- Michelle Bachelet
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Michelle Bachelet Mandats Secrétaire général ajdointe de l'ONU
chargée de l'égalité et l'autonomisation des femmesActuellement en fonction Depuis le 14 septembre 2010 Prédécesseur Posté crée 37e présidente de la République du Chili 11 mars 2006 – 11 mars 2010 Élection 15 janvier 2006 Prédécesseur Ricardo Lagos Successeur Sebastián Piñera Président pro tempore de l'Unasur 23 mai 2008 – 10 août 2009 Successeur Rafael Correa Ministre de la Défense chilienne 7 janvier 2002 – septembre 2004 Président Ricardo Lagos Prédécesseur Mario Fernández Successeur Jaime Ravinet Ministre de la Santé chilienne 11 mars 2000 – 7 janvier 2002 Président Ricardo Lagos Prédécesseur Álex Figueroa Successeur Osvaldo Artaza Biographie Nom de naissance Verónica Michelle Bachelet Jeria Date de naissance 29 septembre 1951 Lieu de naissance Santiago (Chili) Nationalité chilienne Parti politique Parti socialiste du Chili Conjoint Jorge Dávalos (divorcés) Enfants Sebastián Dávalos Bachelet
Francisca Dávalos Bachelet
Sofía Dávalos BacheletDiplômé de Université du Chili Profession Médecin pédiatre
Présidents de la République du Chili
Présidents de l'UNASURmodifier Verónica Michelle Bachelet Jeria (née le 29 septembre 1951 à Santiago du Chili), est une femme politique chilienne, de sensibilité socialiste qui a exercé les fonctions de présidente de la République du Chili pour un mandat de quatre ans (suite à la révision de la Constitution chilienne de septembre 2005), du 11 mars 2006 au 11 mars 2010.
Elle a été ministre de la Santé puis ministre de la Défense dans les gouvernements nommés par le président Ricardo Lagos.
Michelle Bachelet, divorcée de Jorge Dávalos, est mère de trois enfants.
Outre l'espagnol, elle parle couramment l'anglais, l'allemand, le français, un peu le portugais et possède quelques notions de russe.
En 2006, elle est classée comme la 17e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes. En 2007, elle est classée 27e.
Le 23 mai 2008, Michelle Bachelet est élue par ses pairs présidente de l'Union des Nations sud-américaines pour une durée d'un an.
Michelle Bachelet est à la tête de l'ONU Femmes depuis le 14 septembre 2010.
Sommaire
Vie et carrière
Michelle Bachelet est la fille du général de l'armée de l'air Alberto Bachelet, de lointaine ascendance française (vignerons de Bourgogne, à Chassagne-Montrachet en Côte-d'Or, d'où émigra en 1869 son arrière arrière-grand-père, l'œnologue Louis-Joseph Bachelet), et de l'anthropologue Ángela Jeria. Après avoir fréquenté un lycée pour jeunes filles dont elle est sortie avec le baccalauréat en 1969, elle a continué ses études en entrant, en 1970, à la faculté de médecine de l'université du Chili.
Durant le gouvernement du président Salvador Allende, le général Bachelet fut nommé à la tête du Bureau de distribution de produits alimentaires. Après le coup d'État du 11 septembre 1973, accusé de « trahison », il fut détenu et torturé par la dictature du général Pinochet. En mars 1974, il mourut d'un arrêt cardiaque sans doute dû aux mauvais traitements subis durant son emprisonnement, tandis que sa femme et sa fille étaient également incarcérées et torturées dans un autre centre de détention de Santiago. En 1975, après avoir été libérées par le régime militaire, la veuve et la fille du général Bachelet se réfugièrent en Australie, où vivait son frère depuis 1969. Puis Michelle Bachelet partit étudier l'allemand à Leipzig et poursuivre ses études médicales à l'université Humboldt de Berlin.
Elle revint s'installer au Chili en 1979, pour y achever ses études, sanctionnées en 1982 par l'obtention d'un diplôme de chirurgien. De 1983 à 1986, elle s'est spécialisée dans la pédiatrie et la santé publique dans les services de l'hôpital pour enfants Roberto del Río.
C'est à cette époque qu'elle s'est engagée en politique, militant pour le rétablissement de la démocratie, tout en participant à des ONG d'aide aux enfants des personnes torturées et disparues : de 1986 à 1990, elle dirigea d'ailleurs l'une de ces organisations, la PIDEE (Protección a la Infancia Dañada por los Estados de Emergencia).
Après la restauration de la démocratie en 1990, elle a travaillé pour le ministère de la Santé et comme conseillère pour l'Organisation panaméricaine de la santé, l'Organisation mondiale de la santé et la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ).
De 1994 à juillet 1997, Bachelet a exercé les fonctions de conseillère au cabinet du secrétaire d'État à la Santé. Intéressée par les relations entre le monde civil et l'armée, elle entreprit des études de stratégie militaire à l'Académie nationale des études politiques et stratégiques (Anepe) au Chili, obtenant la première place de sa promotion, ce qui lui permit de continuer des études aux États-Unis, à l'Inter-American Defense College, tout en bénéficiant d'une bourse présidentielle. En 1998, elle revint au Chili pour travailler comme conseiller auprès du ministre de la Défense, et fut encore diplômée, après avoir suivi un cursus de science militaire auprès de l'Académie de guerre de l'armée chilienne.
Vie politique
Michelle Bachelet a adhéré au Parti socialiste dans les années 1970. Elle est devenue membre de son comité central en 1995 et, de 1998 à 2000, fut également membre du bureau politique.
En 1996, sous les couleurs socialistes, elle se présenta aux élections municipales à Las Condes, dans la banlieue de Santiago, mais n'y obtint que 2,35 % des suffrages.
Le 11 mars 2000, elle fut nommée ministre de la Santé par le président Ricardo Lagos puis, le 7 janvier 2002, ministre de la Défense, devenant la première femme à occuper ce poste en Amérique latine.
Élection présidentielle de 2005
Article détaillé : Élection présidentielle chilienne de 2005-2006.Au cours de l'année 2004, constatant sa brusque hausse de popularité dans les sondages d'opinion, et avec les encouragements implicites du président Lagos, Michelle Bachelet décida de se présenter à l'élection présidentielle devant se tenir le 11 décembre 2005, et démissionna du gouvernement afin de préparer sa campagne. Une élection primaire aurait normalement dû se tenir, au sein de la Concertation, afin de désigner le candidat unique des quatre formations coalisées. Toutefois, sa seule rivale potentielle, la démocrate-chrétienne Soledad Alvear, ancienne ministre dans les deux derniers gouvernements de la Concertation, se retira de la course en raison d'un manque de soutien au sein de son propre parti et de sa faible cote de popularité dans les sondages.
Les principaux rivaux de Michelle Bachelet, pour le premier tour de l'élection présidentielle du 11 décembre 2005, sont, à droite, Joaquín Lavín, soutenu par l'Union démocrate indépendante (UDI, Unión Demócrata Independiente) et, au centre-droit, Sebastián Piñera, soutenu par Rénovation nationale (RN). M. Lavin avait déjà été candidat à l'élection présidentielle de 1999, obtenant 47,52 % des voix au premier tour, et 48,69 % au second tour, face à Ricardo Lagos.
Au soir du premier tour, Michelle Bachelet arriva en tête avec 45,96 % des voix devant le candidat de Rénovation nationale, Sebastian Piñera (25,41 %), celui de l'UDI Joaquín Lavín (23,23 %) et celui de l'extrême-gauche, Tomás Hirsch (5,40 %)[1].
Le 15 janvier 2006, Michelle Bachelet remporte la présidentielle par 53,5% des voix contre 46,5% à son adversaire de droite Sebastián Piñera. C'est une victoire historique car c'est la première fois en Amérique du Sud qu'une femme est élue présidente au suffrage universel direct.
Pendant sa campagne, elle était soutenue par la « Concertation des partis pour la démocratie » (CPD, Concertación de Partidos por la Democracia), coalition au pouvoir, qui regroupe le Parti socialiste du Chili (PSC, Partido Socialista de Chile), le Parti pour la démocratie (PPD, Partido por la Democracia), le Parti radical social-démocrate (PRSD, Partido Radical Socialdemócrata) et le Parti démocrate-chrétien du Chili (PDC, Partido Demócrata Cristiano de Chile).
Michelle Bachelet devient la cinquième femme parvenue à la magistrature suprême en Amérique latine, après Isabel Martínez de Perón (présidente de la Nation argentine de 1974 à 1976), Lidia Gueiler (présidente de la République de Bolivie de 1979 à 1980), Violeta Chamorro (présidente de la République du Nicaragua de 1990 à 1997), et Mireya Moscoso (présidente de la République de Panama de 1999 à 2004) et la quatrième en Amérique du Sud après les deux premières citées et Janet Jagan (présidente de la République coopérative de Guyana de 1997 à 1999).
La présidence
Bachelet a notamment réformé le système obligatoire de retraite par capitalisation instauré en 1980, en instaurant un « filet de sécurité » de 120 euros par mois, et un complément pour ceux recevant moins de 315 euros par mois (des millions de Chiliens ne recevaient que de 8 à 16 euros par mois de retraites grâce aux fonds de pension) [2].
Son gouvernement
Michelle Bachelet a annoncé la composition de son futur gouvernement le 30 janvier 2006, après avoir eu la confirmation officielle de son élection par le Tribunal Calificador de Elecciones.
Le gouvernement est composé de 10 hommes et de 10 femmes, comme elle l'avait promis durant sa campagne. Sept proviennent du parti chrétien démocrate (PDC), cinq du parti pour la démocratie, quatre du parti socialiste, un du parti radical social démocrate, tandis que trois sont indépendants.
Ministre Nom Parti date Ministre de l'Intérieur Andrés Zaldívar
Belisario Velasco
Felipe Harboe Bascuñan
Edmundo PérezPDC
PDC
PDC11 mars 2006 - 14 juillet 2006
14 juillet 2006 - 4 janvier 2008
4 janvier 2008 - 8 janvier 2008
8 janvier 2008 -Ministre des Affaires Étrangères Alejandro Foxley
Mariano Fernández AmunáteguiPDC 11 mars 2006 - 12 mars 2009
12 mars 2009 -Ministre de la Défense Nationale Vivianne Blanlot
José Goñi
Francisco VidalPPD
PPD
PPD11 mars 2006 - 27 mars 2007
27 mars 2007 - 12 mars 2008
12 mars 2008 -Ministère des Finances Andrés Velasco Ind. 11 mars 2006 - Secrétaire général de la Présidence Paulina Veloso
José Antonio Viera-GalloPS
PS11 mars 2006 - 27 mars 2007
27 mars 2007 -Secrétaire général du Gouvernement Ricardo Lagos Weber
Francisco VidalPPD
PPD11 mars 2006 - 6 décembre 2007
6 décembre 2007 -Ministre de l'Économie, Promotion, & Reconstruction Ingrid Antonijevic Hahn
Alejandro Ferreiro
Hugo Lavados MontesPPD
PDC
PDC11 mars 2006 - 14 juillet 2006
14 juillet 2006 - 8 janvier 2008
8 janvier 2008 -Ministre du Planning et de la Coopération Clarisa Hardy Raskovan
Paula Quintana MeléndezPS
PS11 mars 2006 -8 janvier 2008
8 janvier 2008-Ministre de l'Éducation Martín Zilic Hrepic
Yasna Provoste
René Cortázar Sanz (intérim)
Mónica JiménezPDC
PDC
PDC
PDC11 mars 2006 - 14 juillet 2006
14 juillet 2006 - 3 avril 2008
3 avril 2008 - 18 avril 2008
18 avril 2008 -Ministre de la Justice Isidro Solís Palma
Carlos MaldonadoPRSD
PRSD11 mars 2006 - 27 mars 2007
27 mars 2007 -Ministre du Travail et de la Sécurité sociale Osvaldo Andrade
Claudia SerranoPS
PS11 mars 2006 - 14 décembre 2008
15 décembre 2008 -Ministre des Travaux Publics Eduardo Bitrán Colodro
Sergio Bitar ChacraPPD 11 mars 2006 -8 janvier 2008
8 janvier 2008-Ministère des Transports & Télécommunications Sergio Espejo Yaksic
René Cortázar SanzPDC
PDC11 mars 2006 - 27 mars 2007
27 mars 2007 -Ministre de la Santé María Soledad Barría
Jeanette Vega Morales
Álvaro ErazoPS
PPD
PS11 mars 2006 - 28 octobre 2008
28 octobre 2008 - 6 novembre 2008
6 novembre 2008 -Ministre du Logement et de l'Urbanisme Patricia Poblete Bennett PDC 11 mars 2006 - Ministre des Territoire national Romy Schmidt Crnosija PPD 11 mars 2006 - Ministre de l'Agriculture Álvaro Rojas Marín PDC 11 mars 2006 - Ministre des Mines et de l'Énergie Karen Poniachik Pollak
Santiago González LarraínInd.
PRSD11 mars 2006 - 8 janvier 2008
8 janvier 2008Ministre directeur du Service national des femmes Laura Albornoz Pollman PDC 11 mars 2006 - Conseiller pour la Culture et les Arts Paulina Urrutia Fernández Ind. 11 mars 2006- Ministre de l'Environment Ana Lya Uriarte Rodríguez PS 27 mars 2007 - Ministre de l'Énergie Karen Poniachik Pollak
Marcelo Tokman RamosInd.
PPD11 mars 2006 - 27 mars 2007
27 mars 2007-La direction de l'ONU Femmes
Depuis le 14 septembre 2010, Michelle Bachelet est à la tête de l'ONU Femmes, organisme de l'ONU qui défend les droits des femmes dans le monde.
Notes et références
- Résultats officiels du premier tour (2005)
- Séisme sur les retraites en Argentine et au Chili, Le Monde diplomatique, décembre 2008 Manuel Riesco,
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Michelle Bachelet » (voir la liste des auteurs)
Voir aussi
Articles connexes
- ONU Femmes
- Parti socialiste du Chili
- Concertation des partis pour la démocratie
- Liste de dirigeantes politiques
Liens externes
- (fr) Biographie de Michelle Bachelet Jeria sur Geneanet
- (fr) Michelle Bachelet : une Femme Président pour le Chili (Pour la première fois de leur histoire, les Chiliens ont élu une femme, médecin et socialiste : fille d’un Général assassiné par la junte, son élection est aussi le résultat d’aléas électoraux. Malgré ses qualités, contrainte extérieure et héritage libéral pourraient ligoter son action. Explications.)
- (fr) Christine Legrand, « Michelle Bachelet, première femme donnée favorite à une élection présidentielle chilienne », publié dans l'édition imprimée du Monde, 11 décembre 2005
- (en) Clinton Porteous, « The woman taking Chile's top job », BBC News, 13 juin 2005
Catégories :- Naissance à Santiago du Chili
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