- Alméry Lobel-Riche
-
Alméry Lobel-Riche, né le 3 mai 1880 à Genève de parents français, mort en 1950 à Paris, est un peintre, graveur, illustrateur, connu du public notamment pour ses représentations du monde de la galanterie.
Sommaire
Biographie
Alméry Lobel-Riche, de son vrai nom Alméric Riche, fait ses études aux Beaux-arts de Montpellier puis à Paris à partir de 1885.
Durant l'occupation, lors de la Seconde Guerre mondiale, Lobel-Riche choisit de s'installer à Meymac, en Corrèze, d’où sa femme est originaire. Il réside alors dans la maison Durand face à l'église, à l'angle de la rue Saint-Jean. C’est d’ailleurs au cimetière de Meymac qu’il demandera à être enterré.
Au cours de ce séjour forcé, il pratique principalement la peinture, son matériel de gravure et de lithographie étant resté dans son atelier parisien. Car si Lobel-Riche est un excellent peintre, il a acquis sa notoriété par son talent de graveur, qui maîtrise aussi bien les techniques de l'eau-forte, de la pointe sèche, que de la gravure sur bois.
Après sa mort, une rétrospective de son œuvre est inaugurée, en 1951, dans une galerie d'art de la rue du Faubourg St-Honoré, par Henri Queuille, Président du conseil, et Georges Huysmans, directeur des Beaux-arts.
Œuvres de bibliophilie
Familier de Baudelaire, Lobel-Riche écrit à son sujet : « Le poète des Fleurs du Mal est le premier, le plus grand poète de la femme moderne. Beaucoup le chanteront après lui, mais il est resté le Maître et le Modèle. »
Outre Les Fleurs du mal, en 1923, Lobel-Riche a illustré plus d’une trentaine d’ouvrages[1]. Parmi les plus célèbres :
- Femmes (Paul Verlaine), sans date (« imprimé sous le manteau et ne se vend nulle part »)
- Les Diaboliques (Barbey d'Aurevilly), 1910-1911, 1937
- Poil de Carotte (Jules Renard), 1911
- Le Spleen de Paris (Baudelaire), 1921
- L’Atlantide (Pierre Benoit), 1922
- Le Journal d'une femme de chambre (Octave Mirbeau), 1926
- La Maison Teillier (Guy de Maupassant), 1926
- Chéri (Colette), 1928
- Les Luxures (Maurice Rollinat), extrait des Névroses, 1929
- Salammbô (Flaubert), 1935
Apprécié par de nombreux bibliophiles, Lobel-Riche figure dans de grandes collections ainsi que des musées.
Citation
Pierre Mac Orlan a écrit à son sujet : « Lobel-Riche fut toujours un artiste profondément attiré par les disciplines éprises de calme et d'équilibre, que la beauté féminine domine quand elle a dépassé les créations un peu faciles de la galanterie. Dans le monde de ses dessins classiques et savants dans leur classicisme, la lumière originelle est celle de la beauté conçue dans les mythologies esthétiques. »
Bibliographie
Lobel-Riche par Robert Margerit, (nombreuses reproductions, notamment des toiles peintes à Meymac et ses environs, notamment Chemin de Croiziat), 1946[2]
Sources et références
Catégories :- Naissance en 1880
- Décès en 1950
- Peintre français du XXe siècle
- Graveur français
- Illustrateur français
Wikimedia Foundation. 2010.