- Georges-Antoine Rochegrosse
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Georges-Antoine Rochegrosse
Georges-Antoine Rochegrosse, né à Versailles le 2 août 1859 et mort en Algérie en 1938 est un peintre et illustrateur français, beau-fils et fils adoptif du poète Théodore de Banville. Il était né du premier mariage de sa mère, Élise Marie Bourotte (1828-1904), avec Jules Jean Baptiste Rochegrosse (décédé en 1874)[1].
Sommaire
Biographie
Au début de sa carrière il est essentiellement un peintre d'histoire, puis devient orientaliste en découvrant l'Algérie. Enfin, après la mort de son épouse, il s'illustre dans la peinture religieuse. C'est l'un des derniers représentants de l'académisme[2],[3].
Il a habité et travaillé dans la maison de la cité Chaptal à Paris, qui hébergea plus tard le Théâtre du Grand Guignol.
Son atelier, cent dix peintures et deux cent cinquante dessins ou aquarelles, a été vendu le 14 juin 1993 à l'Hôtel Drouot.
Formation
Andromaque, Musée des Beaux-Arts de Rouen, 1883Il prend ses premiers cours de peinture auprès d'Alfred Dehodencq puis entre à l'Académie Julian dans les ateliers de Jules Joseph Lefebvre et Gustave Boulanger et, enfin, aux Beaux-Arts de Paris. Il participe au Prix de Rome en 1880 et 1881 et présente pour la première fois sa production au salon en 1882. Il est médaillé et remporte un gros succès. L'année suivante, il obtient une bourse pour effectuer un voyage d'études.
Une carrière d'illustrateur
Il illustre aussi les ouvrages de nombreux écrivains : Homère (L'Odyssée), Pétrone (Le Satyricon), Eschyle (L'Orestie), Victor Hugo (L'Homme qui rit, Les Misérables), Villiers de l'Isle-Adam (Akëdysseril), Théodore de Banville (Princesses), Gustave Flaubert (Salammbô et Hérodias), ou encore Maupassant (L'Homme de Mars), Baudelaire et Anatole France.
L'Algérie
Affiche d'opéra par Georges-Antoine Rochegrosse (1912).Il découvre l'Algérie en 1894 et s'établit définitivement à El-Biar dans la banlieue d'Alger en 1900, avec son épouse, née Marie Leblond (qui décède en 1920 d'une maladie contractée à l'hôpital d'Alger où elle est infirmière), et fait chaque été le voyage vers Paris où il est jury du Salon des artistes français. Admiré notamment par Théodore de Banville[4] ou Conan Doyle, il reçoit de nombreuses marques de succès : médaille de bronze à l'Exposition universelle de Paris de 1889, chevalier de la Légion d'honneur en 1892, médaille d'or à l'Exposition universelle de 1899, Officier de la Légion d'honneur en 1910.
Professeur à l'Académie de peinture d'Alger, il a [ incomplet ] notamment pour élèves toute une génération de peintres orientalistes : Paul Nicolai, José Ortega, Alexandre Rigotard et Marcel Rousseay-Virlogeux.
Notes et références
L'Esclave et le lion, collection privée- En 1875, sa mère se remarie avec Théodore de Banville, qui a soigneusement veillé à son éducation.
- Par exemple : Andromaque, ~1883, Musée des Beaux-Arts de Rouen ; La folie de Nabuchodonosor, ~1883, Musée des Beaux-Arts de Lille
- comme l'illustre l'un de ses tableaux les plus célèbres, peint en 1894, Le Chevalier aux fleurs (Musée d'Orsay), sous-titré par l'artiste "Le Prédestiné, revêtu de la symbolique Armure d'Argent, va vers l'Idée, insoucieux des Appels de la Vie". Cette toile est inspirée du mythe de Perceval (aussi appelé Parsifal) qui, ayant abandonné sa mère pour devenir chevalier, atteint la lumière en s'initiant au mystère du Graal.
- Théodore de Banville était son beau-père après avoir épousé Marie-Elisabeth Bourotte veuve Rochegrosse le 15 février 1875. Il dédie à son beau-fils un poème de son recueil Les exilés
Bibliographie
Le Chevalier aux fleurs, musée d'Orsay (1894)- Céline Doutriaux, Georges Rochegrosse (1859-1938) ou la violence exacerbée : un exemple de peinture historico-sadique fin de siècle, Villeneuve d'Ascq : Dactylogramme, 2002, Maîtrise en Histoire de l'Art université de Lille 3, D 2002 154.
- L'Algérianiste, n°126, juin 2009, Marion VIDAL-BUEE
Liens externes
- La Toilette, sur le site Canvaz.com
- Portrait de Sarah Bernhardt, sur le site Gilded Serpent
- L'Odyssée d'Homère, traduction de Leconte de Lisle, illustré par Rochegrosse, chez Ferroud, Paris 1931 : sur le site hio : Homère Iliade Odyssée
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