- Tarnac
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Tarnac
DétailAdministration Pays France Région Limousin Département Corrèze Arrondissement Ussel Canton Bugeat Code commune 19265 Code postal 19170 Maire
Mandat en coursBernard Leduc
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Bugeat - Sornac - Millevaches au Cœur Démographie Population 327 hab. (2007) Densité 4,8 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 533 m — maxi. 878 m Superficie 67,46 km2 Tarnac (Tarnac en occitan) est une commune française, située dans le département de la Corrèze et la région Limousin.
Sommaire
Géographie
- Situation
Tarnac est situé au nord du département de la Corrèze, sur le plateau de Millevaches, à 11 km au nord de Bugeat, 30 km au nord-ouest de Meymac et 25 km à l'est d'Eymoutiers.
Les communes limitrophes sont Peyrelevade, Saint-Merd-les-Oussines, Bugeat, Toy-Viam, Viam et Lacelle en Corrèze, Rempnat en Haute-Vienne, Faux-la-Montagne en Creuse.
Selon le classement établi par l’Insee en 1999[1], Tarnac est une commune rurale non polarisée, qui ne fait donc partie d’aucune aire urbaine ni d’aucun espace urbain.
- Géographie physique et paysage
Le bourg de Tarnac se trouve à une altitude d'environ 715 m. Dans un paysage semi-montagneux, aux flancs couverts de forêts de conifères (Douglas), parfois habillés de feuillus natifs (chênes, hêtres, châtaigniers), la commune présente aussi une partie de landes typiquement limousines.
- Géographie humaine
Le bourg se situe au centre de la commune. Une cinquantaine de villages ou hameaux, pour la plupart résidences secondaires mais quelques-uns encore habités en permanence, se partagent le territoire.
Économie
Histoire
Le territoire de l'actuelle commune de Tarnac est habité environ depuis le Ier siècle av. J.-C. En témoignent les quelque 27 tertres funéraires identifiés sur une ligne de crête partant du Puy Besseau au sud et remontant jusqu'aux Grands-Champs au nord. Les datations au carbone 14 effectuées sur deux de ces tertres ont donné des résultats compris entre 55 av. J.-C. (+ ou - 135) pour le plus ancien et 200 (+ ou - 85) pour le plus récent. La persistance, en pleine époque gallo-romaine, de ce type d'inhumation est passablement surprenante et semble témoigner du maintien tardif de la culture antérieure par au moins une partie de la population.
Pourtant, le lion du Theillet, visible dans l'église et d'époque gallo-romaine indique, lui, que la pénétration du mode de vie romain a été bien réelle, au moins pour l'aristocratie foncière.
Le toponyme de Tarnac est lui-même d'origine gallo-romaine, voire celtique. D'après Marcel Villoutreix[2], Tarnac est issu d'un nom d'homme gaulois ou latin, Tarinus ; d'après Jean-Paul Savignac[3] du théonyme Taranus, plus connu sous la forme de Taranis, dieu gaulois du tonnerre. De toutes façons, un troisième auteur, Xavier Delamarre[4] rattache aussi bien Tarinus que Taranus à une racine « taro » signifiant « qui traverse ». Il est vrai qu'à proximité de Tarnac, la vallée de la Vienne est très encaissée et donne l'impression de traverser la montagne.
L'existence de Tarnac est attestée à l'époque carolingienne, d'abord sous la forme in centena Tarninense en 832, puis sous la forme in vicaria cujum est vocabulum Tarnacensem en 871[5]. Ces deux appellations ne correspondent pas toutefois à celle utilisée couramment à l'époque mais à leur transcription en latin, langue administrative d'alors. La seconde est, selon toute vraisemblance, plus proche de la langue vulgaire que la première. Le terme vicaria n'a rien d'ecclésiastique, mais désigne une subdivision d'un comté carolingien (en l'occurrence, le comté de Limoges). Cette désignation tend à prouver que Tarnac a été l'un des plus vieux ancrages de population sur le Plateau de Millevaches, alors que celui-ci semble avoir connu un déclin démographique important depuis le milieu du IIIe siècle.
L'église de Tarnac est d'ailleurs l'une des plus anciennes du Plateau de Millevaches et remonte au XIIe siècle.
Également d'époque médiévale, les fortifications du Puy Murat, dont subsistent quelques vestiges, et la grange templière du hameau de Champeau. Marius Vazeilles signale également les traces d'un donjon entre les hameaux de La Chapelle et de La Berbeyrolle.
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la CorrèzeLes armes de Tarnac, adoptées en 1986, peuvent se blasonner ainsi :
de gueules à quatre merlettes d'argent posées 2 et 2, au franc-quartier d'hermine masquant la merlette dextre du chef.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 Bernard Leduc[6] SE 1992 2008 Jean Plazanet PCF 1967 1992 Louis Philippe Brondel PCF Démographie
Lieux et monuments
- La fontaine Saint-Georges datant du XVIIe siècle coule toujours près de l'église, qui remonte au XIIe siècle pour sa partie romane et au XIVe siècle pour la partie gothique. Elle abrite le Lion du Theillet, sculpture en pierre d'époque gallo-romaine.
- Deux chênes monumentaux sont plantés sur la place de l'Eglise[10]:
Au sommet du Puy-Murat se trouvent les ruines, à peine visibles, d'une forteresse médiévale.
Faits divers
Le 11 novembre 2008, plusieurs membres d'une communauté autonome basée à Tarnac, dont Julien Coupat, fondateur de la revue Tiqqun, ont été arrêtés dans le cadre d'une enquête sur des sabotages visant le réseau de RFF[11], puis mis en examen et placés en détention provisoire[12] le 15 novembre 2008 sous des chefs d'inculpation relevant de la législation antiterroriste. En réaction, un Comité de soutien aux inculpés de Tarnac[13] a été créé par des habitants de Tarnac et des environs, demandant leur libération immédiate[14]. La défense pose également la question de la pertinence de l'application des lois anti-terroristes et du montage médiatico-policier de ces inculpations. Mi-décembre 2009, la justice devait assouplir les conditions de contrôle judiciaire des mis en examen. L'affaire a suscité un ouvrage, qualifié de « contre-enquête » par l'éditeur, Florent Massot, dû à Marcel Gay, grand reporter de l'Est Républicain, qui conclut son Le Coup de Tarnac en estimant que « Julien Coupat et ses amis sont devenus bien malgré eux les symboles de la dérive sécuritaire du pouvoir ».
Voir aussi
Liens internes
- Liste des communes de la Corrèze
- Anciennes communes de la Corrèze
- Massacres perpétrés par les Allemands en France durant la Seconde Guerre mondiale
Liens externes
- Tarnac sur le site de l'Institut géographique national
- Tarnac sur le site du Quid (Archive, Wikiwix, que faire ?)
- le site de la communauté de communes de Bugeat-Sornac http://millevachesaucoeur.com/
Notes
- [1]
Cheminement : sur la petite carte de France, onglet Départements, puis choisir le département, puis menu déroulant Couches d'aide à la sélection
Page INSEE - Marcel Villoutreix Les noms de lieux du Limousin, témoins de l'Histoire d'une région, Association des Antiquités Historiques du Limousin, Limoges 2002
- Jean-Paul Savignac, Merde à César, La Différence, Paris, 2000, p. 57
- Xavier Delamarre Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance, Paris, 2003
- archéologique de la Gaule - La Corrèze, Académie des inscriptions et belles lettres, Paris, 1992 Guy Lintz, Carte
- Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 13 mars 2010
- Résultats du recensement de la population - 2006 - Tarnac sur INSEE. Consulté le 13 mars 2010
- Notice communale de Tarnac sur le site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui". Consulté le 13 mars 2010
- http://krapooarboricole.wordpress.com/2009/05/11/les-chenes-de-tarnac-correze/
- « Sabotages SNCF : le village de Tarnac (Corrèze) bouclé par la gendarmerie », France info, 11 novembre 2008
- « Sabotages à la SNCF : le responsable présumé de la "cellule invisible" mis en examen et écroué », NouvelObs.com
- Site du Comité de soutien aux inculpés de Tarnac
- publié le 21 novembre sur le site du Comité de soutien Texte de la conférence de presse du 20 novembre
Catégorie :- Commune de la Corrèze
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