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Grand Prix automobile de France
Le Grand Prix de France (officiellement appelé Grand Prix de l'ACF jusqu'en 1967) est une course automobile créée en 1906 . Il figure au calendrier du championnat du monde de Formule 1 depuis 1950 (exception faite de l'année 1955 où l'épreuve a été annulée suite au drame des 24 Heures du Mans). L'épreuve s'est déroulée sur le circuit de Nevers Magny-Cours de 1991 à 2008.
Sommaire
Historique
Créé en 1906, le Grand Prix de France est le doyen des Grand Prix automobile. Les organisateurs ont emprunté le terme de Grand Prix au monde des courses hippiques et cyclistes. Le premier Grand Prix de l'Automobile Club de France (ACF) s'est déroulé au Mans, le 26 juin 1906 avec trente-deux voitures.
Suite aux accidents qui marquèrent la course Paris-Madrid en 1903, l'ACF et les autorités imposent la tenue de l'épreuve sur circuit. Le Mans fait acte de candidature et la ville qui vu naître la première voiture commercialisée (Amédée Bollée) reçoit le premier Grand Prix de France en 1906 sur un circuit de 103,16 km presque uniquement en lignes droites. Contrairement aux courses ville à ville, toute circulation est en fait interdite sur ce secteur routier. Pour contourner certains villages, les organisateurs mettent en place des déviations en bois. De plus, on goudronne « à chaud » le circuit formant des escarbilles brûlantes arrivant à s'immiscer jusque derrière les lunettes spéciales des pilotes.
Ces travaux coûtent fort cher, et le bilan financier du Grand Prix est catastrophique. L'année suivante la longueur du circuit est réduite de moitié. On délocalise ainsi les éditions 1907 et 1908 sur le petit circuit de Dieppe, nettement moins coûteux.
Le Grand Prix de France n'a, dès l'origine, jamais privilégié un circuit en particulier. Le dernier circuit utilisé était le circuit de Nevers Magny-Cours.
Le contrat liant la FOM (Formula One Management) à la société gérant le circuit de Magny-Cours était valide jusqu'en 2009, mais la FFSA (organisateur et promoteur de l'épreuve), estimant que toutes les conditions n'étaient pas réunies pour le financement de l'événement, renonce au statut de promoteur financier et l'épreuve 2009 est annulée, faute de promoteur[1].
L'avenir à court terme du GP de France est assez flou. Le projet de la FFSA est de faire revivre le Grand Prix à partir de 2011, de préférence sur un nouveau tracé qui serait situé en région parisienne. Après de multiples propositions, dont une à Parc Disneyland et une autre à Versailles, trois projets restent en lice ; Val de France, à Sarcelles (près de l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle), Flins-sur-Seine, sur un site situé à côté de l'usine Renault de Flins, et un projet de modernisation de Magny-Cours[2].
Les différents circuits utilisés
Records du circuit de Magny-Cours
- Record du tour : Fernando Alonso en 1’13.698 (2004, Renault)
- Record du tour en course : Michael Schumacher en 1'15.378 (2004, Ferrari)
Faits marquants
- 1953 : Présentée par la presse spécialisée de l'époque comme la « course du siècle », l'épreuve est la théâtre d'un affrontement au sommet entre les armadas Ferrari et Maserati. Juan Manuel Fangio (Maserati) semble en mesure de faire trébucher les Ferrari pour la première fois depuis près de 18 mois, mais au prix d'une manoeuvre de dépassement « virile » dans le dernier virage, le jeune pilote britannique Mike Hawthorn décroche sa première victoire tout en conservant l'invincibilité de la marque au cheval cabré.
- 1954 : L'événement de la course est la présence au départ des « Flèches d'Argent » Mercedes , absente du monde des Grands Prix depuis 1939. Dès leur première apparition, les W196 font preuve d'une insolente supériorité sur la concurrence et Fangio remporte facilement la course.
- 1957 : Annoncé sur le déclin après une saison 1956 en demi-teinte (bien que ponctuée d'un quatrième titre de champion du monde), Fangio (Maserati) livre une leçon de pilotage sur le circuit de Rouen-les-Essarts. Obligé de composer avec des pneus à l'agonie, il gratifie notamment les spectateurs de spectaculaires passages tout en glisse dans la descente du « Nouveau Monde ». Sa victoire le rapproche de son cinquième titre mondial.
- 1958 : Mike Hawthorn (Ferrari) remporte sa seule victoire de la saison, ce qui ne l'empêchera pas de décrocher le titre mondial. Marqué par l'accident mortel de Luigi Musso (Ferrari), le Grand Prix est également celui des adieux à la compétition de Fangio. Obligé de composer avec une Maserati vieillissante, en proie à un embrayage cassé, le pilote argentin est proche de subir l'humiliation de se faire prendre un tour en fin de course par Hawthorn. Par respect, l'Anglais restera derrière lui et en réponse aux interrogations des journalistes sur son attitude, aura ce mot resté célèbre : « On ne prend pas un tour à Fangio. »
- 1961 : Débutant en championnat du monde (il a déjà disputé et remporté deux Grand Prix de F1 hors-championnat, mais face à une opposition hétérogène), le pilote italien Giancarlo Baghetti crée la sensation en s'imposant au volant de sa Ferrari privée (engagée par la fédération italienne). Si l'on excepte Giuseppe Farina (GP inaugural du championnat en 1950) et Johnnie Parsons (premier Indy 500 comptant pour le championnat), Baghetti est le seul pilote à s'être imposé dès ses débuts en championnat du monde.
- 1968 : Disputée dans des conditions météorologiques exécrables, la course est marquée par l'accident mortel du populaire pilote français Jo Schlesser (Honda), dont c'était les débuts en F1. Vainqueur de son premier Grand Prix, Jacky Ickx (Ferrari) déposera son bouquet de fleurs sur le lieu de l'accident.
- 1979 : Jean-Pierre Jabouille (Renault) marque l'histoire de la F1 en remportant son premier Grand Prix, mais surtout en faisant triompher pour la première fois une monoplace à moteur turbo. Sur le coup, son succès est pourtant en grande partie éclipsé par le duel d'anthologie que se sont livrés dans les derniers tours et pour le gain de la deuxième place Gilles Villeneuve (Ferrari) et René Arnoux (Renault).
- 1982 : Les pilotes français sont à l'honneur sur leurs terres puisqu'ils signent un quadruplé historique (dans l'ordre : René Arnoux, Alain Prost, Didier Pironi et Patrick Tambay). Mais sur le podium, la tension est palpable entre Arnoux et Prost, équipiers chez Renault. Prost, mieux placé qu'Arnoux dans la course au titre, reprochera à celui-ci de ne pas avoir joué le « jeu d'équipe » comme il s'y était, d'après lui, engagé avant le départ.
- 1999 : Disputé dans des conditions météorologiques dantesques, le Grand Prix donne lieu à un scénario à rebondissement d'où émerge en vainqueur l'inattendu Heinz-Harald Frentzen sur Jordan-Mugen.
- 2002 : Vainqueur de la course (après avoir notamment profité d'une erreur de Kimi Räikkönen en vue de l'arrivée), Michael Schumacher (Ferrari) remporte son cinquième titre mondial. Jamais un champion du monde n'avait été sacré aussi tôt dans la saison.
Palmarès
Par année
Par nombres de victoires
(Mis à jour après le Grand Prix de France 2008)
Nombre de victoires Pilotes Années 8 Michael Schumacher 1994 - 1995 - 1997 - 1998 - 2001 - 2002 - 2004 - 2006 6 Alain Prost 1981 - 1983 - 1988 - 1989 - 1990 - 1993 4 Juan Manuel Fangio 1950 - 1951 - 1954 - 1957 4 Nigel Mansell 1986 - 1987 - 1991 - 1992 3 Jackie Stewart 1969 - 1971 - 1972 2 Dan Gurney 1962- 1964 2 Jim Clark 1963 - 1965 2 Jack Brabham 1966 - 1967 2 Ronnie Peterson 1973 - 1974 2 Mario Andretti 1977 - 1978 2 Niki Lauda 1975 - 1984 Notes et références
- ↑ F1 : le Grand Prix de France 2009 annulé - Le Monde, 16 octobre 2008
- ↑ GP de France : trois projets en compétition - f1-live.com, 6 mai 2009
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