : Médée d’Euripide, mise en scène Jacques Lassalle, réalisation Don Kent, captation théâtrale au Festival d'Avignon Cour d'honneur du Palais des papes
- 2008 : Collection Empreintes : Isabelle Huppert de Anne Andreu - production Cinétévé
- 2010 : New York : Unité Spéciale de Peter Leto - Sophie Gerard
Productrice
À travers sa société Les Films du Camélia :
- 1999 : La Vie moderne de Laurence Ferreira Barbosa
- 1999 : Saint-Cyr de Patricia Mazuy
- 2000 : La Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz
- 2003 : Ma mère de Christophe Honoré
- 2007 : Médée Miracle de Tonino de Bernardi
Théâtre
- 1971 : Les Précieuses ridicules de Molière, mise en scène Jean-Louis Thamin, Comédie-Française
- 1973 : La Véritable Histoire de Jack l'éventreur, d'Elisabeth Huppert, mise en scène Caroline Huppert, Café-théâtre Le Sélénite
- 1973 : L'Avare de Molière, mise en scène Georges Werler
- 1973 : Viendra-t-il un autre été ? de Jean-Jacques Varoujean, mise en scène Jacques Spiesser, Petit Odéon
- 1975 : Pour qui sonne le glas d’Ernest Hemingway, mise en scène Robert Hossein
- 1975 : Voyage autour de ma marmite d’Eugène Labiche, mise en scène Caroline Huppert, Théâtre Essaïon
- 1977 : On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset, mise en scène Caroline Huppert, Théâtre des Bouffes du Nord
- 1989 : Un mois à la campagne d’Ivan Tourgueniev, mise en scène Bernard Murat, Théâtre Edouard VII
- 1991 : Mesure pour mesure de William Shakespeare, mise en scène Peter Zadek, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 1992 : Jeanne au bûcher de Paul Claudel et Arthur Honegger, mise en scène Claude Régy, Opéra Bastille
- 1993 : Orlando d’après Virginia Woolf, mise en scène Bob Wilson, Théâtre Vidy-Lausanne, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 1996 : Mary Stuart de Friedrich Schiller, mise en scène Howard David, Royal National Theater Londres
- 2000 : Médée d’Euripide, mise en scène Jacques Lassalle, Festival d’Avignon
- 2001 : Médée d’Euripide, mise en scène Jacques Lassalle, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 2002 : 4.48 Psychose de Sarah Kane, mise en scène Claude Régy, Théâtre des Bouffes du Nord
- 2003 : Jeanne au bûcher de Paul Claudel et Arthur Honegger, mise en scène Luís Miguel Cintra, Sao Carlos National Theater Lisbonne
- 2005 : Hedda Gabler d’Henrik Ibsen, mise en scène Éric Lacascade, Odéon-Théâtre de l'Europe Ateliers Berthier
- 2006 : Quartett d’Heiner Müller, mise en scène Bob Wilson, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 2008 : Le Dieu du carnage de Yasmina Reza, mise en scène de l'auteur, Théâtre Antoine
- 2010 : Un tramway d'après Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams, mise en scène Krzysztof Warlikowski, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 2011 : Un tramway d'après Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams, mise en scène Krzysztof Warlikowski, tournée en France et à l'étranger, Comédie de Genève, Odéon-Théâtre de l'Europe
Discographie
- 1981 : Dans la chambre vide sur la bande originale de Coup de torchon de Bertrand Tavernier
- 1984 : Signé Charlotte, bande originale du film de Caroline Huppert
- 1996 : L'inondation d'Evgueni Zamiatine, livre audio
- 2001 : Madame Deshoulières, avec Jean-Louis Murat
- 2002 : Message personnel sur la bande originale de Huit Femmes de François Ozon
- 2002 : Voix de femmes pour la démocratie, collectif, livre audio
- 2004 : Rue de Jollières sur la bande originale des Sœurs fâchées d'Alexandra Leclère
- 2009 : Tropismes de Nathalie Sarraute, collectif, livre audio
Récompenses et nominations
César
Malgré ses treize nominations, Isabelle Huppert n'a reçu qu'une seule fois le César de la meilleure actrice, pour La Cérémonie de Claude Chabrol en 1996.
BAFTA
Année Récompense Film Reçue ? 1978 Meilleur espoir féminin La Dentellière x David di Donatello
Année Récompense Film Reçue ? 1980 Meilleure actrice étrangère La Dentellière x Festival de Cannes
Année Récompense Film Reçue ? 1978 Meilleure actrice Violette Nozière x 2001 La Pianiste x Festival de Venise
Année Récompense Film Reçue ? 1988 Meilleure actrice Une affaire de femmes x 1995 La Cérémonie x 2005 Lion d'or spécial pour Gabrielle et l'ensemble de sa carrière x Festival de Berlin
Année Récompense Film Reçue ? 2002 Meilleure contribution artistique Huit Femmes x Prix du Cinéma allemand
Année Récompense Film Reçue ? 1991 Meilleure actrice Malina x Prix Lumière
Année Récompense Film Reçue ? 1996 Meilleure actrice La Cérémonie x 2001 Merci pour le chocolat x 2006 Gabrielle x Étoile d'Or du Cinéma français
Année Récompense Film Reçue ? 2003 Meilleure actrice Huit Femmes x Prix du Cinéma Européen
Année Récompense Film Reçue ? 2001 Meilleure actrice La Pianiste x 2002 Huit Femmes x Molière
Année Récompense Pièce Reçue ? 1989 Meilleure comédienne Un mois à la campagne 1994 Orlando 1995 2001 Médée 2005 Hedda Gabler Festival international du film de Stockholm (2011) http://www.stockholmfilmfestival.se/en/festival/2011/awards/lifetime/ L'actrice française Isabelle Huppert a reçu vendredi 12.08.2011 le Cheval de bronze pour l'ensemble de son œuvre, a annoncé le festival du film de Stockholm, qui lui remettra cette distinction en novembre.
Pour approfondir
Bibliographie
- Xavier Lardoux, Le Cinéma de Benoit Jacquot, préface d'Isabelle Huppert, éd. PC (Paris), 2006.
- Elfriede Jelinek, Patrice Chéreau, Susan Sontag, Isabelle Huppert, la femme aux portraits, préface de Serge Toubiana, éd. Le Seuil, 2005.
- Nicolas Bréhal, La Légèreté française, préface d'Isabelle Huppert, éd. Mercure de France, 2002.
- Elfriede Jelinek, Isabelle Huppert in Malina, Suhrkamp, 1991.
- Isabelle Huppert : autoportrait(s), Les Cahiers du cinéma, 1994.
- Marc Ruscart, Isabelle Huppert par…, éd. Gros Plan/Caligrammes (Quimper), 1989.
- Steven Bach, Final cut : Dreams ans Disaster in the Making of Heaven's Gate, ed. William Morrow & Co, 1985.
- Jean-Luc Douin, Comédiennes d'aujourd'hui, éd. Lherminier, 1980.
Articles connexes
Liens externes
- Isabelle Huppert sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- (fr) Les Archives du Spectacle
- Isabelle Huppert, La Vie pour jouer
- Isabelle Huppert, portrait d'un feu follet
Notes et références
- Extrait de naissance n° 615/1953
- Notice d'autorité personne, Bibliothèque nationale de France.
- Who's Who in France, édition 1998, page 1154
- http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=947.html
- http://huppert.free.fr/bio.html "Isabelle passe une licence de russe à la faculté de Clichy. Elle s'inscrit au Conservatoire d'Art Dramatique, à Paris."
- "Le Grand arbre de la réduction", Jean-Michel Frodon, Les Cahiers du cinéma, avril 2009
- "Huppert gagne", Jérôme Garcin, L'Express, 27 avril 1995
- (fr) Jury 2009 sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- (fr) Fiche d'Isabelle Huppert sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- (fr) Palme d'Or « Elephant » sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- (fr) Palmarès 2009 sur le site du Festival de Cannes, consulté le 19 juin 2009
- (fr) Journal Officiel du 1er janvier 2009, Décret du 31 décembre 2008 portant promotion et nomination. Consultable sur le site officiel
Précédée par César de la meilleure actrice Suivie par Isabelle Adjani pour La Reine Margot Isabelle Huppert pour La Cérémonie 1996 Fanny Ardant pour Pédale douce - Portail du cinéma français
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