- Macaye
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Macaye Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Bayonne Canton Hasparren Code commune 64364 Code postal 64240 Maire
Mandat en coursAlain Dubois
2008-2014Intercommunalité communauté de communes du Pays d'Hasparren Démographie Population 534 hab. (2007) Densité 27 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 113 m — maxi. 892 m Superficie 19,75 km2 Macaye est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Le gentilé est Makear.
Sommaire
Géographie
Situation
Macaye fait partie de la province basque du Labourd.
La côte basque, à l'ouest, est distante de 25 kilomètres.
Accès
Macaye est desservie par la route départementale D252 entre Mendionde et Louhossoa.
Hydrographie
La commune est traversée[1] par le ruisseau la Mouline, affluent de la Nive.
Lieux-dits et hameaux
Sur le cadastre napoléonien de 1835, la commune est divisée en quatre sections :
- Herribeherea
- Uiuia
- Sahiola
- Baigura
Aujourd'hui, le village est partagé en 14 quartiers :
- Adarre
- Aziotzea
- Baigura
- Capousoloa
- Elizaldea
- Herribeherea
- Irigoiena
- Mehaka
- Uiuia
- Plaza
- Sahiola
- Ursuia
- Zuhurtea
- Zuhaztia
Communes limitrophes
- Hasparren au nord
- Cambo-les-Bains au nord-ouest
- Mendionde à l'est
- Louhossoa à l'ouest
- Bidarray au sud
Toponymie
- Macaye
Le toponyme Macaye apparaît sous les formes Maqueyaga-- et Maqueya (1311), Macayaga (1344), Maccaie (1599[2], titres de Navarre[3]), Macaye (1650[2], carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins), Maquaie et Sanctus-Stephanus de Macaye (1683[2] pour les deux dernières formes, collations du diocèse de Bayonne[4]).
Son nom basque est Makea, simplification d'un ancien nom Makaiaga (noté Maqueyagua en 1311, Macayagua en 1344[5]).
- Autres toponymes
- Herribeherea = "bas du village"
Adarré désigne un mont entre Macaye et Bidarray (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[2]).
Le toponyme Plaza apparaît[2] sous la forme La place 1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[2]).
Histoire
Paul Raymond[2] note que la vicomté de Macaye dépendait du royaume de Navarre.
En 1790, Macaye fut le chef-lieu d'un canton comprenant les communes de Macaye, Mendionde et Louhossoa, et dépendait du district d'Ustaritz.En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[6]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[7]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[8] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[9]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté ; ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[10]Héraldique
Blasonnement D'azur à une montagne à deux coupeaux d'argent mouvante de la pointe surmontée d'un soleil d'or[11].Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 2008 Jean Camblong 2008 2014 Alain Dubois Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
Macaye fait partie de neuf structures intercommunales :
- communauté de communes du Pays d'Hasparren Hazparneko Lurraldea
- SIVU Bai Gurea
- SIVU de regroupement pédagogique de Mendionde - Macaye Gure Eskola
- syndicat Adour-Ursuia d'assainissement non collectif
- syndicat AEP Macaye - Louhossoa
- syndicat départemental d'électrification
- syndicat intercommunal pour la zone artisanale d'Ayherre
- syndicat mixte du bassin versant de la Nive
- syndicat pour le soutien à la culture basque
Démographie
Le rôle de la contribution patriotique du 5 mars 1790[12] dénombre 189 feux à Macaye[13]. Ce même rôle décompte dans la commune :
- 105 laboureurs (dont 71 propriétaires et 34 métayers)
- 18 femmes seules
- 2 vignerons
- 20 journaliers
- 19 artisans dont
- 4 tisserands
- 6 duranguiers
- 2 forgerons
- 2 cordonniers
- 2 charpentiers
- 1 corroyeur
- 2 marchands
- 2 prêtres
- 7 divers (un notaire, un régent, une benoîte, une servante, un sonneur de cloches, un voiturier et un chirurgien)
- 9 "non identifiés"
Économie
La coopérative Berria de Onetik est installée à Macaye et produit le Bleu des Basques. L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine
- Langues
D'après la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Macaye est le bas-navarrais occidental.
- Festivités
Patrimoine civil
Le camp protohistorique et l'enceinte à parapets de terre[14] sont inscrits aux monuments historiques depuis 1980.
Patrimoine religieux
- La commune fait partie de la voie de la Nive, variante du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle suivie par les pèlerins qui, de Bayonne, recherchaient à regagner le Camino Navarrais avant sa traversée des Pyrénées, à Saint-Jean-Pied-de-Port.
Patrimoine environnemental
Relief stratégique pour Hasparren et Macaye, l'Ursuia a hébergé plusieurs forts protohistoriques (gaztelu zahar).
Équipements
- Enseignement
Macaye dispose d'une école primaire.
Personnalités liées à la commune
- nées au XIXe siècle
- Ganix de Macaye, un contrebandier célèbre qui vécut au XIXe siècle.
- nées au XXe siècle
- Morton H. Levine[15],[16], né en Californie et décédé en 1982, est un anthropologue nord-américain qui, durant les années 60, fit les premières recherches qui permirent de mettre en exergue les particularités hématologiques propres aux Basques, auprès de la totalité de la population des villages de Macaye et d'Ahetze[17]. Les études mirent en évidence, par rapport aux populations environnantes, la fréquence élevée du groupe sanguin O et des rhésus négatifs, ainsi que les particularités de distribution des antigènes Gm et HL-A ;
- Ramuntxo Camblong, né en 1940 à Macaye, est un homme politique, conseiller municipal à Anglet depuis 2001.
Notes
- Notice du Sandre sur Macaye
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Moyen Âge dolés d'une terminaison en -agua beaucoup de noms en -aga apparaissent transitoirement au
- Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 187.
- Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 300 Archives nationales, AF II 133/1014, citées par
- Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :
« 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? »
Le maire et l'officier municipal de - Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 309 Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par
- Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 310. Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par
- Guy Ascarat
- Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, CC 3
- Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 3, Elkarlanean 2001 (ISBN 2 9131 5634 7), page 268. Le même ouvrage de Manex Goyhenetche indique (page 284) qu'il faut compter une moyenne démographique de 5.5 par feu. Rôle cité par
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le camp protohistorique et l'enceinte à parapets de terre
- Encyclopédie Auñamendi
- Claude Dendaletche, L'Archipel basque, Éditions Privat - Cahors 2005 (ISBN 2 7089 5619 1), page 133
- Les résultats de ces études furent publiés en 1967 (The Basques «Naturel History», New York, J. Dausset, L. Legrand, M. H. Levine M. H., J. C. Quilice, M. Colombani, J. Ruffié), 1972 ( Genetic Structure and Distribution of HL-A Antigens in a Basque village, in «Histocompatibility Testing», Copenhague, J. Ruffie, M. H. Levine, M. Blanc, P. Richard), 1972 (A New lmmunoglobulin haplotype Gm (-1, -17, 21) in a Kurdish isolate and in a French Basque village, M. H. Levine, J. Ruffie, H. Darrasse) et en 1973 (Basque Isolation: I A Hemaypological Survey of tho Basque Villages)
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
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