- Arameens
-
Araméens
Pour les articles homonymes, voir Araméen.Araméens Populations significatives par régions Population totale Région d'origine Moyen-Orient Langue(s) Religion(s) Les Araméens sont un peuple antique du Moyen-Orient dont l'héritage – en tout premier lieu la langue – se transmet à l'époque moderne au sein de communautés ethnico-religieuses du même nom. Les Araméens modernes s'identifient ou sont identifiés également comme Syriaques, Assyriens, Assyro-Chaldéens, ChaldoAssyriens ou Araméo-Assyro-Chaldéo-Syriaques[1]. Depuis le début du XXe siècle, des communautés araméennes se sont installées en Amérique, en Europe ou en Australie. Ils n'ont jamais eu un empire unifié, ils ont été divisés en petits royaumes indépendants dans tout le Proche-Orient. Pourtant, ils vont avoir le privilège d'imposer leur langue et leur culture à l'ensemble de ce Proche-Orient. Les Araméens ignorent l’écriture et nous ne les connaissons que par l’intermédiaire des peuples auxquels ils se sont heurtés, comme les Assyriens, qui les soumirent au VIIIe siècle av. J.-C.
Sommaire
Histoire antique
Les Araméens, sont un peuple sémitique dont les premières traces sont signalées par une inscription du Roi Naram-Sin d'Akkad (-2255/-2218). Elle fournit la plus ancienne référence à "l'Aram" (Définissant le lieu), mais les chercheurs sont en désaccord quant à l'emplacement réel et à la signification de ce mot "Aram". On a trouvé d'autres très anciennes références à un endroit où les gens de "Aram" ont fait leur apparition dans les archives de Mari (vers -1900), celles d'Amarna (Tell el-Amarna, vers -1350), puis celles d’Ougarit (vers -1300). Dans la Bible Hébraïque est mentionné cinq fois, "Aram-Naharaim" (ou "Aram des deux rivières"). Cette région est généralement identifiée avec Nahrima, mentionnée dans trois tablettes d'Amarna. C'était la terre ou la ville de Haran. Selon une tradition rabbinique Juive, ce serait le berceau d'Abraham. D'autres entités avec le nom "Aram" sont mentionnées dans la Bible Hébraïque : Aram Damascus, qui était un État Araméen centrée autour de Damas en Syrie, de la fin du XIIe siècle jusqu'à 734, Aram Rehob qui fut l'un des premiers royaume Araméen, dont le chef-lieu était Rehob (ou Beth-Rehob) et Aram Zobah qui était la capitale d'un état Araméen dans le Sud de la Syrie située probablement entre Hamath et Damas, près de la ville de Berothah (Berothai).
Les Araméens s’installent après la ruine de l'empire Hittite, vers -1200, en Mésopotamie du Nord, en Palestine, en Syrie (Aram) et au Liban. Ils apparaissent comme des tribus semi-nomades et pastorales, déambulant sur les marges du monde cultivé et des steppes, où ils peuvent trouver des pâturages pour leurs troupeaux de moutons. Ils ne peuvent s’enfoncer loin dans le désert car ils n’ont que l’âne comme animal de bât. Leur origine géographique, comme celle de leurs ancêtres Amorrites, ne peut être bien définie en raison de la quantité limitée inscriptions concernant leur mention en Mésopotamie. Les hypothèses anciennes, qui supposaient pour l’ensemble des Sémites, un réservoir en Arménie ou dans le Pamir, ont été abandonnées. Celle qui fait de l’Arabie leur foyer originel ne peut être retenue à une époque où les tribus ne possédaient ni le cheval, ni le chameau. Il faut moins rechercher une origine géographique qu’un mode de vie commun, fondé sur le nomadisme (pastoralisme et commerce). Les tribus se seraient formées assez spontanément à l’intérieur du système économique propre au bassin syro-mésopotamien.
Histoire moderne
En même temps qu'ils menaient le génocide arménien, les Turcs tuèrent environ 1 000 000 d'Araméens dans le Nord de la Syrie, à Antioche (qui fut donnée aux Turcs par la France lors du mandat français), et dans les Monts du Taurus (annexés par les Turcs pendant la période du mandat français). La principale raison de ce génocide a été une trop grande gêne occasionnée par les chrétiens d'orient, faisant office d'élite au sein d'une société turque subissant les prises de pouvoirs de l'empire, mais aussi une haine globale du gouvernement ottoman envers tous les chrétiens orientaux. Peu après la Seconde Guerre mondiale, ce génocide a été occulté au Moyen Orient par le génocide juif et les conséquences que celui-ci allait avoir sur la vie des peuples du Moyen-Orient juifs et non juifs, notamment après la création de l'État d'Israël en 1948. Ensuite la cause arabe et palestinienne a prôné la cause "araméenne", chacun se réclamant arabe avant de se réclamer araméen ou syriaque. L'"oubli" de ce génocide a été renforcé par les idéaux arabes socialistes et nationalistes qui connaitront un apogée dans les années 50 voire 60.
Identité
La question de l'identification ethnique est débattue au sein de la / des communauté(s) araméenne(s). Une partie des Araméens préfèrent s'affirmer Syriaques, une autre Assyriens. D'autres, comme les Chaldéens, privilégient plutôt l'affiliation religieuse.
Affiliations religieuses actuelles
Les Araméens sont en majorité affiliés à une des Églises suivantes :
Une définition large mais minoritaire de l'identité araméenne moderne permet parfois d'y ajouter ces autres Églises de tradition araméenne :
Note
Bibliographie et filmographie
- Sébastien de Courtois, "Chrétiens d'Orient sur la route de la Soie, dans les pas des Nestoriens", La Table Ronde, octobre 2007.
- Sébastien de Courtois, Le génocide oublié. Chrétiens d'Orient, les derniers Araméens, Ellipses, Paris, 2002 (ISBN 272981230X)
- Sébastien de Courtois / Douchan Novalovik, Les derniers Araméens, le peuple oublié de Jésus, La Table Ronde, Paris, 2005 (ISBN 2710327171)
- Robert Alaux, Les derniers Assyriens, une histoire des Chrétiens araméens, Lieurac Productions, Paris, 2003, Film documentaire 52 minutes.
Liens externes
- (fr) La Population araméenne sur WikiSyr
- Syriac Universal Alliance
- Assyrian Universal Alliance
- Assyrian International News Agency
- Zinda Magazine
articles connexes
- Portail des chrétiens d’Orient
- Portail des minorités
- Portail du Proche-Orient ancien
Catégories : Moyen-Orient | Peuple sémitique
Wikimedia Foundation. 2010.