Internationale ouvriere socialiste

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Internationale ouvrière socialiste

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L'Internationale ouvrière socialiste est une organisation internationale ayant regroupé la majeure partie des partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes entre 1923 et 1946. Elle est l'héritière de l'Internationale ouvrière (dite Deuxième Internationale), et de l'Union des partis socialistes pour l'action internationale (dite Union de Vienne ou Internationale Deux et demi). L'Internationale socialiste lui succèdera à partir de 1951.

Sommaire

Historique

Le congrès de Hambourg (21-25 mai 1923)

Le Congrès de fondation de l'Internationale ouvrière socialiste (IOS) eu lieu à Hambourg en mai 1923 , Les partis qui formaient lInternationale ouvrière qui navaient pas rejoint lInternationale communiste et les partis qui formaient LUnion des partis socialistes pour l'action internationale, ainsi que des partis sans affiliation internationale antérieure. Son siège est fixé à Londres et ses deux secrétaires sont Friedrich Adler et Thomas Shaw. Bien que formée de partis ayant refusé laffiliation à lInternationale communiste, lIOS prend position contre les interventions étrangères en Russie, et pour la reconnaissance du régime bolchevique. Elle proclame aussi la nécessité de la lutte contre les dictatures et pour la révision des traités issus de la Première Guerre mondiale. À la mort de Lénine, Adler adressa un télégramme de condoléances à lInternationale communiste au nom de lIOS.

Le congrès de Marseille (22-27 août 1925)

Lors de son congrès, leffort conjoint de la SFIO, du Labour britannique, et du SPD allemand pour la révision des traités sont salués. LIOS réaffirme aussi ses liens avec la Fédération syndicale internationale pour lutter contre la dépression économique. Mais si le congrès reconnaît la nécessité de lutter pour lunité de la classe ouvrière, il refuse de collaborer avec lInternationale communiste et le Parti communiste de l'Union soviétique, par ailleurs, il constate leffondrement des parti de lIC en dehors de Russie. Il demande par ailleurs lévacuation des troupes soviétiques de Géorgie. Il condamne aussi lItalie fasciste, et particulièrement le meurtre du député Giacomo Matteotti.

LIOS est alors essentiellement une organisation européenne, puisque ses alliés en Amérique, le Parti socialiste américain et le Parti socialiste argentin comptent moins de 30 000 adhérents à eux deux, alors que lIOS compte un peu plus de 6 millions dadhérents, dont presque la moitié sont membres du Labour.

Le congrès décide aussi de transférer le siège de Londres à Zurich, et Friedrich Adler devient lunique secrétaire.

Le congrès de Bruxelles (5-11 août 1928)

Le congrès reconnaît les avancées de certains de ses partis membres, mais aussi du mouvement ouvrier, et adopte un manifeste sur La situation politique mondiale et le mouvement ouvrier international et se réjouit des avancées vers la Paix, notamment le Pacte Briand-Kellogg. Mais elle rappelle quune vraie paix ne sera possible que si les travailleurs arrivent au pouvoir pour construire la société socialiste. Enfin, elle dénonce les dictatures réactionnaires et fascistes.

LIOS condamne les propos du VIe congrès de lInternationale communiste prédisant une guerre impérialiste inévitable, et si elle reconnaît les efforts accomplis depuis plusieurs années par les masses soviétiques, elle constate aussi que le pouvoir soviétique maintient sous sa domination les travailleurs et de nombreuses minorités nationales. LIOS appelle lIC a utiliser la démocratie comme un moyen pour lémancipation ouvrière, et renouvelle ses appels à lunion de la classe ouvrière.

Le congrès de Vienne (25 juillet-1 août 1931)

La crise économique surprend lIOS qui décide de former avec la Fédération syndicale internationale un comité commun pour répondre à la crise. Le rapport remis au début de lannée 1931 explique la crise par lincapacité du capitalisme à maintenir le pouvoir dachat. Il appelle à lutter contre les politiques déflationnistes. Le congrès met cet objectif en avant, ainsi que la lutte contre le fascisme, dont sous linfluence dOtto Bauer, lIOS fait sa priorité absolue. Elle est particulièrement inquiète de la situation en Allemagne.

Larrivée dHitler au pouvoir et laffaiblissement de lIOS (1933)

Dès le 18 février 1933, lIOS appelle à lunité des ouvriers allemands pour lutter contre le régime nazi qui vient de sinstaller, et se déclare prête à coopérer sur cette question avec lInternationale communiste. Le SPD qui était le parti le plus puissant de lIOS est cependant mis à bas, affaiblissant beaucoup laction de lInternationale.

Du 20 au 25 août lors de la Conférence de Paris, trois position saffrontent, celle portée principalement par le Labour, mais aussi par les Scandinaves et les Tchèques qui appellent à un socialisme humaniste, susceptible dattirer les classes moyennes et les empêchant de sombrer dans le fascisme, à lopposé, la gauche menée par le français Jean Zyromski, litalien Pietro Nenni et le belge Paul-Henri Spaak appelle à la lutte révolutionnaire pour devancer les fascistes dans la prise du pouvoir, et appellent à de nouvelles discussions avec lInternationale communiste. Finalement, cest une motion soutenue par Friedrich Adler, Léon Blum et Otto Bauer qui est adoptée, appelant à lunité avec les communistes sur le terrain de lantifascisme, à condition quils cessent leurs attaques contre les sociaux-démocrates, et appelle lIOS à garder un voie révolutionnaire et prolétarienne distincte de celle de lIC. Enfin, la conférence appelle lensemble des partis socialistes à manifester contre le fascisme dans la semaine du 9 novembre.

Cependant malgré cet appel, lIOS est affaibli par le refus de lIC de collaborer avec elle, et par leffondrement du Parti social-démocrate d'Autriche.

Le Front populaire et la disparition de lIOS (1934-1940)

À partir du milieu de lannée 1934, lInternationale communiste répond favorablement aux demandes de travail en commun de lInternationale ouvrière socialiste. Le 15 octobre, Émile Vandervelde, président de lIOS, et Friedrich Adler, son secrétaire général, rencontrent à Bruxelles Marcel Cachin et Maurice Thorez représentants de lexécutif de lIC. La rencontre a pour but de discuter dune campagne de solidarité envers les mineurs des Asturies. La déclaration rappelle que si lunité daction est déjà possible en France, les douze ans de froid entre les deux internationales ne peuvent être effacées en un jour, et lIOS regrette que ce rapprochement nait pas eu lieu plus tôt, notamment avant larrivér dHitler au pouvoir.

À partir de 1935, lIOS est poussée par un certain nombre de ses partis membres, notamment la Section française de l'Internationale ouvrière, le Parti socialiste suisse, le Parti socialiste ouvrier espagnol, le Parti socialiste italien (en exil), le Parti ouvrier social-démocrate de Russie (menchevik) à entrer en négociations pour lunité daction avec lIC. Mais lexécutif y est très réticent, alors que lIC na pas changé fondamentalement sa position vis-à-vis de la social-démocratie, comme Friedrich Adler le constate en commentant les résolutions du VIIe congrès de lIC. De plus, il estime suffisante lautorisation donnée aux partis membres de collaborer avec les partis de lIC, et certains, comme en France, ont déjà constitué des Front populaires.

Dès le début de la Guerre d'Espagne, lIOS et lIC envisagent un travail en commun, mais la vague des procès de Moscou dissuade lIOS daller plus loin. Les accords de Munich ont profondément divisé lIOS entre la résistance incarnée par le Labour, le pacifisme de la SFIO, et le nationalisme des parti ouvrier belge, parti socialiste suisse et des Scandinaves. Friedrich Adler se fait véhément au nom de la délégation à létranger des Sociaux-démocrates autrichiens, pour dénoncer limpuissance de lIOS.

Le 3 avril 1940, se tient la dernière réunion du bureau de lIOs qui mandate un groupe composé de trois anciens présidents (Louis De Brouckère (1936-1939), Albarda (1939-1940) et Camille Huysmans (1940)) pour maintenir la flamme de lIOs pendant la guerre. Ce groupe sinstalle à Londres, sous la protection du Labour.

Lactivité socialiste internationale pendant la Seconde Guerre mondiale (1940-1944)

Dès 1941, le groupe des anciens présidents fait paraître le bulletin International Socialist Forum tout les mois, de plus un supplément international au Labour Press Service paraît à partir de 1942, et des réunions des groupes socialistes en exil à Londres se réunissent sous légide du Labour. Les contacts reprendront sous la forme de Conférences socialistes internationales qui aboutiront en 1951 à la création de l'Internationale socialiste. L'IOS fut officiellement dissoute en 1946, à la conférence de Bournemouth.

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