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Capbreton
Capbreton, le port de plaisanceAdministration Pays France Région Aquitaine Département Landes Arrondissement Dax Canton Saint-Vincent-de-Tyrosse Code commune 40065 Code postal 40130 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Dufau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Maremne-Adour-Côte-Sud Site web Site officiel Démographie Population 7 652 hab. (2007) Densité 352 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 51 m Superficie 21,75 km2 Capbreton (prononcé cabreton), est une commune française, située dans le département des Landes et la région Aquitaine.
Ses habitants sont appelés les Capbretonnais (prononcé cabretonnais).
Ancien port de pêche très actif (on allait pêcher la morue jusqu'à Terre-Neuve), c'est actuellement un port de plaisance et une station balnéaire réputée située juste en face d'Hossegor sur l'océan Atlantique où se terminent les rivières du Bourret et du Boudigau. On considère que ce modeste cours d'eau est le vestige de l'ancien cours de l'Adour, qui a été déplacé à Bayonne pour se terminer entre Anglet et Boucau-Tarnos.
Capbreton fut un port important tant que l'Adour eut là son estuaire. Le déplacement du cours de l'Adour et le percement du chenal de Bayonne provoquèrent assez rapidement son déclin.Sommaire
Géographie
Au large de Capbreton, dans le golfe de Gascogne, le Gouf, ou fosse de Capbreton, est un fjord sous-marin de plus de 2 100 m de profondeur et de 150 km de long. Il sépare à Capbreton la zone pyrénéenne du plateau des Landes. Ce gouf, dont l'origine fut longtemps mystérieuse pour les scientifiques, est le témoin des vastes mouvements des plaques tectoniques qui ont éloigné la péninsule Ibérique de la France. Grâce à ce "gouf" naturel, les marins disposent d'un accès au port protégé : l'Océan y est plus calme par gros temps.
Au droit de ce fjord, l'estuaire de l'Adour formait une rade qui fit jusqu'au XIVe siècle de Capbreton un port important du littoral Atlantique. Les lacs d'Hossegor et de Moïsan en sont les vestiges.
Capbreton abrite le seul port de plaisance à ouverture océanique du département des Landes. Il fut aménagé dans les années 1970, dans le cadre de l'aménagement de la côte Aquitaine.
Toponymie
Le nom du village est attesté sous les formes Cap Bertou ou Cabertou en 1170[réf. nécessaire] et sur d'autres cartes marines du XVIe siècle sur lesquelles sont mentionnés tantôt Capbreton, tantôt Caberton[réf. nécessaire], Cap-Breton (sans date)[réf. nécessaire]. Sous la Révolution française, il fut rebaptisée Cap-Brutus, suivant le goût de l'époque pour les héros de la république romaine [réf. nécessaire].
En dépit d'une légende moderne tenace, le nom de Capbreton n'a vraisemblablement pas de rapport avec la Bretagne.
Albert Dauzat et Charles Rostaing classent Capbreton à l'article Cabestany[1], avec toute une série de noms similaires composés avec l'élément Cap- ou Cab-, qui représente le français cap ou l'occitan cap (ou occitan dialectal *cabo) « cap, tête, extrémité ».
On peut rapprocher Capbreton d'autres toponymes du sud ouest comme Cabestany (Pyrénées-Orientales, de Cabestagnio 927), Capbis (Pyrénées-Atlantiques, Cabbis XIIe siècle, Grangia Capbisii en 1235), Caplong (Gironde) et ailleurs, comme Cap-d'Ail (Alpes-Maritimes, Cabo d'Ail 1259).
La comparaison avec Cap-d'Ail et Capbis autorise quelques hypothèses sur l'origine de ce nom de lieu.
On constate comme dans Capbis, une alternance de formes anciennes écrites Capb- et d'autres en Cab-, dont les secondes s'expliquent, soit par une assimilation de [p] à [b], soit par une variante dialectale cab- pour cap-. D'ailleurs, que ce soit en gascon ou en français local, le p graphique de Capbreton n'est jamais prononcé : on dit « cabreton ».
Pour expliquer la nature du second élément -breton, A. Dauzat et C. Rostaing supposent un nom de personne comme dans Cap-d'Ail, qui serait formé avec le nom de personne latin Alius selon Nino Lamboglia[2], mais ils ne se prononcent pas sur son origine.
Quant à la finale -on, elle s'explique par une analogie avec le mot français breton. Les anciens disaient et disent encore « cabretoun » et même « cabertoun ».
Capbreton fut un débouché viticole du port de Bayonne, coplanté de vignes de sable pendant longtemps : le nom même du cépage roi du pays (une variété de cabernet) porte le nom de la cité : "cabreton rouge" qui a glissé sous le vocable de "breton", cépage majeur de la Loire et d'origine gasconne sans aucun doute.[réf. nécessaire]
Histoire
C’est dans la deuxième moitié du XIIe siècle que le nom de Capbreton apparaît pour la première fois dans les archives de Bayonne : l’histoire des deux villes est alors intimement liée, pour le meilleur et pour le pire (les Bayonnais, au prix de luttes et de procès incessants, voulaient s'assurer le monopole des échanges commerciaux sur l'Adour et son débouché maritime).
Haut lieu de la chasse à la baleine qui fréquentait abondamment les eaux du golfe de Gascogne, les Capbretonnais et les Basques des cités maritimes voisines furent de hardis harponneurs. Ces intrépides marins ont-ils pourchassé la baleine jusqu'aux rivages du Nouveau Monde, cent ans avant les voyages de Christophe Colomb ? [réf. nécessaire]. Ils furent parmi les premiers Européens à fréquenter dès le XVIe siècle les eaux poissonneuses de Terre-Neuve et maîtrisèrent l'art de conserver et sécher les morues [réf. nécessaire].
Il existe au large de Terre-Neuve, l’île du Cap-Breton : tire-t-elle son nom de Capbreton ? Rien n'est moins sûr mais, dans cette île, la présence des marins gascons est attestée comme en témoignent de nombreux noms de villages ou lieux-dits de l'île (citons, entre autres, le village de Gabarrus qui porte le nom d'une des plus illustres familles d'armateurs capbretonnais).
Au temps de son apogée (XVe et XVIe siècles), Capbreton comptait entre 2 000 et 3 000 habitants, tirant sa prospérité des pêches lointaines et surtout du commerce florissant vers l’Espagne, le Portugal et les Pays-Bas de ses réputés « vins de sable », issus des vignes plantées sur les dunes bordant le cours ultime de l'Adour, de Labenne à Messanges, et des produits de la forêt environnante (liège, poix, résine, planches de pin).
Capbreton a conservé peu de témoignages de son ancienne splendeur : elle fut en effet ravagée par des raids des marins espagnols du temps des nombreuses guerres qui opposèrent royaumes de France et d'Espagne : quelques maisons à encorbellement et colombages sont encore visibles. Son vieux quartier du Bouret était placé sur le chemin littoral menant à Saint-Jacques-de-Compostelle. L’église Saint-Nicolas a été reconstruite au milieu du XIXe siècle mais conserve encore une porte gothique ainsi qu'une très belle pietà polychrome du XVe siècle. Son clocher, en forme de haute tour souvent remaniée, servait d’amer pour les navires. Si les ex-votos traditionnels des marins ont été détruits pendant la Révolution, on peut encore admirer, placardés sur les murs du porche et de la nef, les noms de nombreux marins natifs de Capbreton, qui ont souvent péri bien loin de leur port d'attache.
En 1578, après de gigantesques travaux, l’ingénieur Louis de Foix détourna l’Adour au "Boucau Neuf", évènement qui entraîna la perte progressive mais irrémédiable de l'embouchure de Capbreton et, plus au Nord, de celle du Port d'Albret, désormais devenu "Vieux-Boucau" (qui signifie vieille embouchure en gascon) alors principal débouché maritime de ce fleuve vagabond qu'était l'Adour. Cette décision, funeste pour Capbreton et Port d'Albret, permit au commerce bayonnais de reprendre son monopole, au prix d'entretiens coûteux de cette nouvelle embouchure qui fut longtemps, par sa barre, réputée très dangereuse, contrairement au havre très sûr situé à portée de Capbreton.
Les habitants de Capbreton ne se résignèrent jamais à la perte de leur port : si les ingénieurs de Vauban reconnurent la qualité d'abri naturel du gouf de Capbreton, il fallut attendre l’empereur Napoléon III pour que des travaux redonnent vie à l’ancien port. Un bassin de chasses fut créé depuis le lac d'Hossegor, qui, canalisé, a permis de pérenniser l'embouchure naturelle de Capbreton, mais avec une largeur désormais bien modeste par rapport à celle de son passé. Dans la première moitié du XXe siècle, une importante flottille sardinière existait à Capbreton.
Le Second Empire vit aussi la création de l'estacade pour prolonger l'entrée du port et la sécuriser, ainsi que du sanatorium Sainte-Eugénie d'après le nom de l'impératrice. Destiné à soigner les enfants atteints de tuberculose, il fut ensuite renommé préventorium, puis centre hélio-marin quand il fut transformé en centre de colonies de vacances. Il a été fortement touché par la tornade d'août 1970 qui a emporté son toit. Reconstruit, il a été pourtant démoli vers 2000 pour laisser la place au Centre européen de rééducation du sportif (CERS) et à un hôtel.
C'est la mode des bains de mer et de la plaisance qui ont permis la véritable résurrection de Capbreton. Le réaménagement des digues marquant l'entrée du port a rendu la passe moins dangereuse. Le creusement des bassins et la pose de pontons ont permis la création d'un port de plaisance de 1 000 anneaux, le plus important entre Arcachon et Saint-Jean-de-Luz. A aussi été installé un vaste et harmonieux complexe touristique, se prolongeant jusqu'à Hossegor, pour en faire une des stations balnéaires phares de la côte sud des Landes, une des capitales landaises du surf et des autres sports de glisse.
Économie
- Tourisme
- Thalassothérapie, Balnéothérapie
- La commune produit du vin de sable issu du vignoble des sables de l’océan.
Droit local
Les pêcheurs de Capbreton bénéficient d'un droit coutumier: ils sont autorisés à vendre directement leur pêche sur des tables au port et non pas uniquement à la criée[3],[4]. C'est le seul cas existant sur la côte Atlantique entre Arcachon et Saint Jean de Luz[5].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1865 Anatole D e Saint Martin maire avril 1871 Anatole De Saint Martin maire mai 1896 Jean Larrat maire mai 1904 Jean Larrat maire mai 1908 Jean Larrat maire octobre 1919 Dr Fernand Junqua maire mai 1929 Dr Fernand Junqua maire mai 1935 Dr Fernand Junqua maire aout 1935 Pierre Alfred Lafarie maire mai 1937 Elie Despouys maire novembre 1947 Bernard Lesgourgues maire 1953 Bernard Lesgourgues maire 1941 Elie Despouys maire mars 1965 Bernard Lesgourgues maire mars 1971 Dr Roger Cales maire mars 1977 Dr Roger Cales maire mars 1989 Jean-Pierre Dufau PS député-maire Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[6])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 3 688 3 937 4 263 4 456 5 089 6 659 7 565 7 652 7 763 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Monuments et lieux touristiques
- L'Estacade, symbole de la ville de Capbreton
- Le Casino, reconstruit en 2009 sur les nouvelles terrasses pour remplacer le batiment précédent dégradé car datant de 1966
- Le Port de pêche et de plaisance
- L'église Saint-Nicolas de Capbreton avec un clocher qui faisait phare autrefois
- La Chapelle Sainte-Thérèse de la plage
- La maison du Rey où Henri IV a dormi lors de son passage à Capbreton en 1583
- Un ensemble d'environ 10 blockhaus du Mur de l'Atlantique situés sur les plages au sud de la ville et partiellement démantelés par les allemands avant leur retraite.
L'Estacade
L'estacade est une jetée en charpente servant à prolonger un bajoyer pour guider les bateaux à l'entrée d'une écluse ou leur permettre de s'amarrer.
L’empereur Napoléon III, lors de sa visite le 2 septembre 1858, au cours d’une réception, se fit remettre par le conseil municipal les plans du futur port de Capbreton établis par les ingénieurs Descombes et Pairier. Après quelques pas sur l’implantation du futur projet, il en décida la réalisation. Le 27 septembre 1858, le conseil municipal, lors de sa réunion, octroie à l’ingénieur Descombes 600 pins pour le port.
Ils construisirent alors une Estacade de 400 m prolongée plus tard de 50 m et surmontée en 1948 d’un phare et d’une lanterne d’une portée de 14 miles en 1950. À ce jour, l’Estacade mesure 189 m 60, et est une grande promenade appréciée par les Capbretonnais.
L'estacade illustre la couverture du roman Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot (Denoël, 1991).
Les plages
La commune de Capbreton possède 8 plages naturelles de sable dont 7 surveillées pendant l'été et une sauvage à dominance naturiste (du Nord vers le Sud) :
- Notre-dame (de l'autre côté de la passe à bateaux)
- L'Estacade
- La centrale (à ne pas confondre avec la plage centrale d'Hossegor)
- Le prévent (à l'emplacement de l'ancien préventorium)
- La savane (aussi appelée le santocha par les locaux)
- La piste
- Les océanides (aussi appelée le VVF)
- La pointe (non surveillée, naturisme)
Ces plages sont surveillées de 11h à 19h en juillet et Aout.Le reste de l'année, une foule de surfeurs font le spectacle pour le plaisir des passants.
Les plages accueillent également plusieurs fois dans l'année des compétitions officielles de surf.
Culture
Événements
- La fête du Merlu, le deuxième samedi et dimanche de mai
- La fête de la Mer, le dernier dimanche de juin
- Festival des contes : en juillet
- Les Déferlantes Francophones (littérature, poésie, chants et contes venant de toute la Francophonie) : fin juillet
- Festival Fugue en pays Jazz (anciennement festival de contrebasses) : mi-août
- La fête du Chipiron, dans les premiers week-end de septembre
- Fêtes de la Saint Nicolas (saint patron de Capbreton) : début décembre
Philatélie
Un timbre-poste de France intitulé Pêcheur de sable a été émis en 2002 dans la série Le siècle au fil du timbre - Vie quotidienne. Il reproduit une photographie d'un photographe amateur de Montauban, René Daynes, prise en 1947 sur la plage de Capbreton. Il représente un capbretonnais, André Guimont, et son attelage (une mûle) transportant du sable extrait sur la plage[9].
Sports
- Championnats du monde de surf[Quand ?]
- Club de Voile. Régates d'avril à octobre
- Club de rugby de l'entente Capbreton-Hossegor (fusion depuis 2011) qui évolue en Promotion Honneur
Bibliographie
- Emilie Rances, Le Sablier d'Ecume, Nouvelles d'Hossegor et de Capbreton, éditions Lac et Lande
Personnalités liées à la commune
- Hugo Verlomme, écrivain
- Tom Frager, Chanteur, ancien surfeur professionnel
- Mikaël Picon, surfeur professionnel
- Alizé Arnaud, Surfeuse Professionnelle, Championne du monde Junior en 2010
Jumelages
Galerie d'images
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1979. p. 128 - 129.
- Ibidem.
- "Quand les pêcheurs artisanaux défendent" aquaculture-aquablog, consulté en avril 2009
- "Les circuits courts concernent aussi" aquaculture-aquablog, consulté en avril 2009
- ac-bordeaux.fr
- Capbreton sur le site de l'Insee
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 3 février 2010
- Résultats du recensement de la population - 2006 - Capbreton sur INSEE. Consulté le 3 février 2010
- Yvert et Tellier numéro 3519. 0,46 €. Timbre présent dans le catalogue
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