Ainhoa

Ainhoa

43° 18′ 26″ N 1° 29′ 51″ W / 43.3072, -1.4975

Ainhoa
Administration
Pays France
Région Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Canton Espelette
Code commune 64014
Code postal 64250
Maire
Mandat en cours
Henri Daguerre
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Sud Pays Basque
Démographie
Population 658 hab. (2007)
Densité 41 hab./km²
Géographie
Coordonnées 43° 18′ 26″ Nord
       1° 29′ 51″ Ouest
/ 43.3072, -1.4975
Altitudes mini. 52 m — maxi. 649 m
Superficie 16,19 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Ainhoa est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.

Le gentilé est Ainhoar[1].

Panneau à l'entrée du village
Ancienne plaque de rue sur la maison Elchoinea
Le fronton place libre
Linteau sur lequel on peut lire : Ceste maison apelée Gorritia a este racheptee par Marie de Gorriti mere de feu Jean Dolhagaray des sommes par luy envoyes des Indes laquele maison ne se pourra vandre n'y engaiger. Fait en l'an 1662

Sommaire

Géographie

Situation

Ainhoa fait partie de la province basque du Labourd.

Ainhoa et Sare, conjointement aux deux communes espagnoles de Zugarramurdi et Urdax, composent un territoire transfrontalier, appelé Xareta. À cheval sur la frontière avec l'Espagne, c'est un passage du chemin de Saint-Jacques (voie du Baztan), qui part de Bayonne à Pampelune.
La commune est frontalière avec l'Espagne au quartier Dancharia accédant au quartier Dantxarinea d'Urdax.

Accès

La commune se situe de part et d'autre de la route départementale 20 qui relie Espelette à la frontière espagnole. Elle est également desservie par la route départementale 306.

Hydrographie

Situées dans le bassin versant de l'Adour, les terres de la commune sont arrosées[2] par la Nivelle, et par deux de ses affluents, l'Opalazioko erreka et le Lapitxuri et les tributaires de ce dernier, le Larreko erreka, l'Erdiko erreka et le Farendeiko erreka, le Haitzagerriko erreka et le Barretako erreka.
Paul Raymond mentionne en 1863, dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3], le Haïçaguerry, un affluent de la Nivelle, qui descend du Gorospila, sur la frontière espagnole, et qui traverse le territoire d'Ainhoue, ancienne graphie d’Ainhoa.

Lieux-dits et hameaux

  • Agerrea[4]
  • Akatenea[4]
  • Arbonakoborda[4]
  • Armaia[4]
  • Armaiaetxeberria[4]
  • Arotxenborda[4]
  • Barnetxekoborda[4]
  • Chapelle d'Arantze[4]
  • Col de Gorospil[4]
  • Dantxaria[4]
  • Dolharekoborda[4]
  • Esponda[4]
  • Ezpondakoborda[4]
  • Fulianborda[4]
  • Gaskoinenborda[4]
  • Haizagerri[4]
  • Haltienborda[4]
  • Hariztoienborda[4]
  • Harotxarenborda[4]
  • Janmarienborda[4]
  • Ordokikoborda[4]
  • Ordosgoitikoborda[4]
  • Patzikoenborda[4]
  • Peorteikoborda[4]
  • Perlaenborda[4]
  • Tanburinborda[4]
  • Ukutea[4]
  • Urrutieneko Errota[4]
  • Xara Handia[4]
  • Xarak[4]

Communes limitrophes

Toponymie

Le toponyme Ainhoa apparaît sous les formes Aynoa (1238[5]), Aynho (1243[5]), Aignoa et Aynoa (1249[5]), Haynou et Anhoe (1289[5]), Nostre-Done d'Ainhoe (1511[3], titres de l'abbaye Sainte-Claire de Bayonne[6]), Añoa (1650[3], carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins), Anhoue (1684[3], collations du diocèse de Bayonne[7]), Mendiarte (1793[3]), Ainhone (1793[8]), Ainhoue (1801[8], Bulletin des lois) et Ainhoue ou Ainhoa (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]).
Brigitte Jobbé-Duval[9] avance que le toponyme pourrait provenir du basque aino qui signifie 'chèvre’.

Haizagerri vient du basque et signifie 'lieu exposé au vent'.
Dantxarienea se trouve également sour la graphie Dantxarinea.

Le pont Landibar, traversant le Haïçaguerry, est mentionné en 1863 dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3].

Histoire

Protohistoire

L'ancienne redoute Urrizti témoigne du passé ancien du territoire.

XIIIe siècle

Paul Raymond[3] note que la cure d'Ainhoa était à la présentation de l'abbé d'Urdax (Espagne). Le vicariat d'Ainhoa fut créé par le prieuré des prémontrés d'Urdax, fondé au XIIIe siècle.
Après une période de lutte entre l'Angleterre et la Navarre, le domaine de la paroisse d'Ainhoa devint un territoire indivis entre les deux royaumes.

XVIIe siècle

Ainhoa fut détruite durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) puis reconstruite. Il ne subsiste aujourd'hui de l'époque antérieure à cette destruction que l'église et la maison Machitorénéa.

XVIIIe siècle

En 1724, à la suite des révoltes de Saint-Jean-le-Vieux (1685), Mouguerre et Saint-Pierre-d'Irube (1696), la population d'Ainhoa se révolta contre la gabelle, révolte d'opposition aux nouvelles taxes, annonciatrice de celles qui soulevèrent presque tout le Labourd en 1726 (contre l'impôt dit du 50e), Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port en 1748[10].

La loi du 4 mars 1790, qui détermina un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décida de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts furent créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le bailliage du Labourd. Le siège d'Ustaritz fut transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incita un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Ainhoa s'appela Mendiarte, Ustaritz devint Marat-sur-Nive, Itxassou Union, Arbonne Constante, Saint-Étienne-de-Baïgorry Thermopyles, Saint-Palais Mont-Bidouze, Louhossoa Montagne-sur-Nive, Saint-Jean-Pied-de-Port Nive-Franche, Saint-Jean-de-Luz Chauvin-Dragon, du nom d'un jeune soldat mort au combat et Souraïde Mendialde.

En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[11]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.

Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[12]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[13] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.

Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[14]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[15].

Héraldique

Blason Blasonnement
D'or à la fasce de gueules en divise, accompagnée d'un flanchis d'azur en chef et en pointe d'un cimeterre de gueules posé en fasce la pointe à senestre, surmonté d'un croissant de sinople[16].

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2001 Bernard Saint-Jean    
2001 2008 Philippe Aspirot    
2008 2014 Henri Daguerre    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Intercommunalité

Ainhoa fait partie de sept structures intercommunales[17] :

  • la communauté de communes du Sud Pays Basque ;
  • le SIVU Errebi ;
  • le SIVU pour la mise en œuvre du programme Natura 2000 sur le site du massif Mondarrain et de l'Artzamendi ;
  • le syndicat AEP Nive - Nivelle ;
  • le syndicat mixte Bizi Garbia ;
  • le syndicat pour le soutien à la culture basque ;
  • le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques.

Démographie

Évolution démographique

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
719 587 679 723 780 832 853 938 761
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
754 840 808 802 840 871 804 765 729
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
707 684 685 642 658 615 607 658 615
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  
653 579 543 544 539 599 651 658  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Source jusqu'en 2006 : projet Cassini de l'EHESS[8].

La commune fait partie de l'aire urbaine de Bayonne.

Économie

Le gisement de fer a été exploité jusqu'au XIXe siècle[18]. Son exploitation initiale est attribuée aux prémontrés de Saint-Sauveur d'Urdax[19].
Le tissage du lin (tisserands) et de la laine (duranguiers) a persisté à Ainhoa, où tout comme à Hasparren il représentait une activité importante, jusqu'à l'avènement de l'industrie textile au XIXe siècle[20].
Philippe Veyrin[21] note en 1975 l'existence d'une fabrique de chahako, petite outre en peau de bouc, que le paysan emporte au travail ou à la chasse.
Ainhoa fait partie de la zone AOC de production du piment d'Espelette et de la zone d'appellation de l'ossau-iraty. L'activité y est principalement agricole et forestière (500 hectares de forêts sur une superficie de 1 619 hectares).
Une carrière est toujours en activité sur le territoire de la commune.

Culture et patrimoine

La commune a reçu le label des plus beaux villages de France, décerné par une association indépendante visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité.

Langues

D'après la Carte des Sept Provinces Basques du prince Louis-Lucien Bonaparte éditée en 1863, le dialecte basque parlé à Ainhoa est le labourdin.

Patrimoine civil

Le village est organisé en bastide, recélant des maisons labourdines du XVIIe siècle et un fronton place libre qui s'appuie sur le cimetière entourant l'église.
Un lavoir (fontaine Alhaxurruta), toujours présent entre le bourg et le quartier de Dancharia, fut remarqué par Napoléon III et Eugénie lors d'une excursion le 23 septembre 1858.

Rue principale et mairie
La mairie
Le lavoir

Patrimoine religieux

L'église Notre-Dame de l'Assomption[22] fut construite au XIIIe siècle. Elle est classée par les monuments historiques depuis 1996 pour son décor intérieur.
La chapelle Notre-Dame-d'Aubépine (Marie y serait apparue à un jeune berger dans un buisson d'aubépine ou arantza d'où l'autre nom de la chapelle Notre-Dame d'Aranzazu) possède un chemin de croix depuis 1886, une grotte depuis 1897 et un calvaire depuis 1898[23]. Au XVIIIe siècle, la paroisse d'Ainhoa subventionnait l'ermite de la chapelle pour qu'il enseigne à lire et à écrire aux bergers et aux enfants des fermes alentour, qui ne pouvaient accéder facilement au bourg[24].
Le cimetière recèle des stèles discoïdales et tabulaires des XVIe et XVIIe siècles.

L'église Notre-Dame de l'Assomption
Le cimetière
left|Stèle tabulaire]
Stèle discoïdale

Patrimoine environnemental

La forêt d'Ainhoa qui s'étale sur plus de 400 hectares, abrite une faune riche à la fois sauvage (chevreuils, sangliers, lièvres et oiseaux migrateurs) et pastorale semi-sauvage (pottoks, bestisos, chèvres). Elle est constituée en majeure partie de chênes (chêne pédonculé), essence rustique, et de peuplements végétaux plus récents (chêne rouge d'Amérique et résineux).

Équipements

Sports et équipements sportifs

La pelote basque est pratiquée au fronton du village ainsi qu'au fronton couvert Ur Hegian.

Enseignement

La commune dispose d'une école primaire publique.

Santé

Deux médecins généralistes sont présents sur la commune.

Transports urbains

Personnalités liées à la commune

née au XIXe siècle

Notes

  1. Gentilé sur habitants.fr
  2. Notice du Sandre sur Ainhoa
  3. a, b, c, d, e, f, g et h Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
  4. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u, v, w, x, y, z, aa, ab, ac, ad, ae, af, ag, ah, ai, aj, ak, al, am et an Géoportail - Institut géographique national (France), « Géoportail ». Consulté le 16 octobre 2011
  5. a, b, c et d Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque, Presses universitaires de Bordeaux 2006 (ISBN 2 86781 396 4) 
  6. Titres de l'abbaye Sainte-Claire de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  7. Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  8. a, b et c Fiche d'Ainhoa sur le site du projet Cassini de l'EHESS
  9. Brigitte Jobbé-Duval, Dictionnaire des noms de lieux - Pyrénées-Atlantiques, Archives et Culture, 2009 (ISBN 978-2-35077-151-9) 
  10. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6) , page 179.
  11. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6) , page 187.
  12. Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0) , page 300
  13. Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :

    « 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
    2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
    3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
    4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
    5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
    6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
    7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? »

  14. Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0) , page 309
  15. Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0) , page 310
  16. Guy Ascarat
  17. Cellule informatique préfecture 64, « Intercommunalité des Pyrénées-Atlantiques ». Consulté le 9 novembre 2011
  18. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6) , page 22
  19. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6) , page 109
  20. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6) , page 42
  21. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6) , page 299
  22. L'église Notre-Dame de l'Assomption, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
  23. Marie-France Chauvirey, La vie d'autrefois en Pays basque, Éditions Sud Ouest - Luçon 1994 (ISBN 2 87901 219 8) , page 51.
  24. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6) , page 172

Pour approfondir

Articles connexes

Liens externes

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