- Philippe De Gaulle
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Philippe de Gaulle
Philippe de Gaulle Philippe de Gaulle
durant la Seconde Guerre mondialeParlementaire français Naissance 28 décembre 1921 Décès Mandat Sénateur Début du mandat {{{début du mandat}}} Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Paris Groupe parlementaire RPR (1986 - 2002)
UMP (2002 - 2004)Ve République Philippe de Gaulle, né le 28 décembre 1921 à Paris, fils de Charles et Yvonne de Gaulle, est un officier de marine et homme politique français.
Sommaire
Biographie
Mariage
Il épouse, le 30 décembre 1947 à Poncin (Ain), Henriette de Montalembert de Cers, née en 1929. Le mariage est béni par l'amiral Thierry d'Argenlieu. Elle appartient à la famille du marquis de Montalembert. L'amiral de Gaulle dit d'elle : « Elle est le contraire de ces femmes sophistiquées et artificielles dont le genre ne me séduit guère ». Le couple a eu quatre enfants :
- Charles de Gaulle né en 1948, avocat élu UDF, passé au Front National
- Yves de Gaulle né en 1951, énarque, secrétaire général de GDF SUEZ
- Jean de Gaulle né en 1953, ancien député de Paris
- Pierre de Gaulle
Carrière militaire
Il est élève du Collège Stanislas. En mer le 18 juin 1940 avec sa famille, il n'entend pas l'Appel lancé par son père, mais en a connaissance le lendemain à son arrivée en Grande-Bretagne, et s'engage le 20 dans les Forces navales françaises libres (FNFL). Il est élève de l'École navale (1940). Combattant pendant toute la Seconde Guerre mondiale, il est affecté aux campagnes de la Manche et de l'Atlantique Nord en (1940-1944), enseigne de vaisseau (1943), il participe à la campagne de France (1944-1945) comme commandant un peloton du Régiment blindé de fusiliers Marins de la 2e DB. Le 25 août 1944, il participe à la libération de Paris, et est envoyé depuis la gare Montparnasse pour porter l'ordre de reddition aux Allemands retranchés au Palais-Bourbon dans les locaux de l'Assemblée nationale. Il doit négocier seul au milieu d'eux, désarmé, au risque d'être abattu si les choses tournent mal. Il se bat dans les Vosges pendant l'hiver 1944-1945. Il est lieutenant de vaisseau en 1948 , capitaine de corvette en 1956, capitaine de frégate en 1961, commandant l'escorteur rapide Le Picard (1960-1961). Pendant la guerre d'Algérie, au moment du putsch des généraux, son navire appareille à temps pour éviter qu'il ne soit éventuellement fait prisonnier par les militaires rebelles. Il poursuit une carrière militaire dans la marine, comme pilote de chasse dans l'aéronavale, commandant l'aéronautique navale de la région parisienne en (1964-1966), capitaine de vaisseau en (1966), puis en (1967-1968) il commande la frégate lance-missiles Suffren. Il sera élevé au grade de contre-amiral en 1971, commandant le groupe naval d'essai de missiles (1973-1974), puis l'aviation de patrouille maritime (1974-1975). Il est élevé au grade de vice-amiral (1975), commandant l'Escadre de l'Atlantique (1976-1977), puis de vice-amiral d'escadre (1977) et enfin d'Amiral en 1980. Il est inspecteur général de la Marine avant d'être admis à la retraite en 1982.
Carrière politique
Philippe de Gaulle est sénateur RPR puis UMP de Paris, du 2 octobre 1986 au 30 septembre 2004 (réélu le 24 septembre 1995). À la fin des années 1960, un parti gaulliste « légitimiste », le Centre des républicains libres se constitue. Mené par Joseph Bozzi, cousin du député Jean Bozzi, il préconisait le recours à l'amiral Philippe de Gaulle comme seul héritier possible du gaullisme. Son influence demeura néanmoins très faible.
En 2006, Philippe de Gaulle devient membre du comité d'honneur du Mouvement initiative et liberté.
Décorations
- Grand-croix de la Légion d'honneur (2005)
- Grand croix de l’ordre national du Mérite
- Croix de guerre1939-1945
- Médaille de l'Aéronautique
Le général de Gaulle n'a jamais fait son fils compagnon de la Libération, sans doute par refus de prêter le flanc à d'éventuelles accusations de népotisme. Pourtant, de l'avis de certains gaullistes et compagnons, Philippe de Gaulle n'aurait pas été le dernier à mériter cette distinction suprême, étant donné son engagement immédiat dans la France Libre et ses états de services dans l'armée pendant cinq ans, souvent en première ligne. Philippe de Gaulle ne se vit pourtant même pas remettre la médaille de la Résistance: son père lui dit incidemment qu'au comité chargé de l'attribution de cette distinction : « on ne t'a pas proposé. »[1]
Mémoires
Il est l'auteur de Mémoires accessoires (2001) et surtout d'un ouvrage intitulé De Gaulle, mon père, publiés sous la forme d'entretiens avec l'écrivain Michel Tauriac. Cet ouvrage, qui a obtenu un grand succès en librairie et bénéficié d'une forte couverture médiatique, est sujet à de nombreuses controverses, notamment en ce qui concerne la Guerre d'Algérie. Philippe de Gaulle a ainsi été condamné le 23 mars 2006 par la Cour d'appel de Montpellier à verser un euro de dommages et intérêts ainsi que 1500 euros de frais de justice à chacun des trois harkis plaignants, pour « diffamation envers des agents de l'autorité publique ». Il avait en effet écrit : « Et puis, tout le monde ne voulait pas partir comme ces 100 000 Harkis qui ont rejoint l'armée algérienne ». La Cour a estimé qu'il insinuait par là que les harkis assassinés étaient morts par leur propre faute ou leur erreur de choix.
D'autres passages ont été également dénoncés, tel celui attribuant les événements de Mai 68 à l'action occulte de services secrets étrangers. Lorsqu'il évoque les propos de son père sur le peuple juif, on a pu noter qu'il n'emploie pas une seule fois le terme de Shoah ou de génocide. Quant à certains défenseurs de la mémoire du maréchal Pétain ou du général Giraud, dont le petit-fils de ce dernier Henri-Christian Giraud, ils ont évidemment fort peu goûté les propos très sévères de Philippe de Gaulle sur Pétain, sur le régime de Vichy ou Giraud, qui fut un temps le rival de son père.
Les historiens ont également été très critiques (voir bibliographie ci-dessous). Pierre Nora par exemple, a écrit que l'amiral avait « maréchalisé » et « pétainisé » le général. Il a fait relever par Jean Lacouture et Éric Roussel les grossières erreurs factuelles commises par Philippe de Gaulle.
L'amiral a également été longtemps critiqué pour son refus d'ouvrir les archives de son père (à la disposition du public depuis peu).
Bibliographie
- Par Philippe de Gaulle :
- Mémoires accessoires 1921-1946, éd. Plon, 1997 ISBN 225918586X
- Mémoires d'espoir, l'esprit de la Ve, avec Charles de Gaulle, éd. Plon, 1999, ISBN 2259191371
- Mémoires accessoires 1947-1979, éd. Plon, 2000 ISBN 2259185878
- Les trente jours qui ont fait de Gaulle, avec Michel Tauriac, éd. Economica, 2002, ISBN 2717843523
- De Gaulle, mon père 2 tomes, avec Michel Tauriac, éd. Plon, 2003-2004, ISBN 226614331X et ISBN 2266143301 Prix Honneur et Patrie 2004
- Mon père en images, avec Michel Tauriac, éd. Michel Lafon, 2006, ISBN 2749905478
- Sur Philippe de Gaulle :
- Réplique à l'amiral de Gaulle, par Henri-Christian Giraud (dir.), Monaco, éd. du Rocher, 2004
- Les erreurs de l'amiral de Gaulle , par Jean Mauriac, Le Monde, 28 mars 2004
- Du Général à l'Amiral , par Pierre Nora (dir.), Le Débat, mars-avril 2005
Notes et références
- ↑ « Naturellement, je ne pouvais pas, toi mon fils, te faire compagnon de la Libération. Sinon à titre posthume ou si tu étais revenu gravement mutilé, et encore ! D'ailleurs, j'ai nommé un conseil de l'Ordre qui ne me l'a pas proposé et maintenant c'est terminé... sauf pour la Croix qu'on réserve à Churchill » - Mémoires accessoires (1947-1979), Philippe de Gaulle, Plon, 2000, (ISBN 2259185878), p. 37 Site Charles-de-Gaulle
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