Botafogo F.R.

Botafogo F.R.

Botafogo de Futebol e Regatas

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Généralités
Nom complet Botafogo de Futebol e Regatas
Surnom(s) Estrela Solitária
O Glorioso
Fogão
Alvinegro
Fogo
Time de General Severiano
Bota
Nom(s) précédent(s) Botafogo Football Club et
Club de Regatas Botafogo (avant fusion)
Date de fondation 1904
Couleurs noir et blanc
Stade Engenhão
(46 000 places)
Siège Avenida Wenceslau Brás 72 Botafogo
CEP 22290-140 Rio de Janeiro/RJ
Championnat actuel Brésil - Série A
Président Brésil Maurício Assumpção (en)
Entraîneur Brésil Ney Franco (en)
Site web www.botafogo.com.br
Palmarès
National[1] Championnat du Brésil (1)
Championnats de Rio de Janeiro (18)
International[1] Copa Conmebol (1)
Maillots
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Domicile
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Extérieur
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Troisième
Actualités
Soccerball current event.svg
Pour la saison en cours, voir :
Championnat du Brésil de football 2009

Le Botafogo de Futebol e Regatas est un club sportif brésilien, basé à Rio de Janeiro, dans le quartier du même nom, Botafogo.

Il est principalement reconnu pour sa section de football, mais comporte également des sections d'aviron, de volley-ball, de basket-ball, de natation et d'autres. Fondé en tant que club de football le 12 août 1904, sous le nom de Botafogo Football Club, il fusionne avec le Club de Regatas Botafogo, un autre club du même quartier, fondé lui le 1er juillet 1894, pour former le Botafogo de Futebol e Regatas le 8 décembre 1942, jour de la fête de la sainte patronne du club, Nossa Senhora da Conceição[2].

Les équipes du Botafogo jouent en noir et blanc. Leurs supporters sont appelés botafoguenses.

Le Botafogo joue depuis 2007 au stade olympique João Havelange, surnommé Engenhão. Il partageait auparavant le Maracanã avec Fluminense et Flamengo. Avec Vasco da Gama, il s'agit des quatre principaux clubs de football de Rio de Janeiro.

Surnommé o Glorioso (« le Glorieux » en français) pour ses larges victoires du début du XXe siècle, le club détient le record du plus grand écart lors d'un match de football au Brésil, 24 à 0 contre le Sport Club Mangueira[3]. Le club alvinegro (« blanc et noir » en français) fournit longtemps de nombreux joueurs à la sélection brésilienne. Il détient le record du nombre d'internationaux avec 97 joueurs convoqués sous le maillot national, dont 46 pour la coupe du monde de football. Le club prospère rapidement après sa fondation et domine ensuite le football de l'État de Rio de Janeiro dans les années 1930. Il vit son apogée dans les années 1950 et 1960 avec de nombreux titres.

Il détient, à égalité avec son rival du Flamengo, le record de la plus longue période d'invincibilité du football national, avec 52 matches sans défaite entre 1977 et 1978. Après avoir remporté la Copa Conmebol (précurseur de l'actuelle Copa Sulamericana) en 1993 et le championnat du Brésil en 1995, il est élu par la FIFA 12e plus grand club du XXe siècle. Relegué en série B en 2002, il remonte l'année suivante. En 2006, sa victoire dans le championnat carioca en fait le seul club au Brésil à avoir été champion en trois siècles différents : XIXe siècle, XXe siècle et XXIe siècle.

Les « blanc et noir » furent également le seul club brésilien à être champion sur terre, sur mer et dans les airs la même année, avec des victoires dans les championnats de l'État en football, en aviron[4] et en aéromodélisme, entre autres, en 1962[5].

Le club a inspiré de nombreux autres clubs homonymes, à l'instar d'un Botafogo dans la Paraíba, un Botafogo à Brasília, un Botafogo à Cordinhã au Portugal ou un Botafogo au Cap-Vert, en Afrique, entre autres.

De manière générale, concernant le football, le club a disputé plus de 4 800 matches, pour environ 2 400 victoires et un peu plus de 9 500 buts marqués au cours de son histoire[6]. L'équipe a joué dans plus de cent villes à travers le monde, sur les cinq continents.

Club parmi les plus populaires du Brésil, Botafogo possède même une journée commémorative dans le calendrier de l'État de Rio de Janeiro[7], le 16 mai, et un dicton populaire, proclamant :

« Tem coisas que só acontecem com o Botafogo.
« Il est des choses qui n'arrivent qu'avec le Botafogo. » »


En 2008, le club disputera le championnat carioca, la coupe du Brésil, la Copa Sulamericana et le championnat du Brésil, comme l'année précédente.

Sommaire

Histoire

Club de Regatas Botafogo

Grupo de Regatas Botafogo

En 1891, le Grupo de Regatas Botafogo (« groupe de régates Botafogo » en français) fut fondé sous l'impulsion de Luiz Caldas. Le club d'aviron prit ce nom en référence à la baie du quartier de Botafogo où se déroulaient ses compétitions. Cette association comptait au départ des membres du venus du Clube Guanabarense, créé en 1874[8].

Durant la révolte de l'Armada, deux leaders révolutionnaires, l'amiral Custódio de Melo et les commandant Guilherme Frederico de Lorena, avaient respectivement, deux fils membres du club, João Carlos de Melo (John) et Frederico Lorena (Fritz). Les liens de ces membres avec le groupe éveilla les soupçons du gouvernement de l'époque envers le club, qui dut interrompre ses activités. En conséquence, John et Fritz quittèrent la ville de Rio de Janeiro et Luiz Caldas fut emprisonné.

Peu de temps après, fin juin 1894, Luiz Caldas décéda. Les membres du Grupo de Regatas Botafogo se réunirent alors et décidèrent de régulariser la situation du club en créant, le 1er juillet 1894, le Club de Regatas Botafogo.

Premier siège du CR Botafogo

Création du club

Le premier siège du club était une grande maison, aujourd'hui démolie, au sud de la plage de Botafogo, adossée au morro do Pasmado, où s'arrête actuellement l'avenue Pasteur. Les fondateurs du Club de Regatas Botafogo étaient Alberto Lisboa da Cunha, Arnaldo Pereira Braga, Arthur Galvão, Augusto Martins, Carlos de Souza Freire, Eduardo Fonseca, Frederico Lorena, Henrique Jacutinga, João Penaforte, José Maria Dias Braga, Julio Kreisler, Julio Ribas Junior, Luiz Fonseca Quintanilha Jordão, Oscar Lisboa da Cunha et Paulo Ernesto de Azevedo.

L'embarcation du botafoguense Diva devint une légende dans la baie de Guanabara, après avoir gagné les 22 régates qu'il avait disputées et devenant champion de Rio de Janeiro en 1899. Malgré sa tradition d'excellence en aviron, cet exploit constitue le seul titre de Club de Regatas Botafogo dans ce sport, les autres étant intervenu après la fusion.

Le Club de Regatas Botafogo fut le premier club carioca à gagner un titre national dans un sport : en octobre 1902, il remporta le championnat national d'aviron, disputé à Rio, avec la victoire d'Antônio Mendes de Oliveira Castro, qui deviendra quelques années plus tard président du club.

Lors de la première régate du tout récent Clube de Regatas do Flamengo, les rameurs de ce dernier heurtèrent une bouée de signalisation et chavirèrent. Ils furent secourus par une équipe du Botafogo, qui les remorqua jusqu'à la ligne d'arrivée[9].

Une des curiosités dans l'histoire du club est que ses membres s'étaient déjà aventurés à pratiquer le football, le 25 octobre 1903, avant la fondation du Botafogo Football Club. Les rameurs botafoguenses s'étaient réunis avec leurs collègues du Flamengo pour une rencontre amicale. L'équipe du Botafogo, formée de W. Schuback, C. Freire et Oscar Cox; A. Shorts, M. Rocha et R. Rocha; G. Masset, F. Frias Júnior, Horácio Costa Santos, N. Hime et H. Chaves Júnior, écrasa le Flamengo par 5 buts à 1, sur le terrain du Paissandu. Certains joueurs du Botafogo faisaient partie de l'équipe de football du récent Fluminense Football Club.

Botafogo Football Club

La fondation

Vue aérienne du quartier de Botafogo à l'heure actuelle.

Le quartier de Botafogo fut le lieu où a été fondée le club de football, Electro Club, premier nom du Botafogo Football Club. L'idée partit de Flávio Ramos et Emmanuel Sodré qui étudiaient ensemble au collège Alfredo Gomes. Pendant une heure de cours rébarbative d'algèbre, donnée par le général Júlio Noronha, Flávio passa un billet à Emmanuel disant: « Le quartier d'Itamar possède un club de football dans la rue Martins Ferreira. Si nous en fondions un autre à Largo dos Leões? Parlons-en à Werneck, Arthur César, Vicente et Jacques ».

Emmanuel attendit la fin du cours pour exprimer son enthousiasme. Les adolescents, qui habitaient le quartier de Botafogo, non loin de Largo dos Leões, convainquirent bientôt d'autres amis qu'il n'existait pas de meilleure option pour remplir leurs journée, en ce début de XXe siècle à Rio de Janeiro, à une époque où les distractions étaient rares pour les adolescents. Un vendredi soir, le 12 août 1904, Flávio, Emmanuel et quelques amis, tous agés de 14 à 15 ans, se réunirent dans une grande maison, à l'angle de la rue Humaitá et du Largo dos Leões, pour officialiser la fondation du club.

Electro Club fut le premier nom du Botafogo. Les adolescents avaient en effet trouvé un carnet de souches d'un ancien club de randonnée portant ce nom et décidèrent de l'adopter.

La tenue rayée verticalement noir et blanc fut également adoptée à l'unanimité, d'après l'idée d'Itamar Tavares, qui avaient étudié en Italie, où il supportait le club de la Juventus de Turin, créé en 1897. Le premier bureau de l'Electro, qui ne possède pas d'acte de fondation, était composée de Flávio da Silva Ramos (président), Octávio Cordeiro da Rocha Werneck (vice-président), Jacques Raimundo Ferreira da Silva (secrétaire) et Álvaro Cordeiro da Rocha Werneck (trésorier). Flávio et Emmanuel, ne voulant pas voir le club subir la destinée de tant d'autres, qui disparaissaient sans laisser de traces, cherchèrent rapidement des personnes plus agées et plus expérimentées pour le gérer, comme Alfredo Guedes de Mello et Alfredo Chaves.

Le club ne garda le nom d'Electro Club que jusqu'au 18 septembre. Ce jour là, lors d'une nouvelle réunion à la maison de Dona Chiquitota, la grand-mère de Flávio, cette dernière s'effraya du nom du club : "Finalement, quel est le nom du club?", demanda-t-elle "Electro", répondit Flávio, qui suivit alors le conseil de sa grand-mère :

« Mon Dieu. Quel manque d'imagination! Écoutez, habitant où vous habitez, le club ne peut s'appeler que Botafogo
« Meu Deus. Que falta de imaginação! Ora, morando onde vocês moram, o clube só pode se chamar Botafogo. » »


Ce qui fut fait. Le club changea de nom pour s'appeler Botafogo Football Club. Ce même jour, une nouvelle direction prit ses fonctions, composée d'Alfredo Guedes de Mello (président), Itamar Tavares (vice-président), Mário Figueiredo (secrétaire) et Alfredo Chaves (trésorier). Les premiers entraînements eurent lieu au Largo dos Leões, dont les palmiers servirent de bornes. Ainsi naquit le Botafogo Football Club, avec pour fondateurs Álvaro Cordeiro da Rocha Werneck, Arthur César de Andrade, Augusto Paranhos Fontenelle, Basílio Vianna Junior, Carlos Bastos Neto, Emmanuel de Almeida Sodré, Eurico Parga Viveiros de Castro, Flávio da Silva Ramos, Jacques Raimundo Ferreira da Silva, Lourival Costa, Octávio Cordeiro da Rocha Werneck et Vicente Licínio Cardoso.

Le premier match amical eu lieu le 2 octobre 1904, contre le Football and Athletic Club, à Tijuca et se termina par une défaite de 3 à 0. L'équipe présentait un schéma en 2-3-5 et était composée de Flávio Ramos; Victor Faria et João Leal; Basílio Vianna, Octávio Werneck et Adhemaro de Lamare; Normann Hime, Ithamar Tavares, Álvaro Soares, Ricardo Rego et Carlos Bittencourt. Leur première victoire advint pour le match suivant, le 21 mai 1905, contre le Petropolitano Foot-Ball Club, par 1 à 0, but de Flávio Ramos.

Cette même année, le Carioca Futebol Clube fut créé dans le quartier de Botafogo. Ce club avait pour objectif d'enseigner les bases du football aux enfants. Ce fut la première école de sport du Brésil. Elle sera dissoute en 1908 et absorbée par le Botafogo Football Club, qui recherchait les joueurs du Carioca pour fonder sa propre équipe de jeunes.[10]

« O Glorioso »

L'équipe du Botafogo en 1906.

En 1906, le Botafogo gagna son premier titre, la coupe Caxambu (Taça Caxambu en portugais), premier tournoi de football à Rio de Janeiro, alors disputé entre équipes réserves. L'équipe participa également au premier championnat de l'État de Rio de Janeiro et termina à la quatrième place. La première victoire de l'équipe dans le championnat, par 1 à 0 contre le Bangu Atlético Clube, eut lieu le 27 mai.

L'équipe du Botafogo en 1907.

L'année suivante, en 1907, l'équipe termina à égalité de points avec le Fluminense, entrainant une polémique qui ne sera résolue que 90 ans plus tard. Le Botafogo devait affronter l'Internacional, lanterne rouge dy championnat, lors de la dernière journée. Cependant, l'Internacional, qui n'avait pas non plus affronté le Fluminense, ne se présenta pas pour le match. Le Botafogo gagna par forfait, mais n'inscrivit aucun but, pendant que le Fluminense battait le Paissandu par 2 à 0 rejoignant au classement les « blanc et noir » de Botafogo. Avec une meilleure différence de but, le Fluminense revendiqua le titre. S'estimant lésé par le fait de ne pas avoir eu l'occasion de marquer lors de la dernière journée, le Botafogo demanda à jouer un match supplémentaire, ce qui lui fut refusé. Le réglement de la compétition ne précisait aucun autre critère que le nombre de points pour départager les équipes. Les clubs ne trouvèrent aucun accord sur la manière d'attribuer le titre[11]. La ligue ne trouva pas non plus de solution et se résolvit à annuler le championnat, qui resta sans vaiqueur jusqu'en 1996, quand Eduardo Viana, président de la fédération de football de l'État de Rio de Janeiro, décida de partager le titre de 1907 entre les deux clubs.

Ancien stade de la Rua Voluntários da Pátria.
L'équipe du Botafogo en 1910.

En 1910, le club est sacré pour la première fois champion de l'État de Rio de Janeiro. Lors de sa victoire dans le championnat, l'équipe réalise une campagne où elle remporte sept larges victoires contre ses adversaires, ce qui lui vaut le surnom de O Glorioso (« le Glorieux » en français). Les « blanc et noir » marquent plus de 66 buts en 10 matches. L'année précédente, le Botafogo avait déjà infligé un 24 à 0 au Sport Club Mangueira (le plus grand écart dans un match officiel de football au Brésil jusqu'à aujourd'hui). On notera également les victoires par 15 à 1 contre le Riachuelo, 13 à 0 et 11 à 0 contre le Haddock Lobo ou 9 à 0 contre l'Internacional, entre autres.

L'équipe du Botafogo en 1912.

En 1911, le Botafogo se retire de la ligue métropolitaine de sport (Liga Metropolitana de Sports Athleticos) après une confusion lors d'un match contre l'América. L'incident arriva lorsqu'un joueur de l'América, Gabriel de Carvalho, fit une faute violente sur Flávio Ramos, qui lui rendit la pareille, déclenchant une bagarre générale. Mécontente des sanctions infligées à ses joueurs impliqués dans l'incident (Adhemaro et Abelardo de Lamare furent respectivement punis de six et douze mois de suspension), la direction du club sollicita son retrait de la ligue et ne disputa alors plus que des matches amicaux contre des équipes de São Paulo. À la fin de cette même année, le Botafogo perdit son siège de la rue Voluntários da Pátria, où il jouait ses matches. Il disputa alors le championnat de 1912, organisé par l'association de football de Rio de Janeiro (Associação de Football do Rio de Janeiro), sur un petit terrain de la rue São Clemente. Le club remporta cette compétition.

En 1913, le Botafogo rejoignit à nouveau la ligue métropolitaine, et, en 1915, participa à nouveau au championnat carioca officiel, avec un nouveau terrain, rue General Severiano, concédé par la mairie en 1912.

Les « blanc et noir » en retrait

L'équipe du Botafogo en 1913.
Mimi Sodré joueur du Botafogo.

La période courant de 1912 à 1930 peut être considérée comme la première période sans titre du Botafogo. Le club ne gagna que deux championnats de Rio des équipes réserves, en 1915 et 1922. Botafogo fut simplement vice-champion à quatre reprises (1913, 1914, 1916 et 1918) et fournit quelques meilleurs buteurs du championnat jusqu'en 1920, parmi lesquels Mimi Sodré, Aluízio Pinto Vieira de Mello, Luiz Maia de Bittencourt Menezes et Arlindo Correia Pacheco.

À cette époque, le Botafogo contribua à la naissance d'un terme aujourd'hui commun dans le sport brésilien : cartola, désignant les dirigeants sportifs[12]. En 1917, les dirigeants du Botafogo se présentèrent vêtus de costumes et de haut-de-forme (cartola en portugais) pour la réception de l'équipe uruguayenne du Dublin FC. L'intention était d'imiter les hommes politiques de l'époque, mais ce fait finit par donner le surnom, adopté par la presse, de cartola aux dirigeants sportifs.

Avant de redevenir une équipe de premier plan au début des années 1930, le Botafogo n'obtint comme meilleur résultat qu'une 3e place en championnat en 1928. Pour le reste, ils n'obtinrent que des 4e places, ou pire encore. En 1923, l'équipe qui avait terminé en dernière position (8e) n'évita que de peu la relégation, par une victoire par 3 buts à 1 en barrage contre Vila Isabel.

L'équipe connut à cette époque de nombreux problèmes en interne. L'attaquant Nilo, future étoile de l'équipe des années 1930, s'en ira d'ailleurs vers le Fluminense à cause de problèmes avec la direction. Il revint au club en 1927 et termina meilleur buteur du championnat cette année là.

La génération de 1930, cinq titres de champion

L'équipe du Botafogo en 1930.
Carvalho Leite sur le terrain.

Dans les années 1930, mené les attaquants Nilo et Carvalho Leite, entre autres surdoués, le Botafogo Football Club gagne le championnat de Rio de Janeiro de 1930 puis les quatre titres consécutifs de 1932, 1933, 1934 et 1935, ce qui constitue au Brésil un « Tetracampeonato ». En 1931, des problèmes internes impliquants joueurs et dirigeants perturbèrent l'équipe. À cette époque, neuf joueurs du Botafogo furent convoqués pour la coupe du monde de 1934 en Italie: Carvalho Leite, Waldyr, Áttila, Canalli, Ariel, Martim Silveira, Octacílio et les gardiens Germano et Pedrosa. Pendant les cinq campagnes victorieuses, le club disputa 113 matches pour 75 victoires, 22 matches nuls et 16 défaites. Il marqua 320 buts (dont 79 par Carvalho Leite) et en encaissa 176. Leônidas da Silva, la future star du Flamengo, joua pour les « noir et blanc » lors de la victoire de 1935 et débuta également la saison de 1936, mais il ne tarda pas à rejoindre le rival « rouge et noir » de Flamengo. La même année, le club réalisa sa première tournée à l'étranger, au Mexique et aux États-Unis[13], où il remporta six victoires en neuf matches.

En 1938 le Botafogo Football Club rénova son stade de General Severiano avec de nouvelles tribunes en béton. En championnat et dans le tournoi municipal, le club se classe troisième. Durant la compétition, il vit cinq de ses joueurs s'envoler pour la coupe du monde de 1938 en France. L'année suivante, un nouveau joueur d'exception fit son apparition au club, Heleno de Freitas, qui remplacera l'idole de l'époque, Carvalho Leite. Pendant les huit années suivantes, Heleno fut la principale star du club et la première du nouveau club du Botafogo de Futebol e Regatas.

Botafogo de Futebol e Regatas

La fusion

Le Botafogo de Futebol e Regatas naquit officiellement le 8 décembre 1942, résultat de la fusion de deux clubs : le Club de Regatas Botafogo et le Botafogo Football Club. Ces deux clubs avaient leurs sièges dans le quartier de Botafogo, dans la zone sud de Rio de Janeiro. La fusion était en projet depuis 1931, mais pendant de nombreuses années elle fut combattue par des personnes des deux clubs, comme Antônio Mendes de Oliveira Castro et João Saldanha, qui assuraient que le Regatas était « infiltré » par des supporters du Fluminense Football Club, qui est, parmi les cinq grands clubs de la ville (l'autre étant l'América), l'un des deux seuls à ne pas posséder de section d'aviron.

L'union fut accélérée par une tragédie : le 11 juin 1942, les deux clubs, qui avaient des activités dans d'autres sports, disputaient une partie de basket pour le championnat de Rio de Janeiro. La partie était disputée à Mourisco Mar, siège du Club de Regatas Botafogo. Ce jour-là, le joueur Armando Albano, du Football Club, arriva en retard et rejoignit la partie en cours de match. À la mi-temps, Armando Albano se baissa pour récupérer un ballon et s'effondra, terrassé. Les médecions le prirent immédiatement en charge mais ne purent rien faire, le joueur avait fait un infarctus. Une fois confirmé la mort du joueur, la partie fut interrompue, alors qu'il restait 10 minutes à jouer, avec un score de 21 à 23, en faveur du Football Club.

Lors de l'enterrement, le corps d'Albano sortit du siège de General Severiano et marqua une pause lorsqu'il passa face à Mourisco Mar. Les président des deux clubs prononcèrent un discours[14]:

« E comunico nesta hora a Albano que a sua última partida resultou numa nítida vitória. O tempo que resta do jogo interrompido, os nossos jogadores não disputarão mais. Todos nós queremos que o jovem lutador desaparecido parta para a grande noite como um vitorioso. E é assim que o saudamos.
« Et j'informe aujourd'hui Albana que son dernier match entraîna une victoire claire. Le temps restant à jouer, nos joueurs ne le disputeront plus. Nous voulons tous que le jeune compétiteur parte en vainqueur pour la grande nuit. C'est ainsi nous lui rendons hommage. » »
« Nas disputas entre os nossos clubes só pode haver um vencedor: o Botafogo!
« Des compétitions entre nos deux clubs, il ne peut y avoir qu'un vainqueur, le Botafogo. » »
« O que mais é preciso para que os nossos dois clubes sejam um só?
« Que faut-il de plus pour que nos clubs ne fassent plus qu'un ? » »

À partir de cette date, commença le processus menant à la fusion des deux clubs, qui donna naissance au Botafogo de Futebol e Regatas. Avec la fusion, quelques modifications eurent lieu : le drapeau perdit son blason avec les lettres entrelacées du B.F.C. pour gagner un rectangle noir et l'« étoile solitaire » (Estrela Solitária) blanche du Club de Regatas, en partie supérieure. Le blason incorpora également l'étoile solitaire blanche sur fond noir cerclé de blanc, en lieu et place des lettres entrelacées. L'équipe de football adopta également à cette date l'usage d'un short noir.

Retour à la victoire

Fondé en 1942, le Botafogo actuel, malgré les stars qui portèrent son maillot dans les premières années, comme Gérson dos Santos, Zezé Procópio, Sarno, Tovar et Heleno de Freitas, ne reconquit le titre de champion de l'État de Rio qu'en 1948. Curieusement, ce fut cette même année qu'Heleno, meilleur buteur de l'histoire du club à l'époque, fut vendu au club argentin de Boca Juniors.

Après quatre places de vice-champion consécutives en 1944, 1945, 1946 et 1947, le club conquit son premier titre sous son nouveau nom en 1948. Durant ce championnat, le club utilisa pour la première fois des numéros sur les maillots des joueurs. Pour son entrée dans la compétition, le Botafogo essuya une sévère défaite par 4 à 0 contre São Cristóvão. À la fin du match, le président, Carlito Rocha, affirma que l'équipe ne perdrait plus et terminerait championne. Le club venait de finaliser l'arrivée de l'ex-milieu de terrain, Zezé Moreira en tant qu'entraîneur pour tenter de mettre fin à une série de 12 ans sans titre. Guidés par les buts d'Octávio de Moraes et de Sylvio Pirillo, par la foi et la superstition de Carlito Rocha et par Biriba, leur nouvelle mascotte (une petit chien noir et blanc), l'équipe obtint 17 victoires pour deux nuls lors des 19 derniers matches et gagna le titre de champion en battant en finale l'équipe du Vasco, surnommé l'« express de la victoire » (expresso da vitória en portugais). Le match décisif eut lieu à General Severiano, le 12 décembre 1948, que le Botafogo remporta par 3 à 1[15]. L'équipe du Botafogo était composée d'Osvaldo Baliza, Gérson dos Santos et Nílton Santos; Rubinho, Ávila et Juvenal; Paraguaio, Geninho, Pirillo, Octávio et Braguinha. Ce fut le premier titre de Nílton Santos, qui allait devenir une légende du football au Brésil.

En 1951, les « noir et blanc » gagnèrent pour la première fois le tournoi municipal de Rio de Janeiro, lors de la dernière édition de la compétition.

Les années d'or

Buste de Garrincha, statue au siège du club.
Buste de Nílton Santos, statue au siège du club.

Dans les années années 1950 et 1960[16], le Botafogo vécut l'une de ses périodes les plus glorieuses, avec dans son équipe des surdoués comme Garrincha et Nílton Santos (considérés comme les meilleurs à leurs postes dans l'histoire du football), ou encore Didi, Zagallo, Amarildo, Quarentinha et Manga, entre autres[17]. L'équipe se fit également remarquer par ses nombreuses tournées à l'étranger, disputant compétitions non-officielles et matches amicaux, principalement en Amérique et en Europe.

En 1957, le Botafogo remporta le championnat de Rio en battant en finale le Fluminense par 6 à 2, dont 5 buts de Paulinho Valentim, pour le plus grand écart de l'histoire des finales du championnat[18]. L'année suivante, en 1958, il laissa partir pour la sélection brésilienne, future championne du monde, ses principaux joueurs, Garrincha, Nílton Santos et Didi[19]. L'équipe connut de nouveaux succès dans les championnats de Rio de 1961 et 1962, ainsi que dans le tournoi Rio-São Paulo de cette même année 1962. Toujours en 1962, lors de la coupe de monde de 1962 au Chili, l'équipe à l'« étoile solitaire » comptait 5 titulaires dans la sélection brésilienne qui allait conquérir sa deuxième couronne mondiale : Garrincha, Nílton Santos, Didi, qui rejoindra le Real Madrid après la compétition, Zagallo et Amarildo[20].

En 1963, le club rencontra Santos, son principal rival au niveau national à l'époque[21], en finale de la Taça Brasil de 1962 qui ne se joua qu'en 1963. Défait lors du match aller à Pacaembu par 4 à 3, le Botafogo gagna le retour au Maracanã par 3 buts à 1. Un match d'appui fut nécessaire pour départager les deux équipes. L'équipe pauliste, emmenée par un Pelé des grands soirs, remporta la belle par 5 à 0, au Maracanã[22]. Les deux équipes disputèrent la Copa Libertadores de 1963. Santos, en tant que vainqueur de la dernière édition, entra en lice au stade des demi-finales, pour une rencontre contre le Botafogo, alors invaincu dans la compétition (c'était alors la première fois qu'une équipe atteignait ce stade sans compter une seule défaite). Les « noir et blanc » de Rio de Janeiro furent cependant éliminés. L'équipe connut sa revanche lors du tournoi Rio-São Paulo de 1964. Le Botafogo remporta le premier match par 3 buts à 2 au Maracanã. Cependant, le deuxième match ne fut jamais disputé, les deux équipes étant en tournée, et le titre fut partagé entre les deux équipes[23].

Le Botafogo remporta, pour la troisième fois, le tournoi Rio-São Paulo en 1966[24], mais le titre fut une nouvelle fois partagé. À cause des entraînements de la coupe du monde de 1966 qui regroupaient plus quarante joueurs, les clubs qui devaient disputer le tournoi quadrangulaire final, Botafogo, Santos, Vasco et Corinthians, furent tous les quatre déclarés champions.

En 1967 et 1968, les « noirs et blancs » réalisèrent le doublé de la Taça Guanabara, qui était alors un tournoi indépendant et du championnat de Rio, en plus d'être le premier club carioca à gagner un titre national en remportant la Taça Brasil de 1968. Dans cette équipe se trouvait des stars comme Jairzinho, Gérson, Paulo César Caju, Rogério, Roberto Miranda, le défenseur Leônidas et Carlos Roberto. L'année suivante, le club boycotta la Copa Libertadores pour protester contre la violence exercée par les autres équipes. D'autres clubs brésiliens furent solidaires du Botafogo et ne participèrent pas non plus au tournoi cette année là.

21 années de disette

Entre 1968 et 1989, le Botafogo ne conquit aucun titre officiel. Depuis la Taça Brasil de 1968 (dont la finale a été disputée en 1969), le club ne profita pas des opportunités qu'il eut de gagner des titres. Durant cette période, le club à l'« étoile solitaire » ne fit que collectionner les places d'honneur dans les championnats carioca.

La finale du championnat de l'État de Rio de 1971 fut marquante négativement pour le club. Le Botafogo, qui n'avait besoin que d'un match nul, perdit par 1 à 0 contre le Fluminense, sur un but litigieux[25], marqué à la 42e minute de la deuxième mi-temps et validé par l'arbitre José Marçal Filho. Cette même année, le Botafogo se qualifia pour la finale à trois du premier championnat du Brésil organisé par la fédération brésilienne de football, mais ne termina qu'à la 3e place. À cette occasion, l'équipe perdit par 4 buts à 1 contre São Paulo au Morumbi et contre le futur champion, l'Atlético Mineiro, au Maracanã, par 1 but à 0, lors de deux matches marqués par l'expulsion de nombreux joueurs botafoguenses.

En 1972, même après avoir marqué plus de points que le futur champion, le Botafogo perdit la finale du championnat contre Palmeiras après un match nul, 0 à 0. Lors de cette saison, l'équipe infligea un 6 à 0 à son rival du Flamengo le jour de son anniversaire, le 15 novembre. En 1973, en Copa Libertadores, il finit en tête de son groupe de première phase, à égalité avec Palmeiras. Vainqueur du match d'appui par 2 buts à 1 contre l'équipe pauliste, le Botafogo se qualifia pour l'un des groupes de demi-finale. Il fut cependant éliminé par les paraguayens de Cerro Porteño et les chiliens de Colo Colo.

Au fil des années suivantes, la qualité de l'effectif se détériora petit à petit. Le Botafogo n'était plus la pépinière de talents qu'il fut auparavant. Certains joueurs se firent cependant remarquer sous le maillot du club, parmi lesquels, Marinho Chagas, Wendell, Dirceu, Mendonça, Nílson Dias, Fischer, Gil, Rodrigues Neto, Paulo Sérgio, Dé, Alemão, Josimar, entre autres. Une partie de ces joueurs ne joua jamais ensemble mais ils furent pour certains les idoles du club dans l'une de ses périodes les moins glorieuses. Les principales victoires de cette époques furent le second tour du championnat de l'État de Rio en 1975 et 1976 (Taça Augusto Pereira da Mota en 1975 et Taça José Vander Rodrigues Mendes en 1976).

Le Botafogo connut peu après une grave crise financière et, en 1977, il dut céder son siège de General Severiano pour payer ses dettes. Le club n'avait alors même plus de terrain d'entraînement. Le 12 août 1977, quand le club de football de Botafogo fêta ses 73 ans, ses activités furent transférées vers la banlieue de la ville, dans le quartier de Marechal Hermes, où fit construit un nouveau stade, inauguré l'année suivante. Cependant, à cette époque, le Botafogo, alors surnommé time de camburão (« équipe du panier à salade » en français) à cause de l'attitude rebelle en dehors du terrain de certains de ses joueurs, établit deux records dans l'histoire du football brésilien : celui de la plus longue série d'invincibilité avec 52 matches sans défaite, toutes compétitions confondues, sur 10 mois (entre 1977 et 1978)[26] et celui de la plus longue série d'invincibilité en championnat du Brésil, avec 42 matches. Durant ces deux années, le club alvinegro finit respectivement en 5e et 8e position en championnat. Malheureusement, l'année suivante, le Botafogo connût son pire classement de l'histoire du championnat, avec une 53e place, dans un championnat disputé par 94 clubs avec une formule entraînant l'élimination précoce de certains clubs (le Botafogo ne disputera que 7 matches cette saison là).

En 1981, le club retrouve le devant de la scène et termine en 4e position du championnat du Brésil, éliminé en demi-finale par São Paulo. Lors du premier matche, au Maracanã, l'équipe carioca gagna par 1 à 0, mais, lors du deuxième matche, au Morumbi, le Botafogo après avoir mené 2 à 0, perdit finalement par 3 à 2, laissant au club paulista la place en finale.

Jusqu'en 1989, les meilleurs résultats obtenus par le Botafogo furent quatre tournois amicaux d'été, gagné à l'étranger, comme celui de Palma de Majorque, en Espagne en 1988. Le championnat de l'État de Rio de 1989 marqua le retour au premier plan du club dans les années 1990. Le 21 juin 1989, le Botafogo gagna le titre de champion de l'État, invaincu dans la compétition, après avoir battu en finale le Flamengo de Zico, Bebeto et Leonardo. Le match aller se termina sur un score nul, 0 à 0, et le Botafogo gagna le match retour sur le score de 1 à 0, but de Maurício.

Ce match fut marqué par de nombreuses coïncidences : le Botafogo n'avait plus gagné le titre de champion depuis 21 ans, le match fut disputé un 21 juin, le but fut marqué à la 12e minute de la seconde mi-temps (21 à l'envers). L'équipe utilisa 12 joueurs durant le matche. Sur l'action du but, la passe fut réalisée par Mazolinha, après 21 passes de l'équipe avant d'être frappée par Maurício. Les numéros de leurs maillots étaient respectivement 7 et 14, dont la somme fait 21. La température ce jour-là était de 21 °C selon l'affichage officiel du stade. Pour les plus superstitieux, la marque du chiffre 21 était partout[27], marquant le début d'une nouvelle époque de victoires pour une équipe en perte de vitesse depuis de nombreuses années.

Les années 1990 et la « tuliomania »

En 1990, le club « blanc et noir » gagna à nouveau le championnat carioca, lors d'une finale polémique face au Vasco, réalisant le doublé pour la troisième fois de son histoire.

Le club atteignit à nouveau la finale du championnat du Brésil en 1992, vingt ans après sa dernière finale, contre son rival du Flamengo, lors d'une finale en deux matches, disputés au Maracanã. La veille du premier match fut marqué par une polémique : la star de l'équipe, Renato Gaúcho, fit un pari avec les joueurs de l'équipe adverse, leur offrant un barbecue en cas de défaite du Botafogo. Le Botafogo perdit par 3 buts à 0 et Renato tint son pari. Ce fait fut mal accueilli par la direction du Botafogo et le joueur fut privé du deuxième match de la finale, qui se termina sur le score de 2 buts partout. Sa place de vice-champion valut au club une place en Copa CONMEBOL pour l'année suivante. Malheureusement, une tragédie endeuilla cette finale avant le début du deuxième matche. Une tribune du stade céda et entraîna dans sa chute des dizaines de personnes, ce qui causa la mort de trois supporters du Flamengo. Par mesure de sécurité, le Maracanã ne fut plus autorisé à accueillir autant de spectateur que les 122 000 payants de ce jour-là[28].

En 1993, entraîné par Carlos Alberto Torres, le Botafogo conquit le premier titre international officiel de son histoire. Malgré une équipe faible techniquement, qui termina en 31e position du championnat du Brésil, les alvinegro dominèrent l'équipe uruguayenne de Peñarol en finale de la Copa Conmebol (aujourd'hui représentée par la Copa Sudamericana), après une séance de penalties. L'année suivante, qualifié pour la Recopa Sudamericana contre le vainqueur de la Copa Libertadores de 1993, le Botafogo perdit contre le São Paulo FC, lors d'un match disputé au Japon, sur le score de 3 buts à 1. Cette même année 1994 marqua le retour de du club à son siège historique de General Severiano sous la présidence de Carlos Augusto Montenegro.

En 1995, le Botafogo gagna son unique titre de champion du Brésil depuis que la compétition est organisée par la CBF, c'est à dire 1971. L'équipe comprenait la star Túlio Maravilha, Gonçalves, Donizete, Sérgio Manoel, Wilson Gottardo, Wágner, entre autres, et était entraînée par Paulo Autuori. Elle battit Santos lors d'une finale en deux matches aller et retour. Cette année là, grâce notamment au charisme de Túlio, meilleur buteur des championnats national et de l'État en 1994 et 1995, le nombre des supporters de l'équipe s'accrut considérablement.

L'année suivante, le club conquit la coupe Cidade Maravilhosa ainsi que, lors d'une tournée internationale, le trophée Teresa Herrera, en Espagne, la coupe Nippon Ham, à Osaka au Japon et le tournoi présidentiel de Russie, après avoir battu la Juventus de Turin, le Deportivo La Corogne et l'AJ Auxerrre. En Copa Libertadores, l'équipe fut éliminée en 8e de finale par le Grêmio Porto Alegre.

En 1997, le Botafogo gagna le championnat de l'État de Rio, encore une fois contre le Vasco, sur un but de Dimba dans une finale gagnée par 1 but à 0. L'année suivante, le club remporta le tournoi Rio-São Paulo pour la quatrième fois, ce qui constitue un record parmi les clubs de la ville de Rio de Janeiro, grâce à une victoire sur le São Paulo FC.

La finale de Copa do Brasil, disputée contre Juventude en 1999 fut marquée par la présence de 101 581 spectateurs payants dans les tribunes[29] pour voir l'équipe de Bebeto. Le match retour constitue à ce jour le dernier match opposant un club carioca à un club d'une autre ville à avoir réuni plus de 100 000 spectateurs dans le Maracanã.

À la fin du siècle, le club fut inclus par la FIFA dans la liste des principaux clubs du XXe siècle, au 12e rang (le 3e parmi les clubs brésiliens)[30],[31].

La crise et la seconde division

Depuis les débuts des années 2000, le Botafogo flirta avec la relégation dans le championnat national. Des campagnes désastreuses furent réalisées en 1999, quand le club échappa à la relégation grâce à des points acquis au tribunal dans le cadre de l' « affaire Sandro Hiroshi », en 2000, en 2001 et, surtout, en 2002 quand le club fut relégué en 2e division. Un effectif faible, des retards de salaire, une mauvaise gestion administrative, une baisse de la fréquentation des stades et le début du mouvement de répression de certains groupes de supporters furent les marques de cette période noire dans l'histoire du club.

Dans le championnat carioca, le club ne participa que rarement aux demi-finales de la Taça Guanabara et de la Taça Rio au début des années 2000. L'équipe fut fréquemment éliminée en première phase par l'Americano de Campos, ce qui suscita chez cette équipe la volonté de devenir la 5e grande équipe de l'État de Rio de Janeiro.

Pour le championnat du Brésil de 2002, le club vit partir de nombreux joueurs avant le début de la compétition. L'équipe, menée les années précédentes par Rodrigo, Dodô, Alexandre, entre autres, avait comme principaux joueurs les défenseurs Sandro et Odvan, le gardien Carlos Germano, le milieu Galeano et les attaquants Ademílson et Lúcio. Entrainée la majeure partie du championnat par Ivo Wortmann, l'équipe ne réussit pas à se renforcer et, sous la direction de Carlos Alberto Torres, qui assuma la responsabilité de l'équipe pour les derniers matches de la compétition, perdit contre le São Paulo FC par 1 but à 0, sur un but de Dill, au stade Caio Martins et fut reléguée en série B.

À la fin de cette même année se terminait le mandat de président de Mauro Ney Palmeiro. Son remplaçant fut Bebeto de Freitas, ancien joueur et entraineur de volley, qui engagea Levir Culpi comme technicien des « blanc et noir ». Le club était criblé de dettes, sans lieu d'entraînement, sans sponsor, avec un faible soutien populaire et des joueurs demandant à ne pas jouer pour le club à cause de retards dans le paiement des salaires. Le championnat carioca de 2003 fut utilisé comme un « laboratoire » mais sans succès. Le club ne se qualifia pour aucune demi-finale, ni lors de la Taça Guanabara, ni lors de la Taça Rio.

Le Botafogo commença le championnat de série B par une défaite contre Vila Nova, à Goiás, par 2 buts à 1. Après un match nul contre le club d'Avaí, la primière victoire vint lors de la 3e journée, à l'extérieur, contre le Clube de Regatas Brasil, par 3 buts à 0. Au long de la compétition, le club occupa de nombreuses fois la tête du championnat, ce qui lui valut de la part des supporters des équipes rivales le surnom de « 25e position » (25° colocado en portugais), sachant que la série A était alors disputée par 24 équipes.

À la fin de la première phase, le club se qualifia, en seconde position, pour la deuxième phase du championnat, qu'il termina également en seconde position de son groupe, derrière le Marília Atlético Clube, se qualifiant pour le tournoi final à quatre, aux côtés du Sociedade Esportiva Palmeiras, du Marília Atlético Clube et du Sport Club do Recife. Lors de cette dernière phase, le club réussit à s'assurer la remontée lors de l'avant-dernière journée grâce à une victoire contre Marília par 3 buts à 1, dans le stade Caio Martins rénové. Le club finira en seconde position derrière Palmeiras, autre club relégué l'année précédente de la série A. L'équipe-type du Botafogo était composée de : Max, Jorginho Paulista (ou Rodrigo Fernandes), Sandro, Edgar et Daniel; Fernando, Túlio, Valdo et Camacho; Dill (ou Almir) et Leandrão. Les meilleurs buteurs de l'équipe furent Almir avec 12 buts et Leandrão avec 11 buts. Dill, celui-là même qui avait entraîné la relégation en marquant le but du São Paulo Futebol Clube en 2002, marqua 8 buts.

Le président Bebeto de Freitas, pendant cette année 2003, restructura le club, paya une partie de ses dettes, maintint les salaires à jour et signa avec deux nouveaux sponsors : Finta, comme équipementier, et la chaîne de restauration rapide Bob’s, comme sponsor maillot et partenaire dans la construction des tribunes provisoires du stade Caio Martins. Le projet Botafogo no Coração fut enfin lancé, afin de ramener des fonds au club et lui permettre de connaître ses supporters.

La nouvelle réalité

Le centre d'entraînement João Saldanha.

De retour parmi l'élite en 2004, année du centenaire de la fondation du club, l'équipe fit à nouveau une saison calamiteuse en championnat du Brésil et n'échappa à la relégation que lors de la dernière journée, grâce à un match nul arraché à Curitiba contre l'Atlético Paranaense et grâce à une combinaison de résultats favorables.

Pour célébrer le centenaire du club, une série de commémoration furent mises en place, dont un match de gala contre le Grêmio Porto Alegre. Les deux équipes étaient vêtues des tenues d'époque. Les joueurs étaient cependant les joueurs des équipes réserves, les deux équipes participant au même moment au championnat national. Le match se termina sur une victoire du Botafogo par 4 buts à 1, au stade Caio Martins.

À partir de 2005, le Botafogo entra dans un processus de stabilisation. Administrativement, les salaires furent mis à jour, les contrats des joueurs furent prolongés pour protéger le club lors de futures négociations et divers contrats de parrainage furent annulés. Le club tenta de se structurer petit à petit.

Au début de cette même année, l'équipe conquit la 3e place dans le championnat de l'État de Rio, avec une 2e place en nombre de points marqués dans les premières phases. Dans le championnat national, l'équipe commença en trombe et occupa la première place du classement, ce qui ne lui était plus arrivé depuis son titre national de 1995, au bout de sept journées. Cependant, le technicien d'alors, Paulo César Gusmão entra en conflit avec la direction et présenta sa démission. Le rendement de l'équipe baissa rapidement, perdit la première place et changea encore deux fois d'entraîneur. Le Botafogo se contenta finalement de la 9e position et d'une place en Copa Sudamericana.

Lucio Flavio joueur du Botafogo.
Vue extérieure du stade olympique du Botafogo.

En 2006, l'équipe conquit finalement ses premiers titres du XXe siècle. Elle remporta la Taça Guanabara (premier tour du championnat carioca) et finalement le championnat de l'État de Rio lors de la finale contre le Madureira Esporte Clube par deux victoires par 2 buts à 0 et 3 buts à 1. Les joueurs majeurs de l'équipe, dirigée par l'ex-joueur alvinegro Carlos Roberto, furent Dodô, meilleur buteur de la compétition avec 9 buts, Lúcio Flávio, Zé Roberto et le capitaine Scheidt.

Pour le championnat du Brésil 2006, l'équipe commença mal cette nouvelle campagne et l'entraîneur, Carlos Roberto, fut remplacé par Cuca. Le nouveau technicien mena l'équipe, qui courait un risque de relégation, à une qualification pour la Copa Sulamericana de 2007. Lors de cette campagne, l'attaquant Marcelinho marqua le 1000e but du club dans la compétition[32], le 13 août, lors d'un match disputé au Maracanã contre Palmeiras. Le Botafogo finit le championnat à la 12e place. Lors de la Copa Sulamericana de 2006, le club fut éliminé en première phase par le Fluminense, aux penalties.

Lors de la Taça Guanabara 2007, l'équipe alvinegra fut éliminée en première phase à cause d'une défaite lors de l'ultime journée contre le Boavista. Cependant, l'équipe se rattrapa lors de la Taça Rio. Jouant un football moderne qui lui valut le surnom de « carroussel blanc et noir »(carrossel alvinegro en portugais), le Botafogo, guidé par le meilleur buteur du championnat Dodô, Zé Roberto, Lúcio Flávio, Jorge Henrique et Túlio gagna la Taça Rio en battant en finale Cabofriense. Lors de la finale du championnat de l'État de Rio, elle fut battue par le Flamengo au penalties, après un match nul par 2 buts partout.

L'échec en finale du championnat de l'État ne fut pas le seul cette année là. Le Botafogo était donné favori dans toutes les compétitions qu'il disputait mais n'en gagna aucune[33]. Lors de la Copa do Brasil de 2007, l'équipe fut éliminée en demi-finale par le Figueirense, après une défaite à Florianópolis, par 2 buts à 0 à l'aller, et une victoire 3 buts à 1 au retour au Maracanã dans un match marqué par une polémique concernant deux buts annulés du Botafogo[34].

En championnat du Brésil 2007, l'équipe démarra bien en menant le championnat après 11 journée et terminant le premier tour à la seconde position, mais des problèmes internes entraînèrent une baisse de rendement et le club chuta alors au classement. Au second tour, l'équipe resta inconstante et finit péniblement à la 9e position grâce à ses bons résultats lors des matches aller, obtenant pour la troisième année consécutive une place en Copa Sulamericana.

En Copa Sulamericana 2007, le Botafogo fut éliminé en 8e de finale par le club argentin de River Plate lors d'un match historique. Le club gagna le premier match à Rio de Janeiro, par 1 buts à 0. Lors du match retour, au stade Monumental, le Botafogo mena par 2 fois au score mais finit par être rejoint et dépassé, malgré un avantage numérique à 11 joueurs contre 10, et fut finalement éliminé sur un score de 4 buts à 2[35]. Cette défaite entraîna la démission de Cuca, l'entraîneur, remplacé par Mário Sérgio. Cependant, neuf jours plus tard, Cuca reprit les rênes du club après l'échec se son successeur.

Malgré quelques déceptions sportives, l'année 2007 resta marquée par quelques innovations de la part du club. Il présenta un projet de détection de nouveaux joueurs à partir d'inscriptions sur internet, appelé Craques do Botafogo[36]. Le Botafogo gagna églament le droit de gérer le stade olympique João Havelange[37], où il dispute ses rencontres depuis le mois de septembre, pour une durée de 20 ans, en partenariat avec l'entreprise portugaise TBZ[38].

Effectif actuel (2009)

Position Nom du joueur
-- Uruguay G Juan Castillo
-- Drapeau du Brésil G Renan
-- Drapeau du Brésil G Lopes
-- Drapeau du Brésil G Milton Raphael
-- Drapeau du Brésil G Luís Guilherme
-- Drapeau du Brésil D Eduardo (prêt)
-- Drapeau du Brésil D Alessandro
-- Drapeau du Brésil D Wellington (prêt)
-- Drapeau du Brésil D Teco ((prêt))
-- Drapeau du Brésil D Juninho
-- Drapeau du Brésil D Emerson
-- Drapeau du Brésil D Gabriel
-- Drapeau du Brésil M Rodrigo Dantas
-- Drapeau du Brésil M Michael (prêt)
-- Drapeau du Brésil M Wellington Júnior
-- Drapeau du Brésil M Tiaguinho
-- Drapeau du Brésil M Jean Carioca
Drapeau du Brésil M Lúcio Flávio
No. Position Nom du Joueur
-- Drapeau du Brésil M Renato (prêt)
-- Drapeau du Brésil M Lucas Silva
-- Drapeau du Brésil M Rodriguinho
-- Drapeau du Brésil M Leandro Guerreiro
-- Drapeau du Brésil M Túlio Souza
-- Drapeau du Brésil M Jougle
-- Drapeau du Brésil M Fahel
-- Drapeau du Brésil M Batista
-- Drapeau du Brésil M Léo Silva (prêt)
-- Drapeau du Brésil A Reinaldo
-- Drapeau du Brésil A Victor Simões
-- Drapeau du Brésil A Diego (prêt)
-- Drapeau du Brésil A Laio
-- Drapeau du Brésil A Tony
-- Drapeau du Brésil A Júnior
-- Drapeau du Brésil A Jean Coral
-- Drapeau du Brésil A Caio


Staff technique
Nom Fonction
Brésil Ney Franco Entraîneur
Brésil Moacir Pereira Entraîneur adjoint
Brésil Éder Entraîneur adjoint
Brésil Josimar Entraîneur adjoint
Brésil Rubens Lima Entraîneur des gardiens
Brésil Alexandre Lopes Préparateur physique

Palmarès

Trophée du championnat du Brésil 1995.

Titres continentaux

Titres nationaux

Titres régionaux

(1) partagé avec Santos;
(2) partagé avec Santos, Corinthians et Vasco.

Titres locaux

Vitrine principale de la salle des trophées du club.
  • Bandeira Estado RiodeJaneiro Brasil2.svg 1 Tournoi João Teixeira de Carvalho
    • Vainqueur en 1958³
  • Bandeira Estado RiodeJaneiro Brasil2.svg 1 Coupe Augusto Pereira da Mota
  • Bandeira Estado RiodeJaneiro Brasil2.svg 1 Coupe José Vander Rodrigues Mendes

* invaincu
(1) partagé avec Fluminense;
(2) en 1996, la coupe Cidade Maravilhosa fut organisée comme un équivalent au tournoi municipal.
(3) le Tournoi João Teixeira de Carvalho ne fut jamais terminé mais le Botafogo fut déclaré vainqueur.
(4) la Coupe Augusto Pereira da Mota et la Coupe José Vander Rodrigues Mendes étaient équivalents au second tour du championnat de Rio.

Tournois amicaux internationaux

* invaincu.
(1) partagé avec River Plate et Boca Juniors.
(2) en 1968, le Botafogo joua contre la sélection argentine et le Benfica, mais les deux autres ne disputèrent pas le 3e match entre elles. Le Botafogo fut déclaré champion grâce à ses deux victoires.[39]
(3) à cause du début du championnat carioca, le Botafogo ne disputa pas la dernière journée du tournoi, remplacé par le Boavista.[40]

Anciens grands joueurs

Tenue officielle

Tenues du CRB, du BFC et du BFR.

Le Club de Regatas Botafogo disposait, initialement, de deux tenues différentes. La première, au maillot et au short entièrement noirs, était utilisée pour les compétitions. La seconde, au maillot blanc et noir à rayures horizontales et au short noir, était utilisée pour les entraînements. Par la suite, la tenue de rechange du club devint entièrement blanche.

Les premières années, le Botafogo Football Club utilisait des maillots et des shorts blancs, avec des chaussettes noires. La tenue entière était fabriquée en Angleterre, alors capitale mondiale du football. En 1906, pour étrenner sa nouvelle tenue, également commandée en Angleterre, chez Benetfink & Co., le club organisa un match de gala contre le Fluminense. Ce fut la première apparition, sous les yeux des supporters, du maillot blanc et noir à rayures verticales. Elle comportait à l'époque des boutons en tissu sur le devant. Pour compléter la tenue, les joueurs utilisaient un short blanc et des chaussettes noires. Le maillot rayé est un hommage au club de la Juventus de Turin, club dont Itamar Tavares, un des fondateurs du club, était supporter. Les blasons ne seront présents sur les maillots qu'à partir de 1913[41]. Le Botafogo n'adopta les shorts noirs comme tenue officielle qu'en 1935 pour la première fois.

Maillots du Botafogo pour la saison 2006-07 au magasin du club.

Après la fusion entre les deux clubs, les tenues prédominantes du Botafogo de Futebol e Regatas furent, pour l'aviron, une tenue entièrement noire et, pour le football, un maillot à rayures noires et blanches à col noir, avec un short et des chaussettes noirs. Cependant, en 1948, le club recommence à utiliser un short blanc et des chaussettes de la même couleur, jusqu'en 1954[42]. Après le suicide du président du Brésil Getúlio Vargas, le Botafogo revêtit des shorts et des chaussettes noires, avant de revenir rapidement au blanc en 1956. Cependant, en 1957, les chaussettes deviennent grises et le short repasse au noir. À la fin des années 1970, l'équipe utilise des chaussettes blanches, ce qui durera jusqu'en 1993 et le retour des chaussettes grises. De nos jours, la tenue officielle est revenue aux couleurs traditionnelles, avec des chaussettes noires, depuis 2003.

Le nombre total de rayures sur le maillot du Botafogo doit être compris entre sept et neuf, d'après les statut du club. Généralement, la rayures centrale est de couleur noire, même si en certaines occasions elle a pu être blanche. Divers détails sont acceptés sur les manches et le haut des épaules, pour favoriser la diversité, année après année.

Selon les statuts du club, la tenue doit être « noire et blanche ». Cependant, en équipe réserve, les tenues sont majoritairement blanches ou noires, selon la couleur du short et des chaussettes. La tenue du gardien n'est pas obligée de suivre ces règles.

Sièges et stades

General Severiano

Siège social
Le General Severiano en 1913.

General Severiano est un ancien palais construit sur un terrain cédé par la ville pour devenir le siège du Botafogo le 23 juin 1912. Construit sous la forme d'une grande maison au style éclectique, peint de couleur saumon, le siège fut inauguré par un bal de gala en l'honneur de la haute société de Rio de Janeiro. Des travaux de rénovation du siège social de l'avenue Venceslau Brás furent lancées en 1928. Une fois ceux-ci terminés, le siège fut réinauguré définitivement le 15 décembre 1928.

En 1977, quand le club était présidé par Charles Macedo Borer, le siège fut vendu à la Companhia Vale do Rio Doce. Avec la vente de son siège, le Botafogo déménagea vers Mourisco Pasteur, où il resta de 1977 à 1992, quand il s'installa à Mourisco Mar. Les matches de football se disputaient alors au stade de Marechal Hermes. Pendant ces années d'éloignement de General Severiano, le club et ses supporters ne cessèrent de penser à récupérer le siège historique du club. En 1992, avec son classement au patrimoine historique, le bâtiment n'intéressait plus la compagnie Vale do Rio Doce. Le club fit alors un échange avec l'entreprise, récupérant le siège de General Severiano et lui cédant celui de Mourisco Pasteur.

Entrée da sede General Severiano.

De 1992 à 1994, le Botafogo s'installa à Mourisco Mar, pendant que General Severiano faisait l'objet d'une rénovation pour pouvoir recevoir à nouveau le club et ses employés. Le retour définitif à General Severiano eut lieu en mai 1994 sous la présidence de Carlos Augusto Montenegro, même si une partie de l'emprise originale du siège n'avait pas pu être récupérée à cause de la construction d'un centre commercial, aujourd'hui nommé Rio Plaza.

Actuellement, au siège du club se trouvent la direction du Botafogo et l'ensemble de son administration, ainsi que certains équipements sportifs comme une piscine, des terrains de volley-ball, de basket-ball ou de futsal, un gymnase, des écoles d'initiation au sport et enfin un Fogão Shop.

Stade
Article détaillé : Stade de General Severiano.
Le stade de General Severiano en 1937.

General Severiano abritait l'ancien stade du club, le stade de General Severiano, qui devait son nom à la rue homonyme qui y donnait accès. Le terrain fut inauguré lors de la première rencontre du championnat de l'État de Rio de Janeiro de 1913, lors d'un match contre le Flamengo, remporté par le Botafogo par 1 but à 0, le 13 mai de cette même année. En 1937, des tribunes en béton furent implantées autour du terrain, dont les travaux s'achevèrent en 1938, pour une inauguration le 28 août de cette année. Lors de la cérémonie d'inauguration, qui a eu lieu avant le premier matche, une carte du Brésil fut réalisée au centre du terrain avec de la terre provenant de chacun des États du pays. Le match contre le Fluminense fut remporté par 3 buts à 2. Enfin, le stade fut démoli dans les années 1970, quand le club fut contraint de vendre le terrain sur lequel il était construit. Il ne fut jamais reconstruit.

CT João Saldanha
Le centre d'entraînement João Saldanha.

Même si le siège de General Severiano ne compte plus de stade, lors de l'année du centenaire, en 2004, le centre d'entraînement de l'équipe professionnelle y fut inauguré. Au centre d'entraînement João Saldanha (Centro de Treinamento en portugais, soit CT), les joueurs disposent d'infrastructures de préparation, comme une salle de sport et une piscine pour la physiothérapie ou des salles pour les rassemblements d'avant-match. Le terrain compte une petite tribune pouvant accueillir 500 personnes au maximum.

Adresse: avenida Venceslau Brás n° 72. Botafogo, Rio de Janeiro.

Mourisco Mar

Le siège de Mourisco Mar se situe sur la plage de Botafogo, où le club dispose d'une piscine olympique pour l'entraînement, les cours et les compétitions de water-polo et de natation. Ce lieu dispose aussi d'un large espace servant à accueillir fêtes et manifestations durant les week-end. Entre 1992 et 1994, le siège administratif du club y fut installé en attendant la fin des travaux de General Severiano.

Adresse: avenida Repórter Nestor Moreira, s/n°. Botafogo, Rio de Janeiro.

Maracanã

Article détaillé : Maracanã.
Le stade du Maracanã.

Ce stade légendaire n'est pas la propriété du Botafogo de Futebol e Regatas, mais le club avait l'habitude d'y disputer nombre de ses matches. Géré par le gouvernement de l'État de Rio de Janeiro, par l'intermédiaire de la SUDERJ, il fut construit en 1950 pour la Coupe du Monde de cette même année et était considéré comme le plus grand stade du monde. En plus du Botafogo, le Flamengo et Fluminense y disputent également des matches.

Adresse: rua Professor Eurico Rabelo, s/n°. Maracanã, Rio de Janeiro.

Marechal Hermes

À la fin des années 1970, le Botafogo perdit son siège de General Severiano. Le club transféra alors, en 1977, ses activités liées au football dans ce stade du quartier homonyme, Marechal Hermes, dans la zone nord de Rio de Janeiro. Le transfert intervint le jour anniversaire des 73 ans du Botafogo Football Club, le 12 août 1977. Le stade, appelé Mané Garrincha, fut utilisé pour la première fois le 22 octobre de l'année suivante, avec une victoire 2 buts à 1 contre Portuguesa da Ilha, dans le cadre du championnat carioca.

Dans les années 1990, le Botafogo retourna à son siège traditionnel de la zone sud de la ville. Aujourd'hui, Marechal Hermes est encore utilisé par les équipes de jeunes du club. À la fin de chaque année, la fameuse peneira y est organisée pour découvrir de nouveaux joueurs pour l'équipe. On y trouve deux terrains de football, aux normes officielles, ainsi qu'un hébergement utilisé par quelques joueurs.

Adresse: rua Xavier Curado, n° 1.705. Marechal Hermes, Rio de Janeiro.

Caio Martins

Article détaillé : Stade Caio Martins.

Le stade Caio Martins, situé dans la ville de Niterói, au sein du complexe sportif du même nom, est le lieu où le Botafogo joua de nombreux matches entre les années 1980 et 2004, mis à part les derbies, disputés au Maracanã.

Le stade, qui appartient au gouvernement de l'État de Rio de Janeiro, fut construit à l'origine pour accueillir les matches du club de Canto do Rio, mais la gestion en est actuellement concédée au Botafogo jusqu'aux années 2020. Au début des années 2000, le nom du stade fut changé, par le conseil municipal de Niterói, de Caio Martins en Mestre Ziza, en mémoire du joueur originaire de la ville, Zizinho. Cependant, le changement n'était pas du goût des supporters du Botafogo, car Zizinho avait passé une grande partie de sa carrière chez le rival du Flamengo. Le nom original, qui désigne toujours le complexe sportif administré par la SUDERJ, rend hommage au jeune scout Caio Vianna Martins.

En 2003, le stade fut rénové, avec le rajout de tribunes mobiles, qui augmenta sa capacité à 15 000 spectateurs. Cependant, en 2005, les tribunes furent démontées, car la direction trouvait que le prestige du club était altéré par le fait de jouer dans un petit stade. Aujourd'hui, il n'accueille que des matches de jeunes du club ainsi que certains entraînements de l'équipe professionnelle.

Fin 2007, une nouvelle campagne de travaux fut lancée, pour construire un centre d'entraînement pour les équipes de football professionnelles et juniors du club[43].

Adresse: rua Presidente Backer, s/n°. Santa Rosa, Niterói.

Stade olympique João Havelange

Article détaillé : Stade olympique João Havelange.
Le stade du Botafogo pendant les Jeux Panaméricains de Rio en 2007.

Construit pour les Jeux Panaméricains 2007, le stade olympique João Havelange, surnommé o Engenhão, fut concédé officiellement le 3 août 2007 au Botafogo. Le stade possède une capacité de 45 000 personnes et abrite également une piste d'athlétisme aux standards internationaux ainsi qu'un terrain d'échauffement à l'extérieur du stade.

Le Botafogo participa au match d'inauguration contre le Fluminense, le 30 juin 2007, pour une victoire 2 buts à 1. Le 19 septembre de cette même année, l'équipe y disputa son premier match en tant que résident, contre River Plate, pour un match de la Copa Sul-Americana 2007 et gagna par 1 but à 0.

Le club mène un projet d'exploitation du stade en partenariat avec l'entreprise portugaise TBZ[44].

Sacopã

Siège nautique du Botafogo, sur le Lagoa Rodrigo de Freitas.

Le siège de la section « aviron » du Botafogo, plus connue en interne sous le nom de Sacopã, est située non loin du Lagoa Rodrigo de Freitas. Le siège est conçu pour abriter les entraînements de athlètes ainsi que les sections de jeunes. Il comporte un hangar pour les embarcations, une piscine pouvant accueillir huit rameurs (en simple), un espace pour les entraînements à sec, une salle de musculation et de détente, des logements et un petit atelier.

Le club utilise, pour les professionnels, la ligne d'eau du Lagoa Rodrigo de Freitas (utilisée également par les clubs rivaux). Pour les catégories de jeunes, la ligne est mesurée depuis le siège jusqu'au virage de l'avenue Epitácio Pessoa, non loin de l'entrée de la rua Fonte da Saudade. Par ailleurs, les sportifs ont l'habitude d'utiliser la piste cyclable du lac pour courir et développer leur potentiel athlétique.

Adresse: Av. Epitácio Pessoa, n° 1561. Lagoa, Rio de Janeiro.

Fogão Shop

Le Fogão Shop de Rio de Janeiro.

Le club du Botafogo possède un réseau de boutiques officielles appelées « Fogão Shop ». Il en existe aujourd'hui trois filiales : une à Rio de Janeiro (au siège du club, à l'entrée du Palacete de General Severiano), une à Brasília et une dernière à Belém.

Anciens sièges

Ancien siège du Club de Regatas Botafogo

Il s'agissait d'une grande maison au sud de la plage de Botafogo, adossée au morro do Pasmado, à l'endroit où se termine aujourd'hui l'avenue Pasteur, dans le quartier de Botafogo. Le club d'aviron y resta jusqu'en 1907, quand le bâtiment fut démoli pour laisser la place au tunnel du Pasmado.

Siège de la rue Voluntários da Pátria

Ancien lieu où le Botafogo Football Club disputait ses matches à la fin des années 1900. Inauguré le 31 mai 1908 lors d'un match gagné par 5 à 0 contre Riachuelo, il se trouvait dans la rue Voluntários da Pátria, dans le quartier de Botafogo. Après le retrait du club de la « ligue métropolitaine de sport athlétiques » (Liga Metropolitana de Sports Athleticos en portugais), les propriétaires du terrain décidèrent de la vendre à la ville. Il y existe aujourd'hui un marché populaire de fruits et légumes, appelé Cobal.[45]

Terrain de la rue São Clemente

Lieu où le Botafogo Football Club disputa ses matches à domiciles en 1912, après la perte du siège de la rue Voluntários da Pátria. Il se situait dans la rue São Clemente, dans le quartier de Botafogo, non loin de la rue Assunção.

Arena Petrobras

Lors du championnat du Brésil 2005, le Botafogo, en partenariat avec le club du Flamengo et l'entreprise Petrobras, entreprit un agrandissement temporaire du stade Luso-Brasileiro du club de Portuguesa da Ilha. Le stade, qui vit sa capacité multipliée par six au moyen de structures métalliques, fut alors renommé Arena Petrobras pour l'occasion. Les deux clubs y disputèrent leurs rencontres à domicile lors du championnat de cette année là.

Symboles

Estrela Solitária

A Estrela Solitária, l'« étoile solitaire ».

L'« étoile solitaire » (estrela solitaria en portugais), présente sur le blason et le drapeau du club, était à l'origine le symbole propre du Club de Regatas Botafogo. Avec 5 pointes actuellement, elle était auparavant d'un autre format. Elle possédait une teinte à chaque pointe, qui la divisaient en noir et blanc et donnaient un effet d'ombre. Elle fut cependant rapidement remplacée par le fameux modèle d'étoile à 5 branches, blanche sur fond noir.

L'étoile solitaire représente l'étoile du matin, car elle fut la première étoile à apparaître dans le ciel le jour de la fondation du club[46]. En vérité, après recherche, on apprit que cette « étoile » était en fait la planète Vénus.

Après la fusion des deux clubs, l'étoile fut également adoptée comme symbole par la section football. Le Botafogo de Futebol e Regatas reçut ainsi comme surnom celui « club de l'étoile solitaire », car elle apparaissait sur les blasons des maillots que portaient les joueurs.

Blason

Le Club de Regatas Botafogo ne possédait par de blason officiel. Ses statuts précisaient que l'« étoile solitaire » était son symbole principal. Il existait cependant un écusson non-officiel, d'usage populaire, qui représentait l'étoile, une paire de rames et le monogramme du club. Sur les maillot, le club utilisait le monogramme surmonté de l'étoile. En 1919, l'étoile prit de l'importance et le monogramme y fut incorporé[47].

Le blason du Botafogo Football Club fut dessiné à l'encre de Chine par l'un de ses fondateurs, Basílio Viana Júnior. Il s'agissait d'un écu de style suisse, entouré de noir. Sur fond blanc, les initiales du club, B F C, en noir, s'entrelaçaient au centre.

En1942, avec la fusion des deux clubs, le format du blason du Botafogo Football Club fut conservé et l'étoile, du Club de Regatas, remplaça les lettres sur fond noir. Le blason gagna également deux contours, un blanc et un noir, de l'intérieur vers l'extérieur.

Les étoiles surmontant le blason.

Étoiles

En 1981, le Botafogo inaugura une nouveauté sur son maillot : quatre étoiles jaunes furent ajoutées au-dessus du blason du club, qui représentaient les quatre titres consécutifs de champion de l'État de Rio des années 1932, 1933, 1934 et 1935. Au début des années 2000, une nouvelle étoile fut ajoutée au-dessus des quatre précédentes. Cette dernière était de couleur blanche et représentait le titre de champion du Brésil de 1995.

En 2003, les cinq étoiles furent retirées, ne laissant que l'étoile solitaire du blason, le département marketing du club affirmant que cette unique étoile était la marque propre du Botafogo.

Drapeau

Drapeau du Botafogo de Futebol e Regatas flottant devant le siège du club.
Drapeau de Botafogo pendant un match.

Le drapeau du Botafogo de Futebol e Regatas est apparu après la fusion du Botafogo Football Club avec le Club de Regatas Botafogo.

Le club de football possédait un drapeau avec des bandes horizontales noires et blanches et l'écusson du club au centre. Le premier drapeau fut brodé par les sœurs de l'ex-président Edwin Elkin Hime Júnior: Ruth, Hilda, May, Leah et Miriam[48]. Le drapeau du club d'aviron était blanc, avec un quadrilatère noir dans le champ supérieur gauche qui comportait la traditionnelle « étoile solitaire » blanche.

Lors de la fusion, en 1942, les bandes horizontales et le quadrilatère noir avec l'« étoile solitaire » blanche furent conservés.

Le format officiel du drapeau est de 128 centimètres de largeur pour 90 centimètres de hauteur. Les bandes horizontales font 10 cm de haut chacune. Il compte 5 bandes noires et 4 bandes blanches. Le rectangle noir, qui contient l'étoile mesure 56 cm par 40 cm.

Maillot n°7

Maillot de 1995 floqué du n°7.

Le maillot frappé du numéro 7 est considéré comme le plus important de l'histoire du Botafogo de Futebol e Regatas. Sous ce maillot de l'équipe de General Severiano évoluèrent divers internationaux brésiliens faisant les beaux jours du club et de la sélection nationale. Le premier a l'utiliser fut l'ailier Paraguaio en 1948, quand fut mise en place l'inscription de numéro sur les maillots du club. À la fin des années 1950, Garrincha immortalisa définitivement ce maillot par ses dribbles. Après son départ du club, le remplaçant de Garrincha en tant qu'idole au numéro 7 fut Jairzinho. Quelques années après, l'« ouragan de la coupe » (Furacão da Copa en portugais) utilisera le numéro 10.

Le maillot connu de nombreux autres porteurs, attaquants ou milieux de terrain, comme Helinho par exemple, mais elle ne jouera de rôle décisif à nouveau qu'en 1989. Après 21 années sans victoires, en championnat de Rio, Maurício, avec son numéro 7, marqua le but de la victoire en finale contre le Flamengo. En 1995, ce fut le tour de Túlio Maravilha de conaître le succès sous ce maillot, emmenant l'équipe vers la conquète du titre de champion du Brésil. Après d'autres noms moins importants, Dodô, qui utilisaient auparavant le numéro 10 au sein même du Botafogo, conquit le titre de meilleur buteur du championnat de Rio 2007 avec le numéro 7.

Hymnes

  • Hymne populaire

L'hymne le plus diffusé dans les médias et le plus connu parmi la population est un hymne non officiel. Les paroles et la musique sont de Lamartine Babo. Il fut créé en 1942. Ses premiers vers, Botafogo, Botafogo campeão desde 1910 (« Botafogo, Botafogo, champion depuis 1910 » en français) sont dans la tête de tous les supporters et sont fréquemment repris en cœur lors des matches de l'équipe.

Il existe une discussion concernant les paroles. Créé dans les années 1940, l'hymne considère le titre de 1910 comme le premier du club. Cependant, depuis la résolution amiable en 1997 du différent entre Botafogo et Fluminense, le premier titre du club est le championnat de Rio de Janeiro de 1907. Il est ainsi courant d'entendre les supporters chanter Botafogo, Botafogo campeão desde 1907.

Dans cet hymne, on trouve également deux des principaux slogans du club : « Tu fus un héros à chaque match » (Foste herói em cada jogo en portugais) et « Tu ne peux perdre, perdre contre personne » (Não podes perder, perder pra ninguém). Le site officiel du club présente les paroles complètes de cet hymne.

  • Hymne officiel du football

L'hymne officiel du Botafogo Football Club, qui reprend des paroles d'Octacílio Gomes et une musique d'Eduardo Souto, n'est pas très populaire parmi les supporters du club, ni même dans les médias. Cela est du au fait que l'hymne de Lamartine Babo fut créé lors de la fusion des deux clubs et comporte un vocabulaire plus simple que l'hymne officiel. De plus, les hymnes officiels des autres clubs de Rio sont également éclipsés par des chansons de Lamartine Babo qui composa, au-delà du Botafogo, des hymnes pour l' América, le Flamengo, le Fluminense et le Vasco da Gama. Le site officiel du club présente également les paroles complètes de cet hymne.

  • Hymne officiel de l'aviron

L'hymne de l'ancien Club de Regatas Botafogo fut écrit par Alberto Ruiz, président du club en 1930. Cet hymne est également peu connu des supporters, l'aviron étant, dans l'esprit de la plupart des botafoguenses, le second sport du club, loin derrière le football. Le site officiel du club n'en présente d'ailleurs pas les paroles sur son site. On peut cependant les trouver sur un site non officiel.

Mascottes

Statue du Manequinho.
  • Manequinho

En face du siège de General Severiano se trouve une statue surnommée « Manequinho ». Représentant un petit garçon en train d'uriner, il s'agit d'une réplique du Manneken Pis de Bruxelles, en Belgique qui fut érigée à Rio de Janeiro en 1922, en face du Mourisco. Lors du championnat de Rio de 1957, remporté par le Botafogo, un supporter revêtit la statue d'un maillot du club. La statue est considérée depuis comme une mascotte et, à chaque titre du Botafogo, on l'habille à nouveau aux couleurs du club. La statue fut cependant volée et détruite et une réplique installée alors à General Severiano. S'agissant également d'une fontaine, certaines personnes boivent son eau pour célébrer les victoires. De temps à temps, des supporters d'autres équipes lui font revêtir d'autres maillots.

  • Pato Donald

Lorenzo Mollas, caricaturiste argentin qui travailla à Rio de Janeiro dans les années 1940 et 1950 habilla Donald (Pato Donald en portugais) du maillot du Botafogo dans les années 1940. Le personnage de Disney devint alors rapidement une mascotte pour les supporters du club. Mollas avait choisit Donald car il réclame sans cesse pour ses droits, se dispute et se défend, à l'image des dirigeants alvinegros de l'époque, ainsi que pour sa capacité à garder son élégance en glissant sur les eaux.

Cachorro Biriba.
  • Cachorro Biriba

Le président du Botafogo Carlito Rocha était l'un des supporters les plus fanatiques du club. Superstitieux et déterminé, Carlito emmena son chien, Biriba, à tous les matches du Botafogo lors du championnat de Rio de 1948. Il pensait que le chien portait bonheur et n'acceptait pas que l'entrée des stades lui soit refusée. La direction du Vasco tenta d'interdire l'entrée à Biriba au stade São Januário. Carlito Rocha ne se laissa pas démonter, pris le chien sous le bras et défia les agents de sécurité : « Personne n'empêche le président du Botafogo d'entrer où il veut et avec qui il veut ». En présence de Biriba, en 19 matches, le Botafogo remporta 17 victoires pour 2 matches nuls, et remporta le titre de champion, après une période de 13 ans d'attente.

À partir de Biriba, le chien fut adopté comme mascotte du club, admiré par les supporters. Le groupe de supporters Fúria Jovem do Botafogo divise même ses groupes par « canis ». Les groupes de supporters des équipes adverses surnommèrent également les supporters du Botafogo de cachorrada (cachorro signifie « chien » en français).

Groupes de supporters

Supporter du Botafogo lors de la finale du championnat carioca de 2006.

Selon la dernière étude de l'Ibope (Institut brésilien d'opinion publique et de statistiques) réalisée en 2004[49], les supporters du Botafogo regroupent environ 2,7 millions de personnes au Brésil. Ces dernières sont plus nombreux dans les classes les plus élevées de la société et dans la classe moyenne, même si le club compte également un soutien significatif parmi les classes les plus pauvres. Selon cette même étude, il s'agit du 3e contingent de supporters de l'État de Rio de Janeiro, derrière le CR Flamengo et le CR Vasco da Gama, et le 11e du pays. Le département marketing du club estime cependant pouvoir compter sur le soutien de 9 millions de supporters-consommateurs du club à travers le pays[50]. Le club alvinegro possède également un grand nombre de supporters parmi les personnes les plus âgées, notamment pour avoir vécu ses plus grandes heures dans les années 1950 et 1960. Il possédait à l'époque le deuxième plus important groupe de supporters du pays.

Le supporter du Botafogo est souvent décrit comme superstitieux. Ceci est du à toutes les légendes qui furent créées au long de l'histoire du club, comme celle de la mascotte Biriba, les croyances concernant le maillot n°7 et toutes les coïncidences qui jalonnèrent l'histoire du club. Le fait de supporter le Botafogo est également associé à la souffrance, communément décrite par le chroniqueur du Fluminense Nelson Rodrigues et dans certains dictons populaires comme « tem coisas que só acontecem com o Botafogo » (« certaines choses n'arrivent qu'au Botafogo » en français). La période de 21 ans sans titre valut aux supporters du club d'être l'objet de moqueries de la part des supporters des équipes rivales dans les 1970 et 1980.

À cette même époque, avec la croissance rapide de la population brésilienne et l'augmentation de la couverture médiatique du football, le Botafogo rencontra de sérieuses difficultés à rallier de nouveaux supporters, notamment à cause de l'attrait exercé par ses rivaux, et surtout le Flamengo, détenteur du plus grand nombre de supporters à travers le pays. Le nombre supporters du Botafogo recommença à croitre à partir des années 1990, grâce notamment à la présence dans ses rangs du l'idole Túlio Maravilha. Malgré cela, le club régressa vis-à-vis de ses rivaux, oscillant suivant les études entre la 7e et la 11e place des principaux groupes du supporters du pays[51].

En 2003, le projet de socio-supporters Botafogo no Coração (« Botafogo au cœur » en français) fut lancé. Le supporter aide financièrement le club et, depuis 2007, les participants habitant Rio de Janeiro possèdent un droit d'entrée pour les matches que le club dispute à domicile. Aujourd'hui, le projet regroupe près de 8 000 socio-supporters à travers le pays.

Groupes organisés
Membres de la Fúria Jovem faisant le symbole du groupe.

Il existe de nombreux groupes de supporters liés au Botafogo. À la fin des années 1960, la Torcida Jovem do Botafogo, également appelée « TJB », fut créée. Il s'agit du plus ancien et du plus traditionnel groupe de supporters (torcida en portugais) organisé du club. Son influence diminue cependant depuis 2001, après la création de la Fúria Jovem do Botafogo par des supporters dissidents de la TJB. La Fúria Jovem est aujourd'hui le groupe le plus actif parmi les supporters du Botafogo. D'autres groupes traditionnels fameux, aujourd'hui disparus, furent, Raça Alvi-Negra, Folgada do Russão et Mancha Alvinegra.

Il existe aujourd'hui d'autres groupes actifs de supporters, comme Torcida Bota-Chopp, et dans une moindre mesure Torcida Estrela Solitária et Torcida Vanguarda. En 2006, le mouvement Loucos pelo Botafogo est apparu, qui ne se considère pas comme un groupe de supporter, mais plus comme un groupe d'ultras pacifiques, qui ne possède aucun signe distinctif et dont les chants sont liés uniquement au Botafogo. Il existe enfin des groupes de supporters situés dans les autres États, comme Fogo Horizonte, de Belo Horizonte au Minas Gerais.

Du côté politique, le MITOB (Movimento Independente Torcedores do Botafogo, « mouvement indépendant des supporters du Botafogo » en français), le Movimento Carlito Rocha, fondé en 1992, et la COMFOGO (Comunidade Botafoguense), créé 2003, sont actifs socialement et culturellement et cherchent à influencer les décisions prises par la direction du club.

Historique des sponsors

Publicité

De 1904 à 1985, le Botafogo n'utilisa aucun type de publicité privée sur son maillot[52]. Jusqu'à signer un contrat avec l'entreprise Atlantic pour un court moment. Depuis, les logos des entreprises sont placés en partie centrale sous l'écusson, sur la face avant des maillots du club, et au-dessus du numéro qui différencie les joueurs, sur la face arrière des maillots. En 1986, 3B.RIO, fabriquant brésilien de tapis en caoutchouc pour l'automobile pris sa place sur les maillots du Botafogo. Par la suite, toujours en 1987, Coca-Cola, comme pour d'autres clubs brésiliens, sponsorisa le Botafogo. Le partenariat dura jusqu'à fin 1994, quand Coca-Cola fut remplacé par Seven Up. Cette publicité fut couronnée de succès, permettant au club de gagner le championnat du Brésil et à la marque d'augmenter ses ventes dans le pays. Le contrat dura jusqu'à fin 1996.

Après une courte période sans sponsor, en, 1997, le club porta le logo de la marque sud-coréenne Hyundai à partir des phases finales du championnat de Rio de 1997. L'année suivante, le club signa un contrat avec la banque Excel Econômico, avant que celle-ci ne fasse faillite après une année de partenariat. Au premier semestre de 1999, le club revint à ses origines avec un maillot vierge d'inscription. Cependant, au deuxième semestre de l'année, la Tam s'intéressa à l'équipe après sa finale de Coupe du Brésil et imprima son logo sur les maillots du club.

L'entreprise de transport aérien passa sur les manches des maillots du club à partir du championnat du Brésil de 2001, remplacé sur la poitrine par la société Golden Cross, entreprise d'assurance santé, du deuxième semestre de 2001 au début de 2003. Le partenariat avec cette dernière était liée à l'engagement du joueur Dodô, dont le salaire fut payé par Golden Cross. Cependant, avec la relégation du club en série B, Golden Cross décidé de ne pas renouveler le contrat à partir de 2003.

Au début du championnat de série B, le club créa le programme Botafogo no Coração, qui occupa l'espace libre sur le maillot du club jusqu'en 2005. Toujours en 2003, le réseau de fast-food Bob's s'associa au club pour la rénovation du stade Caio Martins et apparut sur les manches du maillot jusqu'en avril 2005.

En mai 2005, le Botafogo finalisa un contrat avec Supergasbras, entreprise du secteur énergétique appartenant au groupe SHV Gas Brasil, pour la publicité sur les shorts de l'équipe, et avec ALE Combustíveis pour les manches du maillot. Les maillots de l'équipe première restèrent sans sponsor principal et les équipes réserves continuèrent avec l'inscription Botafogo no Coração. Après la bonne campagne en championnat du Brésil 2005, Supergasbras décida de troquer sa position sur le short pour le maillot, sept matches après le début du contrat, le short restant alors libre d'inscription. À la fin de cette même année, Unisuam, université privée de l'État de Rio de Janeiro, conclut un contrat avec le club pour prendre place sur les chaussettes. Lors de la campagne victorieuse en championnat carioca de 2006, le Botafogo retrouva un sponsor pour le short, Café Capital, jusqu'en avril de cette même année.

En 2007, cherchant à réévaluer le montant de ses contrats, le club ne renouvela de partenariat avec aucune de ces trois entreprises et resta sans sponsor jusqu'en avril 2007. Il conclut alors un nouveau partenariat avec Liquigás, filiale locale de Petrobras, pour le plus important contrat de son histoire en valeur.

Matériel sportif

Le premier équipementier officiel du Botafogo fut l'entreprise allemande Adidas, à partir de 1979. Le contrat conclut entre les deux parties dura jusqu'au début du championnat carioca de 1989, quand Umbro pris la place de fournisseur officiel du club. Au second semestre de cette même année, l'entreprise Finta remplaçait Umbro pour la fourniture des maillots de l'équipe.

En 1990, Penalty signa un contrat avec le club pour une durée d'un an. L'année suivante, Umbro récupéra la responsabilité de la confection des tenues du Botafogo jusqu'en 1992, année où le club termina deuxième du championnat national. En 1993, année de la victoire en Copa Conmebol, l'entreprise ProOnze était l'équipementier du club, remplacée par Rhumell en 1994.

En 1995, lors de la victoire en championnat du Brésil, les tenues étaient confectionnées par Finta, et ce jusqu'en 1997, quand le contrat de fournisseur officiel du club fut regagné par Penalty. Elle fut remplacée par Topper de 1999 à 2001.

Après une courte période de négociations sans fournisseur officiel, Finta, pour la troisième fois, devint responsable de la fourniture des tenues du club. Elle sera remplacée en 2004 par l'entreprise italienne Kappa, aujourd'hui encore fournisseur officiel, qui à partir de 2005, révolutionna les maillots du club par ses modèles connus sous le nom de Kombat, avec un tissu élastique qui se colle au corps des joueurs.

Présidents

Le premier président du Botafogo Football Club fut le joueur et fondateur du club, Flávio Ramos en 1904. Au Club de Regatas Botafogo, la charge fut occupée pour la première fois par José Maria Dias Braga, qui fut également le fondateur du club.

Tout au long de l'histoire des deux clubs, le poste resta, entre autres, aux mains d'ex-joueurs et figures illustres de la société carioca. Parmi eux, on peut citer le scout et ancien-footballeur Mimi Sodré, président du Football Club, et le poète Augusto Frederico Schimidt, président du Regatas et instigateur du processus de fusion des deux clubs en 1942. Après la réunion des deux clubs, l'un des présidents les plus populaires fut Carlito Rocha, mystique et superstitieux, auteur de phrases célèbres et créateur de la mascotte Biriba. Carlito, également ancien joueur et entraîneur du Botafogo, présida le club de 1948 à 1951.

Emil Pinheiro fut un autre président qui marqua l'histoire du Botafogo. Ex-bicheiro, il aida le club à réussir le doublé en championnat de Rio, en 1989 et 1990, et à atteindre la finale du championnat national de 1992, année où il se retira de la présidence. Il prit les commandes du club à la fin des années 1980, engageant de grands joueurs dans un club alors au bord de la décadence. Après deux « mandats tampons », Carlos Augusto Montenegro accéda à la présidence du Botafogo. Sous son mandat, le club conquit le titre de champion du Brésil en 1995 et récupéra le siège de General Severiano, qui avait été vendu en 1977.

Bebeto de Freitas, à droite du joueur Túlio et du président Lula.

Le président actuel du Botafogo est Paulo Roberto de Freitas, plus connu sous le nom de Bebeto de Freitas. Bebeto, ancien joueur de volley du club, 10 fois champion de l'État de Rio de Janeiro, également ancien entraîneur de la équipe du Brésil de volley, médaille d'argent aux jeux olympiques de 1984 à Los Angeles, et de la sélection italienne, championne du monde de volley en 1998. Bebeto de Freitas fut élu à la présidence du club pour la première fois en 2002, dont il occupa le poste à partir de 2003, en remplacement de Mauro Ney Palmeiro. Bebeto avait pour mission de faire remonter le club en première division, réduire son endettement du club et créer la Companhia Botafogo, entreprise qui gère la partie football du club. À la fin de son premier mandat, il fut réelu avec le soutien de l'ancien président Carlos Augusto Montenegro, de la presse et des supporters en général. Sous son second mandat, le club remporta la concession du stade olympique João Havelange.

La charge de président du Botafogo de Futebol e Regatas, selon les statuts du club, est élu par les socios de l'institution, lors d'un vote direct et secret, pour un mandat de trois ans, rééligible une fois.

Entraîneurs

Le Botafogo compta, depuis sa création, de nombreux techniciens à la tête de l'équipe. Le premier d'entre eux fut Octávio Werneck, en 1906, en tant que chef de l'équipe technique. Jusqu'en 1922, il n'y eut pas d'entraineur unique dirigeant l'équipe seul. Les joueurs étaient encadrés par une équipe technique (comissão técnica en portugais).

Dans les années 1930, le hongrois Nicolas Ladanyi était l'entraîneur botafoguense lors des victoires en championnat de Rio de 1930, 1932, 1933 et 1934. À son départ, il fut remplacé par Carlito Rocha, qui avait déjà dirigé la comissão técnica en 1917, aux côté d'Oldemar Murtinho, et entraîné, à l'occasion, l'équipe dans les années 1920. Carlito dirigea l'équipe en 1935, lors de la conquête du quatrième titre de champion de l'État consécutif, ainsi que 1936 à 1939. Carlito, qui fut également footballeur au club dans les années 1910, deviendra plus tard président du Botafogo.

João Saldanha, qui était également journaliste, fut le technicien de l'équipe victorieuse du championnat de Rio de 1957. Dans les années 1960, on peut citer Marinho Rodrigues, double champion carioca en 1961 et 1962, Zagallo, vainqueur de la Taça Brasil en 1968 et double champion carioca en 1967 et 1968. En plus de Zagallo, le poste fut occupé par une série d'ex-joueurs comme Paraguaio, entraîneur lors du premier championnat du Brésil en 1971, où le Botafogo se classa troisième, et Sebastião Leônidas, entraîneur de l'équipe vice-championne du Brésil en 1972. Parmi les anciens joueurs devenus entraineurs, on peut également citer Carvalho Leite, Geninho, Martim Silveira, Sylvio Pirillo, Paulistinha et Joel Martins, entre autres.

En 1989, quand le Botafogo mit fin à une série de 21 ans sans victoire en championnat de Rio, l'entraîneur était Valdir Espinosa. Lors des autres conquêtes des années 1990, on notera Paulo Autuori, vainqueur du championnat du Brésil en 1995, et Carlos Alberto Torres, vainqueur de la coupe Conmebol de 1993. Torres entraina également l'équipe à d'autres occasions, notamment lorsqu'elle lutta pour échapper à la relégation en série B, à trois reprises, entre 1997 et 2002. En 2002, il n'échappa d'ailleurs pas à la sentence en reprenant l'équipe entrainée la plus grande partie de la saison par Ivo Wortmann. En 2003, en série B, Levir Culpi permit à l'équipe de remonter en série A.

Cuca est l'actuel technicien du Botafogo et a déjà marqué l'histoire récente du club. Considéré comme une idole par les dirigeants et les supporters, Cuca est arrivé au club en mai 2006 et resté jusqu'en septembre 2007, quand il présenta sa démission, avant de revenir 9 jours plus tard, après l'échec de Mário Sérgio. Cuca créa une équipe surnommée le carrossel alvinegro (le « carroussel blanc et noir » en français), sur un schéma tactique offensif basé sur le mouvement[53] qui lui valut de remporter la Taça Rio et de mener le championnat du Brésil pendant 11 journées. L'équipe échoua cependant dans la conquête du titre de 2007 en championnat de Rio, et fut éliminée de la coupe du Brésil et de la Copa Sulamericana.

Rivalités

Le premier grand rival historique du Botafogo fut le Fluminense, contre lequel il disputa son premier match en 1905. Les deux équipes sont parmi les plus anciennes du football brésilien et leurs rencontres sont surnommées Clássico Vovô (vovô signifie « grand-père » en français)[54]. À l'époque, dans les années 1900, il s'agissait principalement de duels entre les jeunes du Botafogo Football Club contre les adultes du Fluminense. La rivalité entre les deux clubs, situés dans des quartiers voisins de la zone sud de Rio de Janeiro (Laranjeiras et Botafogo), s'amplifia avec le temps et s'équilibra à partir des années 1910. La rivalité entre les deux équipes n'a pas seulement cours sur les terrains de sport mais oppose également les dirigeants des deux clubs[55],[56] et leurs supporters.

Cependant, le club considéré comme le principal rival du Botafogo est le Flamengo. Originaires également de quartiers voisins[57], les deux clubs étaient déjà rivaux en aviron dans les compétitions disputées depuis la fin du XIXe siècle, dans la baie de Guanabara. En football, le Flamengo ne commença ses activités qu'à partir de 1912[58], un an avant de disputer sa première rencontre contre le Botafogo. Les deux clubs, qui comptèrent dans leurs rangs, à des périodes distinctes, deux des principaux joueurs de l'histoire du Brésil, Garrincha, pour les « blanc et noir » du Botafogo, et Zico, pour les « rouge et noir » du Flamengo, disputèrent des matches historiques, dont de nombreuses finales de championnats de l'État de Rio et nationaux. Malgré son aspect traditionnel, il n'existe aucun nom spécifique à ce derby entre les deux clubs.

Un autre rival local du Botafogo est le Vasco da Gama, autre club originellement consacré à l'aviron, qui ne se tourna vers le football qu'à partir de 1916, dans des divisions inférieures. Les deux équipes disputèrent leur première rencontre en 1923. Contre l'« équipe à la croix de Malte » (autre derby sans nom spécifique), le Botafogo possède son pire bilan contre l'un de ses rivaux, avec une différence de victoire de plus de 50 rencontres. Malgré cela, historiquement, le Vasco n'a jamais gagné de finale contre le Botafogo qui a remporté les quatre finales disputées entre les deux clubs[59].

À Rio de Janeiro, le Botafogo possède également d'autres rivaux notables, comme l'América, le Bangu, l'Americano, entre autres. Cependant, ces derniers disputèrent longtemps des championnats de divisions inférieures et leurs rencontres ne sont pas considérées comme des classiques et ne suscitent pas la même ferveur populaire que celles contre le Flamengo, le Fluminense et le Vasco.

Hors de l'État de Rio de Janeiro, le club contre lequel le Botafogo disputa le plus de rencontres historiques fut le Santos FC. Dans les années 1960, la rivalité entre les deux clubs, qui comptaient dans leurs rangs des idoles comme Garrincha et Pelé était le principal classique du pays. Les deux équipes disputèrent également la finale du championnat national de 1995, qui vit le sacre du Botafogo. L'équipe à l'étoile solitaire entretient également une rivalité relative avec quelques équipes de São Paulo, datant du disparu tournoi Rio-São Paulo : en plus de Santos, on peut citer les Corinthians, Palmeiras et le São Paulo FC. Des rivalités plus modérées se sont développées avec certaines équipes du Minas Gerais, comme l'Atlético Mineiro et le Cruzeiro, du Sud du Brésil et du Nordeste.

Statistiques et records en football

Le Botafogo détient quelques record du football brésilien, comme le plus grand écart lors d'un match de football officiel, avec une victoire par 24 buts à 0 contre le Sport Club Mangueira, la plus longue série d'invincibilité toutes compétitions confondues avec 52 matches sans défaite (record égalé plus tard par le Flamengo) et la plus longue série d'invincibilité en championnat du Brésil avec 42 matches sans défaite. Le club est également l'équipe du Brésil qui a eu le plus de joueurs sélectionnés en équipe du Brésil en général, et en coupe du monde en particulier.

Concernant uniquement le Botafogo, on peut remarquer la performance de Quarentinha, joueur qui marqua le plus de buts pour le club, avec 306 réalisations en 444 matches, Nílton Santos, qui détient le record du nombres de matches disputés sous le maillot du Botafogo avec 723 matches entre 1948 et 1964 (le Botafogo fut son unique club) et Manga, qui gagna 19 compétitions avec le club et en est le joueur le plus titré. Enfin, l'attaquant Nilo, qui évolua au club dans les années 1920 et 1930, détient la meilleure moyenne de buts marqués par matches avec 190 buts en 201 matches, soit une moyenne de 0,94.

Le club est également l'équipe de Rio de Janeiro qui a joué le plus de matches contre des équipes étrangères, 488 en septembre 2007, et qui compte le plus de meilleurs buteurs du championnat de l'État de Rio de Janeiro, 29 en 2007. Le Botafogo fut également le premier club à terminer la première phase de la Copa Libertadores invaincu, en 1963, quand il se qualifia pour les demi-finales sans compter de défaite. La plus grande affluence lors d'un match de l'équipe eut lieu le 15 juin 1969, en ouverture d'une rencontre Fla-Flu pour l'attribution du championnat carioca de 1969, contre Portuguesa da Ilha, à laquelle assistèrent 171 599 spectateurs. Lors d'un match du Botafogo uniquement, le record appartient à une rencontre contre le Flamengo, le 29 avril 1979, quand 158 477 personnes se déplacèrent pour assister à un match de l'équipe, au Maracanã.

Parutions sur le Botafogo

Entrée du siège nautique du club, au lagoa Rodrigo de Freitas.
  • Livres
    • Sur le club
      • Botafogo: 101 anos de histórias, mitos e superstições (Roberto Porto, éditions Revan)
      • Botafogo: entre o céu e o inferno (Sérgio Augusto, éditions Ediouro)
      • A história do Botafogo em Cordel (Claudio Aragão, éditions Bom Texto)
      • 100 anos gloriosos: Almanaque do centenário do Botafogo (Rafael Casé e Roberto Falcão, Lance! Editorial)
      • Botafogo de Futebol e Regatas: História, Conquistas e Glórias no Futebol (Antônio Carlos Napoleão, éditions Mauad)
    • Sur joueurs et dirigeants
      • Nilton Santos: minha bola, minha vida (éditions Forense)
      • Dei a Volta na Vida (éditions Girafa) - livre sur Paulo César Caju
      • Nunca Houve um homem como Heleno (Marcus Neves, éditions Ediouro)
      • Didi: treino é treino, jogo é jogo (éditions Relume)
      • Vida que segue: João Saldanha e as Copas de 1966 e 1970 (Raul Milliet Filho, éditions Nova Fronteira)
  • Films
    • O Resgate da Dignidade - (2004)
    • Garrincha - Estrela Solitária (FAM Filmes / Band Filmes) - 110 min. (2005)

Liens externes

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Notes et références

  1. a  et b Seules les compétitions officielles sont indiquées ici
  2. Botafogo.com - História
  3. Campeoesdofutebol - Botafogo 24 x 0 Mangueira É a maior goleada do futebol no Brasil
  4. http://mundobotafogo.blogspot.com/2008/07/campeo-estadual-de-remo-1962.html
  5. http://mundobotafogo.blogspot.com/2008/01/aeromodelismo-campeo-de-terra-mar-e-ar.html
  6. RSSSF Brasil - Dernière mise à jour en août 2007 - Toutes les statistiques de l'article sont tirées de ce site.
  7. Lancenet - Governador sanciona lei referente ao Dia do Botafogo
  8. Site de la revue Constelar - Histoire du Grupo de Regatas Botafogo
  9. Flamengo.com.br - Le début du CR Flamengo en aviron
  10. AUGUSTO, Sérgio - Botafogo: entre o céu e o inferno; p. 47 (Editora Ediouro, 2004)
  11. Revista do jornal "Lance!" (Série Grandes Clubes); pp. 12-13 - Editora: Areté Editorial S/A - 2001
  12. AUGUSTO, Sérgio - Botafogo: entre o céu e o inferno; p. 70 (Editora Ediouro, 2004)
  13. Revista do jornal "Lance!" (Série Grandes Clubes); p. 22 - Editora: Areté Editorial S/A - 2001
  14. Revista do jornal "Lance!" (Série Grandes Clubes); p. 23 - Editora: Areté Editorial S/A - 2001
  15. Revista do jornal "Lance!" (Série Grandes Clubes); p. 25 - Editora: Areté Editorial S/A - 2001
  16. BotafogoCentenario.kit.net - 1961-70 - accès le 19 décembre 2007
  17. GazetaEsportiva.net - A estrela Solitária reluz - accès le 19 décembre 2007
  18. O Blog do Roberto Porto - Cinqüentenário de um título histórico - actualisé le 3 février 2007
  19. Folha Online - Todos os brasileiros: 1958 - accès le 19 décembre 2007
  20. Folha Online - Todos os brasileiros: 1962 - accès le 19 décembre 2007
  21. O Globo Online - Botafogo x Santos: um passado de glórias em números equilibrados - actualisé le 13 octobre 2006
  22. RSSSF Brasil - Taça Brasil de 1962 - actualisé le 15 octobre 1999
  23. RSSSF Brasil - Torneio Rio-São Paulo de 1964 - actualisé le 27 janvier 2000
  24. RSSSF Brasil - Torneio Rio-São Paulo de 1966
  25. museudosesportes.com.br - Documents, avec photos, sur la finale du championnat carioca de 1971.
  26. Enciclopédia do Futebol Brasileiro - volume 1; p. 138 - Éditeur: Areté Editorial S/A - 2001
  27. Meutime.com.br - Le numéro 21 dans la finale du championnat carioca de 1989
  28. RubroNegro.net - Informations sur le championnat du Brésil de 1992
  29. Bolanaárea.com - Informations sur la Copa do Brasil de 1999
  30. FIFA.com - Document de la FIFA sur les grands clubs du XXe siècle - dernier accès en 2006
  31. Terra.com.br - Santos et Flamengo sont les meilleures équipes du siècle au Brésil
  32. UOL Esportes - Matéria sobre o jogo Botafogo vs Palmeiras em 2006
  33. Lancenet! - Fluminense et Botafogo: triste coïncidence - dernier accès le 16 octobre 2007
  34. UOL Esporte - Botafogo gagne, mais Figueirense va en finale de la Copa do Brasil - dernier accès le 23 octobre 2007
  35. JS Online - Tragédie au Monumental - dernier accès le 16 de octobre 2007
  36. Jornal do Sports - Botafogo lance un filtre sur internet
  37. Terra.com.br - Botafogo gagne l'Engenhão - dernier accès le 3 août 2007
  38. Lancenet! - Bebeto signe ce mercredi un contrat pour la gestion de l'Engenhão - dernier accès le 16 octobre 2007
  39. (en) RSSSF.com - International Club Tournaments (Caracas) - Overview - dernier accès le 1er décembre 2007
  40. LANCENET
  41. Botafogonocoração.com.br - Coluna do Roberto Porto - Parabéns para você!
  42. Le blog de Roberto Porto
  43. JS Online - dernier accès le 31 décembre 2007
  44. JS Online - César Maia dévoile les détails du projet Engenhão - dernier accès le 26 octobre 2007.
  45. AUGUSTO, Sérgio - Botafogo: entre o céu e o inferno; pp. 79, 90 (Edition Ediouro, 2004)
  46. (en) Football Adventures - Botafogo
  47. VFLnet.com - Escudos do Botafogo
  48. AUGUSTO, Sérgio - Botafogo: entre o céu e o inferno; p. 74 (Editions Ediouro, 2004)
  49. UOL Esporte - Données sur l'enquête de l'Ibope sur les supporters des clubs brésiliens
  50. Botafogonocoração.com.br - Licenciamento - dernier accès le 10 octobre 2007
  51. RSSSF Brasil - Historique des études sur les groupes de supporters des clubs brésiliens
  52. MinhasCamisas.com.br - Histoire des maillots: Botafogo - dernier accès le 15 septembre 2007
  53. Pelé.net - Liberdade transforma polivalência em arma no Botafogo - dernier accès le 13 juillet 2007
  54. O Globo Online - Botafogo x Fluminense: la magie du « Clássico Vovô » entre en scène - actualisé le 16 mars 2007
  55. GloboEsporte.com - Bota critique Flu pour son insistance auprès de Dodô - dernier accès le 19 décembre 2007
  56. UOL Esporte - Fluminense peut perturber les négociations du Botafogo avec Cuenca - dernier accès le 19 décembre 2007
  57. Pedagogiaemfoco.pro.br - Quartiers de Flamengo et de Botafogo - dernier accès le 19 décembre 2007
  58. Flamengo.com.br - Flapedia - dernier accès le 17 décembre 2007
  59. RSSSF Brasil - Botafogo de Futebol e Regatas - Finales disputées - actualisé le 19 juin 2007


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