- La Grand'Combe
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La Grand-Combe
La Grand-Combe Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Gard Arrondissement Alès Canton La Grand-Combe Code Insee 30132 Code postal 30110 Maire
Mandat en coursPatrick Malavieille
2001-2008Intercommunalité Communauté de communes du Pays Grand’Combien Latitude
LongitudeAltitude 169 m (mini) – 623 m (maxi) Superficie 12,01 km² Population sans
doubles comptes5 332 hab.
(2006)Densité 482 hab./km² La Grand-Combe est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.
Sommaire
Géographie
Commune située sur le Gardon, à quelques kilomètres au nord d'Alès dans les Cévennes gardoises.
Histoire
Ville champignon née pendant la Révolution Industrielle, la commune est créée en 1846, à partir de Laval, Portes, Sainte-Cécile-d'Andorge et Les Salles-du-Gardon.
La découverte du charbon sur le territoire de la commune fut à l'origine de l'exploitation du bassin houiller du Gard autour d'Alès. La compagnie des mines de la Grand-Combe et des chemins de fer du Gard fut créée en 1836 par le grand capitaine d'industrie Paulin Talabot (1799-1885). Ainsi dès 1841, La Grand-Combe et Alès sont reliées au réseau sur l'actuelle ligne des Cévennes, pour désenclaver les gisements de charbon du bassin houiller d'Alès. La "Ligne des Cévennes" est prolongée en 1867 jusqu'à Brioude via Chamborigaud. La Grand-Combe est érigée en commune le 17 juin 1846 et en chef lieu de canton en 1858.
Tout au long de son histoire, la Compagnie des mines de la Grand'Combe est prospère. C'est une entreprise commerciale de premier plan qui alimente en charbon la marine nationale et marchande, ainsi que les chemins de fer. Elle flanque ses briquettes d'une ancre de marine, qui est sa marque en Méditerranée. Son "boulet le croissant" chauffe les maisons à Marseille et dans de nombreuses villes en France. La Compagnie de la Grand'Combe a en outre porté à sa perfection "le paternalisme", une doctrine sociale fondée sur la satisfaction des besoins matériels et spirituels de la main d'oeuvre qu'elle veut s'attacher. L'ouvrier est pris en charge de la naissance à la mort : il a droit à la gratuité du logement, du chauffage, de la scolarité, des soins, à des vivres à prix coûtant, il touche un très bon salaire. En échange il doit se plier à une morale et une pratique religieuse sans faille. De sorte qu'on peut dire qu'il y a eu à la Grand'Combe une alliance entre le trône et l'autel jusqu'à la première guerre mondiale. Son église édifiée de 1856 à 1864 en est la meilleure preuve. La plus grande église du Gard est une véritable cathédrale. Les protestants ne sont toutefois pas oubliés puisque la Compagnie construit pour eux en 1868 un temple baroque dans le quartier de Trescol. Après 1918, la ville tend à élire des maires plus indépendants de la compagnie, et se dote de municipalités communistes. Les luttes et les grèves y sont alors plus fréquentes.
Tandis que le niveau des rendements des autres compagnies minières va stagner,celui de la Compagnie des Mines de la Grand'Combe reste élevée (près de 1 000 000 de tonnes annuellement). La nationalisation intervenue en 1946 regroupe toutes les compagnies. Les Houillères du bassin des Cévennes ainsi créées embauchent et modernisent certains puits jugés plus rentables. Un record de production est atteint en 1958 avec 3 300 000 tonnes avec un effectif de 20 000 ouvriers sur l'ensemble du bassin houiller d'Alès - La Grand-Combe. La ville va atteindre 17 000 habitants en 1960.
Cependant, cette période euphorique n'est que de courte durée. La concurrence d'autres sources d'énergie notamment et les plans quinquennaux qui programment la fin du charbon en France contribue à des fermetures de puits. Et l'on parle très vite de licenciements, de reconversions... et à nouveau d'exode pour les Cévenols qui s'étaient accrochés au pays et à leur métier hors norme.
Au cours des années 60 et 70, les puits ferment les uns après les autres. En 1978, le puits Ricard est fermé, le puits Destival en 1984 et la fermeture du puits des Oules en 1985 marque la fin de l'exploitation du charbon dans les Cévennes.
La Grand-Combe reste une ville très sinistrée depuis la cessation des activités des mines, la ville se vide peu à peu de plus de la moitié ses habitants et atteint aujourd'hui à peine 5 332 habitants. Le taux de chômage y est très important (près de 40%).
Cependant, depuis quelques années, l'hémorragie semble s'être freinée, le déclin s'est arrêté et La Grand-Combe peut regarder l'avenir avec beaucoup plus d'optimisme. L'activité économique se tourne aujourd'hui vers les nouvelles technologie de pointe et vers le tourisme.
Aujourd'hui, certains vestiges des mines sont classés aux monuments historiques, symbole du passé patrimonial industriel français.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1995 2001 Patrick Malavieille PCF Député à partir de 1997, Conseiller général 2001 2008 Denis Aigon PCF 2008 2014 Patrick Malavieille PCF Vice-Président du Conseil Général Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
La population continue de diminuer. En moins de cinquante ans, la Grand-Combe a perdu près des deux tiers de ses habitants. Ce qui donne un côté "grande ville" (nombreux immeubles modernes), pour cette commune peuplée de seulement 5 332 habitants.
Lieux et monuments
- Église Notre Dame de l'Immaculée Conception (1864) imposante avec un très bel orgue Cavaillé Coll.
- Musée du mineur : la "Maison du mineur" propose une rétrospective réaliste du travail et de l’univers des "mans negros pan blan" (mains noires mais pain blanc) sur l'ancien carreau du puits Ricard. Une découverte émouvante du patrimoine et de l’histoire du bassin minier de La Grand-Combe notamment dans la "salle des lavabos" appelée dans le Nord "salle des pendus" où les mineurs, avant la descente jusqu’à 800 mètres de profondeur, suspendaient leurs habits dans des paniers métalliques. On peut aussi, aux abords du puits Ricard, visiter la salle des machines électriques datant de 1935. Accompagnement facultatif par des guides, rencontre possible avec des anciens mineurs dans la mesure de leur disponibilité.
- Ruines de la chapelle Saint-Andéol de Trouillas
- Barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge : plan d'eau aménagé
- Château de Portes à Portes (Gard), classé Monument historique
- vestiges des plans inclinés de la Compagnie minière de Portes et Sénéchas sur la commune de Sainte-Cécile-d'Andorge avec les tours des Pinèdes et du Simonet.
- Patrie d'adoption du poète maçon, d'origine nîmoise, Mathieu Lacroix (1819-1864), un des premiers félibres, ami de Frédéric Mistral et d'Alphonse Daudet qu'il initie aux vers provençaux quand ce dernier est au collège d'Alès (Gard). Mathieu Lacroix, est le fils d'Anne Lacroix, fille mère, originaire de la commune de Rochegude. Ce poète ouvrier qui a connu une enfance difficile d'orphelin, a été publié de son vivant. "Pauvro Martino" qui raconte une tragédie minière, un coup de grisou, fut publié en 1855 par Casimir Bousquet, alors bibliothécaire de la ville de Marseille. La ville de la Grand'Combe avait érigé à Mathieu Lacroix un buste en 1899 du sculpteur Tony Noel, Grand Prix de Rome.
- Léo Larguier, poète.
- Myriam Abel.
- Jade Kindar Martin, funambule.
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
Catégorie : Commune du Gard
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