- Georges Saupique
-
Georges-Laurent Saupique, né le 17 mai 1889 à Paris (19e) et mort le 8 mai 1961 à Paris (6e), est un sculpteur français.Sommaire
Biographie
Après une scolarité au collège Stanislas, puis au lycée Henri-IV, Paris, il fut élève, puis professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il épousa Jacqueline Bouchot, née (1893-1975), professeur à l'École du Louvre, conservateur en chef au cabinet des dessins du Louvre, fille de Henri Bouchot (1849-1906), de l'Institut, conservateur du cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale à Paris. Sans postérité.
Ami du sculpteur Raymond Delamarre, il commença à exposer au Salon des artistes français de 1922. Il ensuite voyage dans la vallée soudanaise du Nil et passe beaucoup de temps dans les jardins zoologiques européens à étudier les animaux. Sculpteur colonial, il participe aux Salons d'Automne dès 1923. Saupique devient membre de la Société des Artistes décorateurs et collabore avec la Galerie Berheim Jeune. En 1925, il participe à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et présente un bas-relief dans la Pergola de La Douce France,L'auroch, pour laquelle il obtient, avec les autres sculpteurs, le prix international d'architecture. Cette pergolaa été remontée en 1935 à Étampes.
Cet artiste est moins connu que ses œuvres, admirées par des milliers de personnes chaque jour :
À partir de 1926, il expose aux Salons des Tuileries. Le financier Octave Hombert lui commande en 1927 quatre sculptures monumentales pour décorer le hall de l'immeuble de la société SFFC (Société financière française et coloniale), au 34 rue Pasquier, à Paris. Il mettra deux ans à sculpter quatre allégories des colonies : L'Afrique noire, L'Indochine, L'Afrique du Nord, et Les Antilles, en marbres de couleur et bronze, mesurant près de 2 m de hauteur. Elles ont été déplacées depuis (collection particulière). La façade de cet immeuble (société Unicrédit Group) a conservé sept bas-reliefs allégoriques représentant : un chameau, un éléphant, un crocodile, un requin, un tigre, une gazelle et un serpent.
Pour l'Exposition coloniale de 1931, il sculpta principalement la Fontaine des lions du palais de l'AOF (le lion et la lionne surmontés d'un vautour aux ailes déployées) et la décoration du pavillon de la SFFC.
En 1935, il participe à la décoration du paquebot Le Normandie, réalisant quatre bas-reliefs représantant les gloires de la Normandie. De 1933 à 1936 est bâtie en périphérie de Paris la nouvelle église du Sacré-Cœur de Gentilly, pour la Cité universitaire. Il réalise toutes les sculptures, en pierre, ainsi que les quatre anges de bronze du clocher. À l'intérieur de l'église on peut également découvrir sa sculpture du Sacré-Cœur.
Pour l'exposition de 1937, il fait partie des cinquante-sept sculpteurs mobilisés pour la décoration du Palais de Chaillot, au Trocadero. Il réalise alors un bas-relief monumental encastré dans la façade donnant sur la rue Franklin.
On peut voir de lui de nombreuses sculptures réalisées en collaboration avec Louis Leygue lors de la restauration monumentale de la cathédrale Notre-Dame de Reims après la première Guerre mondiale par Henri Deneux.
Il est en outre l'auteur d'une des sculptures en bronze du Mémorial de la France combattante au mont Valérien. Enfin, son œuvre la plus représentée est un buste de Marianne, sous la IVe République (1946). Le Louvre, le musée des Années 30 (Boulogne-Billancourt)et le musée Rodin à Meudon conservent quelques-unes de ses œuvres.
Il sculpta également de nombreuses œuvres moins connues mais nombreuses, dont la liste reste à étoffer :
Œuvres
Art religieux
- Anges monumentaux, 4 statues monumentales (5,60 m de hauteur, 8 m avec les ailes), clocher de l'église du Sacré-Cœur de la Cité universitaire, Gentilly, bronze, 1936. image
- Chemin de Croix, bas-relief, église Saint-Jacques, Mohammedia (ex-Fedala), Maroc, pierre, 1934.
- Calvaire, place de l'église, Beg Meil, granit, 1941 [1],[2],[3]:
- Chemin de Croix, 14 bas-reliefs, Cathédrale Notre-Dame de Chartres, pierre, 1941-1949.
- trois supports de table d'autel, chœur, cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast d'Arras, bronze doré, 1937.
- (par les élèves de son atelier de l'école des beaux-arts :) Chemin de croix, chapelle Saint-Michel, Saint-Alban, 14 stations en granit, 1954 ; texte peint de Jantet.
- (par les élèves de son atelier de l'école des beaux-arts :) Chemin de croix, cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc, 14 stations en granit, nef, 1958.
Personnages bibliques :- 120 personnages, bas-reliefs, pierre, 1933-1937, portail de l'église du Sacré-Cœur de la Cité universitaire, Paris[4] dont un grand :
- Christ en majesté, bas-relief, pierre, 1936, tympan de l'église du Sacré-Cœur de la Cité universitaire, Paris[4].
- Sacré-Cœur de Jésus, statue, pierre, 1938, église du Sacré-Cœur de Gentilly[5].
Sacré-Cœur de Jésus, statue, église, Liévin, pierre d'Euville, v. 1942.
- Résurrection, cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc, granit, 1958.
- Pietà, statue, église Saint-Jacques, Mohammedia (ex-Fedala), Maroc, pierre, 1934.
- Vierge de Miséricorde, statue, église Notre-Dame-de-France, Londres, pierre de Pouillenay, v. 1953[6].
- Couronnement de la Vierge, gâble du porche central de la façade ouest, cathédrale Notre-Dame de Reims, 1955 (l'original du XIIIe s., abîmé en 1914-1918, est conservé au palais du Tau.
- Assomption, cathédrale Saint-Étienne de Saint-Brieuc, granit, 1958.
Saints :
- Jeanne d'Arc au bûcher, pierre, cathédrale Notre-Dame de Rouen[7],
- Sainte Jeanne d'Arc, église Notre-Dame-de-Senelle à Herserange, pierre, 1924. Exposée au Salon des artistes français de 1924.
- Saint Joseph, statue, église Saint-Jacques, Mohammedia (ex-Fedala), Maroc, pierre, 1934.
- Saint Nicolas, statue, église d'Aix-Noulette, pierre, 1938.
- Sainte Barbe, statue, église d'Aix-Noulette, pierre, 1939.
- Sainte Jeanne d'Arc, église du Falgoux, bois, v. 1943.
- saint Jean l'Évangéliste et l'Aigle, 4,25 m, Église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris, pierre, 1947.
- Saint Thomas, tour nord, Cathédrale Notre-Dame de Reims, pierre, 1959.
Art profane
- Jeune arabe, buste, Musée des Années 30, Boulogne Billancourt, bronze, 1931.
- Jeune arabe, buste, Musée national des beaux-arts d'Alger, Algérie, bronze, 1931.
- L'auroch, pierre, Pergola de la Douce France, Étampes (1925) : grand prix international d'architecture (collectif).
- Figures diverses, série bas-reliefs polychromes (pierre et encaustique), provenant de la brasserie du café du Dôme, 1924, collections particulières.
- Armoiries de la ville de Vincennes, pierre, 1933, hôtel de ville, rue de Fontenay, Vincennes.
- Jeune fille aux bras levés, palais de Tokyo, pierre d'Euville, 1937 [8]:
- Le Champagne, bas-relief en pierre peinte, collection particulière.
- L'Afrique noire, 1927-1929, sculpture polychrome en marbre et bronze, Hauteur : 195 cm ; Largeur : 60 cm. ; Profondeur : 46 cm, collection particulière (Vente Tajan, 22 novembre 2000, Lot 87 C) [9]
- L'Indochine, 1927, sculpture polychrome en marbre et bronze, collection particulière.
- L'Afrique du Nord, 1927, sculpture polychrome en marbre et bronze, collection particulière.
- Les Antilles, 1927, sculpture polychrome en marbre et bronze, collection particulière.
- Dromadaire, bas-relief, pierre, 1929, façade du 34, rue Pasquier, Paris.
- Éléphant d'Afrique, bas-relief, pierre, 1929, façade du 34, rue Pasquier, Paris[10].
- Crocodile, bas-relief, pierre, 1929, façade du 34, rue Pasquier, Paris.
- Requin, bas-relief, pierre, 1929, façade du 34, rue Pasquier, Paris.
- Tigre, bas-relief, pierre, 1929, façade du 34, rue Pasquier, Paris.
- Antilope, bas-relief, pierre, 1929, façade du 34, rue Pasquier (donne sur la rue de Mathurins), Paris.
- Pêcheur de morue de Saint-Pierre-et-Miquelon, bas-relief, pierre, 1929, façade du 34, rue Pasquier (donne sur la rue de Mathurins), Paris.
- La Normandie maritime légendaire : La saga d'Erik le Rouge au Groenland, bas-relief, pierre de Cruchaud, 1935, pour le paquebot Le Normandie, démonté en 1942, collection particulière.
- La Normandie maritime légendaire : Les Normands en Sicile, bas-relief, pierre de Cruchaud, 1935, pour le paquebot Le Normandie, démonté en 1942, collection particulière.
- La Normandie maritime légendaire : Odin Freya entraînant les drakkars sur la Seine, bas-relief, pierre de Cruchaud, 1935, pour le paquebot Le Normandie, démonté en 1942, collection particulière.
- La Normandie maritime légendaire : Odin Freya entraînant les drakkars sur la Seine, bas-relief, pierre de Cruchaud, 1935, essai non définitif, collection particulière.
- La Normandie maritime légendaire : titre inconnu, bas-relief, pierre de Cruchaud, 1935, pour le paquebot Le Normandie, démonté en 1942, collection particulière.
- La République, monument commémoratif, 1945, Sèvres (remplace une œuvre de 1881).
- L'Asie, bas-relief 4,40 m h. x 3,50 m. larg., Palais du Trocadéro, Paris, pierre, 1937.
- Marianne, buste, mairie de Bessan, bronze, 1946.
- Les affluents de la Seine, statue nonumentale, Pont Boieldieu, Rouen, pierre de Chauvigny, 1957.
- Océan, père de l'aventure, statue nonumentale, Pont Boieldieu, Rouen, pierre de Chauvigny, 1957.
- Le Casabianca, bas-relief, Mémorial de la France combattante au Mont Valérien, Suresnes, bronze, (1960).
- Discobole, statue, stade Jules-Noël (porte de Châtillon), Paris, pierre, 1961 (sa dernière œuvre).
Personnages :
- Jacques Jaujard (1895-1967), directeur des Musées de France, buste en bronze, musée du Louvre, inv. ENT 1992.14, Paris.
- L'abbé Florian Prudham, directeur du collège Stanislas, collège Stanislas, Paris.
- Henri Bouchot, statue en pierre, 1946, restitution d'après moulage d'une précédente statue en bronze par Armand Bloch (1907) et fondue par les Autorités d'occupation en 1941, Square Bouchot, Besançon.
- Monument du Maréchal Leclerc, bronze, 1951, place Broglie, Strasbourg. Premier monument en hommage au commandant de la 2e DB, inaugurée le 23 novembre 1951[11].
- François Rabelais, statue, place de la Mairie, Meudon, calcaire, ronde-bosse, 1943.
- Hector Berlioz, pierre, square Berlioz, place Adolphe-Max Paris, 9e (en remplacement de l'ancienne statue de bronze, de 1886, détruite), pierre, 1946[12].
- Mahaut d'Artois, Hôtel de ville, Arras, pierre, 1933.
- Monument aux morts de la Grande Guerre, inauguré le 5 juin 1921, lycée Henri-IV, Paris.
- Monument aux morts, avenue Limousine, Meymac, pierre, 1922[13].
- Monument aux morts, Le Falgoux, pierre.
- Monument aux morts, Église Saint-Bernard de la Chapelle, Paris, pierre.
- Monument aux morts, Signy-l'Abbaye, pierre, 1924[14].
- Monument aux morts, monument commémoratif des deux victoires de la Marne, pierre, avenue Charles-de-Gaulle, Montmirail (Marne)[15].
- Monument aux morts, Villerupt pierre, 1922 [16] - médaille au Salon des artistes français de 1922.
- Monument aux morts, Saint-Dizier bronze, (fondu ?).
- Monument aux morts, Langres, (avec Aristide Rousaud.
- Monument aux morts, église de l'Assomption, Milon-la-Chapelle, plâtre.
- Christ en croix - Calvaire des Marins, monument aux morts, rue de la Tour d'Odre, Boulogne-sur-Mer, Christ en bronze, 1947.
- Monument aux héros des Chemins de fer, bas-relief, 4 m larg. sur 2 m haut., Direction de la SNCF, 86, rue Saint-Lazare, Paris, bronze, 1946-1948.
-
Église du Sacré-Cœur de Gentilly, portail, anges du clocher, 1936
-
Mémorial de Notre-Dame-de-Lorette, Ablain-Saint-Nazaire, gisant de Mgr Julien, comblanchien, v. 1942
-
Monument au maréchal Leclerc, place Broglie, Strasbourg, 1951
-
Couronnement de la Vierge, gâble du portail principal de la cathédrale Notre-Dame de Reims, 1955
-
Les affluents de la Seine, pont Boieldieu, Rouen, 1957
-
Océan, père de l'aventure, pont Boieldieu, Rouen, 1957
Objets d'art
- épée d'académicien de René Grousset (Acad. fr.)
- épée d'académicien de Jacques Jaujard (Beaux-Arts)
Dessins
Le musée du Louvre, département des Arts graphiques, possède également de lui quatre dessins : Étude pour un Christ en Croix, inv. RF 6026 ; Femme nue, assise, de face, RF 36027 ; Femme voilée, dont les mains tiennent le sexe d'un homme, RF 36025 ; Homme caressant une femme, RF 36025. Le Musée des Années 30 en expose quelques uns également et conserve nombre d'études.
Maîtres et élèves
Maîtres :
- Canela, professeur de dessin (Collège Stanislas)
- Hippolyte Lefèbvre, de l'Institut (1863-1935)
- Jules Coutan (1838-1939) (École des Beaux-Arts)
- Aristide Rousaud, élève de Rodin
Élèves :
- Louis Chavignier
- Paul Bialais
Bibliographie
- Pierre Pradel, Georges Saupique, Paris, [s.n.], 1960, non paginé [10] p.-[20] p. de pl., ill.
- Musée Rodin, Georges Saupique [exposition Saupique 1961], Paris, musée Rodin (Les presses artistiques), 1961, in-8°, 20 p., pl., portrait (préface de Robert Rey).
- Mémorial de Georges Saupique, 17 mai 1889 - 8 mai 1961, Paris, Les presses artistiques, s.d. [1961], in-4, 86 p., phot. n&b.
- "Saupique (Georges)", Grand Larousse encyclopédique, t. IX, 1964.
- Édouard-Joseph, "Saupique (Georges)", Dictionnaire des artistes contemporains, 1964, notice p. 261 et illustration.
Liens internes
Liens externes
Références
Catégories :- Sculpteur français
- Sculpteur français du XXe siècle
- Collège Stanislas
- Élève du lycée Henri-IV
- Naissance en 1889
- Naissance dans le 19e arrondissement de Paris
- Décès en 1961
Wikimedia Foundation. 2010.