Union pour la Majorité Présidentielle

Union pour la Majorité Présidentielle

Union pour un mouvement populaire

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Union pour un mouvement populaire
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Secrétaire général Xavier Bertrand[1]
Fondation 17 novembre 2002
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Siège 55, rue La Boétie
75384 Paris Cedex 08
Fondateur Jacques Chirac
1er vice-président du conseil national Jean-Pierre Raffarin
Vice-présidents du conseil national Brice Hortefeux, Jean-Louis Borloo, Michèle Alliot-Marie
Secrétaires généraux adjoints Éric Besson, Marc-Philippe Daubresse, Nathalie Kosciusko-Morizet, Axel Poniatowski
Porte-parole Frédéric Lefebvre, Dominique Paillé
Trésorier Éric Woerth
Présidents du groupe
au Sénat Gérard Longuet
à l'Assemblée Jean-François Copé
au Parlement européen Joseph Daul
Représentation du parti
Députés [2]
Sénateurs [3]
Députés européens [4]
Idéologie Conservatisme, Conservatisme libéral, Libéralisme, Gaullisme, Radicalisme
Affiliation européenne Parti populaire européen et Démocrates européens
Affiliation internationale Union démocratique internationale et Internationale démocrate centriste
Couleurs bleu, rouge
Site Web www.u-m-p.org
voir aussi

Constitution française
Politique de la France
Gouvernement français
Président français
Partis politiques français
Élections en France

L'Union pour un mouvement populaire (UMP) est un parti politique français de droite et de centre-droit[5] nommé à sa création Union pour la majorité présidentielle, en vue de soutenir la candidature du président Jacques Chirac à sa propre succession en 2002. Il est membre du Parti populaire européen, ainsi que de l'Union démocratique internationale, association des partis de centre-droit à l'échelle mondiale.

Regroupant le RPR et Démocratie libérale, l'UMP est rejoint à sa création par deux tiers des députés de l'Union pour la démocratie française (UDF). Ce parti cherche donc à être un rassemblement de tendances gaullistes, libérales et démocrates chrétiennes (ou des tendances bonapartistes et orléanistes, suivant la classification de René Rémond) de la droite française.

L'UMP est le premier parti politique de France en nombre d'adhérents revendiqués (277 141 au 31/12/2008 selon le site du parti)[6].

Sommaire

Fondements idéologiques

Valeurs

Dans sa « Charte des valeurs[7] », l'UMP se donne pour but de donner à la politique française un « souffle nouveau » et d'enrayer « la montée [de la] méfiance à l’égard de la politique ». Ses mots d'ordre : « écouter les citoyens, agir avec eux et pour eux ».

La doctrine de l'UMP déclare qu'il faut laisser libre cours au « destin individuel de la personne » qui dépasse le « déterminisme social ». L'UMP « [rejette] les systèmes qui étouffent la liberté (économique) en cherchant à tout encadrer », ce qui peut être compris comme une attaque directe envers les politiques de gauche. Le travail, le mérite et l'innovation doivent être encouragés, afin de mener la France vers la reprise de la croissance et la baisse du chômage. Cette « liberté » ne doit cependant pas être comprise comme un égoïsme : « La liberté ouvre la voie à la générosité ». Pour faire respecter cette « liberté », un respect strict de la loi est nécessaire : « L’autorité de l’État et la justice doivent assurer que chacun réponde de ses actes ».

L'UMP se déclare très attachée à la solidarité : « l’État est là pour que soit garantie la protection sociale à laquelle les Français sont légitimement attachés ». Néanmoins, la solidarité se doit de « respecter l’individu » et « ne (…) pas se transformer en assistanat ». Elle se limite essentiellement aux domaines des services publics, de l'égalité entre les territoires, du soutien des familles et de l'école de la République, laquelle doit « permettre à ceux que leurs mérites distinguent, d’exercer les responsabilités les plus élevées ».

Enfin, l'UMP affirme sa fierté pour la nation française, tout en définissant son horizon dans la construction européenne, synonyme de « paix » mais aussi d'« élargissement [des] perspectives ». L'Europe ne doit pas se réduire à la seule coopération économique : elle doit « permettre [à ses membres] d'avoir plus de poids » dans le contexte de la mondialisation, tout en faisant en sorte que « chaque pays conserve son identité ».

Le programme présidentiel de Nicolas Sarkozy listé en 15 points :

  1. Mettre fin à l'impuissance publique
  2. Une démocratie irréprochable
  3. Vaincre le chômage
  4. Réhabiliter le travail
  5. Augmenter le pouvoir d'achat
  6. L'Europe doit se protéger dans la mondialisation
  7. Répondre à l'urgence du développement durable
  8. Permettre à tous les Français d'être propriétaires de leur logement
  9. Transmettre les repères de l'autorité, du respect et du mérite
  10. Une école qui garantit la réussite de tous les élèves
  11. Mettre l'enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux
  12. Sortir les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation
  13. Maîtriser l'immigration
  14. De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables
  15. Fiers d'être français

Les courants de pensée internes

La création de l'UMP s'est voulue être le grand rassemblement des forces politiques de la droite et du centre. Afin de permettre aux différentes familles qui la composent de s'exprimer en son sein, les statuts de l'UMP prévoient la possibilité de créer des courants internes appelés « mouvements ». L'un des buts de ces mouvements était de favoriser l'émergence d'un débat interne riche et d'éviter que l'UMP, à l'instar du RPR de Jacques Chirac, ne se transforme en un parti avant tout organisé pour favoriser la victoire politique de son leader.

Cette création n'aura cependant jamais lieu. Dans un premier temps, Alain Juppé a été contraint de la repousser, Jacques Chirac, entre autres, y voyant un risque de recréer au sein de l'UMP une « guerre des chefs » telle que l'UDF l'a connue pendant plus de 30 ans entre libéraux et démocrates chrétiens et les multiples chapelles qui naquirent au sein de ces deux familles. De plus, les courants qui se dessinaient à l'époque reprenaient presque à l'identique les contours des anciens partis, ce qui aurait pu donner un argument à ceux qui dénonçaient (notamment au sein de l'UDF demeurée indépendante) le caractère artificiel de la nouvelle formation. Ce report devint très rapidement définitif, la peur des chiraquiens se fondant rapidement sur les conséquences que pourrait avoir la création d'un courant sarkozyste à vocation majoritaire. Lors de son élection à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy prit l'engagement de favoriser l'émergence de ces courants, bien des militants s'estimant quelque peu « floués » par rapport aux engagements qui avaient prévalu lors de la création de l'UMP. Mais devant le nombre de ralliements très important autour de son nom (devenant très largement majoritaire, il n'avait plus lui-même l'utilité de rassembler ses partisans au sein d'un courant, qui serait au contraire devenu exclusif pour les autres) et la difficulté pour certaines familles, comme celles des centristes ou des gaullistes, à se structurer sans démontrer par là même une déliquescence certaine, ce projet ne sera pas concrétisé.

Aujourd'hui, l'expression des différentes tendances internes à l'UMP n'en existe pas moins. Elle se traduit à travers plusieurs clubs, associations, voire partis politiques associés, qui regroupent des élus et/ou des militants. À l'exception des partis associés (Parti radical, PCD et CNI), ces différentes structures n'ont cependant aucune reconnaissance en termes de démocratie interne, bien que l'UMP les subventionne pour la plupart. Il est également à noter que certaines grandes familles comme les néo-gaullistes (« chiraco-villepinistes ») ne s'appuient sur aucune structure formelle, mais n'en ont pas moins une très forte influence grâce à leurs leaders.

Conservateurs libéraux

Article détaillé : Conservatisme libéral.

Souvent désignés sous le nom de « sarkozystes », héritiers eux-mêmes des « balladuriens », ils sont issus du RPR (Nicolas Sarkozy) ou de DL qui se réclament des mêmes valeurs que les libéraux « réformateurs », mais y ajoutent un préalable plus pragmatique dans la pratique du pouvoir, le concept de libéralisme étant estimé rejeté par les Français car mal-compris par ceux-ci. On retrouve aussi dans cette famille quelques caractéristiques des familles gaullistes, avec notamment, un attachement relatif au dirigisme économique et au jacobinisme politique. Cette famille ne rejette pas non plus certaines valeurs traditionnelles (ex. attachement à la famille, à une structuration sociale forte de la société). Cette famille a tendance à devenir très composite du fait des nombreux ralliements à la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle de 2007, mais constitue aujourd'hui le noyau central de l'UMP autour du président de la République. Elle pourrait être rangée, sur un échiquier politique européen, dans le camp des conservateurs plus que dans celui des libéraux.

La famille gaulliste

Article détaillé : Gaullisme.

Celle-ci a longtemps constitué, depuis la création de la Ve République en 1958, la base de la droite française, à travers notamment le RPR. Mais elle est elle-même divisées en plusieurs tendances.

Néo-gaullistes
Article détaillé : Jacques Chirac.

Également appelés « chiraco-villepinistes », ils sont issus du RPR (Jacques Chirac, Dominique de Villepin, Alain Juppé, Jean-Louis Debré) qui se placent dans l'héritage du Général de Gaulle, mais en ont surtout retenu la pratique pragmatique du pouvoir (qui peut les amener à défendre tantôt des solutions d'inspiration libérale, modérée, sociale ou dirigiste), plus que son corpus idéologique. Les néo-gaullistes ont donc un positionnement très mobile sur l'échiquier politique traditionnel (cf. thèmes de campagne de Jacques Chirac aux différentes élections présidentielles) tout en rejetant une approche transpartisane du gaullisme dont ils ont été les artisans de son ancrage définitif à droite, à la suite de Georges Pompidou. Malgré les postes clés qu'elle contrôle dans les institutions républicaines, et le soutien que lui apportent les autres familles d'inspiration gaulliste, cette famille apparaît en forte perte de vitesse au sein du parti depuis qu'Alain Juppé a été contraint d'en quitter la présidence. Les difficultés qu'a rencontré Dominique de Villepin en tant que Premier ministre a condamné les chances de cette famille à voir désigner l'un de ses membres comme candidat de l'UMP à la dernière élection présidentielle et a induit une perte d'influence de ce courant.

Gaullistes « légitimistes »

Issus du RPR (Jean-Louis Debré, Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie (via son mouvement Le Chêne), Jean-François Copé, soutiens indéfectibles de Jacques Chirac, rejetant le libéralisme comme solution globale, ils sont les héritiers de la tradition bonapartiste. Ils se réclament à la fois de la pratique du pouvoir du Général de Gaulle (pouvoir exécutif fort, dirigiste et pragmatisme transpartisan) et de son corpus idéologique propre, lié à la fameuse formule « une certaine idée de la France ». Ils sont généralement difficiles à différencier des « néo-gaullistes ».

Gaullistes sociaux

Issus du RPR au sein duquel ils étaient souvent regroupés sous le qualificatif de « séguinistes » (Philippe Séguin qui n'est pas membre de l'UMP et s'est retiré de la vie politique en 2002, François Fillon, Roger Karoutchi, défendent une forme de démocratie sociale sous une forme de réformisme social-démocrate sans toutefois remettre en cause le capitalisme. Ils sont présents surtout dans le club France.9 de François Fillon ou en partie dans le Club Nouveau siècle. À l'origine hostile à une Europe supranationale et trop libérale, cette famille s'étant, derrière Philippe Séguin, à l'origine opposée au Traité de Maastricht, elle a évolué sur cette question puisque la plupart de ses représentants ont fait campagne pour le « oui » lors du référendum du 9 mai 2005 sur le Traité instituant une constitution pour l'Europe. Nicolas Dupont-Aignan, gaulliste social lui aussi, est resté hostile à une Europe supranationale. Il décide alors de quitter l'UMP et de créer un rassemblement gaulliste et républicain indépendant : Debout la République.

Gaullistes de gauche

Issue du RPR (Bernard Reygrobellet, Yves Guéna, Alain Terrenoire, Jean Peyrelevade, Alain Marleix) au sein duquel ils étaient très minoritaires, cette famille regroupe au sein du Club Nouveau siècle les gaullistes notamment issus de l'UJP (Union des jeunes pour le progrès) et du MSP (Mouvement solidarité participation) qui ne se reconnaissent pas en premier lieu dans les valeurs de droite, mais plutôt dans celle de la social-démocratie et qui rejettent en partie le capitalisme. Historiquement issus de l'Union démocratique du travail qui a soutenu le retour au pouvoir du général de Gaulle tout en rejetant les thèses marxistes et léninistes estimées être à la base du socialisme français et de ses alliés politiques (PCF, Les Verts, etc.).

Souverainistes et nationalistes
Articles détaillés : Souverainisme et Nationalisme.

Ils sont issus du RPR, du RPF de Charles Pasqua ou du MPF, mais aussi du RPF, dont plusieurs membres se sont présentés aux élections sous l'étiquette UMP. Ils se réclament pour une très grande majorité de l'héritage gaulliste dont ils retiennent essentiellement les prises de positions nationalistes et en faveur d'une « Europe des Nations ». Ce sont des euro sceptiques. Cette famille est souvent considérée comme proche de mouvements externes classés à la droite de l'UMP, comme le MPF de Philippe de Villiers, et constitue la famille qui exprime le plus son attachement à prendre en compte les aspirations des électeurs de l'extrême droite (FN, MNR), tout en affirmant vouloir indéfectiblement rester dans la famille de la droite républicaine. Cette famille compte peu de membres, mais son positionnement à sa marge lui donne une influence plus grande que son poids réel au sein du parti en ce qu'elle tient un discours susceptible d'attirer les suffrages d'électeurs souverainistes et nationalistes non membres de l'UMP.

La famille libérale

Article détaillé : Libéralisme.

Celle-ci est essentiellement issus de Démocratie libérale, et avant cela du Parti républicain au sein de l'Union pour la démocratie française et encore auparavant des Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing. Une partie provient également du RPR, pour la plupart d'anciens « balladuriens ». Là encore il existe plusieurs tendances.

Libéraux réformateurs
Article détaillé : Les Réformateurs.

Issus de DL (Hervé Novelli), du RPR (Patrick Devedjian) ou de l'UDF (Pierre Méhaignerie), ils sont notamment regroupés au sein du club Les Réformateurs, de La Droite libre présidé par Rachid Kaci et des Cercles libéraux présidés par Alain Madelin. Cette famille trouve dans le libéralisme politique et économique une solution globale pour la société française. La liberté est donc leur valeur fondamentale et doit prévaloir à tous les niveaux qu'il s'agisse du développement économique, sur lequel ils mettent le plus l'accent, du champ d'intervention de l'État ou des questions sociétales (liberté individuelle). Ils rejettent l'égalitarisme, le dirigisme et encouragent les mouvements de mondialisation et de libéralisation de l'économie qu'ils estiment positifs. Cette famille est l'une des plus dynamiques au sein de l'UMP et a compté de nombreux ralliements aussi bien au niveau des adhérents que des élus. Elle est aussi la famille qui a su le mieux promouvoir ses idées en interne et constitue un soutien important de Nicolas Sarkozy qui, cependant, apparaît un peu moins libéral qu'il ne l'a été. On peut notamment citer David Martinon, ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy, ou encore Emmanuelle Mignon, sa directrice de cabinet et l'une de ses « plumes ».

Libéraux sociétaux

Tendance minoritaire, mais efficace dans son lobbying interne, issue de DL, du RPR et de l'UDF, ils se réclament du libéralisme dont ils retiennent surtout l'approche sociétale qui préconise de laisser à chaque individu la liberté de mener sa vie comme il le souhaite pour peu que cela ne nuise pas à la société dans son ensemble. Ainsi, on retrouve dans cette famille Jean-Luc Roméro, élu RPR, puis UMP, secrétaire national du Parti radical, président du parti politique Aujourd'hui, Autrement (indépendant de l'UMP), président de l'association « Élus locaux contre le sida » et affirme depuis un outing (révélation non souhaitée de l'homosexualité d'une personne par une autre - à différencier du coming out qui implique une action volontaire) son homosexualité . Cette famille se compose également de Gay Lib (Stéphane Dassé, président, Emmanuel Blanc, président-délégué, Emmanuelle Revolon, vice-présidente), organisation née au sein de DL qui constitue aujourd'hui le club de l'UMP s'adressant aux homosexuels et qui entend en défendre les droits au sein de la société.

La famille « centriste » d'inspiration démocrate-chrétienne

Article détaillé : Démocratie chrétienne.

Celle-ci est essentiellement issue de l'ancienne UDF et en son sein de Force démocrate (et de tous les partis qui l'ont précédé depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, du MRP au Centre des démocrates sociaux). Il s'agit de l'une des idéologies dominantes au sein des droites européennes, et incarne aussi la famille la plus européiste au sein de l'UMP. Elle comprend deux tendances principales.

Les « modérés de centre-droit »

Ils sont pour la plupart issus de l'ancienne UDF (Philippe Douste-Blazy, Hervé de Charette) et sont notamment regroupés au sein des clubs Démocrate et Populaire et Convention démocrate. Ils se placent dans la tradition orléaniste de la droite française et dans celle de l'ancien MRP, parti politique pivot de la IVe République. Le fondement de leurs valeurs se situe dans le christianisme, mais la référence à ce dernier est très modérée et peu affichée. Idéologiquement ils sont très européens, plutôt fédéralistes (au niveau européen, mais aussi dans leur approche très « décentralisatrice » de l'organisation de l'État français) et revendiquent un libéralisme social, plutôt que d'opposer l'un et l'autre. On peut également classer dans cette famille la branche libérale-giscardienne incarnée par Jean-Pierre Raffarin et le PPDF. En raison de l'existence de l'UDF en externe, et du dynamisme très fort des libéraux, mais aussi de l'échec relatif de Philippe Douste-Blazy à se faire accepter comme son chef de file crédible, cette famille apparait en proie à une forte démobilisation qui a conduit bon nombre de ses membres à rejoindre d'autres courants voire même pour certains à rejoindre à terme le Nouveau centre qui tend à incarner le pôle centriste de la majorité présidentielle.

Chrétiens sociaux
Logo du PCD, présidé par Christine Boutin

Ils sont issus entre autres de l'ancienne UDF (Christine Boutin) et rassemblés au sein du Parti chrétien-démocrate, parti politique associé à l'UMP. Proches des démocrates chrétiens historiquement, ils en constituent une tendance plus radicale dans son attachement aux valeurs catholiques, et qui rejette le libéralisme d'un point de vue sociétal et économique. Ils se caractérisent notamment par des prises de positions très sociales (ex. revenu universel) dans une démarche humaine avec les catégories de populations qu'ils estiment négligées ou rejetées par la société (ex. détenus, sans abris…), souhaitant ainsi être les tenants d'une droite « plus humaine ». Le PCD, minoritaire au sein de l'UMP, revendique 8 300 adhérents et 40 000 sympathisants[8].

La famille conservatrice ou « indépendants »

Ils sont rassemblés au sein du Centre national des indépendants et paysans (CNI), famille très minoritaire malgré un rôle historique important sous la IVe République, qui regroupe les Indépendants qui n'ont pas soutenu Valéry Giscard d'Estaing à la fin des années 1960 lorsque celui-ci a créé les Républicains Indépendants (partisans d'un soutien au général de Gaulle), futur Parti républicain au sein de l'UDF, devenu DL en 1998. Le CNI a connu des positionnements politiques très à droite, puis s'est positionné en allié de la droite républicaine à la fin des années 1980 après avoir tenté de devenir une « passerelle » entre les partis de droite classique (RPR, UDF) et le Front national. Aujourd'hui, le CNI se veut constituer l'aile droite de l'UMP tout en rappelant son attachement à la République et à ses valeurs comme en témoigne la « Charte du CNI », adoptée lors du conseil national du 18 novembre 2000. Jean-Michel Jardry, son vice-président, candidat à l'élection présidentielle de 2007, a ensuite apporté son soutien à Nicolas Sarkozy. Plusieurs parlementaires se réclament toujours de lui, comme Christian Vanneste et Gilles Bourdouleix.

Les deux députés CNI, Gilles Bourdouleix et Christian Vanneste, siègent au sein du groupe UMP de l'Assemblée nationale, et ce malgré le fait que, 7 juin 2008, le CNI, réuni en conseil national, ait décidé de reprendre son indépendance vis-à-vis de l'UMP[9].

Le « pôle social »

Il existe au sein de l'UMP un certain nombre de mouvements tendant à défendre des valeurs généralement associées à la « gauche » et met l'accent sur la justice sociale et la solidarité, tout en ne remettant pas en cause le capitalisme et l'économie de marché. Il s'agit essentiellement des radicaux et, depuis plus récemment, des sociaux-libéraux.

Radicaux
Article détaillé : Radicalisme.

Ils sont regroupés au sein du Parti radical (Jean-Louis Borloo, André Rossinot, Yves Jégo), parti associé à l'UMP qui constitue la plus ancienne famille politique française qui a été au fondement de la IIIe République. Aujourd'hui, les radicaux « valoisiens », trouvent leur originalité dans une ligne politique plus sociale que la majorité de l'UMP marquée par un fort attachement à la République et à ses valeurs fondamentales comme la laïcité. En 2005, le Parti radical a connu plusieurs ralliements d'anciens centristes (Renaud Dutreil) et gaullistes (Serge Lepeltier) qui y cherchent semble-t-il un espace d'expression moins libéral et moins sarkozyste qu'au sein de l'UMP.

Sociaux-libéraux

Ils sont issus pour la plupart du Parti socialiste (Éric Besson, Jean-Marie Bockel, Patrick Rajoelina). Ce courant a émergé à l'occasion de la campagne présidentielle de 2007 et semble devoir se structurer en marge du parti plutôt qu'en son sein. Il s'est notamment constitué grâce au club La Diagonale, qui regroupe des personnalités et militants de gauche soutenant Nicolas Sarkozy. Jean-Marie Bockel Bockel a en outre fondé son propre parti politique, La Gauche moderne, qui se revendique du social-libéralisme et se veut un allié loyal de l'UMP. La création d'un « pôle de gauche » au côté de l'UMP a été annoncé par François Fillon entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2007.

Le pôle écologique

Article détaillé : Écologie bleue.

Issu principalement de Génération écologie et de l'ancienne UDF, il est regroupé au sein d'Écologie bleue.

Écologie bleue, présidée à l'origine par Patrice Hernu, constitue l'une des cinq composantes fondatrices de l'UMP. Cette structure a été marginalisée par la création du Conseil de développement durable de l'UMP, sous l'égide de Nathalie Kosciusko-Morizet à laquelle Patrice Hernu s'est opposé. Cette famille politique très minoritaire, mais à l'influence non négligeable, défend avant tout un développement durable de la société et les valeurs du mouvement écologiste. Ils rejettent fortement le positionnement à gauche des Verts et se réclament volontiers d'un écologisme non idéologique, réaliste, très orienté vers les priorités du climat, de l'énergie et de la biodiversité.

Ce courant rejette le principe d'autonomie des mouvements écologistes et considère que les grands partis doivent désormais être les premiers à porter cette exigence. Écologie Bleue s'est en grande partie transmuée en un réseau, sympathisant de l'UMP, mais extérieur, « France Bleue » que préside Patrice Hernu.

À l'extérieur de l'UMP également, Génération écologie-Les Bleus, après avoir noué un partenariat avec Démocratie libérale en 2000, a entamé une démarche d'association à l'UMP en 2002 qui n'a pu se concrétiser formellement. Elle a pris ses distances suite aux élections régionales et cantonales de 2004 dans l'espoir de lancer la candidature de France Gamerre à l’élection présidentielle. Depuis, Génération écologie se défend de tout lien avec l'UMP, et l'organisation Les Bleus, à laquelle elle fait néanmoins toujours référence, semble sans réelle activité. Plusieurs cadres de ce parti sont élus aux côtés de maires UMP.

Histoire

Processus de fondation

Le président Jacques Chirac, cofondateur de l'UMP

Issue d'Alternative 2002 (mouvement de soutien à Jacques Chirac ambitionnant de rassembler l'ensemble des forces de droite et du centre) l'UMP est créée le 23 avril 2002 suite au premier tour de l'élection présidentielle et en vue des législatives de la même année, afin d'« unir les forces politiques de toutes les droites ». Elle se nomme d'abord « Union pour la majorité présidentielle » en signe de soutien au président. Une fois les élections passées, ce nom perd sa raison d'être et le nom est donc changé.

Un débat interne eut lieu afin de nommer ce nouveau parti. Le premier président Alain Juppé proposa de nommer ce parti « La Maison Bleue », quand d'autres étaient partisans (les libéraux pour l'essentiel) d'une référence au Parti populaire européen et au Parti populaire espagnol, souvent cité en exemple, et proposèrent de nommer le parti « Union populaire ».

Il a été choisi de conserver le sigle alors déjà bien connu des Français, mais de changer la dénomination en « Union pour un mouvement populaire », lors de son congrès fondateur le 17 novembre 2002 au Bourget. Lors de ce même congrès, Alain Juppé devient le premier président du mouvement et Philippe Douste-Blazy son premier secrétaire général. Le RPR et DL sont dissous à l'interieur de l'UMP. Seuls deux partis fondateurs substistent en tant que tel : le Forum des républicains sociaux (présidé par Christine Boutin) et le Parti radical (Jean-Louis Borloo).

2002 - 2004 : les années Juppé

Alain Juppé, président de l'UMP de 2002 à 2004

Au congrès du Bourget, le 17 novembre 2002, Alain Juppé est élu premier président de l'UMP par 79,42 %, devant Nicolas Dupont-Aignan (14,91 %), Rachid Kaci (3,17 %), Brigitte Freytag (1,70 %) et Mourad Ghazli (0,80 %). Le corps électoral était composé des adhérents et la participation ne s'élevait qu'à 28,79 %.

Refusant d'entrer au gouvernement, le parti permet à Juppé de tenir une lutte à distance avec son principal rival à l'intérieur de sa famille politique, Nicolas Sarkozy. Les années 2003-2004 constituent l'apogée du combat féroce mené entre chiraquiens et sarkozystes. L'UMP en devient un de ses principaux théâtres.

En 2004, ont lieu les premières élections depuis 2002, ce qui constitue un véritable test pour le gouvernement Raffarin et le parti. Lors des régionales, cantonales et européennes, les résultats sont désastreux, la politique gouvernementale étant sévèrement sanctionnée. De plus, Alain Juppé est rattrapé par la justice. Le 16 juillet 2004, il rend sa démission, suite à sa condamnation dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Conformément aux statuts, en tant que vice-président, Jean-Claude Gaudin assure l'intérim à la tête du parti, en attendant l'élection d'un nouveau président par les adhérents.

Depuis 2004 : les années Sarkozy

Nicolas Sarkozy durant un meeting, le 12 avril 2007

2004 - 2007 : la préparation de la présidentielle

Le 28 novembre 2004, au Bourget, Nicolas Sarkozy devient le deuxième président de l'UMP, élu par 85,09 % des membres du parti face à Nicolas Dupont-Aignan (9,10 %) et Christine Boutin (5,82 %)[10]. Le corps électoral était composé des adhérents et la participation s'élevait à 53,29 %. Le nouveau secrétaire général est Pierre Méhaignerie.

Lui permettant de rivaliser à distance avec Jacques Chirac, le nouveau président de l'UMP n'a plus qu'un seul objectif en tête, à savoir l'élection présidentielle de 2007. Malgré l'échec du référendum constitutionnel de 2005, l'UMP bat tous les records d'affluence et d'adhésion. Le mouvement entreprend alors un vaste chantier de modernisation et de réflexion interne par l'organisation d'une vingtaine de conventions thématiques entre 2005 et 2006, afin d'élaborer le programme présidentiel et législatif de Nicolas Sarkozy et de l'UMP pour les échéances de 2007. Le parti abandonne alors toute référence gaulliste.

Seul candidat en lice, Nicolas Sarkozy est investi candidat de l'UMP par les militants à l'élection présidentielle le 14 janvier 2007. Il est élu président de la République quatre mois plus tard, avec 53,06 %, face à Ségolène Royal. Le 14 mai 2007, deux jours avant son investiture, il démissionne de la présidence du parti. Jean-Claude Gaudin, pour la deuxième fois, assure l'intérim jusqu'à la tenue d'un nouveau congrès.

Depuis 2007 : la présidence de la République

Nicolas Sarkozy en compagnie d'Angela Merkel, la chancelière fédérale allemande

À partir de ce moment, se pose la délicate question de la succession de Nicolas Sarkozy à la tête du mouvement. La bataille est lancée entre Patrick Devedjian, proche du président de la République, et Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre développant une image consensuelle. À la sortie d'une réunion du bureau politique, le 25 juin 2007, Jean-Claude Gaudin affirme que « nous considérons que, moralement, le président (de l'UMP) reste Nicolas Sarkozy et, par conséquent, nous pensons qu'il n'est pas utile d'élire à nouveau un triumvirat (président, vice-président et secrétaire général) comme les statuts l'exigent[11] ».

Réuni le 7 juillet 2007, le conseil national de l'UMP adopte à 72 % la réforme des statuts du mouvement instituant une direction collégiale qui s'appuie sur un « pôle législatif » - le bureau du conseil national, animé par trois vice-présidents, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Claude Gaudin et Pierre Méhaignerie - et sur un « pôle exécutif », le secrétariat général, dirigé par Patrick Devedjian assisté de Philippe Cochet et de Dominique Paillé.

Suite aux élections municipales et cantonales de 2008, Xavier Bertrand et Nathalie Kosciusko-Morizet sont nommés secrétaires généraux adjoints. Christian Estrosi les rejoint quelques semaines plus tard.

Le 5 décembre 2008, Patrick Devedjian est nommé ministre de la Relance économique. Il démissionne aussitôt de son poste de secrétaire général, l'intérim étant tout d'abord assuré par les trois secrétaires généraux adjoints, puis confié à Xavier Bertrand jusqu'au 24 janvier 2009[12], date à laquelle le conseil national désigne les nouvelles instances nationales et confirme Xavier Bertrand à son poste de secrétaire général.

En avril 2009, l'UMP lance sa campagne pour les élection européennes avec la création d'un site internet[13], l'organisation d'un meeting à Rueil-Malmaison en présence de François Fillon le 28 avril 2009, et le lancement de la caravane de l'Europe des Jeunes Populaires pour sillonner la France[14].

En juin 2009, après sa victoire relative aux élections européennes, l'UMP lance une grande campagne d'adhésion et de ré-adhésion pour ses adhérents.

Historique des dirigeants

Présidents de l'UMP
Période Identité Notes
17 novembre 2002 - 16 juillet 2004 Alain Juppé
16 juillet 2004 - 28 novembre 2004 Jean-Claude Gaudin Intérim
28 novembre 2004 - 14 mai 2007 Nicolas Sarkozy
14 mai 2007 - 7 juillet 2007 Jean-Claude Gaudin Intérim, puis poste supprimé


Secrétaires généraux de l'UMP
Période Identité Notes
17 novembre 2002 - 28 novembre 2004 Philippe Douste-Blazy
28 novembre 2004 - 25 septembre 2007 Pierre Méhaignerie
25 septembre 2007 - 5 décembre 2008 Patrick Devedjian
8 décembre 2008 - ... Xavier Bertrand

Résultats électoraux

Élections présidentielles

Date Candidat # 1er tour # 2nd tour
2002 Jacques Chirac 5 666 021 voix (19,88 %) 25 537 894 voix (82,21 %)
2007 Nicolas Sarkozy 11 448 663 voix (31,18 %) 18 983 138 voix (53,06 %)
  • Élection présidentielle de 2002 : le 21 avril 2002, le président sortant, Jacques Chirac, candidat du RPR, parti fusionné dans l'UMP deux jours plus tard, arrive en tête du premier tour de l'élection présidentielle, avec 19,88 % des suffrages exprimés. Le Premier ministre socialiste Lionel Jospin (16,18 %) se retrouve éliminé par le candidat d'extrême droite Jean-Marie Le Pen (16,86 %), et le second tour permet à Jacques Chirac d'être réélu avec 82,21 % des suffrages exprimés.

Élections législatives

Date # 1er tour # 2nd tour # Sièges
2002 8 408 023 voix (33,30 %) 10 029 669 voix (47,26 %) 356
2007 10 289 028 (39,54 %) 9 463 408 (46,37 %) 313
  • Élections législatives de 2007 : les élections ont lieu sur le thème de donner au président les moyens ou non de gouverner. Dès le premier tour de scrutin, le 10 juin 2007, l'UMP réalise des scores très importants, puisque 100 députés de droite sont élus contre 1 de gauche (PS). Au second tour, l'UMP l'emporte largement mais la « vague bleue » attendue n'a pas eu lieu, sûrement à cause du lancement maladroit du sujet sur la TVA sociale. À elle seule, l'UMP obtient tout de même 313 sièges sur 577, soit la majorité absolue. Depuis 1978, c'est la première fois qu'une majorité se succède à elle-même.

Élections locales

Pour son premier véritable test électoral depuis ses écrasantes victoires de 2002, l'UMP subit une lourde défaite aux élections régionales et cantonales de mars 2004, perdant 20 régions sur 22, et une contre-performance en Outre-mer, depuis longtemps dirigé par une majorité de droite. Néanmoins, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, la liste UMP a obtenu la majorité relative des voix, devançant du double la liste suivante. Au final, les deux seules régions restant à droite sont l'Alsace et la Corse.

Si à l'échelle nationale les listes apparentées à la « majorité présidentielle » sont arrivées en tête en nombre de voix et en nombre de siège[15], l'UMP et la droite en général ont perdu un certain nombre de villes importantes. Si après les élections municipales de 2001 elle contrôlait 21 villes de plus de 100 000 habitants sur 39, la droite en a alors perdu 10 et n'en a gagné aucune (à part Mulhouse, dont le maire sortant, Jean-Marie Bockel, ancien membre du PS, est désormais membre du gouvernement depuis 2007).

Pour les cantonales, la gauche qui contrôlait déjà une majorité de département depuis 2004, en remporte 8 de plus sur la droite qui n'en reprend que deux à l'opposition.

Élections européennes

Le deuxième grand test électoral de l'UMP, les européennes de 2004, n'est guère brillant pour l'UMP ; en effet ce parti qui doit réunir l'ensemble de la droite n'obtient que 17 % des voix alors que le PS en remporte pas loin du double avec 29 %, et que l'UDF (constitué de ceux de ses membres qui ont refusé de rejoindre l'UMP à sa création) atteint les 12 %.

À l'issue des élections européennes en France, les listes de la majorité présidentielle conduites par l'UMP arrivent en tête de l'ensemble des formations politiques en lice avec un total de 27,88 % des suffrages exprimés. Sur les 72 sièges à pourvoir, 29 ont été remportés par la majorité, dont 24 pour l'UMP.

Organisation interne actuelle

Direction nationale

Les secrétaires nationaux

Ils sont nommés par le bureau politique sur proposition du président de l'Union. « Ils sont responsables de l’activité et de la réflexion de l’Union » (article 22 des statuts) dans leurs domaines respectifs. Ils doivent rendre compte de leurs travaux auprès du Comité d'Orientations, du Bureau Politique et une fois par an au moins devant le Conseil National.

Organes de direction

Bureau politique

Son but est d'assurer la direction de l'Union entre les sessions du conseil national. Le président ou un quart de ses membres peuvent le réunir et définir de l'ordre du jour. Les décisions sont prises à la majorité qualifiée (50 % + 1 voix), à condition qu'il y ait au moins la moitié des membres présents.

Il est composé[16]:

  • du secrétaire général et de ses adjoints ;
  • du premier vice-président et des vice-président du conseil national ;
  • du président du comité de la majorité ;
  • du trésorier national ;
  • du porte-parole, des délégués généraux, des conseillers politiques et des secrétaires nationaux fonctionnels ;
  • du président des Jeunes populaires ;
  • de 30 membres élus par le conseil national ;
  • des anciens présidents de la République et Premiers Ministres ainsi que du Premier ministre en exercice ;
  • des présidents des Assemblées, des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Parlement européen ainsi que le Président de la délégation française au Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen ;
  • des anciens présidents de l’UMP.

Membres élus par le conseil national du 27 janvier 2009 : Marie-Dominique Aeschlimann ; Camille Bedin ; Natacha Bouchart ; Claude Greff ; Françoise Grossetête ; Nicole Guedj ; Jacqueline Irles ; Agnès Le Brun ; Bérengère Poletti ; Catherine Procaccia ; Catherine Troendle ; Brigitte Barèges ; Joëlle Garriaud-Maylam ; Françoise de Panafieu ; Michèle Tabarot ; Hervé de Charette ; Bernard Deflesselles ; Jean-Paul Fournier ; Louis Giscard d'Estaing ; Philippe Goujon ; Michel Herbillon ; Hervé Mariton ; Albéric de Montgolfier ; Renaud Muselier ; Patrick Ollier ; Didier Robert ; André Rossinot ; Philippe Briand ; Alain Lambert ; Antoine Rufenacht.

Commission nationale des recours

La Commission nationale des recours est formée de neuf membres, élus par le Conseil national. Toute personne dont la demande d’adhésion est repoussée peut faire appel devant la Commission. La décision de la Commission n’est ensuite susceptible d’aucun recours. Les personnes à l’encontre desquelles des décisions disciplinaires sont prises peuvent également formuler un recours devant la Commission, qui veille à ce que les droits de la défense soient garantis dans l’exercice du pouvoir disciplinaire. Quand un comité décide de prendre une sanction contre un de ses membres détenteur d’un mandat électif, exécutif ou parlementaire, il ne peut la rendre publique qu’après décision du Bureau Politique. Dans tous les autres cas, la Commission nationale des recours statue en dernier ressort.

Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales

Avant le Congrès, le Conseil National élit en son sein une Commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales composée de sept membres titulaires et de deux suppléants. Elle a autorité pour préparer et organiser les opérations de vote nationales et territoriales et s’assurer de leur régularité. Elle est également chargée de s’assurer de la validité des candidatures et de veiller à l’égalité des candidats dans le déroulement des opérations de propagande et des opérations de vote.

Commission permanente des statuts et du règlement intérieur

Cette Commission est élue par le Conseil National sur proposition du Bureau Politique. Elle rend un avis sur les propositions de modification des statuts ou du Règlement Intérieur qui lui sont soumises par le Bureau Politique ou le Conseil National.

Commission des sages

Elle comprend les anciens présidents et secrétaires généraux de l'Union ainsi que les présidents des anciens partis représentés dans l'Union et 8 personnes choisies pour leur ancienneté par les groupes parlementaires. « Elle examine tous les cas où un élu de l’Union est mis en cause dans son honneur et son intégrité. » (article 35) Cette commission se réunit sur demande du bureau politique et peut à sa demande ou à celle de l'élu concerné, l'entendre.

Commission de contrôle de gestion financière

La Commission de contrôle de la gestion financière est composée de 10 membres élus par le Bureau Politique. Elle est chargée de contrôler la gestion du Trésorier national. À ce titre, elle se réunit pour avis : • avant la remise des comptes à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques ; • avant la présentation du budget au Bureau politique. Elle peut également se réunir à la demande d’au moins sept de ses membres pour émettre des recommandations sur la gestion financière de l’Union qui sont ensuite transmises de plein droit au bureau politique.

Commission nationale d'investiture

La Commission nationale d’investiture est désignée statutairement par le Bureau Politique avant chaque scrutin national. Pour les élections législatives, sénatoriales, régionales, cantonales, européennes et municipales (villes de plus de 30 000 habitants), la Commission nationale d’investiture a autorité pour préparer les investitures. Elle auditionne les responsables politiques départementaux, rend compte devant le Bureau Politique et saisit pour avis consultatif les comités départementaux concernés par l’élection considérée. Ses propositions définitives sont enfin soumises au vote du Conseil national, véritable parlement de l’UMP et seule instance compétente pour accorder formellement et en dernière instance les investitures. Pour les élections aux municipales et cantonnales ce sont les comités départementaux qui les investissent.

Les militants

Au 5 janvier 2007, 335 000 adhérents étaient à jour de leur cotisation 2006, d'après les propres chiffres de l'UMP. L'UMP aurait enregistré plus de 200 000 adhésions depuis que Nicolas Sarkozy en était devenu le Président. le 31/12/2007 l'UMP compte plus de 370 000 militants. L'UMP revendique 256 000 adhérents au 7 novembre 2008[17].

Les Jeunes Populaires

Article détaillé : Jeunes Populaires.

L'UMP a une antenne pour les jeunes de 16 à 29 ans, les Jeunes Populaires dont les vingt membres du Bureau national sont élus par des grands électeurs (conseillers nationaux Jeunes Populaires, représentant 10 % des adhérents jeunes). Ces vingt délégués nationaux forment le Bureau national des Jeunes Populaires. Les délégués nationaux sont thématiques ou sont nommés par zone régionale.

Les Jeunes Populaires revendiquent plus de 40 000 adherents[18].

Les Jeunes Actifs

Les Jeunes Actifs sont une autre antenne de l'UMP pour laquelle l'appartenance n'est pas liée à une tranche d'âge spécifique, mais plutôt au fait d'exercer une activité professionnelle. L'association a été créée par François Guéant dans le courant de l'année 2005, leur président est Gilles Laborde[19].

Figures politiques

L'UMP compte dans ses rangs plusieurs figures politiques qui ont occupé les plus hautes fonctions de la République, sous l'étiquette de l'UMP ou des partis qui l'ont précédé.

Présidents de la République

Premiers ministres

Présidents du Sénat

Présidents du groupe UMP au Sénat

Présidents de l'Assemblée nationale

Présidents du groupe UMP à l'Assemblée nationale

Présidents du Parlement européen

Présidents du groupe PPE-DE au Parlement européen

Présidents de la Commission européenne

Personnalités proches ou membres de l'UMP

Structures associées et satellites

L'article 3 des statuts de l'UMP évoque des « personnes morales associées », c'est-à-dire « les associations loi 1901, disposant ou non de la qualité de parti politique, ayant régulièrement demandé leur association à l’Union et dont celle-ci a été approuvée par le Conseil national de l’Union. ». Ces « personnes morales associées » « sont représentées au Conseil national de l’Union et dans les instances départementales de l’Union dans des conditions fixées par le Bureau politique[23] ».

Partis associés

Les partis associés le sont selon les statuts de l'UMP. En adhérant à ces partis autonomes, on adhère en même temps à l'UMP et participe donc de plein droit à la vie démocratique interne de l'Union.

Autres mouvements associés

Français de l'étranger

Deux mouvements politiques des Français de l'étranger se réclament de l'UMP :

Délégation UMP à l'étranger :

  • L'UMP Allemagne

Associations locales associées

Mouvements indépendants proches ou alliés à l'UMP

Partis de la majorité présidentielle indépendants, mais alliés à l'UMP

  • Génération écologie[réf. nécessaire]
  • Le Nouveau Centre qui regroupe les centristes ralliés à Nicolas Sarkozy (Hervé Morin, Maurice Leroy, Christian Blanc, ...)
  • Le CNI, ancien membre-associé de l'UMP, désormais indépendant mais revendiquant son appartenance à la majorité présidentielle, et voulant en incarner l'aile droite.
  • Le MPF de Philippe de Villiers, qui, bien que critique vis-à-vis de la majorité, notamment sur les questions européennes, s'allie avec elle lors de la plupart des scrutins locaux, mais pas pour les élections nationales (500 candidats pour les législatives)[25] ni pour les européennes (présence systématique d'une liste MPF).
  • CPNT de Frédéric Nihous, qui, comme le MPF, s'allie avec l'UMP lors de la plupart des scrutins locaux, mais pas pour les élections nationales.

Autres mouvements

Fondations proches de l'UMP

Structures internationales dont l'UMP est membre

Groupes parlementaires

Élus d'autres partis soutenus dès le premier tour par l'UMP

À l'occasion des élections législatives de juin 2007, l'UMP n'a pas présenté de candidats contre plusieurs candidats d'autres partis ou associations politiques pourtant concurrents, qui siègent d'ailleurs parmi les non-inscrits : le Mouvement pour la France (Véronique Besse dans la 4e circonscription de la Vendée) et Debout la République (Nicolas Dupont-Aignan dans la 8e circonscription de l'Essonne).

Pratiques publicitaires

En 2005, l'UMP a par deux fois recours à des méthodes publicitaires sur Internet jusqu'alors inusitées en politique.

L'UMP possède ETC, une entreprise spécialisée dans l'audiovisuel qui filme Nicolas Sarkozy pour revendre les reportages aux chaînes françaises[26].

Par ailleurs, pendant le conseil national de l’UMP de janvier 2009, l'UMP a utilisé sans autorisation une œuvre du groupe américain MGMT, « Kids ». Pour éviter un éventuel procès, le parti payera 30 000 euros de dommages et intérêts au groupe[27].

Notes et références

  1. « Xavier Bertrand élu à l'unanimité patron de l'UMP », Le Parisien, 24 janvier 2009.
  2. Composition et effectifs des groupes politiques à l'Assemblée nationale sur le site officiel de l'Assemblée nationale
  3. Composition et effectifs des groupes politiques au Sénat sur le site officiel du Sénat
  4. Composition et effectifs des groupes politiques au Parlement Européen sur le site officiel du Parlement Européen
  5. LePolitique.com
  6. u-m-p.org (en haut à droite)
  7. Charte des valeurs
  8. Chiffres clés, frs-ladroitehumaine.fr
  9. Communiqué du CNI
  10. LCI
  11. Devedjian-Raffarin: une direction à deux têtes pour l'UMP, L'Express, 26 juin 2007
  12. UMP.org - Point Presse : Xavier Bertrand, Secrétaire Général par intérim de l’UMP, 8 décembre 2008
  13. http://www.ump2009.eu
  14. http://www.jeunesump.fr/2009/04/23/les-jeunes-pops-lancent-la-campagne-europeenne/
  15. [pdf] Résultats globaux pour les communes de 3500 habitants et plus sur le site du ministère de l'intérieur
  16. Site officiel de l'UMP - consulté le 9 février 2009
  17. [1]
  18. Site des Jeunes Populaires
  19. [2]
  20. Agoravox.fr Johnny Hallyday rejoint l’UMP et soutient Sarkozy Consulté le 23 juin 2008
  21. Dailymotion.com Bigard Bercy Sarkozy Consulté le 23 juin 2008
  22. (fr) [http://www.tele7.fr/tv/personnalite-tele/veronique-genest « Véronique Genest » sur le site officiel de Télé 7 Jours, consulté le 23 juin 2008
  23. Les statuts de l'UMP. Consulté le 2007-12-23
  24. Communiqué du CNI
  25. http://villiers2007.over-blog.com/article-6629941.html
  26. Mainmise sur la presse tricolore
  27. France Info.

Liens externes



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