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Encre de Chine
L'encre de Chine est un type d'encre principalement utilisé pour l'écriture orientale, le dessin et la peinture. Elle jouit d'un prestige exceptionnel auprès de nombreuses personnes, qui mettent en avant son caractère indélébile et définitif, et une réputation de produit mystérieux, issu de secrets de fabrication ancestraux, etc. La réalité est plus nuancée.
Elle est autant utilisée pour le trait et pour le remplissage que pour le lavis, par mélange avec une plus ou moins grande quantité d'eau selon l'intensité recherchée.
Sommaire
Composition
Si l'encre de Chine est très vraisemblablement originaire de ce pays, et bien que son principe de fabrication soit à peu près stable, il a existé une variété infinie d'« encres de Chine » différentes selon les lieux et les époques. Selon certains[1], ce type d'encre serait apparu en Inde avant d'avoir été repris par les Chinois. Il n'existe pas d'« encre de Chine » unique et de formule fixe, et toutes les encres noires ne sont pas « de Chine », d'autant que la composition des encres n'est jamais indiquée sur les emballages. Pour les anglophones l'encre de Chine est l'encre indienne : India Ink, et en néerlandais l'encre indienne orientale : Oost-Indische Inkt. On ne connaît pas avec une grande précision les dates d'apparition des divers types d'encre.
Les premières encres, tant en Chine et en Orient en général, que du Proche et Moyen-Orient, puis de l'Europe, sont toutes à base de noir de fumée, lié par de la gomme arabique. L'encre de Chine se distingue des encres au plomb ou à base d'oxydes métalliques couramment utilisées en Occident. L’encre au fer apparaît progressivement à partir du IXe siècle chez les Arabes, puis en Occident (avec ses trois ingrédients de base : noix de galle, sulfate de fer ou de cuivre, gomme arabique) : ce sera la seule à permettre l'usage des plumes d'oiseau pour l'écriture, tandis qu'en Orient la tradition de l'encre au noir de fumée se perpétue avec l'usage du pinceau. L'évolution majeure réside dans l'emploi de colle, plutôt que de gomme.
L'encre de Chine peut se trouver sous forme liquide (en tube ou pots) ou solide (sous forme de bâton). Il existe également des recharges pour stylo plume ou stylo à bille, elle se dilue encore dans l'eau après séchage et est légèrement bleutée, celles des magasins de beaux-arts pour stylo-pinceau ou celles utilisées pour du dessin industriel (stylo à pointe tubulaire) contiennent des additifs pour les adapter à l'usage qui en est fait (fluidité/viscosité, séchage, opacité, tenue à la lumière, etc.).
L'encre de Chine a été utilisée en Occident principalement dans le domaine des arts, en particulier pour la qualité de ses noirs profonds et veloutés.
Le bâton d'encre
Le bâton d'encre est un des quatre trésors du lettré (avec le pinceau, le papier de riz et la pierre à encre), ustensiles traditionnels de la calligraphie et la peinture chinoise, coréenne et japonaise.
La préparation de l'encre, qui précède l'exécution d'une calligraphie ou d'une peinture de ce style, consiste à moudre le bâton d'encre dans la pierre à encre, avec de l'eau. La proportion d'encre et d'eau détermine l'intensité de l'encre, et permet d'aménager des contrastes ; notamment dans la peinture de paysages.
Autres utilisations
L'encre de Chine est également utilisée notamment en bande dessinée dans la technique que l'on appelle l'encrage. Autrefois très utilisée en dessin technique elle est tombée en désuétude avec la généralisation du dessin assisté par ordinateur (DAO).
Elle sert aussi en microbiologie pour colorer la capsule des bactéries
Note
- ↑ *Gottsegen, Mark E. (2006). The Painter's Handbook: A Complete Reference. New York: Watson-Guptill Publications. ISBN 0823034968.
Bibliographie
- Claude Mediavilla, Calligraphie, Imprimerie nationale, 1993
Voir aussi
Liens externes
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