Montgé-en-goële

Montgé-en-goële

Montgé-en-Goële

Montgé-en-Goële
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Arrondissement Meaux
Canton Canton de Dammartin-en-Goële
Code Insee abr. 77308
Code postal 77230
Maire
Mandat en cours
Pascal Hiraux
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Dammartin-en-Goële
Démographie
Population 633 hab. (1999)
Densité 55 hab./km²
Gentilé Montgéens
Géographie
Coordonnées 49° 01′ 42″ Nord
       2° 44′ 53″ Est
/ 49.0283016, 2.748127
Altitudes mini. 80 m — maxi. 200 m
Superficie 11,56 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Montgé-en-Goële est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.

Les habitants sont appelés les Montgéens.

Sommaire

Géographie

Le village le plus haut de la Seine et Marne à près de 200m

Communes limitrophes

Voies de communication et transports

Voies ferroviaires

Néant aujourd'hui.

Anciennement le "Tacot" de Meaux à Dammartin, arrêté vers 1950.

Toponymie

   Quelques toponymes sont d'origine gallo-romaine ou germanique
(grandes invasions des Vème et VIème siècles), mais la plupart se sont
formés à l'époque romane entre les XIème et XVIème siècle.
   Dans leur emploi primitif, les toponymes décrivaient un endroit (le
trou, la friche), il s'agissait de noms communs. Des dérivations et des
compositions s'appliquèrent à ces noms afin de les particulariser (la
vignette, le vieux chateau). Puis, peu à peu, les noms se figèrent sur
un lieu unique; ces endroits devinrent ainsi des lieux-dits.
Nombreux sont ceux de Montgé qui ont suivi cette règle:
  -L'Abîme	        -Le Gouffre            	-Les Aulnes
  -La Terre à Guy 	-Le Parc aux Boeufs    	-La Montagne Verte
  -Le Caillou 	        -La Vignette           	-Le Fond de Bois
  -Les Grands Jardins	-L'Entre Deux Bois    	-La Grande Friche
 Certains ont vieilli ou ont été déformés et méritent quelques
explications:
 -La Cavée: signifiant "chemin creux"
 -Le Clos Pourceau: signifiant "clos à porcs, à cochons"
 -Les Carreaux: avant les remembrements, multitude de parcelles de terre
 -La Folie: de "feuillée", désignant un lieu ombragé d'arbres ou, proche
  du domaine de St Thibault, cet endroit peut rappeler une maison
  servant de rendez-vous de chasse pour quelque Noble;
 -Les Fonds de Goële: déformation de "fossés de Goëlle";
 -Les Tillières: c'est à dire "les tilleuls" ou les "tuilières";
 -Les Essarts: du verbe "essarter" ou défricher, ce lieu a été déboisé
   D'autres lieux doivent leur nom à des symboles, des faits
particuliers, des anecdotes ou des conditions climatiques:
 -Le Bois de l'Homme Mort: déjà un lieu-dit en 1623
 -Chanteloup, Le Conseil des Loups, la Mare aux Loups: il y en avait
  tellement, que pendant la révolution, des battues de plus de cinquante
  personnes furent organisées
 -L'Enfer: terre apparemment glaiseuse et humide, donc difficile à
  cultiver
 -La Hourie ou Hory: cette terre aurait été donnée en "hoirie", c'est à
  dire en héritage
 -Les Quatre-Vents, Le Tourniquet: ces deux endroits mitoyens laissent
  supposer un lieu venté
 -Le Grand Brouillard, Le Petit Brouillard: se trouvant dans la plaine,
  vers Juilly, nos ancêtres ne s'étaient pas trompés
 Deux parcelles prirent le nom de leur superficie:
 -Les Trente Arpents, Les Vingt Arpents: cette ancienne mesure, valant
  une "perche carrée", variant de 3400 à 4200 mètres carrés, était
  utilisée pour les ventes et l'évaluation des impôts.
 Certains noms ont des droits féodaux comme origine:
 -La Petite Gruerie: privilèges du seigneur (le Comte de Dammartin) sur
  les bois
 -Le Petit Dimage: venant de "dime", contraction de "décime", cet impôt
  correspondait à un prélèvement du dixième des récoltes.
 -Le Bois des Communes: bois laissés à la disposition des habitants
  par le Comte de Dammartin
   Parfois, lorsque les propriétaires étaient nobles ou religieux, ces
derniers laissèrent leurs noms à leurs terres:
  -Bois de l'Hotel-Dieu  -Bois Postel          -Bois de l'Oratoire
  -Bois de Pontré        -Bois du Sépulcre     -Les Quinze-Vingt
  -Bois de Noefort       -Carrefour Montmort   -Bois des Trois Seigneurs
   Les noms de rues et de chemins suivent à peu près les mêmes rêgles,
mais certains sont plus récents:
 -Rue du Sépulcre: extrémité du chemin de la Ferme du Sépulcre (autre
  nom de la Ferme de Saint Thibault), le Saint Sépulcre était le nom de
  de la confrérie des moines qui s'installèrent dans le Prieuré;
 -Chemin de la Procession : un pèlerinage se rendait à Saint Thibault,
  chaque mardi de Paques, jusqu'en 1879 (voire plus tard)
 -Chemins des Brandons: un brandon est un flambeau de paille tortillé;
  il était d'usage, autrefois, de porter des brandons allumés le premier
  dimanche de Carême, aussi appelé Dimanche des Brandons
 -Rue et Ruelle Saint Pierre: il pourrait s'agir des voies menant à
  "une vieille église de Saint Pierre, située au bout du village de
  Montgé", comme le laisse supposer une charte de 1496 entre les
  habitants et le Comte de Dammartin
 -Le Vieux Trou: après l'église, il s'agissait du lieu le plus
  fréquenté: le puits du village
 -Rue de la Ferme d'En Bas: probablement en raison de la Ferme du Prince
  de Condé, détruite en 1781, appelée aussi "Fief de Jossigny", situé à
  l'emplacement actuel des maisons de MM Aubry Roger et Michel
 -Rue de l'Arabie: anciennement appelée rue du Vieux Trou, auquel elle
  montait tout droit, elle tirerait ce nouveau nom de ce qu'elle menait
  loin du centre, loin comme l'Arabie (?) ...
 -Rue Neuve: déjà neuve en 1772, peut-être fut-elle ouverte lors de la
  création du nouveau cimetière, l'ancien étant proche de l'église dans
  dans le jardin surplombant la place de la mairie
 -Rue de la Loi: elle fut aussi appelée Grande Rue, anciennement: rue de
  l'Orme de la Loi (en 1548). Cette rue menait peut-être à un arbre o—
  l'on rendait la Justice, elle est également proche du lieu-dit "L'Orme
  Guillet";
 -Rue du Fief Mallet: cette rue longe le lieu-dit du même nom, l'un des
  très nombreux fiefs de Montgé;
 -Rue Simonard: anciennement, rue des Blossiers, et dans sa partie basse
  jusqu'à Vinantes rue du Pavé ou Pavé de Montgé. Monsieur Simonard
  était propriétaire d'une magnifique maison de campagne non loin de
  cette rue, il fut en outre secrétaire de Mairie (1826)
 -Rue des Blossiers: anciennement rue du Pré Met, les blossiers sont des
  "arbres à blosses" ou à fruits blets tel que les pruniers sauvages
 -Chemin du Jeu d'Arc: observer bien en l'empruntant, on distingue deux
  rangées rectilignes d'arbres face à un muret en ruine, c'est l'ancien
  jeu d'arc de Montgé;
 -Le Vieux Château: écrit aussi "Viel Château", devrait sont nom à un
  chateau disparu situé dans le virage près du départ du chemin de
  la Procession;
 -Route de Juilly et de Saint Soupplets: cette route départementale,
  construite au XIXème siècle, prit pendant quelque temps le nom de rue
  Gambetta;
 -Rue du Docteur Héryès: maire de Montgé de 1965 à 1971
 Néanmoins, bon nombre de toponymes gardent encore leur secret:
 -Rue du Pré-Huart: anciennement rue Huart, mais rien de plus
 -La Croix de Villé: de "Villère" en 1772, elle donna son nom à la Ferme
  de Villé (M. Delavay) lors de sa construction.
  et aussi:
     -La Quincangrogne  	-Montgrésin 	-La Lucasse
     -L'Orme Guillet	-Ruelle Artoire	-Ruelle Penchard
     -Le Ru Huguelin	-Rue Mécan  	-Le Clos de la Barre
     -L'Horloge 	-Le Vivier Bonnet	-La Haie Isabeaux

Source (Alain Décolasse, Bulletin municipal de Montgé en Goële)

Histoire

Généralités

Généralités Historiques Mentionné au XIe siècle, "De Monte Gaio" et aussi "Mon Jovis". Étymologie probable : Mons Jovis, mont Jupiter. Seigneurie relevant de Dammartin, possession des comtes Chabannes, puis des Condé. Église à la collation de l'évêque de Meaux. Prieuré du Saint-Sépulcre d'Allemagne, à la collation de l'abbé de Tiron (diocèse de Chartres). Combats en 1914 (Voir ici).

Vestiges préhistoriques et antiques Silex taillés. Tumulus (?). Camp romain (?).

Architecture civile Village à flanc de coteau : maisons briardes XVIe siècle, XVIIe siècle et XVIIIe siècle. Château de Saint-Thibault (aujourd'hui disparu), construit vers 1840 à l'emplacement d'un ancien prieuré des moines du Saint-Sépulcre d'Allemagne. Tour de télégraphe optique, en forêt, repère géodésique de l'armée.

Architecture sacrée Église Saint-Étienne XIIe siècle/XVIIe siècle : pierre tombale XVIIe siècle, statuettes XVIIIe siècle, litre funéraire d'un prince de Condé. Voir ci-dessous. Chapelle du Saint Sépulcre (ou de Saint Thibault).

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1803 1819 Frédéric Roche
1819 1831 Antoine Boisseau
1831 1837 Louis Duflocq
1837 1840 Antoine Boisseau
1840 1848 Alexandre Roche
1848 1850 Martin Mouton
1850 1871 Antoine Boisseau
1871 1880 Charles Mouton
1880 1902 Adrien Mouton
1902 1903 Jules Rousseau
1903 1912 Léon Chevance
1912 1919 Alexandre Cotelle
1919 1929 André d'Eichtal
1929 1947 Henri Daverdin
1947 1965 André Mercier
1965 1971 Norbert Heyries
1971 1977 Marcel Parde
1977 1982 André Marchal
1982 1989 Bernard Plommet
1989 2001 Michel Aubry
2001 2008 Pascal Hiraux
mars 2008 Pascal Hiraux

Population et société

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
554 567 682 623 506 645 700 693 572
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
580 614 607 606 626 603 616 556 531
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
484 469 427 411 410 386 364 360 346
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
347 348 459 539 584 633 - - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Graphique d'évolution de la population, 1794-1999

Culture locale et patrimoine

Patrimoine religieux

L'Église

L'origine de l'église est ancienne et étroitement liée à L'évêché de Meaux. Lorsque les diocèses furent formés et pour marquer leurs frontières, le nom du Saint-Patron donné aux paroisses était le même que celui de la cathédrale dont elles dépendaient. C'est pourquoi, les églises de Montgé et de Juilly furent dédiées, et d'autres aussi, à Saint-Étienne, comme la cathédrale Meldoise. Cependant, une charte, datant de 1496, entre les habitants et le Comté de Dammartin laisse supposer l'existence d'une "vieille église de Saint-Pierre située au bout de la ville de Montgé"; voilà qui pourrait expliquer l'origine du nom de la rue et de la ruelle Saint-Pierre.

La construction de l'église Saint-Étienne remonte, pour la partie la plus ancienne, au XIIe siècle environ. À cette époque, on peut penser que l'édifice n'était constitué que d'une chapelle correspondant à la moitié nord-est de la nef actuelle. Des extensions successives du XIIIe siècle au XVIIIe siècle lui donnèrent la forme que nous lui connaissons. Le clocher d'origine était une tour carrée surmontée d'une couverture de tuiles à deux pans. Un grand vitrail se trouvait dans le mur au-dessus de l'autel; il a été bouché vers le XVIIIe siècle.

Avant la révolution, les terres de la cure de Montgé étaient affermées par le curé; ainsi, en 1683, elles rapportèrent 600 livres tournois. L'administration des Biens de la paroisse était confiée à un corps spécial appelé "fabrique" constitué d'un conseil des fidèles. En 1712, les terres de la fabrique de Montgé étaient louées moyennant la somme de 80 livres.

On peut observer, à l'intérieur de l'église, des sortes de blasons peints directement sur les murs. Il s'agit de "litre" correspondant au "droit de litré" du pouvoir féodal: lors du décès d'un seigneur, ces marques étaient peintes en signe de deuil : la plus travaillée - trois fleurs de lys sur fond d'azur - représente les armes de Louis-Henri, Duc de Bourgogne, Prince de Condé (1692-1740); le comté de Dammartin était alors propriété des Condé.

En ce temps là, tandis que les gens du peuple étaient inhumés au cimetière (actuelle propriété près de l’église, au-dessus de la place de la Mairie), les notables du pays recevaient une sépulture dans l'église. Pour illustration, deux pierres tombales, dont l'une date de 1629, se trouvaient dans l'allée centrale (l'une d'elle est actuellement située contre le mur sous le clocher). Des fouilles permirent de découvrir des restes jusqu'à 1 mètre 50 de profondeur avec parfois quatre sépultures superposées. Dans les couches inférieures, on découvrit quatre vases funéraires, vestiges des rites de l'antiquité ou l'on accompagnait le défunt d'instruments de travail et de nourriture.

Deux de ces vases contenaient du charbon de bois, purificateur et symbole de feu témoignant d'une tradition du XIIIe siècle; Les deux autres, vides, ont dû contenir de l'eau, autre symbole purificateur et souvenir du baptême correspondant à un rite ayant eu cours entre le XIVe siècle et le XVIIe siècle siècle. Les registres paroissiaux citent les emplacements des sépultures : "proche le bénitier", "sous les cloches", "pied l'autel",... et nous apprennent que le dernier enterrement dans l'église date de 1761 : "9 Septembre : Maurice Pichault, fils de Maurice Pichault, Avocat au parlement - 22 ans".

Dans ces registres apparait le baptême d'une cloche : "L'an 1763, le vingt sept Mai, avec la permission de Monseigneur L'Évêque de Meaux, a été bénie pretre soussigné Curé de cette paroisse la grosse cloche de cette église sous l'invocation de la Sainte-Vierge et celle de Ste Louise nommée ainsi par Philippe Décolasse, marguiller (membre d'une fabrique en charge de la gestion de la paroisse) en charge de cette fabrique et de Demoiselle Marie Anne Mouton, fille de Maître Simon Mouton procureur fiscal de ce lieu et de défunte Dame Marie Anne Puissieux. Signé : Philippe Décolasse, Maire Anne Mouton, Bohaire curé".

Brisée par "vaillantise", une nouvelle cloche est venue la remplacer en Janvier 1825 ; c'est cette dernière qui rythme la vie quotidienne de ce village ; voici ce qu'on peut lire dessus : "J'ai été bénite par Jn Carriel Boillau, curé de Montgez et nommée Jeanne Colte par Jeanne Colte Levert épouse de C.J. Pichault de la Martinière Chevalier l'Intend. militaire - Chevalier des ordres de St Louis et de la Légion d'Honneur. Parrain Mr Ecuyer père du sus-nommé propriétaire en la commune de Montgez Mr Boisseau, Maire de Montgez".

En 1896, un ravalement de l'église fut effectué, d'après des plans approuvés à Melun par le préfet de Seine-et-Marne le 14 août 1895. Un enduit fut appliqué sur les murs extérieurs.

Vers 1970, cédant à la mode de l'époque, l'intérieur de l'église fut "allégé". Des travaux de modernisation entrainèrent la disparition d'un chemin de croix en bois, des lustres, d'un tableau du XVIIIe siècle représentant une scène religieuse, de la plupart des bancs (sur lesquels figuraient des plaques de cuivre portant le nom des fidèles) et surtout d'une chaire néogothique réalisée par un artisan du village M. Moritz.

Le vieux sol de terre cuite et de pierre fut remplacé par un opus d'ardoise et l'on édifia un nouvel autel (sur une marche de béton !) face aux fidèles selon le rite édicté par Jean XXIII. C'est au cours de ces travaux que l'abbé Houillon, passionné d'archéologie et d'histoire effectua les fouilles évoquées précédemment.

La restauration de 1986 visa à redonner aux murs extérieurs leur aspect original, à mettre le clocher hors d'eau et, valoriser le cœur du village. Il convient désormais d'envisager une remise en état intérieur de l'église; heureusement, elle parait devoir être simple et peu dispendieuse.

Compléments

Articles connexes

Liens externes

Notes et références



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