Souraide

Souraide

Souraïde

Souraïde
Carte de localisation de Souraïde
Pays France France
Région Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Canton Espelette
Code Insee 64527
Code postal 64250
Maire
Mandat en cours
Louis Genin
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Errobi
Latitude
Longitude
43° 20′ 34″ Nord
       1° 28′ 25″ Ouest
/ 43.3427777778, -1.47361111111
Altitude 40 m (mini) – 363 m (maxi)
Superficie 16,86 km²
Population sans
doubles comptes
1 082 hab.
(1999)
Densité 64,18 hab./km²
Pyrenees-Atlantiques topographic map-fr.jpg
City locator 2.svg
Souraïde
Localisation sur la carte départementale

Souraïde est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.

Son nom basque est Zuraide.

Le gentilé est Zuraidar.

L'église Saint-Jacques-le-Majeur
Le fronton place libre
Vue sur l'Ursuya (678 m)

Sommaire

Géographie

Situation

Souraïde fait partie de la province basque du Labourd, s l'Espagne située à quinze kilomètres de la frontière espagnole et à un quart d'heure par la route de la côte basque. Elle s'est développée au pied du mont Ereby.

Accès

Souraïde est desservie par la route départementale D918, entre Saint-Pée-sur-Nivelle et Espelette.

Hydrographie

La commune est traversée[1] par des affluents de la Nivelle, l'Amezpetuko erreka[2] et l'Opalazioko erreka.
Un affluent de la Nive, le ruisseau zubizabaleta et son tributaire, le mandopichako erreka, arrosent également la commune.
Un autre ruisseau, l'Urloko erreka qui se jette plus loin dans l'Antzara erreka, autre affluent de la Nive, traverse aussi le territoire de la commune.

Lieux-dits et hameaux

  • Amezpetu
  • Gorosto
  • Ordotz

Communes limitrophes

Toponymie

Le toponyme Souraïde apparaît[3] sous les formes Sanctus-Jacobus de Souraïde (1693, collations du diocèse de Bayonne[4]) et Mendialde en 1793.
Le toponyme Amezpetu apparaît[3] sous la forme Amespetzu (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]).

Amezpetu provient de la racine basque ametz, 'chêne tauzin'.

Le toponyme Ordotz apparaît[3] sous la forme Ordotx (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]). Le toponyme Gorosto est mentionné[3] en 1757 dans les collations du diocèse de Bayonne[4]).

Histoire

La loi du 4 mars 1790, qui détermina un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décida de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts furent créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le bailliage du Labourd. Par abus de pouvoir des dirigeants locaux, le siège d'Ustaritz fut transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incita un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Souraïde s'appela Mendialde, Ustaritz devint Marat-sur-Nive, Itxassou Union, Arbonne Constante, Saint-Étienne-de-Baïgorry Thermopyles, Saint-Palais Mont-Bidouze, Louhossoa Montagne-sur-Nive, Saint-Jean-Pied-de-Port Nive-Franche, Saint-Jean-de-Luz Chauvin-Dragon, du nom d'un jeune soldat mort au combat et Ainhoa Mendiarte.

En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[5]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[6]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[7] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[8]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[9]

Héraldique

Blason Blasonnement
D'or au lion de gueules cantonné en chef de deux coquilles au naturel[10].

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995 2008 Louis Genin conseiller général
2008 2014 Louis Genin
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Intercommunalité

SouraIde fait partie de sept structures intercommunales :

  • Communauté de communes Errobi
  • SIVOM Artzamendi
  • SIVU Errebi
  • Syndicat intercommunal Nive - Nivelle
  • Syndicat pour le soutien à la culture basque
  • Syndicat AEP Nive - Nivelle
  • Syndicat départemental d'électrification.

La commune fait également partie de l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastian.

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
552 465 564 554 556 524 568 656 634
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
635 611 569 580 600 610 568 496 494
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
479 502 535 526 503 460 455 497 473
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 - -
482 548 620 777 937 1 082 1177 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

2007 : population provisoire de l'Insee (Source : Insee).

La commune fait partie de l'aire urbaine de Bayonne.

Économie

La commune fait partie de la zone AOC de production du piment d'Espelette. L'activité est principalement agricole.
Une carrière d'ophite est en activité au sud de la départementale D918.

La commune accueille la société d'exploitation Pascal Massonde (production de viandes de boucherie) qui fait partie des cinquante premières[11] entreprises agroalimentaires du département.

Culture et patrimoine

Patrimoine civil

La mairie de Souraïde est installée dans une maison datant du XVIe siècle, ancien prieuré, puis presbytère jusqu'en 1905 avant d'accueillir la mairie[12].

Patrimoine religieux

L'origine de l'église Saint-Jacques-le-Majeur[13] remonte au XIIe siècle.
La commune se trouve sur la voie du Baztan, voie du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui traverse les Pyrénées le plus à l'ouest et par le col le plus bas ( Col de Belate, 847 m).

Patrimoine environnemental

Équipements

enseignement

La commune dispose d'une école publique et d'une école privée, l'école privée du Sacré-Cœur.

Personnalités liées à la commune

Notes

  1. Notice du Sandre sur Souraïde
  2. Amezpetuko erreka est noté Amespetzu par Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
  3. a , b , c , d , e  et f Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
  4. a  et b Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  5. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6) , page 187.
  6. Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0) , page 300
  7. Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :

    « 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
    2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
    3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
    4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
    5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
    6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
    7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? »

  8. Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0) , page 309
  9. Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0) , page 310.
  10. Guy Ascarat
  11. Classement des 50 premières entreprises agro-alimentaires, paru dans le journal Sud-Ouest
  12. Site sur Souraïde
  13. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Jacques-le-Majeur

Pour approfondir

Articles connexes

Liens externes

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