- Treignac
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Treignac
la halle
DétailAdministration Pays France Région Limousin Département Corrèze Arrondissement Tulle Canton Treignac Code commune 19269 Code postal 19260 Maire
Mandat en coursJean Paul Navaud
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Vézère Monédières Démographie Population 1 384 hab. (2007) Densité 38 hab./km² Gentilé Treignacois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 375 m — maxi. 765 m Superficie 36,73 km2 Treignac (Trainhac en occitan) est une commune française, située dans le département de la Corrèze et la région Limousin.
Sommaire
Géographie
Le village est bâti entre 400 et 500 mètres d'altitude, au pied du massif des Monédières, dans les gorges de la Vézère, dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin. Les eaux de la Vézère sont retenues en amont du village par le barrage de Treignac[1], formant le lac des Bariousses. Le site est limité à l'ouest par le rocher des Folles et à l'est par le saut de la Virolle.
La commune est également arrosée par un petit affluent de la Vézère, le ruisseau d'Alembre, et un sous-affluent, le ruisseau de la Cassière.
Climat
D'influence atlantique, il donne naissance à une végétation naturelle très verdoyante.
Économie
Histoire
Lors du haut Moyen Âge, les premières habitations furent construites autour des églises Saint-Martin, Saint-Léobon et Saint-Jean. Le château est bâti vers l'an 1000 sur un énorme piton rocheux, presque inaccessible, dans une boucle de la Vézère dénommée la presqu'île. En l'an 1284, Treignac est ville libre. C'est alors que naquit la ville murée, dont il reste la porte Chabirande. Les remparts sont détruits au début du XIXe siècle.
Ayant subi plusieurs mises à sac au moment des guerres seigneurales (notamment par Rodrigue de Villandrando) et des guerres de religion lors du XVIe siècle, la ville est reconstruite à la Renaissance.
À la Révolution, le château est entièrement détruit. Pour suivre un décret de la Convention, la commune change de nom pour Treignac-la-Montagne. Au milieu du XIXe siècle, le pont Finot (1824) et le pont Bargy (1840) relient Treignac.
Au XXe siècle, des nouvelles rues sont ouvertes. Le 20 juillet 1904, la ligne de chemin de fer Seilhac-Treignac, le PO-Corrèze est inaugurée, elle est supprimée en 1970.
Héraldique
D'azur aux trois étoiles d'or mais selon d'Hozier, la ville porte : d'argent à trois bandes ondés de sable.
La devise de Treignac est Trina ostia, trina suburbia, trina castella (Trois portes, trois faubourgs, trois châteaux).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1891 1903 Léon Vacher 1904 1929 Philibert Mazaudois 1929 1939 Albert Fleyssac 1945 1947 Léon Mayzaud 1947 1959 Johannés Dupuy 1959 1989 Paul Pouloux 1989 1995 Guy Merle 1995 2001 Georges Bordes mars 2001 réélu en 2008[2] Jean Paul Navaud Démographie
Lieux et monuments
Le village est classé un temps parmi les « Plus Beaux Villages de France », mais ne l'est plus à ce jour.
- Vestiges d'une ancienne église fortifiée.
- L'Église Notre-Dame est l'église actuelle, de style roman du XIIIe siècle.
Notre-Dame-de-la-Basse-Cour est la première appellation, elle était située au château. Cette appellation est abandonnée au profit de Notre-Dame-des-Bans. L'église est reconstruite en 1471. Le clocher est réédifié en 1602 et une porte de style Louis XIII est ouverte.
- La Porte Chabirande est construite au XIIIe siècle à la naissance de la ville murée. Celle-ci franchie, à gauche se trouve la maison des gardes assurant la surveillance de cette porte. Elle fait communiquer le bourg avec le quartier des Bans. C'est la seule porte médiévale qui subsiste encore aujourd'hui, les deux autres portes : la porte de la Pradelle et la porte Soulanche ont été détruites.
- Le musée des Arts est une maison renaissance, don de la famille Lachaud, à la commune de Treignac. Elle est caractérisée par deux grandes portes en ogives, et des fenêtres à meneaux dont l'encadrement se termine par des têtes sculptées.
- La Maison Lachaud Sangnier (1573) est une auberge située sur le chemin de Saint-Jacques qui accueillait des pèlerins. À l'intérieur est gravée la phrase suivante : « Custodiat Dominus » qu'il faut lire « À la Garde de Dieu ». Y naissent l'avocat Charles Lachaud, Madame Lachaud, née Louise Ancelot, filleule d'Alfred de Vigny. Leur petit-fils, Marc Sangnier a séjourné en ces lieux.
- La Halle est construite au XIIIe siècle et rénovée en 1484 après le passage et la destruction de Rodrigue de Villandro en l'année 1438. Il venait récupérer les 1000 écus que lui avait empruntés Jean de Comborn. La charpente est en châtaignier et elle est recouverte en ardoises de Travassac. Elle reposait à l'origine sur 14 piliers en pierre de taille.
De nos jours, elle abrite le marché deux jours par semaine en été
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Paix est construite en 1626 sous les auspices du seigneur du lieu Philibert de Pompadour, l'argent ayant été donné par l'avocat Jean Dumas. Elle était dédiée à Notre-Dame de la Paix. Elle devint mairie en 1808 jusqu'en 1987 et de nos jours sert de salle de réunion du conseil municipal et de salle d'exposition. Elle possède un clocher tors, c'est une forme de clocher assez rare en Europe (il n'y en existe une centaine dans toute l'Europe). Celui de Treignac est un des plus complexes de tous les clochers tors de France, il a été construit volontairement comme ceci.
- La Tour est l'escalier en pierre et à vis de l'hôtel Forest de Faye, celui-ci datant de 1585. Une décoration en accolade encadre la porte d'entrée. Il est écrit « Trina Ostia, Trina Castella, Trina Suburbia », ce qui signifie « Trois Portes, Trois Châteaux, Trois Faubourgs ».
- Le collège Lakanal est fondé en 1662 grâce aux dons d'Étienne Lafond, sieur du Mazubert, et de son fils Ignace. Ce sont les frères doctrinaires d'Ussel, qui les premiers ont enseigné dans ce collège. On peut lire de chaque côté de la porte :
À gauche À droite Lire Collegium DOM Deo Omnipotentis Maximo Treignacense 16+65 xxx Patrum doctrinae SVB AV Sous l'Auguste Christinae 1704 PONPADVR Pompadour Lakanal y aurait enseigné en 1780. Sur la place surplombant le collège, se trouve une fontaine datant du XIXe siècle.
- La rue de da Garde est nommée ainsi car elle gardait les portes de la Pradelle et celle de Soulanche, à la sortie de la rue du docteur Flessac (ancienne rue du Plaud). On y trouve des demeures datant du XVIe siècle, en particulier la maison Lavareille-Raynaud.
- La maison Fleyssac est construite au XVe siècle et s'adossait aux remparts et contreforts de la porte de la Pradelle. Vendue aux protestants en 1638, ils y ont célébré leur culte pendant 50 ans.
- La chapelle des pénitents fut construite à l'aide de souscriptions. La première pierre fut posée en avril 1646. Ce lieu de culte recevait la confrérie des pénitents blancs fondée en 1637. Au début du XXe siècle, la confrérie s'est éteinte au décès du dernier pénitent.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Rodier, né à Treignac, chancelier de France de Charles IV le Bel puis évêque de Carcassonne ;
- Edmond Tapissier (1861-1943) un peintre, lithographe et illustrateur ;
- Charles Lachaud, avocat de Marie Lafarge ;
- Marc Sangnier fondateur du Sillon fils de Félix Sangnier et de Thérèse Lachaud, fille de Charles Lachaud, précité.
Jumelage
Notes et références
- Le barrage de Treignac en Corrèze, consulté le 19 septembre 2011.
- Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 14 mars 2010
- Résultats du recensement de la population - 2006 - Treignac sur INSEE. Consulté le 14 mars 2010
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Office du tourisme de Treignac
- (fr) Treignac sur le site de l'Institut géographique national de la France
- Photos et cartes postales anciennes sur le site lacorreze.com
Bibliographie
- Borzeix Daniel, Treignac, Editions Oswald, 1974
- Vinatier Jean, Histoire générale de Treignac sur Vézère , Chastrusse, Brive 1974
Catégorie :- Commune de la Corrèze
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