Syriens

Syriens
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Syrie

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الجمهوريّة العربيّة السّوريّة (ar)
Al Jumhuriyah al Arabiyah as Suriyah (ar)
République arabe syrienne (fr)
Drapeau de la Syrie Armoiries de la Syrie
(Détails) (Détails)
Devise nationale :

Arabe : Wahda, Houriya, Ishtirakiya
Français : Unité, Liberté, Socialisme

carte
Langues officielles Arabe
Capitale Damas
33° 30 N, 36° 18 E
Plus grande ville Damas
Forme de l’État
 - Président
Premier ministre
République
Bachar el-Assad
Mohammed Naji al-Otari
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 86e
185 180 km²
0,06 %
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 55e
20 446 700 hab.
110 hab./km²
Indépendance
 - Date
de la France
17 avril 1946


Gentilé Syrien(ne)


IDH (2006) Augmentation 0,736 (moyen) ( 105eUNIQ40cb67d55b1c27c6-nowiki-00000001-QINU1UNIQ40cb67d55b1c27c6-nowiki-00000002-QINU)
Monnaie Livre syrienne (SP)
Fuseau horaire UTC + 2 (hiver) + 3 (été)
Hymne national Homat el Diyar
Domaine internet .sy
Indicatif
téléphonique
+963


La Syrie (arabe : سوريا) est un pays arabe du Moyen-Orient. Son nom officiel est République arabe syrienne (arabe : الجمهورية العربية السورية).

La Syrie se nommait au XIXe siècle Bilad al-Cham (بلاد الشام). Cette région fut un temps regroupée et comprenait la Syrie actuelle, le Liban actuel, la Jordanie actuelle, la Palestine. Auparavant encore, ces pays étaient distinctement l’antique Phénicie, la Palestine, l’Assyrie et une partie de la Mésopotamie occidentale.

Sommaire

Étymologie

L’origine du nom « Syrie » est incertaine. Il viendrait du grec ancien et désigne à l’origine la terre d’Aram. Hérodote y voit plutôt une forme abrégée d’Assyrie. Mais les historiens modernes la font remonter à divers toponymes locaux.

Il apparaît pour la première fois en grec et n’a pas d’antécédents identifiables, ni dans la forme ni pour le contenu, dans les textes préhellénistiques. Bien établi dans l’usage officiel romain et byzantin, il disparaît au VIIe siècle avec la conquête musulmane, mais continue à être utilisé en Europe.

Dans le monde arabo-musulman, la région autrefois appelée « Syrie » portait le nom de Sham (شام) qui était aussi celui de sa capitale, Damas.

Le nom « Syrie », en arabe Souriya (سوريا), était inconnu jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle où il ressurgit sous l’influence européenne.

En 1865, il devient le nom officiel d’une province, celle du vilayet de Damas. C’est après l’établissement du mandat français en 1920, qu’il désigne l’État syrien actuel[2].

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Syrie.

Les archéologues ont démontré que la Syrie accueillait l’une des plus anciennes civilisations et l’un des plus anciens peuples du monde antique.

Dans la ville excavée d’Ebla, dans le nord-est de la Syrie, les archéologues ont découvert en 1975 les vestiges d’un grand empire sémite, qui va du nord de la mer Rouge en Turquie à l’est en Mésopotamie.

Cet empire datant de 2500 à 2400 ans av. J.-C. fait de la langue d’Ebla la plus ancienne langue sémitique du monde. La Syrie compte d’autres grands sites archéologique comme Mari, Ougarit et Doura Europos.

La Syrie a été occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et en partie par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français.

La Syrie est un pays significatif dans l’histoire du christianisme. Paul de Tarse, le futur saint Paul, a été converti au christianisme sur la route de Damas, et a établi une Église d’abord à Antioche en Syrie antique (aujourd’hui en Turquie). C’est de ce port qu’il est parti pour plusieurs de ses voyages de mission.

Damas a été fondée plus de 10 000 ans av. J.-C. ; elle est une des villes les plus anciennes du monde et a été habitée le plus longtemps sans interruption dans le monde (avec Vârânasî et Jéricho). Après l’entrée des musulmans en Syrie, la ville est devenue la capitale de l’Empire omeyyade, elle atteint ainsi un prestige et une puissance encore inégalés dans l’histoire syrienne. Cet empire s’étendait de l’Espagne à l’Asie centrale (661 à 750 apr. J.-C.). Après la chute des Omeyyades, un nouvel empire est créé à Bagdad, l’Empire abbasside. En 1260, Damas est devenue la capitale provinciale de l’empire des Mamelouks. En 1400, la ville a été détruite en grande partie par Tamerlan : elle a presque été entièrement incendiée, et les artisans Damascènes ont été enlevés pour aller travailler à Samarkand. Une fois reconstruite, la ville a servi de capitale jusqu’en 1516. En 1517, la ville et le pays tombent sous occupation ottomane. Les Ottomans ont régné sur le pays pendant plus de 400 ans jusqu'en 1918, excepté lorsque l’Égyptien Ibrahim Pacha occupe le pays de 1832 à 1840.

Mandat français

Carte de la nouvelle Syrie
Article détaillé : Syrie mandataire.

Le pays se libère de l’occupation ottomane après la Révolte arabe, les forces arabes entrent à Damas en 1918. Un royaume arabe syrien, indépendant est alors créé, Fayçal, issu de la famille hachémite, frère d’Abd Allah ibn Hussein, en sera le premier et dernier roi.

Cependant, l’indépendance du royaume cesse après l’invasion du pays par les forces françaises en 1920. La colonne du général Goybet, après la bataille de Maysaloun en juillet, entre à Damas. Les Français imposent leur mandat dans le pays, ce qui entraîne l’exil de Fayçal en Irak. La France et le Royaume-Uni, qui se disaient alliés des forces arabes de Fayçal, s’étaient mis d’accord pour se partager le Moyen-Orient.

Avec l’accord Sykes-Picot, les Français et les Britanniques peuvent se partager les territoires de l Empire ottoman déchu et créer des pays à leur convenance. L’accord met fin à la Syrie historique, Bilad al-Cham, qui comprenait la Syrie actuelle, le Liban, la Jordanie, la Palestine (actuels territoires palestiniens et israéliens). La période du mandat a été marquée par une montée du nationalisme et de la révolte contre l’armée française.

Après la chute de la France lors de la Seconde Guerre mondiale en 1940, ce sont les Britanniques, secondés par les Forces françaises libres, qui prennent le contrôle du pays (campagne de Syrie, juin-juillet 1941) puis redonnent le pouvoir à la France libre. Mais les Syriens continuent d’exiger le départ des Français, avec l’appui des Britanniques. Leur vœu est satisfait en 1946, avec l’indépendance de la Syrie.

Indépendance

Président Hachem al-Atassi

Les premiers pourparlers entre les Français et les Syriens pour la rédaction d’un traité d’indépendance ont lieu en septembre 1936. Mohammad Al-Abid est le premier président syrien du mandat français, il incarne alors dans le pays la volonté de la France. Mais la France refuse de continuer la négociation d’un traité et maintient sa présence dans le pays jusqu’en 1946. Quand une semi indépendance a été accordée aux Syriens et aux Libanais, en 1943 sous la conduite du général Catroux, Haut-commissaire au Levant nommé par le général de Gaulle en 1941, Shukri al-Kuwatli a été élu président de la république. Après l’indépendance totale du pays en 1946, Hachem al-Atassi devient le premier président de la république syrienne.

Coup d’État de Chichakli

Le président Adib Chichakli

Après la guerre israélo-arabe de 1948, le colonel Adib Chichakli procède en 1949 à un coup d’État. Il s’est lui-même élu Président de la République en 1951, et a dissous le parlement la même année. Les États-Unis et le Royaume-Uni portent un intérêt considérable à Chichakli ; les Britanniques espèrent même l'amener à adhérer au Pacte de Bagdad. Les Américains, dans l’espoir qu’il signe un traité de paix avec Israël, lui offrent par ailleurs une aide étrangère considérable.

Mais en contrepartie, les États-Unis voudraient que le gouvernement syrien fasse des réfugiés palestiniens des Syriens à part entière : durant les négociations entre les États-Unis et la Syrie en 1952, le gouvernement américain va jusqu'à proposer la somme de 400 millions de dollars pour intégrer dans le pays - dans les plaines fertiles de Djézireh - 500 000 Palestiniens.

Or certains partis politiques syriens - le Parti socialiste arabe d’Akram Hourani, ou encore le parti Baas de Michel Aflaq - s’en prennent violemment à cette proposition, qui représente à leurs yeux, purement et simplement, la vente du droit au retour des Palestiniens. Avec l’alliance entre le Parti socialiste d’Hourani et le parti Baas d’Aflak, le nouveau parti Baas arabe socialiste tente ainsi, en 1952, de renverser Chichakli. Devant l’agitation, Chichakli accepte de refuser l'accord avec les États-Unis.

République arabe unie

Nasser et le président syrien, Shukri al-Kuwatli

Les civils reprennent le pouvoir en 1954, après le renversement du président Chichakli. Mais une grande instabilité politique régnait alors dans le pays, le parallélisme des politiques syriennes et égyptiennes et l’appel à l’union du président égyptien Gamal Abdel Nasser à la suite de la crise du canal de Suez en 1956 a créé des conditions favorables à l’union entre l’Égypte et la Syrie.

Le 1er février 1958, les deux pays s’unissent pour créer la République arabe unie, ce qui entraîne l’interdiction des partis politiques syriens.

Mais l’union cesse rapidement d’exister. Le général Haydar al-Kouzbari procède à un coup d’État le 28 septembre 1961, c’est ainsi que la Syrie fait sécession, rétablissant ainsi la République arabe syrienne. L’instabilité politique a caractérisé les dix-huit mois suivants, avec divers coups ou tentatives de coup d’État.

Le 8 mars 1963, un nouveau coup d’État a lieu dans le pays, installant le Conseil national de commande révolutionnaire au pouvoir. Ce conseil était constitué d’un groupe de militaires et de civils, tous socialistes, qui ont assumé les fonctions exécutives et législatives. Le coup d’État est l’œuvre du parti Baas, et la majorité des membres de ce conseil étaient membres du Baas.

Gouvernement baassiste

Salah Jedid, instigateur du coup d’État du 23 février 1966

À quelques mois d’intervalle, le Baas procède à un coup d’État en Irak. Le gouvernement syrien a réfléchi à la possibilité d’union entre l’Égypte, l’Irak et la Syrie. Un accord fut signé au Caire le 17 avril 1963, pour mettre en œuvre un référendum sur l’union qui devait se tenir en septembre 1963. Mais des désaccords sérieux entre les trois partis apparaissent rapidement, et finalement le projet d’union est abandonné. En mai 1964, le président Amin al-Hafez promulgue une constitution temporaire prévoyant l’établissement d’un Conseil national de la révolution (CNR), des parlementaires désignés composés de travailleurs, de paysans et de syndicalistes.

Le 23 février 1966, un groupe de militaires, toujours issus du Baas, avec à leur tête Salah Jedid, réussit à renverser le gouvernement d’Amin al-Hafez. Celui-ci est emprisonné. Le nouveau gouvernement dissout le CNR, abroge la Constitution, et chasse les fondateurs historiques du parti Baas de Syrie (Michel Aflaq, Salah al-Din al-Bitar et Akram Hourani), ce qui leur permet d’avoir une politique régionaliste et non plus panarabe comme le voulait le Baas. Les chefs du coup parlent de « rectification » des principes du parti. Mais la guerre des Six Jours, perdue par les Égyptiens et les Syriens, affaiblit du même coup le gouvernement de Salah Jedid. Le 13 novembre 1970, le ministre de la Défense Hafez el-Assad procède à un coup d’État. Déposant Salah Jedid, il devient grâce à sa « révolution corrective » le nouveau premier ministre, et l’homme fort de la Syrie, qui est depuis ce jour une dictature.

Politique

Bachar el-Assad, président de la Syrie
Article détaillé : Politique de la Syrie.

Le pouvoir syrien est fondé sur deux piliers : l’idéologie socialiste ba'athiste et sur les liens entre membres de la communauté musulmane alaouite.

Officiellement, la Syrie est une république parlementaire. Les Syriens sont régulièrement appelés aux urnes, mais ils n’ont pas le droit de voter contre le gouvernement. L’ancien président syrien, Hafez el-Assad, chef de l’État entre 1970 et 2000, a été confirmé dans ses fonctions de chef d’État par cinq référendums ; il n’avait en face de lui aucun opposant. Le président actuel est Bachar el-Assad, qui a succédé à son père le 17 juillet 2000. Lui aussi a été élu par référendum sans opposition, en 2000.

Hafez el-Assad a pris le pouvoir après un coup d'État en 1970, après avoir déposé Salah Jedid, il devient l’homme fort de la Syrie. Hafez el-Assad est, après le roi Hassan II du Maroc, le chef d’État arabe étant resté au pouvoir le plus longtemps. Cette longévité provient essentiellement du fait qu’il était soutenu par des minorités religieuses, dont, entre autres, la minorité religieuse alaouite. Il est aussi soutenu par beaucoup de fermiers et par les syriens vivants dans les milieux ruraux. L’expansion de la bureaucratie lui a donné une classe sociale qui reste fidèle au gouvernement. Mais l’essentiel de sa puissance venait de l’armée syrienne et de son appareil de sécurité. Un autre facteur de son maintien au pouvoir est le nationalisme, dont entre autres les conflits qui l’opposait et qui oppose la Syrie aux États-Unis, à Israël et à l’Irak de Saddam Hussein.

Chacune des trois branches du gouvernement est guidée par les objectifs du parti Baas, dont l’importance dans les institutions d’État est assurée par la constitution. 8 partis politiques ont été légalisés dans le pays, ils font tous partie du Front national progressiste. Le FNP est dominé par le parti Baas. En plus de celui-ci, en sont membres : le Mouvement des socialistes arabes, le Parti communiste tendance Bagdash, le parti communiste tendance Faysal, le Parti social-nationaliste syrien (Grand-syrien), l’Union socialiste arabe (nassérienne), l’Union démocratique arabe (nassérienne), Le Parti unioniste socialiste (nassérien) et le parti unioniste socialiste démocratique (nassérien). C’est la même chose pour le parlement, le Conseil du peuple (Majlis al-Sha'ab). Les députés sont élus pour une durée de quatre ans, mais le Conseil n’a aucune autorité indépendante. Bien que les parlementaires puissent critiquer des lois et modifier des projets de loi, ils ne peuvent pas faire de proposition de loi, et les décisions finales sont prises par la branche exécutive.

Avec l’arrivée de Bachar el-Assad au pouvoir, les Syriens et en particulier les militants pour les droits de l’homme ont espéré une certaine libéralisation du pays ; c’est ce qu’on appelle généralement le printemps de Damas.

D’après le site de statistiques Nationmaster, la Syrie se trouve au 13e rang mondial pour les effectifs militaires et au 5e rang mondial[3] pour les effectifs militaires par tête (2008).

Gouvernement

Logo du parti Baas

La Constitution syrienne investit le parti Baas des fonctions nécessaires pour conduire l’État et la société. Elle donne par ailleurs de larges compétences au président. Le président est élu après un référendum pour un mandat de sept ans. En plus d’exercer la charge de chef de l’État, il est le secrétaire général du parti Baas et le chef du Front national progressiste, qui regroupe toutes les organisations politiques légales. Le président peut nommer les ministres, déclarer la guerre, et déclarer l’état d'urgence. Il a aussi le pouvoir d’amnistie, il peut modifier la Constitution et nommer les fonctionnaires et le personnel militaire.

C’est avec le Front national progressiste que le président peut décider des questions de relations internationales, c’est aussi le FNP qui approuve la politique économique de l’État. Le FNP est aussi un forum d’idées dans lequel la politique économique et l’orientation du pays sont débattues.

Subdivisions

Article détaillé : Subdivisions de la Syrie.

La Syrie est divisée en quatorze gouvernorats, ou muhafazat (singulier : muhafazah), qui portent le nom de leur chef-lieu. Les gouverneurs sont proposés par le ministère de l’Intérieur au gouvernement, qui annonce par décret exécutif leur nomination. Dans ses fonctions, le gouverneur est assisté par un conseil provincial élu. Une partie du gouvernorat de Quneitra est sous occupation israélienne depuis 1967 (voir Golan).

  1. Damas
  2. Rif Dimashq
  3. Quneitra
  4. Dar`a
  5. As-Suwayda
  6. Homs
  7. Tartous
  8. Lattaquié
  9. Hama
  10. Idlib
  11. Alep
  12. Rakka
  13. Deir ez-Zor
  14. Al-Hasaka
Map of administrative divisions of Syria.

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Syrie.
Plateau du Golan

L’essentiel du territoire syrien est constitué par un vaste plateau calcaire (hamada) surmonté de quelques anciens reliefs volcaniques (djebel druze), et traversé au nord-est par le fleuve Euphrate.

La Syrie est un pays majoritairement aride, en particulier à l’intérieur et dans l’est du pays. Le niveau de pluviométrie moyen est de 318 mm par an mais tombe à moins de 150 mm dans le Nord-Ouest, contre plus de 800 mm à proximité de la côte et près de 1 400 dans les montagnes. Le pays est en dessous du niveau du seuil de pénurie puisque la ressource par habitant s’établit à 947 m³ par an (le seuil de stress hydrique est généralement fixé à 1 700 m³ par an et par habitant et le seuil de pénurie à 1 000 m³). La Syrie reçoit de plus son eau des pays voisins : 50 % des réserves proviennent de Turquie, 20 % du Liban. Autre facteur inquiétant, l’exploitation des nappes phréatiques dépasse leur capacité de renouvellement. La Syrie exploite ainsi aujourd’hui plus de 50 % des ressources renouvelables, alors que le seuil maximum communément admis est de 30 %. Le nord-est du pays (« Djézireh ») et le sud (« Hawran ») sont des zones agricoles importantes.

Les principales villes du pays incluent Damas dans le Sud-Ouest, Alep dans le Nord, et Homs. Les autres villes importantes sont situées pour la plupart sur la côte. La Syrie connaît un climat tempéré composé de quatre saisons. La température moyenne estivale atteint les 32 °C et la température moyenne hivernale est de 10 °C. Au printemps et en automne la moyenne des températures est de 22 °C. L’horaire d’hiver prend effet du mois de novembre au mois de mars (+ 2 heures GMT). L’horaire d’été est appliqué du mois d’avril au mois d’octobre (+ 3 heures GMT).

Économie

Article détaillé : Économie de la Syrie.

La monnaie officielle est la livre syrienne, symbole (£S), communément appelée lira. Elle est égale à 100 piastres syriennes. Les billets en circulation valent : 50, 100, 200, 500 et 1 000 £S, tandis que les pièces de monnaie valent : 1, 2, 5, 10 et 25 £S.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.
Article détaillé : Démographie de la Syrie.

La plupart des Syriens vivent non loin de l’Euphrate et le long de la côte, une bande de terre fertile entre les montagnes côtières et le désert. L’éducation est libre et obligatoire de l’âge de 6 ans à l'âge de 15 ans, soit de la première à la neuvième classe (réforme de 2002). La scolarité se compose de six ans d’études primaires, de quatre années d'études préparatoires (équivalent du collège français), puis d’une formation générale ou professionnelle de trois ans (lycée). La durée des études supérieures est variable : deux ans pour les instituts moyens (études professionnelles ou techniques), quatre ans pour une licence générale, cinq ans pour un diplôme d’ingénieur, etc. Le nombre d’inscrits dans les établissements d’études supérieures est de plus de 150 000 élèves. L’alphabétisation chez les Syriens est de 89 % chez les garçons et 64 % chez les filles.

Ethniquement, les Syriens font partie du peuple sémitique originaire du Levant. Aujourd’hui les Syriens sont largement considérés comme des Arabes en vertu de leur langue, et de leur lien culturel et historique avec les Arabes. Un plus petit nombre de Syriens sont d’origines non sémitiques, issus de peuples ayant occupé la région.

La population de la Syrie compte 90 % de musulmans et 10 % de chrétiens. Parmi les musulmans, 78 % sont sunnites, les 22 % restants se répartissent entre d’autres groupes musulmans, principalement les alaouites et les druzes, mais également, en moindre nombre, les ismaéliens et les chiites. Les chrétiens sont répartis en plusieurs confessions ; il y a les syriaques d’Antioche (appelés syriani en arabe, ou suryoyo en syriaque moderne), composant la moitié de la population chrétienne, les syriens maronites, les catholiques (15 %), mais également des chrétiens assyriens, des arméniens vivant principalement à Alep, et des melchites orthodoxes. Les (yézidis) représentent environ 150 000 personnes ; ils sont installés sur la frontière irakienne, et presque tous d’ethnie kurde. Il existe une minorité juive en Syrie. Leur nombre était estimé à 40 000, mais la plupart ont émigré vers Israël dans les années 1990. Il reste aujourd’hui une petite minorité juive à Damas et à Alep. Les juifs israéliens originaires de Syrie conservent pour la plupart des liens avec leur pays d’origine.

Les Arabes (en comptant les 400 000 réfugiés palestiniens) représentent 90 % de la population. Les Kurdes, qui sont linguistiquement un peuple indo-iranien, représentent la plus grosse minorité ethnique du pays, avec 10 % de la population. La plupart des Kurdes vivent dans le nord-est de la Syrie, et beaucoup parlent toujours le kurde. Mais beaucoup de Kurdes vivent aussi dans les grandes villes syriennes. Les chrétiens assyriens sont également nombreux, ils vivent pour la plupart dans le nord et le nord-est du pays. Plus de 12 000 colons israéliens (sur 28 000 habitants) sont installés dans le Golan, occupé par l’armée israélienne depuis la guerre des Six Jours (1967).

La langue arabe est la langue officielle du pays, la grande majorité des Syriens le parlent. De nombreux Syriens instruits parlent l’anglais et/ou le français, mais l’anglais est plus largement compris. L’arménien et le turkmène sont aussi parlés dans le pays. L’araméen (la langue biblique, très proche de l’arabe classique), celle de Jésus-Christ) est parlé par certains groupes ethniques, comme les Syriaques à Maaloula et à Seidnaya, mais aussi dans de petits villages situés dans la région de Homs comme par exemple Sadad ou Fairouzeh, et à Damas.

(Ces chiffres sont en partie dus aux 1 200 000 réfugiés de guerre dans le pays.)

Culture

Article détaillé : Culture de la Syrie.

Les premières traces d’agriculture ou d’élevage furent trouvées en Syrie. De plus le premier alphabet du monde fut inventé en Syrie, à Ougarit.

Les réalisations artistiques et culturelles de la Syrie antique sont nombreuses. Les archéologues ont découvert que la culture syrienne rivalisait avec celles de la Mésopotamie et de l’Égypte, surtout autour d’Ebla. De plus, beaucoup d’artistes syriens ont contribué à la pensée et à la culture hellénistique romaine. Cicéron était un élève d’Antiochos d’Ascalon à Athènes. Et les livres de Poseidonios ont beaucoup influencé Tite-Live et Plutarque.

Les Syriens ont aussi contribué à la littérature et à la musique arabe et ont une grande tradition de la poésie orale et écrite. Les intellectuels syriens émigrés en Égypte ont joué un rôle fondamental dans la nahda, la renaissance culturelle et littéraire des Arabes au XIVe siècle. Les auteurs syriens les plus célèbres sont Adonis, Haidar Haidar, Ghada al-Samman, Nizar Kabbani et Zakariyya Tamer.

Les artistes syriens les plus célèbres sont Fateh Al-Moudaress, Louay Kayali, Nahed Koussa, Alfred Bakhach, et Saad Yagan.

La Syrie possède une petite industrie cinématographique, avec la production qui est entièrement dans les mains de l’Organisation nationale du cinéma d’État, qui emploient des réalisateurs de films en tant que fonctionnaires. Il n’y a qu’un seul film qui peut sortir par an, et la plupart du temps, le film est censuré mais il est néanmoins souvent salué par les festivals internationaux.

La numération utilise les chiffres indiens : ٠ (0), ١ (1), ٢ (2), ٣ (3), ٤ (4), ٥ (5), ٦ (6), ٧ (7), ٨ (8) et ٩ (9).

Damas, la capitale de la Syrie, fut élue capitale culturelle du monde arabe en 2008.

Fêtes et jours fériés

Date Nom français Nom local Remarque
1er janvier Jour de l'an عيد راس السنة الميلادية
Īd Ra’s as-Sanät al-Mīlādīyä
 
8 mars Révolution du 8 mars ثورة الثامن من اذار
Ṯaurät aṯ-Ṯāmin Āḏār
 
21 mars Fête des mères عيد الأم
‘Īd al-’Umm
 
17 avril Journée d'Indépendance عيد الجلاء
‘Īd al-Ğalā’
Célébration de l'indépendance de la Syrie vis-à-vis de la France
variable Pâques Grégorienne عيد الفصح غريغوري
‘Īd al-Fiṣḥ Ġrīġūrī
Selon le calendrier grégorien
variable Pâques julienne عيد الفصح اليوليوسي
‘Īd al-Fiṣḥ al-Yūliyūsī
Selon le calendrier julien
1er mai Fête du travail عيد العمال
‘Īd al-‘Ummāl
 
6 mai Journée des martyrs عيد الشهداء
‘Īd aš-Šuhadā’
 
25 décembre Noël عيد الميلاد المجيد
‘Īd al-Mīlād al-Mağīd
 
Dates selon le calendrier musulman
Dhou al Hijja 10 Aïd el-Kebir عيد الأضحى
‘Īd al-’Aḍḥà
 
Chawwal 1 Aïd el-Fitr عيد الفطر
‘Īd al-Fiṭr
 
Rabia al Awal 12 Mawlid المولد النبوي
al-Maulid an-Nabawī
Anniversaire de Mahomet

Foires et festivals

Festival/Foire Ville Mois
Festival des fleurs Lattaquié Avril
Festival traditionnel Palmyre Mai
Foire international des fleurs Damas Mai
Festival de la vigne As-Suwayda Septembre
Festival du coton Alep Septembre
Foire international de Damas Damas Septembre
Festival de l'amour Lattaquié Septembre
Festival de Bosra Bosra Septembre
Festival des films et du théâtre Damas Novembre

Sports

Football

La vie sportive syrienne est rythmée par son championnat semi-professionnel de football Championnat de Syrie de football ainsi que par sa coupe, Coupe de Syrie de football l'Équipe de Syrie de football

Basketball

C'est le deuxième sport national

Autres sports collectifs

Handball, Volleyball..

Sports individuels

L'athlétisme, les sports de combats et arts martiaux...

Codes

La Syrie a pour codes :

Notes et références

Voir aussi

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Liens externes

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