- Parti republicain du peuple (Turquie)
-
Parti républicain du peuple (Turquie)
Cumhuriyet Halk Partisi Président Deniz Baykal Fondation 1923 Siège No: 38 Cankaya
{{{option-1}}} {{{valeur-1}}} {{{option-2}}} {{{valeur-2}}} {{{option-3}}} {{{valeur-3}}} {{{option-4}}} {{{valeur-4}}} {{{option-5}}} {{{valeur-5}}} {{{option-6}}} {{{valeur-6}}} Représentation du parti Grande assemblée nationale Idéologie Kémalisme et Social-démocratie Affiliation internationale Internationale socialiste Couleurs* rouge Site Web http://www.chp.org.tr/ voir aussi Politique de la Turquie
Président turc
Partis politiques turcsLe parti républicain du peuple, Cumhuriyet Halk Partisi ou CHP en turc, est un parti politique turc, de type nationaliste, social-démocrate et laïque. Il est membre de l'Internationale socialiste et membre associé du Parti socialiste européen.
Sommaire
Brève présentation
Fondé par Mustafa Kemal Atatürk en 1923, le CHP est le principal parti d’opposition en Turquie. Il s’oppose à l’AKP (Parti de la Justice et du Développement) de Tayyip Erdoğan. Le CHP représente aussi le kémalisme. Son symbole sont les six flèches qui rappellent les six principes d’Atatürk. Le CHP est un parti laïc. Il refuse l'incursion de la religion dans la politique.
Après avoir perdu le pouvoir en 2002, il fut écrasé par l'AKP lors des élections anticipées de Juillet 2007, perdant 66 sièges.
Le CHP et l'Internationale socialiste
Sur la base d'un rapport rédigé par son Comité d'Éthique, le Conseil de l'Internationale Socialiste réuni le 30 juin 2007 à Genève a approuvé la mise en place d'une procédure de contrôle à l'encontre du CHP. Ce rapport, adopté à l'unanimité, réclame en effet une enquête pour contrôler l'attachement du CHP aux principes de la démocratie. [1]. Le leader du CHP, Deniz Baykal ne s'est pas rendu à Athènes pour la réunion de l'Internationale Socialiste le 2 juillet 2008. Le CHP reproche "à certains partis en Europe, (comme les partis socialistes), de ne pas partager la même sensibilité que le CHP concernant l'indépendance de la justice". Le différend entre le CHP et l'IS a éclaté en raison du procès d'interdiction à l'encontre du parti au pouvoir AKP[2].
Changement de cap politique du CHP en vue des élections régionales de 2009
Revirement de Deniz Baykal vis-à-vis du port du foulard islamique
Alors que le CHP s'était virulemment opposé à la levée de l'interdiction du foulard dans les universités, souhaitée par l'AKP au pouvoir, Deniz Baykal a effectué fin novembre 2008 une volte-face complète vis-à-vis du port du turban, en épinglant lui-même publiquement des badges de membres du parti à des femmes portant le tchador au cours d'un meeting électoral. Il a ensuite déclaré que « considérer l'habillement des gens comme un "défi pour l'État" est le résultat d'une obsession », « c'est une mentalité de régime de parti unique », « considérer que "tu n'es pas une des nôtres si tu portes un foulard est inacceptable, allons-nous être ceux qui divisent une partie des gens qui aiment la Turquie? »[3].
Cette prise de position serait le résultat des efforts du dirigeant provincial stambouliote du CHP, Gürsel Tekin, qui ont pour but de tailler des croupières à l'AKP en captant les éléments déçus de son électorat religieux[4]
Ce revirement a suscité de vives critiques de la part de Devlet Bahçeli, dirigeant du parti nationaliste d'extrême droite MHP (Parti d'action nationaliste), accusant Baykal de se ranger derrière le « projet étatsunien » de transformer la Turquie en un état islamique modéré, ce à quoi l'intéressé lui a rappelé par courrier que le MHP avait voté avec l'AKP en faveur de la levée de l'interdiction du turban dans les universités[5].
Si la traduction concrète de cette nouvelle position sera la possibilité pour les femmes voilées d'adhérer au CHP, Deniz Baykal a réaffirmé quelques jours plus tard que la ligne du parti ne changerait pas quant au port du foulard dans les universités[6].
Soutien à la liberté syndicale
Le CHP a annoncé début décembre 2008 qu'il prendrait contact avec les membres anti-AKP des syndicats DISK (Confédération des syndicats révolutionnaires de Turquie), KESK (Confédération des syndicats de fonctionnaires), ainsi que des courants anti-AKP du syndicat Türk-Iş (Confédération des syndicats turcs), réputé être sous la houlette de l'AKP. Le parti a l'intention d'offrir la liberté d'association aux deux syndicats de gauche DISK et KESK dans les régions qu'il espère remporter lors des scrutins régionaux de mars 2009[7].
Dérapage raciste toléré
Une députée smyrniote du CHP, Canan Aritman, a déclaré le 17 décembre 2008, lors d'une réunion de la Commission des affaires étrangères du parlement turc, à des journalistes que l'attitude réservée du président Abdullah Gül dans l'affaire de la pétition des intellectuels demandant pardon pour le génocide arménien était peut-être à rechercher du côté de sa mère, faisant clairement allusion à une rumeur suivant laquelle celle-ci serait d'origine arménienne. Ces propos, relayés par les médias turcs, ont provoqué un large tollé, même de la part d'éditorialistes qui ne soutiennent pas la pétition mais qui condamnent sans réserve cette « manifestation d'une mentalité fasciste » dans des quotidiens comme Zaman (musulman), Bugün (ex-Tercüman, droite conservatrice), Milliyet ou Radikal. Des demandes ont été publiquement adressées à la direction du CHP, y compris de la part d'élus ou de cadres du parti, pour que cette députée soit sévèrement rappelée à l'ordre et sanctionnée, mais aucune mesure sérieuse n'a été prise à son encontre[8].
Plusieurs eurodéputés socialistes ont très vivement réagi, notamment Hannes Swoboda, l'un des vice-président du Groupe socialiste au Parlement européen, qui a qualifié la déclaration de Canan Aritman de « raciste, nationaliste et inacceptable », ajoutant que « Tout ceci montre que le CHP et sa présente direction sont loin des standards européens ». Jan Marinus Wiersma, également vice-président du Groupe socialiste, a dit que les déclarations de la députée CHP avait une connotation raciste. Selon le président de la délégation du Parlement européen à la commission parlementaire mixte UE-Turquie Joost Lagendijk, tout parti politique devrait avoir honte de telles déclarations[9].
Sources
- ↑ Marine Copin, « Le CHP « dans le collimateur » de l'Internationale Socialiste… », vendredi 20 juillet 2007, Observatoire de la vie politique turque (OVIPOT)
- ↑ Stéphane, « Le CHP boycotte l'Internationale Socialiste », mardi 1er juillet 2008, Armenews
- ↑ (en) Main opposition CHP leader makes a historical self-criticism (Le leader du principal parti d'opposition CHP fait une autocritique historique), Yeni Şafak (Yeni Şafak), 4 décembre 2008, traduit du turc vers l'anglais par MEMRI
- ↑ (en) Mümtaz'er Türköne, CHP's dilemma (Le dilemme du CHP), Zaman, 22 novembre 2008
- ↑ (en) Tension grows over CHP’s chador act (La tension monte après la prise de position du CHP sur le tchador), Hürriyet, 12 décembre 2008, traduit du turc vers l'anglais par MEMRI
- ↑ (en) New polls, old AKP faces (Nouvelles élections, anciens visages de l'AKP), Hürriyet, 18 décembre 2008
- ↑ (en) Turkey's CHP targets support of working class, after veiled women (Le CHP vise le soutien de la classe ouvrière après celui des femmes voilées), Hürriyet, 11 décembre 2008, traduit du turc vers l'anglais par MEMRI
- ↑ (en) Fatma Disli, Deputy's 'fascist' remarks met with criticism, Today's Zaman, 20 décembre 2008
- ↑ Stéphane, Des députés européens exigent que Canan Aritman s'excuse ou démissionne, Armenews, 26 décembre 2008
Lien externe
- (tr) Site officiel du CHP
- Portail de la politique
- Portail de la Turquie
Catégories : Parti politique turc | Internationale socialiste | Parti socialiste ou social-démocrate | Parti socialiste européen | Parti politique fondé en 1923
Wikimedia Foundation. 2010.