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Urne funéraire
Pour les articles homonymes, voir Urne.Une urne funéraire (aussi appelée urne cinéraire, du latin cinis, -eris = cendre) est un vase fermé en pierre, en bronze, en marbre, en albâtre, en céramique ou même en verre dans laquelle les proches d'un défunt conservent ses cendres après sa crémation.
Une urne est destinée à accueillir l'ensemble des cendres issues d'une crémation (en moyenne 2 litres à 2 litres et demi), au contraire d'un reliquaire qui n'en contient qu'une part. La réglementation française ne prévoit pas cette distinction de vocabulaire et certaines des entreprises de pompes funèbres proposent à la vente des urnes décoratives - et souvent fort coûteuses - qui ne peuvent contenir l'intégralité des cendres.
Histoire
On trouve de telles urnes dans presque toutes les civilisations qui ont pratiqué les rites de crémation par exemple les Lécythes dans la Grèce antique, les Étrusques et les Romains.
Les Étrusques ont d'abord utilisé des urnes biconiques puis à canope dans des tombes à ziro[1], avant d'utiliser des urnes de forme sarcophages (appelées cinéraires) plus volumineuses, simples à bas-reliefs puis représentant le défunt sculpté sur le couvercle dans la position allongé du banquet grec (voir le Museo Etrusco Guarnacci de Volterra, et ses 600 urnes cinéraires étrusques sculptées dans du tuf, d'albâtre, ou en terracotta). Une grande urne cinéraire réputée, le Sarcophage des époux, conservée au musée du Louvre, a la particularité de représenter les deux époux étrusques ensemble, en banqueteurs, dont les restes sont mêlées dans l'urne (suivant les époques, il s'est agi d'une incinération, d'une inhumation ou de nouveau d'une crémation).
Les Romains, qui leur succèdent, rangeaient ces urnes (olla) dans une alvéole murale familiale appelée « columbarium » (littéralement « pigeonnier ») ou un autel funéraire. Certaines d'entre elles étaient décorées et ornées avec soin. Les illustrations concernent principalement la mythologie de ces peuples sur l'au-delà.
La découverte d'urnes enterrées de l'âge du bronze dans un champ du Norfolk, en 1658, amena l'anglais Thomas Browne à en publier une description, ainsi qu'à dresser un parallèle avec les rites funéraires pratiqués à son époque, dans un ouvrage intitulé Hydriotaphia or Urn Burial (1658).
Cinéraire étrusque en albâtre à Palerme
Cinéraire étrusque en terracotta peinte à Pérouse
Sarcophage de Letitia Saeianti, Museo archeologico de Florence
Notes et références
- ↑ l'urne en elle-même était placée dans une grande jarre recouverte d'un couvercle, le tout enterré dans un puits de pierre.
Voir aussi
- Rite funéraire de la religion romaine
- Le Museo Etrusco Guarnacci de Volterra en Toscane
- Le Museo archeologico regionale de Palerme
- le Sarcophage des Époux étrusque conservé au musée du Louvre, où figurent les deux époux dans la position du banquet grec du symposium, allongés côte à côte.
- le vase canope de l'Égypte antique conservant les viscères du défunt
- le vase canope de Chiusi, à tête figurée.
- l'urne biconique étrusque.
- l'urne-cabane villanovienne
Catégories : Récipient | Rite funéraire
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