- Le Perreux-sur-Marne
-
Pour les articles homonymes, voir Perreux.
Le Perreux-sur-Marne Administration Pays France Région Île-de-France Département Val-de-Marne Arrondissement Arrondissement de Nogent-sur-Marne Canton Canton du Perreux-sur-Marne
(chef-lieu)Code commune 94058 (ex 75058) Code postal 94170 Maire
Mandat en coursGilles Carrez (UMP)
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Vallée de la Marne Site web http://www.leperreux94.fr Démographie Population 32 100 hab. (2007) Densité 8 127 hab./km² Gentilé Perreuxiens, Perreuxiennes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 35 m — maxi. 70 m Superficie 3,95 km2
Le Perreux-sur-Marne est une commune française, située dans le département du Val-de-Marne et la région Île-de-France.Le Perreux s'étend le long des bords de la Marne, dans l'est parisien. Ses habitants sont les Perreuxiens.
Sommaire
Géographie
- Espace urbain : Grand bassin parisien
- Aire urbaine : Paris
Le Perreux se situe à 12 kilomètres de Notre-Dame de Paris, et s’étend le long des bords de la Marne, dans l’Est parisien.
Accès
- Par les transports en commun, RER E Gare de Nogent - Le Perreux ou RER A Gare du Val de Fontenay et Neuilly-Plaisance puis les autobus : 113, 114, 116, 120 et 210.
- Par la route, autoroutes A4 ou A86, ou encore RN 34.
Histoire
Pour davantage d'informations sur l'histoire urbaine et le patrimoine du Perreux-sur-Marne, voir l'ouvrage publié dans la collection Images du Patrimoine du ministère de la Culture : Inventaire général du patrimoine culturel, région Île-de-France. Isabelle Duhau (réd.) ; Stéphane Asseline et Laurent Kruszyk (photogr.). Nogent et Le Perreux, l'eldorado en bord de Marne. Paris : APPIF, 2005. (Images du patrimoine ;°237). 144 p. ISBN 2-905913-44-4[1]. Voir également les bases de données nationales du ministère de la Culture : Mérimée pour l'architecture, Palissy pour les objets mobilier et Mémoire pour l'iconographie[2].
Origine de la Ville
- Origine du nom : du latin Petrosa, nom donné au site par les moines de l'abbaye de Saint-Maur au XIIIe siècle, pour rappeler la nature pierreuse du sol.
- Intimement lié à l'histoire de Nogent, le Perreux est un fief dépendant de l'abbaye de Saint-Maur dont un cartulaire mentionne pour la première fois l'existence en 1284. En 1492, les moines de ladite abbaye essaieront d'en récupérer les droits de haute, moyenne et basse justice. Jeanne Baston, femme de Jean l'Épervier saisit la justice. Les moines seront déboutés par le parlement de Paris en 1500.
Depuis le XIIIe siècle, un manoir est présent. Il est occupé par de nombreux seigneurs, bourgeois de Paris, marchands au XIV-XVe puis par des parlementaires et notaire et secrétaire du roi (famille L'Espervier) et enfin par une noblesse seconde (Anthonis, Deschiens de Ressons). Le manoir est remplacé par un château entre la fin d'un XVIIe et le début du XVIIIe siècle. Un second château est construit par Boullée, architecte du roi, pour Robert Millin.
En 1760, Robert Millin, écuyer, secrétaire du roi, maison et couronne de France, et receveur général des domaines du duc d'Orléans achète le domaine. Son fils, Jérôme-Robert sera en 1794 l'une des innombrables victimes de l'accusateur Fouquier-Tinville. Il tombera sous la guillotine en place publique, alors que son propre fils, Alexandre Millin, lieutenant général, se bat pour les armées de la république. Ce dernier et son frère se font restituer le domaine en triste état sous le Directoire, mais ne tardent pas à le revendre. Il faut dire à leur décharge que leur père avait déjà subi avant la Révolution de sérieux revers de fortune.
Le domaine est alors morcelé. Nicolas Louis François de Neufchâteau achète le château et le parc. Le reste des terres, possession des familles Pantigny et de Beaufranchet est converti en lotissements vers 1860 afin de tirer parti de l'expansion que connaît Nogent grâce à la construction de la ligne de chemin de fer Paris-Mulhouse. Commencés dès 1854, les travaux nécessitent la construction d'un viaduc. La frontière est née, Le Perreux va prendre son essor. Vers 1886, le nombre d'habitants du quartier du Perreux est aussi important que celui du vieux bourg de Nogent. La guerre entre les deux quartiers est menée par un adjoint au maire de Nogent : Henri Lhopital-Navarre. Le 28 février 1887, la rupture est consommée, Navarre devient le premier maire du Perreux.
La crue de 1910
Les inondations de janvier 1910, de la Seine et de ses affluents comme la Marne, encore appelées « la Grande Crue », sont restées, à juste titre, tristement célèbres.
La passerelle de Bry, à la hauteur de l'église, allait connaître sa première épreuve. Mais cette frêle « libellule » conçue par la Cie Eiffel, bien posée sur ses deux élégantes piles de meulière, n'en fut pas pour autant impressionnée. Une échelle hydrométrique est gravée sur la culée de rive droite, jusqu'à la cote de 38 m 30 !, soit 37 m 30 aujourd'hui ; c'est-à-dire 37 m 30 au-dessus du zéro officiel établi à la fin du XIXe siècle, pour les cartes terrestres françaises. Le zéro étant le niveau moyen des marées au marégraphe de la Corniche de Marseille.
Finalement, le niveau de l'eau se stabilisa le 27 janvier, et le « nilomètre » indiquait 39 m 07 (au pont de Bry, 39 m 26 à la passerelle), soit plus de 5 m au-dessus du lit habituel de la Marne. Le record de 1784 (39 m 83) ne fut pas battu ; mais cette fois, la durée et l'étendue de la crue en zone habitée allaient marquer les esprits : le quart de la commune se trouvait sous les eaux.
En effet, durant plusieurs semaines, des quartiers anciens et nouvellement urbanisés, restèrent les pieds dans l'eau. Avec le développement de la ligne de chemin de fer Paris-Bastille, et l'ouverture de la gare de Nogent-sur-Marne, la commune du Perreux détachée de Nogent depuis 1887, connut un engouement certain de la part des Parisiens relativement aisés qui souhaitaient s'installer à la campagne, au moment des beaux jours. Ainsi, ils firent construire pavillons et villas, sur des terrains encore libres, mais inondables, notamment dans la partie sud, où les espaces étaient disponibles et proches de la gare.
Ces résidences secondaires, au confort élémentaire, restaient souvent inoccupées durant la mauvaise saison. Elles devenaient alors des proies faciles pour les pillards de tout poil ; d'où l'habitude de les équiper sommairement, et parfois de les vider de leur mobilier à la fin de l'été. Cette crue exceptionnelle de plusieurs semaines, en isolant encore un peu plus ces habitations, ne découragea pas les pillards, bien au contraire. La municipalité dut faire appel à des détachements de zouaves stationnés au fort de Nogent, pour maintenir un semblant de sécurité, alors que la neige tombait dans la région.
La présence dissuasive de ces militaires, équipés de leur chassepot, n'empêcha pas le vol de métaux à la portée de la main, à défaut de cambrioler l'intérieur des maisons.
Il faudra pratiquement attendre la fin du mois de février, pour que la Marne retrouve son lit, et l'on mesura alors l'ampleur des dégâts.
D'autres communes, et en particulier Paris, subiront le même sort, victimes elles aussi d'un concours de circonstances météorologiques exceptionnelles. Trois années pluvieuses, avec de tristes étés, où l'ensoleillement fut faible, avaient conduit à saturation l'immense bassin de la Seine. À cela vint s'ajouter la fonte prématurée des neiges du massif du Morvan. Des rivières modestes, comme le Grand et Petit Morin pour la Marne, l'Yonne et son affluent l'Armançon pour la Seine, allaient contribuer par leurs propres crues, à faire monter le niveau général en aval, avec Paris comme bouchon.
Aujourd'hui, de grands aménagements, tel le barrage-réservoir « Seine » près de Troyes, ou encore celui de « Marne » près de Saint-Dizier, doivent minimiser l'effet de ces crues centennales[3], tant redoutées.
Références :
Michel GIRAUD, Le Perreux-sur-Marne, cent ans d'histoire, 1987 (édition spéciale du Centenaire)
Michel RIOUSSET, De Lagny à Charenton, les bords de Marne, du Second Empire à nos jours, 1985, éditions Amatteis
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1887 1894 Henri Lhopital-Navarre 1894 1896 Charles Ollier 1896 1900 Albert Lecocq Groupe des Républicains Radicaux Progressistes Avocat à la cour d'appel 1900 1904 Albert Lecocq Groupe des Républicains Radicaux Progressistes Avocat à la cour d'appel 1904 1908 Albert Lecocq Groupe des Républicains Radicaux Progressistes Avocat à la cour d'appel 1908 1912 Albert Lecocq Groupe des Républicains Radicaux Progressistes Avocat à la cour d'appel 1912 1916 Albert Lecocq Groupe des Républicains Radicaux Progressistes Avocat à la cour d'appel 1916 1918 Albert Lecocq Groupe des Républicains Radicaux Progressistes Avocat à la cour d'appel 1919 1925 Léopold Joube 1925 1929 Léon Guyard 1929 19XX Jean Goy Radicaux indépendants 1945 1947 Robert Belvaux SFIO 1947 1953 Charles Martin RPF 1953 1967 Robert Belvaux SFIO 1967 1971 Louis Brulas SFIO puis PS 1971 1992 Michel Giraud RPR Sénateur puis député du Val-de-Marne, président de l'Association des maires de France, conseiller général 1992 en cours Gilles Carrez RPR puis UMP Député du Val-de-Marne, ancien conseiller général Toutes les données ne sont pas encore connues. Économie
C'est dans cette ville que Pierre Boursault a inventé le fromage Délice de Saint-Cyr, aussi appelé Boursault.
Démographie
La commune du Perreux-sur-Marne n'existant que depuis 1887, le premier recensement de la population pris en compte est celui de 1891
En 2008, Le Perreux-sur-Marne est la 12e commune la plus peuplée du Val-de-Marne (sur 47) et la 238e au niveau national.
Monuments et lieux touristiques
- Château (vestiges), XVIe ‑ XVIIIe siècles
- Plusieurs maisons Art nouveau, architecte : Nachbaur, XXe siècle
- Maison, Art moderne, architecte : Tissoire, 1926-1939
- Immeuble avec bow-windows, architecte : Léon Houdin, 1913
- Immeuble avec bow-windows, architecte : Georges Malo, 1903
Sport
- Le Perreux possède un club de football jouant en District : AS Le Perreux - Francilienne 94.
- Le Perreux possède deux clubs de tennis : ALP créé en 1876, et le TCP. Henri Leconte y a tapé ses premières balles.
- Le Perreux possède un club d'aviron, La SNP, la société nautique du Perreux
Culture
Un festival de musique et de littérature existe sur la commune "Le Festival Notes d'Automne"
Médiathèque
Une bibliothèque existait dans les locaux de la Mairie depuis 1887. Une médiathèque a été créée en 1982, et rénovée en 2004. L'établissement rassemble 100 000 documents.
CDBM
Le Centre des bords de Marne, équipement à vocation artistique et culturelle a été construit en 1980. Depuis 1991, le projet artistique développé par l'équipe du CdbM (25 permanents) est conçu autour du spectacle vivant, du cinéma et de la photographie, avec une attention particulière pour la création contemporaine. Actuellement le CDBM est en cours de rénovation extérieure afin de le rendre plus moderne
Divers
- Pour les échéances électorales de 2007 Le Perreux-sur-Marne fait partie des 82 communes[6] de plus de 3500 habitants ayant utilisé les machines à voter.
Néanmoins, devant les longs temps d'attente engendrés par ce système, le maire Gilles Carrez a décidé de revenir au vote traditionnel dès le second tour.
- Selon un classement effectué par le magazine l'Express et regroupant les villes les plus riches de France, le Perreux se range à la 241e place sur près de 8500 villes françaises de plus de 1000 habitants. En 2006, toujours dans le même classement, mais sur la base du critère de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le Perreux apparaît en 28e position sur 401 communes métropolitaines de plus de 20 000 habitants. Ce dernier classement a été opéré à partir du nombre de redevables de l'ISF, en 2006, pour 1 000 habitants.
Personnalités
Jean-Claude Forest, né au Perreux
Patrice Duhamel, a grandi au Perreux.
Emmanuel Berland a grandi au Perreux.
Le réalisateur Philippe Lioret vit au Perreux.
Le peintre René Magritte a vécu au Perreux-sur-Marne de août 1927 à juillet 1930.
Le réalisateur, acteur Pascal Lopez a grandi au Perreux dans sa Famille des Clowns FRATELLINI "VILLA du RIRE".
Jumelages
Références
- http://www.lieuxdits.fr/LD/pat_ilefrance32.html
- http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/
- Crue centennale : crue dont le risque annuel est de 1 sur 100.
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee
- Notice communale du Perreux-sur-Marne sur le site Cassini de l’EHESS
- La liste des 82 communes équipées de machines à voter sur le site de ZDNet.fr
Bibliographie
- CHAMPION Pierre, SALABERT Alexandre, Le Perreux-sur-Marne, notice historique, Le Perreux-sur-Marne, 1937.
- HOLVAS Jean-François, Seigneurie, seigneurs et château du Perreux, Le Perreux-sur-Marne, 1998.
- HOLVAS Jean-François, Patrimoine du Perreux, Le Mée-sur-Seine, 1999.
- HOLVAS Jean-François, VILLETTE Vincent, Nogent-Le Perreux l’unité retrouvée, Le Perreux-sur-Marne, 2002.
- HOLVAS Jean-François, Bateaux, trains et tramways : transports au Perreux XIIIe-XXIe siècles, Le Perreux-sur-Marne, 2002.
- HOLVAS Jean-François, « Du manoir au château : l’exemple du Perreux » in Nobles et bourgeois aux champs, élites dans le Val-de-Marne aux XVIIe-XVIIIe siècles, 1er colloque historique des bords de Marne, p. 76-86, Le Perreux-sur-Marne, 2003.
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Commune du Val-de-Marne
- Le Perreux-sur-Marne
- Paris Métropole
Wikimedia Foundation. 2010.