- Villefranche de Rouergue
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Villefranche-de-Rouergue
Pour les articles homonymes, voir Villefranche.Villefranche-de-Rouergue
DétailAdministration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Aveyron (sous-préfecture) Arrondissement Villefranche-de-Rouergue (chef-lieu) Canton Villefranche-de-Rouergue
(chef-lieu)Code Insee abr. 12300 Code postal 12200 Maire
Mandat en coursSerge Roques
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Villefranchois Site internet http://www.villefranchederouergue.fr/ Démographie Population 12 040 hab. (2006) Densité 263 hab./km² Gentilé Villefranchois, Villefranchoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 237 m — maxi. 544 m Superficie 45,85 km² Villefranche-de-Rouergue (occitan : Vilafranca de Roergue) est une commune française, située dans le département de l'Aveyron, dont elle est sous-préfecture, et la région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Villefranchois.
Sommaire
Géographie
Villefranche-de-Rouergue se situe dans la vallée de l'Aveyron, sur la faille géologique qui sépare le Causse (terres à blé) du Ségala (terre à seigle).
Mines de cuivre, de plomb, d'étain, de fer, d'argent. Extraction de phosphates et de pierres de taille.
Climat
Villefranche-de-Rouergue bénéficie d'un climat plus chaud que le reste du département de l'Aveyron, avec en moyenne, en toutes saisons, 2 °C de plus que Rodez ou Millau[réf. nécessaire].
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année Température mensuelle moyenne minimale (°C) 2 2 4 6 11 14 16 16 12 10 5 3 8,4 Température mensuelle moyenne maximale (°C) 10 11 16 18 22 26 28 29 24 20 13 10 18,9 Précipitations
(hauteur moyenne en mm)58,0 38,2 38,5 64,2 70,2 51,0 30,4 45,3 69,9 61,8 60,5 61,8 54,2 Source: MSN Météo Histoire
Lorsque les capétiens prirent le pouvoir sur le comté de Toulouse par le mariage d'Alphonse de Poitiers avec l'héritière du comté Jeanne de Toulouse, fille du dernier comte Raymond VII, l'ancienne capitale administrative du Rouergue, Najac, siège de la sénéchaussée de Rouergue, fut jugée trop fidèle à l'ancienne dynastie raymondine.
Alphonse de Poitiers décida de créer ex-nihilo une ville nouvelle à quelques kilomètres de là et d'y transférer le siège de son administration, afin de casser les anciennes allégeances.
Il fonda donc en 1252 Villefranche-de-Rouergue, et la dota d'exemptions fiscales pour assurer le succès de l'entreprise, d'où le nom de la ville.
Ville nouvelle créée de toute pièce, elle fut dessinée sur un plan quadrillé ou en damier, selon les règles d'urbanisme de la Rome antique. Très caractéristique des bastides, ce plan est régulier avec des rues se coupant à angles droits convergeant vers la place centrale bordées de couverts, lieu privilégié des activités commerçantes, aujourd'hui place du marché.
- En 1256, une charte des coutumes est établie. Elle réglemente les transactions commerciales et confirme la ville dans son rôle de lieu d'échanges. Riches marchands et nobles s'y installèrent.
- En 1347, la ville se dote de remparts.
- En 1443, lors de sa venue, Charles VII offre des vitraux à l'église Notre-Dame.
- Le XVIIe siècle marque la cité : peste de 1628 qui décima un tiers de la population et la révolte des Croquants, en 1643.
- 22/12/1775 : Très important séisme entrainant la destruction de plus de 600 habitations.
- En 1779, Villefranche atteint son apogée lorsqu'elle devient capitale de la nouvelle province de Haute-Guyenne. Une position qui lui vaudra une prospérité économique et une consécration intellectuelle.
- Le déclin commence à la Révolution, qui lui ôte son statut de capitale au profit de Rodez, qui devient préfecture du nouveau département de l'Aveyron. Elle devient chef-lieu du district de Villefranche-de-Rouergue.
Un dictionnaire communal de la France de Paul Joanne au début du XXe siècle décrit ainsi Villefranche-de-Rouergue :
- « Trois cures. Trois paroisses rurales. Couvent des Carmélites. Tribunal de première instance. Juge de paix. Inspecteur primaire. Collège communal de garçons. Deux écoles secondaires ecclésiastiques. Une école publique primaire supérieure de jeunes filles. Six écoles publiques (primaires). Deux écoles privées. Bibliothèque de 15000 volumes. Un commissaire de police. Un capitaine de gendarmerie, et deux brigadiers dont un à cheval. Un receveur particulier, un contrôleur des contributions, un percepteur, un préposé à l'enregistrement, aux hypothèques ; un receveur des contributions indirectes ; deux conducteurs des Ponts et Chaussées ; deux agents voyers; une chambre d'agriculture; un comice agricole, une station d'étalons (quatre chevaux) ; un lieutenant de louveterie ; des avoués, des notaires, des huissiers; une prison départementale ; un hôtel-Dieu (50 lits); un hospice (117 lits) ; des orphelinats de la Sainte Famille (55 enfants), du Bon Pasteur (16 enfants), des sœurs de Nevers (30 enfants), un bureau de bienfaisance…»
La révolte des Croates
À l'aube du 17 septembre 1943, la ville de Villefranche-de-Rouergue, alors occupée par les forces nazies, connut son jour de gloire. Ce jour-là, le 13e bataillon de pionnier de la 13e division SS - composé en majorité de Bosniaques (ou Croates musulmans, selon la terminologie d'à l'époque) et d'un quart de Croates catholiques, tous enrôlés de force dans l'armée allemande, s'est rebellé contre la Deutsche Commandatur. Après avoir pris les armes et une fois les officiers allemands exécutés, les insurgés parviennent à prendre le contrôle de la ville et affranchissent, l'espace d'une journée, Villefranche-de-Rouergue de la tutelle de l'occupant allemand.
Cependant, le commandement allemand est rapidement alerté et y dépêche depuis ses garnisons voisines d'importants renforts pour en reprendre possession. Après des combats de rue meurtriers face à des insurgés sous-équipés et inférieurs en nombre, les Allemands reprennent pied à Villefranche. Les survivants sont sommairement condamnés à mort par les autorités allemandes et ensevelis au lieu-dit du Champ des martyrs croates. Bien que l'acte héroïque de ces jeunes hommes tourna à la tragédie, Radio Londres s'en fait l'écho, qualifiant Villefranche-de-Rouergue de seule ville de l'Europe de l'Ouest libérée de l'occupation allemande. Les chefs présumés de cette rébellion, le musulman Ferid Džanić et les catholiques Eduard Matutinović, Nikola Vukelić, Božo Jelinek. Džanić et Vukelić sont tués au combat avec les Allemands, tandis que Jelinek et Matutinović parviennent à gagner le maquis. Jelinek obtiendra même le grade d'officier, et sera plus tard, décoré de la Légion d'honneur. En souvenir de ces événements, une avenue de Villefranche-de-Rouergue a été rebaptisée Avenue des Croates au lendemain de la guerre.
Monument en l'honneur des combattants français morts pendant la guerre de 1870, œuvre du sculpteur Aristide Croisy
Héraldique
« De gueules, au pont des trois arcades d'argent, crénelé de cinq pièces, accosté de deux tours quarrées, de même, ouvertes et crénelées aussy de trois pièces chacune, le tout massoné de sable, planté dans les eaux d'argent ardées d'azur et surmonté de la Croix de Toulouse d'or, au Chef de France. »
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2001 → en cours Serge Roques UMP Médecin, ancien député 1995 2001 Claude Penel PS Professeur, conseiller général 1983 1995 Jean Rigal MRG Médecin, ancien député 1953 1983 Robert Fabre MRG Pharmacien, ancien député, ancien médiateur de la République 1953 Louis Fontanges Alfred Cibiel Louis Cibiel Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
- En 1341 : 10 124 habitants.
- Au début du XXe siècle, Villefranche-de-Rouergue comptait 9 730 habitants[1].
Économie
Un dictionnaire communal de la France de Paul Joanne au début du XXe siècle décrit ainsi Villefranche-de-Rouergue :
- « Un petit établissement thermal, en bains et boissons ; avec trois sources sulfurées calciques, froides, et deux autres sources ; trois cents litres par minutes.
Commerce de grains, vins, fruits, champignons, cerneaux, fromages, bestiaux, jambons.
Pépinières et horticulture.
Fonderies de cloches, martinets à cuivre, fabriques de chaudrons, pièges à rats, plâtre, cire, sabots, savons, filature de chanvre, fabriques de bonneterie, toiles du pays, huileries, fabriques d'huile de noix, liqueurs, eaux gazeuses, produits chimiques, phosphates et superphosphates, brasseries, minoterie, tannerie, corroieries et mégisserie, teinturerie, vannerie…
Foires : le 22 du mois. Marchés-foires : les premiers jeudis de janvier, février, mars, actobre, novembre, décembre. Marchés ordinaires, le lundi, jeudi, samedi.»
Personnages célèbres
- Maréchal de Belle-Isle (1684-1761)
- Sainte Émilie de Rodat (1787-1852)
- Jean-François-Louis-Clair Bories (1795-1822), l'un des « Quatre sergents de La Rochelle ».
- Vincent Cibiel (1797-1871)
- Jean de Pomairols, 1°consul, décida de rester dans la ville mise en quarataine lors de la grande peste, son portrait est à la mairie
- Charles de Pomairols, (1843-1916), écrivain régionaliste, descendant des Pomairols, famille de Consuls villefranchois, grand ami de Hérédia, perdant malheureux face à Bergson à l'Académie Française, poète et grand spécialiste de Lamartine, il tenait salon à Paris où il recevait les écrivains catholiques comme Mauriac.
- Olympe Dupas, né le 13 janvier 1876 à Ronsenac (Charente), violoniste, professeur de musique, chef d'orchestre, mort à Villefranche-de-Rouergue le 3 janvier 1932.
- Joseph Coucoureux (1879-1964), homme politique.
- Francis Carco (1886-1958)
- Pierre Bonnet (1897-1990), naturaliste.
- Général Henri Navarre, né à Villefranche-de-Rouergue le 31 juillet 1898.
- Robert Fabre (1915-2006)
- Guy Lacombe, né en 1955 à Villefranche, joueur puis entraîneur de football français qui évolua dans le club de Villefranche-de-Rouergue de 1970 à 1975 avant de diriger plusieurs stars du football français, entraîneur de Guingamp, Sochaux puis le Paris-Saint-Germain de décembre 2005 à janvier 2007. Il est depuis juillet 2009, entraîneur de l'AS Monaco.
- Francis Duranthon (1961 - ), paléontologue.
- Alain Guiraudie, cinéaste, né à Villefranche-de-Rouergue le 15 juillet 1964.
Monuments et lieux touristiques
- Église Notre-Dame (XIIIe-XVIe) dont l'impressionnant clocher-porche de 58 mètres de haut domine le centre de la ville.
- Place des Couverts : cette place, entièrement entourée d'arcades médiévales, constitue le cœur de la ville.
- Vieille bastide (XIIIe), une des plus typiques des bastides occitanes avec son plan orthonormé, et qui a gardé nombres de vieilles maisons médiévales.
- Ancienne Chartreuse Saint-Sauveur (XVe) avec ses deux cloîtres, dont un de style gothique flamboyant. Classée monument historique en 1840.
- Chapelle des Pénitents Noirs (XVIIe), dont la voûte en bois est entièrement peinte : c'est un rare exemple en Rouergue de construction baroque.
- Château de Graves (XVIe).
- Abbaye cistercienne de Loc-Dieu (XIIe-XVe), à 10 km à l'ouest.
- Champs de martyres Croates et Bosniaques qui ont libérés la ville en 1943 de l'occupation allemande, pendant une seule journée mais c'était une seule et unique ville libre en France cette année là
Jumelage
Notes et références
- ↑ Le Lot partie Centres d'excursions, p.259 - Armand Viré - Réédition de l'ouvrage de 1907 - (ISBN 274550049X)
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
Liens externes
- Le site de l'office du tourisme de Villefranche-de-Rouergue
- Le site de la mairie de Villefranche-de-Rouergue
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