- Camp De Concentration Français
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Camp de concentration français
Il a existé des camps de concentration en France avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le seul camp de concentration nazi ayant existé sur le territoire français actuel est le Struthof[1],[2],[3],[4], en Alsace alors sous administration allemande. Ce camp était équipé d'une chambre à gaz.
Bien qu'utilisé par les historiens, et par les administrations elles-mêmes, le terme camps de concentration est parfois controversé pour les camps français, et lui est préféré le terme camps d'internement, pour les différencier des camps nazis aux conditions en général beaucoup plus dures. Les conditions de vie dans les camps de concentration français ont été très variables, selon les lieux et les époques. Si, dans la plupart, la privation de liberté était complète et les conditions matérielles étaient rudes, dans très peu de cas l'alimentation a été aussi déficiente que dans les camps nazis. La mortalité est toujours restée très inférieure à celle des camps nazis [5].
40 000 étrangers, dont de nombreux réfugiés espagnols, sont soumis, à partir de septembre 1940 aux travaux forcés dans ce qu'on appelle les « Groupes de travailleurs étrangers ». En métropole, il peut s'agir de travaux agricoles, ou de travaux de fortification du mur de l'Atlantique dans le cadre de l'Organisation Todt. En Afrique du Nord, des hommes construisent le transsaharien : « de nombreux travailleurs succombent à la faim, aux maladies et à la torture »[6].
Des hommes succombent « sous les tortures de gardes-chiourmes » dans des « camps de représailles » comme Hajerat M'Guill [7].
Sommaire
Avant la Seconde Guerre mondiale
Il faudrait distinguer ceux de la Première Guerre mondiale, et ceux qui furent ouverts pour regrouper les réfugiés de la guerre civile espagnole.
- Des prisonniers civils de la Première Guerre mondiale (Allemands, Autrichiens, Ottomans) furent détenus à Pontmain en Mayenne.
- Des réfugiés républicains et patriotes basques de la Guerre d'Espagne furent regroupés surtout dans le Roussillon, mais aussi jusqu'en Bretagne. On relève les noms de :
- Agde, dans l'Hérault,
- Argelès-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales,
- Gurs dans les Basses-Pyrénées (aujourd'hui Pyrénées-Atlantiques)[8].
- Moisdon-la-Rivière, et Juigné-des-Moutiers, en Loire-Inférieure (aujourd'hui Loire-Atlantique)[9].
- Camp de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, sera fermé en 1942. Les Juifs seront envoyés à Drancy, les Tziganes à Saliers, et les Espagnols à Gurs[10].
- Le Vernet dans l'Ariège.
- Le camp de Judes à Septfonds dans le Tarn-et-Garonne.
Soit au moins six camps dès avant 1939.
Il faudrait y ajouter :
- ceux de prisonniers allemands en 1939, tels que le camp des Milles ; parfois les mêmes que les précédents ;
- ceux de l'Empire colonial, mal connus en Europe.
Pendant la Seconde Guerre mondiale
Dès 1939 les camps existants se rempliront d'Allemands et d'Autrichiens, c'est-à-dire indifféremment d'opposants au régime nazi (communistes, socialistes, opposants divers, Juifs allemands ou autrichiens) ou de personnes favorables au régime hitlérien, ou de combattants allemands. Ensuite, après la défaite de 1940 et la chute du régime républicain, viendront les Juifs, qui seront peu à peu livrés aux nazis.
La Troisième République et le régime de Vichy, interneront dans des camps qui s'appelleront diversement :
- Camps d'accueil ;
- Camps d'internement ;
- Camps de séjour ;
- Centres de séjour surveillés ;
- Camps de prisonniers.
Une autre catégorie apparaît sous le régime pétainiste :
- Camps de transit, signifiant généralement que les détenus devaient être déportés en Allemagne (cas de Drancy, Pithiviers, etc.).
Des camps d'internement des Tsiganes firent aussi leur apparition sous le régime de Vichy : voir l'article Porajmos.
De la concentration à l'extermination
Il n'a pas existé de camp d'extermination en France.
Cependant, le camp du Struthof, ou Natzweiller-Struthof, en Alsace, seul camp de concentration créé par les nazis en territoire français annexé, possédait une chambre à gaz de fortune qui fut utilisée pour exterminer au moins 86 détenus (notamment Juifs) dans le but de constituer une collection de squelettes intacts (ce mode d'exécution ne les altérant pas) pour le professeur nazi August Hirt.
À proximité, se trouvait le camp de rééducation de Vorbrück-Schirmeck, destiné aux Alsaciens Mosellans annexés au Reich et récalcitrants.
D'autre part, plusieurs camps de concentration administrés et/ou gardés par l'administration française ont servi d'antichambre pour les camps d'extermination en Europe de l'Est (ie: le camp de Drancy qui fut administré par des Français jusqu'en 1942 et gardé par les gendarmes français jusqu'à la fin). De même, la gendarmerie et la police française furent chargées de convoyer plusieurs trains de déportés à destination des camps d'extermination jusqu'à la frontière avec l'Allemagne.
Liste des camps
- Agde dans l'Hérault, camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers.
- Aincourt, dans le Val-d'Oise, pour les internés politiques, s'emplit de communistes dès 1940[11] ;
- Albi dans le Tarn, Centre de rassemblement des étrangers.
- Altillac en Corrèze, Château du Doux,Centre d'internement pour étrangers
- Ambleteuse dans le Pas-de-Calais, Centre de rassemblement des étrangers.
- Le camp des Alliers près d'Angoulême, dans la Charente, pour les nomades.
- Amnéville dans la Moselle, Centre de rassemblement des étrangers.
- Le Fort-Carré d'Antibes dans les Alpes-Maritimes, Centre de rassemblement des étrangers.
- Arandon dans l'Isère, internés juifs et Centre de rassemblement des étrangers.
- La Saline royale d'Arc-et-Senans dans le Doubs, pour les Tziganes[12] ;
- Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales, Camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers.
- Argentan dans l’Orne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Argenteuil dans le Val-d'Oise, Centre de rassemblement des étrangers.
- Avrillé-les-Ponceaux en Indre-et-Loire, au camp de la Morellerie pour les Tziganes.
- Camp du Pont de la Dame à Aspres-sur-Buëch dans les Hautes-Alpes
- Athis-de-l'Orne dans l’Orne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Audierne dans le Finistère, Centre de rassemblement des étrangers.
- Camp du Ruchard à Avon-les-Roches dans l’Indre-et-Loire, Centre de rassemblement des étrangers.
- Avord dans le Cher, Centre de rassemblement des étrangers.
- Le Barcarès dans les Pyrénées-Orientales, camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers.
- Barenton dans la Manche, Centre de rassemblement des étrangers, pour les nomades.
- Bar-le-Duc dans la Meuse, Centre de rassemblement des étrangers.
- Bassens dans la Gironde, Centre de rassemblement des étrangers.
- Bazoilles-sur-Meuse dans les Vosges, Centre de rassemblement des étrangers.
- Beaune-la-Rolande dans le Loiret, internés juifs à partir de mai 1941.
- Bengy-sur-Craon dans le Cher, Centre de rassemblement des étrangers.
- Besançon, dans le Doubs, dans la caserne Vauban.
- Béthune dans le Pas-de-Calais, Centre de rassemblement des étrangers.
- Blois dans le Loir-et-Cher, Silo, Centre de rassemblement des étrangers.
- Fort de La Bonnelle (appelé également fort Decrès) à Saints-Geosmes dans la Haute-Marne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Bourg-Lastic, dans le Puy-de-Dôme, qui était un ancien camp militaire, Centre de rassemblement des étrangers, ou furent détenus des Juifs sous Vichy (témoignage d'André Glucksmann qui y entra à quatre ans) ; ce camp « accueillit » des harkis dans les années 1960 et des Kurdes réfugiés d'Irak dans les années 1980.
- Bourg-Saint-Julien dans le Loir-et-Cher, Centre de rassemblement des étrangers.
- Bourgoin dans l’Isère, Centre de rassemblement des étrangers.
- La Braconne dans la Charente, Centre de rassemblement des étrangers.
- Bram dans l'Aude, Camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis internement de Juifs.
- Brens dans le Tarn, aux portes de Gaillac, Camp mixte de femmes.
- Briey dans la Meurthe-et-Moselle, Centre de rassemblement des étrangers.
- Carpiagne dans les Bouches-du-Rhône, pour les nomades.
- Carrouges dans l’Orne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Cascaret dans le Gard, Centre de rassemblement des étrangers.
- Casseneuil dans le Lot-et-Garonne.
- Catus-Cavalier dans le Lot, Centre de rassemblement des étrangers.
- Catus-Villary dans le Lot, Centre de rassemblement des étrangers.
- Cepoy dans le Loiret, Centre de rassemblement des étrangers.
- Chabane dans l’Ardèche, Centre de rassemblement des étrangers.
- Le Chaffaut dans les Alpes-de-Haute-Provence, Centre de rassemblement des étrangers.
- Chambaran dans l'Isère, Centre de rassemblement des étrangers Allemands.
- Chantonnay en Vendée, Centre de rassemblement des étrangers.
- Chazelles-sur-Lyon dans la Loire, Centre de rassemblement des étrangers.
- Chelles dans la Seine-et-Marne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Le Cheylard dans l’Ardèche, Centre de rassemblement des étrangers.
- Chibron dans le Var, Centre de rassemblement des étrangers.
- Choisel, à Châteaubriant,de 1941 à 1942, Centre de séjour surveillé, internés politiques et nomades.
- Compiègne dans l'Oise de juin 1941 à août 1944 au Royallieu. Fiche descriptive du camp Robert Desnos (1900-1945) et Jean Moulin (1899-1943) ont transité par ce camp.
- Coudrecieux, dans la Sarthe pour les Tziganes.
- Damigny dans l’Orne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Dampierre dans le Calvados, Centre de rassemblement des étrangers.
- Le fort du Paillet à Dardilly dans le Rhône, camp mixte.
- Le camp du Fé de la Genebière à Domérat dans l'Allier, Centre de rassemblement des étrangers.
- Domfront dans l’Orne, Centre de rassemblement des étrangers
- Douadic, dans l'Indre.Fiche du camp de Douadic
- Doullens dans la Somme, internés politiques à partir de mai 1941.
- Drancy, camp créé par le gouvernement français en 1939 pour y détenir des communistes, suspects en raison du Pacte germano-soviétique, et où l'État français de Pétain enverra la gendarmerie française convoyer des Juifs dès 1941; la gestion directe du camp était réglée par les Nazis, les gendarmes français faisaient office de gardes; il comprenait 3 annexes parisiennes: le camp Austerlitz, le camp Lévitan (rue du Faubourg-Saint-Martin), le camp Bassano.
- Camp Du Grand-Saunier, à Gétigné près de Clisson dans la Loire-Atlantique,Centre de rassemblement des étrangers.
- Dreux dans l’Eure-et-Loir, Centre de rassemblement des étrangers replié sur Tence, dans la Haute-Loire.
- Écrouves dans la Meurthe-et-Moselle pour les internés politiques.
- L'Épinay-le-Comte dans l’Orne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Les Essarts-Varimpré dans la Seine-Maritime, Centre de rassemblement des étrangers.
- Etaples dans le Pas-de-Calais, Centre de rassemblement des étrangers.
- Falaise dans le Calvados, Centre de rassemblement des étrangers.
- Le Fauga en Haute-Garonne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence, Centre de rassemblement des étrangers.
- Fort-Barraux, dans l'Isère, Centre de rassemblement des étrangers puis Centre de séjour surveillé mixte[13].
- La Fouillouse dans la Loire, Centre de rassemblement des étrangers.
- Fresnay-sur-Sarthe dans la Sarthe, Centre de rassemblement des étrangers.
- Camp de La Verrerie, Les Aydes à Fleury-les-Aubrais dans le Loiret
- Gaillon dans l’Eure, pour les internés politiques et de droit commun.
- Camp du Grand-Saunier à Gétigné dans la Loire-Atlantique, Centre de rassemblement des étrangers.
- Gondreville dans le Loiret, Centre de rassemblement des étrangers.
- Gorges dans la Loire-Atlantique, Centre de rassemblement des étrangers.
- Grand Champ dans le Loir-et-Cher, Centre de rassemblement des étrangers.
- Grandville dans l’Oise, Centre de rassemblement des étrangers.
- Grez dans la Mayenne, pour les nomades.
- La Guiche Saône-et-Loire, Sanatorium surveillé ouvert en 1941.
- Gurs (Pyrénées-Atlantiques), camp créé en 1939 pour les réfugiés espagnols, utilisé ensuite comme Centre de rassemblement des étrangers pour détenir des Allemands en 1939-1940, puis comme camp de concentration après l'armistice.
- Harchéchamp annexe de Neufchâteau dans les Vosges.
- Hauteville, Centre de rassemblement des étrangers.
- Hesdin dans le Pas-de-Calais, Centre de rassemblement des étrangers.
- Huriel dans l’Allier, Centre de rassemblement des étrangers.
- Jargeau dans le Loiret près d'Orléans, destiné aux Tziganes[14].
- Lambesc dans les Bouches-du-Rhône, Centre de rassemblement des étrangers.
- Lalande, dans l'Yonne
- La Lande-des-Monts dans l’Ille-et-Vilaine, internement de Juifs.
- Lens dans le Pas-de-Calais, Centre de rassemblement des étrangers.
- Libourne dans la Gironde, Centre de rassemblement des étrangers.
- Limoges dans la Haute-Vienne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Linas-Montlhéry dans l'Essonne, pour les Tziganes.
- Lisieux dans le Calvados, Centre de rassemblement des étrangers.
- Loriol-sur-Drôme dans la Drôme, Centre de rassemblement des étrangers et pour les internés âgés.
- Maizières-lès-Metz dans la Moselle, Centre de rassemblement des étrangers.
- Le Malzieu-Ville dans la Lozère, Centre de rassemblement des étrangers.
- Manosque dans les Alpes-de-Haute-Provence, Centre de rassemblement des étrangers.
- Marmagne dans la Côte-d'Or, Centre de rassemblement des étrangers transféré aux Garrigues et aux Les Milles.
- Marolles, dans le Loir-et-Cher, Centre de rassemblement des étrangers.
- Masseube, dans la Gers.
- Les Mazures dans les Ardennes où de juillet 1942 à janvier 1944, un Judenlager a été ouvert.
- Mérignac dans la Gironde, camp mixte ouvert en 1941.
- Hôtel Bompard à Marseille dans les Bouches-du-Rhône, pour les femmes et enfants juifs.
- Hôtel Terminus à Marseille dans les Bouches-du-Rhône, pour les femmes et enfants juifs.
- Hôtel du Port à Marseille dans les Bouches-du-Rhône, pour les femmes et enfants juifs.
- Hôtel du Levant à Marseille dans les Bouches-du-Rhône, pour les femmes et enfants juifs.
- Martinet, Centre de rassemblement des étrangers.
- Mattaincourt dans les Vosges, annexe de Mirecourt.
- Mazères dans l’Ariège, Centre de rassemblement des étrangers.
- Camp de Guelaintin à Mayenne dans la Mayenne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Les Mées dans les Bouches-du-Rhône, Centre de rassemblement des étrangers.
- Camp de Rieucros à Mende en Lozère, camp ouvert le 31-1-1939 pour les réfugiés Espagnols puis les étrangers.
- Meslay-du-Maine, en Mayenne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Metz dans la Moselle, Centre de rassemblement des étrangers.
- Camp de Bellevue à Meuvaines dans le Calvados, Centre de rassemblement des étrangers.
- Mignères-Gondreville dans le Loiret, Centre de rassemblement des étrangers.
- Miramas dans les Bouches-du-Rhône, Centre de rassemblement des étrangers.
- Les Milles près d'Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône, qui fut le plus grand camp d'internement du Sud-Est de la France. De ce camp de transit furent déportés 2 500 juifs en août 1942[15] ;
- Mirecourt dans les Vosges, Centre de rassemblement des étrangers.
- Moisdon-la-Rivière dans la Loire-Atlantique, pour les nomades.
- Moloy dans la Côte-d'Or, pour les nomades et étrangers.
- Monsireigne dans la Vendée, pour les nomades.
- Montargis dans le Loiret, Centre de rassemblement des étrangers.
- Montauban dans la Tarn-et-Garonne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Montbard dans la Côte-d'Or, Centre de rassemblement des étrangers.
- Montceau-les-Mines.
- Le Mont-Dore dans le Puy-de-Dôme, Centre de rassemblement des étrangers mixte.
- Montendre dans la Charente-Maritime, pour les nomades et les étrangers.
- Montguyon] dans la Charente-Maritime, Centre de rassemblement des étrangers.
- Montreuil-Bellay, dans le Maine-et-Loire, l'un des camps créés pour les Tziganes ou Roms.
- Montsûrs dans la Mayenne, pour les nomades.
- Lamotte-Beuvron dans le Loir-et-Cher, pour les nomades et les étrangers.
- Mourmelon dans la Marne, appelé également Bouzy.
- Mulsanne dans la Sarthe, pour les nomades.
- Neufchâteau dans les Vosges, Centre de rassemblement des étrangers.
- Neufchâtel-en-Bray dans la Seine-Maritime, Centre de rassemblement des étrangers.
- Neuvy-sur-Craon dans le Cher, Centre de rassemblement des étrangers.
- Nevers dans la Nièvre, Centre de rassemblement des étrangers.
- Nexon, dans la Haute-Vienne, Centre de séjour surveillé pour les internés politiques.
- Noé - Mauzac Haute-Garonne, Centre de rassemblement des étrangers puis Centre de séjour surveillé créé en février 1941.
- Olargues dans l’Hérault, Centre de rassemblement des étrangers.
- Vélodrome d'Hiver (dit Vel d'Hiv) à Paris, Centre de rassemblement des étrangers.
- Les Invalides à Paris, Centre de rassemblement des étrangers.
- Stade Buffalo à Paris, Centre de rassemblement des étrangers.
- Stade Roland-Garros à Paris, Centre de rassemblement des étrangers.
- Les Tourelles à Paris, Centre de séjour surveillé mixte.
- Peigney dans la Haute-Marne, Centre de rassemblement des étrangers et des nomades.
- Pithiviers,pour l'internement des juifs début 1941.
- Poitiers, dans la Vienne, mixte et pour les Tziganes.
- Port-Louis, dans le Morbihan, dans la citadelle.
- Prin deyrançon (Deux Sèvres)
- Quimper Camp N°135, camp de prisonniers. [9]
- Camp de Clairfond à Portet-sur-Garonne dans la Haute-Garonne
- Camp du Récébédou, à Portet-sur-Garonne dans la Haute-Garonne, pour l'internement de juifs en juillet 1940 [16] ;
- Remoulins dans le Gard, Centre de rassemblement des étrangers
- Rennes dans l’Ille-et-Vilaine, mixte
- Camp de Rivesaltes dans les Pyrénées-Orientales, pour l'internement de juifs .
- La Roche-sur-Yon dans la Vendée, Centre de rassemblement des étrangers;
- Fort de Romainville, dans la Seine-Saint-Denis : En 1940, le fort fut investi par l’armée allemande et transformé en prison. De là, des résistants et des otages furent dirigés vers les camps. 3900 femmes et 3100 hommes furent internés avant d’être déportés vers Auschwitz, Ravensbrück, Buchenwald et Dachau. 152 personnes furent fusillées dans l’enceinte du Fort. Certains s’en évadèrent comme Pierre Georges, dit « colonel Fabien ». De sa cellule, Danièle Casanova encouragea ses compagnes à tenir tête à leurs tortionnaires[17].
- Rombas dans la Moselle, Centre de rassemblement des étrangers.
- Rosières-en-Santerre dans la Somme, Centre de rassemblement des étrangers.
- Rouillé dans la Vienne, camp mixte.
- Royallieu, à Compiègne dans l'Oise.
- Camp de la Chaume Les Sables-d'Olonne dans la Vendée : Centre de rassemblement des étrangers.
- Camp de la Viscose au Plateau Saint-Antoine dans la banlieue d'Albi dans le Tarn, Centre de rassemblement des étrangers.
- Saint-Cyprien, camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers, qui hébergeait 90 000 réfugiés en mars 1939, fermé officiellement pour « raisons sanitaires » le 19 décembre 1940 et ses occupants transférés à Gurs[18].
- Saint-Denis dans la Seine-Saint-Denis, Centre de rassemblement des étrangers.
- Saint-Germain-les-Belles dans la Haute-Vienne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Saint-Jean-de-la-Ruelle dans le Loiret, Centre de rassemblement des étrangers.
- Saint-Jodard dans la Loire, Centre de rassemblement des étrangers.
- Camp de Plainval à Saint-Just-en-Chaussée dans l’Oise, Centre de rassemblement des étrangers.
- Saint-Martin-de-Ré dans la Charente-Maritime, Centre de séjour surveillé ouvert en mars 1940 pour les politiques.
- Camp des Garrigues à Saint-Nicolas dans le Gard, Centre de rassemblement des étrangers.
- Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, dans l'Yonne, pour les Tziganes.
- Saint-Paul-d'Eyjeaux, dans la Haute-Vienne,camp ouvert en novembre 1940 pour les politiques.
- Saint-Pons dans l’Hérault, Centre de rassemblement des étrangers
- Saint-Savin dans l’Isère, Centre de rassemblement des étrangers ex-Autrichiens.
- Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn, [19]; Centre de rassemblement des étrangers, pour les politiques à partir de septembre 1939.
- Sallaumines dans le Pas-de-Calais, Centre de rassemblement des étrangers.
- Saliers, camp de concentration destiné aux tsiganes dans les Bouches-du-Rhône, près d'Arles, pour les nomades.
- Schirmeck en Alsace non-annexée par l'Allemagne.
- Camp de Judes à Septfonds dans le Tarn-et-Garonne, camp créé début 1939 pour les réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers.
- Sériège près de Cruzy dans l’Hérault, Centre de rassemblement des étrangers
- Signes dans le Var, Centre de séjour surveillé pour les politiques.
- Sionne dans les Vosges, annexe de Neufchâteau.
- Sisteron dans les Alpes-de-Haute-Provence, Centre de rassemblement des étrangers, Centre de séjour surveillé et pour internés politiques et de droit commun.
- Talence dans la Gironde, Centre de rassemblement des étrangers.
- Tence dans la Haute-Loire, Centre de rassemblement des étrangers.
- Thil en Meurthe-et-Moselle.
- Camp de Toulboubou, à Pontivy, Morbihan.
- Toulon dans le Var, Centre de rassemblement des étrangers.
- Stade Du Toulouse olympique employés club(TOEC) à Toulouse dans la Haute-Garonne.
- Trélissac dans la Dordogne, Centre de rassemblement des étrangers.
- Camp Jules-Ferry à Troyes dans l’Aube, mixte.
- Uzès dans le Gard, Centre de rassemblement des étrangers.
- Château de Frémont à Vallon-en-Sully dans l’Allier, Centre de Rassemblement des étrangers, internement de familles (femmes et enfants mai-juin 1940).
- Vals-les-Bains dans l’Ardèche, pour les politiques.
- Les Vaudeurs dans l’Yonne, mixte.
- Vedène dans le Vaucluse, Centre de rassemblement des étrangers.
- Vénissieux dans le Rhône, Centre de rassemblement des étrangers.
- Le Vernet dans l'Ariège camp ouvert début 1939 pour regrouper 12.000 combattants et réfugiés espagnols, puis Centre de rassemblement des étrangers, « hébergera » des harkis.
- Véruches dans le Loiret, Centre de rassemblement des étrangers.
- Vienne dans l’Isère, Centre de rassemblement des étrangers.
- Camp de Sourioux à Vierzon-Les-Forges dans le Cher, Centre de rassemblement des étrangers.
- Vif dans l’Isère, Centre de rassemblement des étrangers sarrois.
- Camp de Francillon à Villebarou dans le Loir-et-Cher, Centre de rassemblement des étrangers.
- Le Vigan dans le Gard, Centre de rassemblement des étrangers.
- Villemalard dans le Loir-et-Cher, Centre de rassemblement des étrangers.
- Villerbon dans le Loir-et-Cher, Centre de rassemblement des étrangers.
- Villers dans les Vosges, annexe de Mirecourt.
- Vittel, dans les Vosges, qui « accueillait » des possesseurs de passeports américains ou britanniques.
- Vitré dans l’Ille-et-Vilaine, Centre de rassemblement des étrangers.
- Voves, en Eure-et-Loir ; camp ouvert début 1942 pour les politiques.
- Woippy en Moselle, créé en 1943.
- « L'ouverture rapide de nouveaux camps sera créatrice d'emplois et la gendarmerie ne cessera d'embaucher à cette époque », Maurice Rajsfus, Drancy, un camp de concentration très ordinaire, Cherche Midi éditeur.
On ajoutera :
- Struthof, ou Natzweiller-Struthof, en Alsace, seul camp de concentration créé par les nazis en territoire français annexé.
Camps dans l'Empire colonial français
Dans l'empire colonial, l'État français crée en Algérie au Maroc et en Tunisie des camps de travail, ou des camps d'internement pour les Juifs ou travailleurs étrangers.
-en Algérie
- Abadla
- Ain el Ourak
- Bechar
- Berguent
- Bogari
- Camp Suzzoni à Boghar, pour les étrangers.
- Colomb Bechar
- Djelfa, camp mixte.
- Djenien Bou Rezg, camp mixte.
- El Aricha, pour les internés de droit commun.
- Kenadsa
- Mecheria, camp mixte.
- Meridja
- près d'Oran, le camp de Bossuet, au Telagh, pour les politiques également Centre de séjour surveillé[20].
- Sidi-Bel-Abbès
Note : 600 militants, communistes ou responsables syndicaux pour la plupart, anarchistes aussi, avaient été déportés sans jugement particulier. Parmi eux, figuraient les 27 députés communistes dont Florimond Bonte a retracé « le Chemin de l’honneur », qui avaient été condamnés à cinq ans de prison en avril 1940 par un tribunal militaire. Les députés avaient été enfermés au bagne de Maison Carrée, les autres dans des camps du Sud algérois, notamment à Djelfa, ou du Sud oranais.[21] ;
-au Maroc
- Bouarfa Centre de rassemblement pour étrangers, Groupement de travailleurs étrangers.
- Boudenib, pour les internés de droit commun également Centre de séjour surveillé.
- Missour, pour les étrangers.
- Oued Zem, pour les étrangers.
- Sidi el Ayachi, pour les étrangers.
- Tendrara
-en Tunisie
- Gafsa, pour les internés de droit commun.
- Lekef, pour les étrangers.
À la Libération
Les suspects de collaboration
Pendant la période de la libération (juin 1944 - mai 1946) de nombreux camps servent à l'internement administratif des suspects de collaboration dans le cadre de l'épuration.
Article détaillé : Épuration à la Libération en France#Internement administratif.Les prisonniers de guerre allemands
Environ 750 000 prisonniers de guerre allemands sont internés en France en 1945, encore 301 000 au début de 1948 et les derniers sont libérés fin 1948.[22]
Exemples : camp de Voves (d' août 1944 à 1947), Camp de Gurs (de façon brève).
Après la Seconde Guerre mondiale
Des camps ont existé, pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie, généralement appelés camps de regroupement.
Guerre d'Algérie
Durant la guerre d'Algérie, le Ministère de l'Intérieur français obtint en 1957 la possibilité de recourir à nouveau à l'internement administratif collectif. Plusieurs centres d'assignation à résidence surveillée furent créés en métropole sur des sites militaires : Larzac (Aveyron), Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), Saint-Maurice-l'Ardoise (Gard), Thol (Ain), Vadenay (Marne). Près de 14 000 Algériens suspectés d'être membres du Front de libération nationale (FLN) y furent internés.
Le plus important était le camp de Larzac, à la fois par sa taille — plus de 30 km², près de 4 000 assignés et plusieurs centaines de membres du personnel — et par sa place dans l'organisation centrale de l'internement.
En Algérie même, l'armée crée des camps de regroupement. Elle chasse la population de ses habitations et la concentre dans ces camps afin de créer des « zones interdites » et de priver le FLN de l'appui de la population.
Michel Rocard a été l’auteur, sous un pseudonyme lorsqu’il est administrateur sortant de l'ENA dans les bureaux de l’Armée française pendant son service militaire en Algérie, du Rapport sur les camps de regroupement en Algérie. Il les qualifie de camps de concentration (cf l'ouvrage d'Yves Courrière).
Yves Courrière estime à deux millions le nombre d'Algériens ayant vécu dans ces camps durant la guerre d'Algérie.
Voir aussi
Liens internes
- Camp de concentration
- Collaboration policière sous le régime de Vichy
- Déportation
- Épuration à la Libération en France
- Liste des camps de concentration nazis
- Rafle du Vélodrome d'Hiver
- Régime de Vichy
- Shoah
- Solution finale
Liens externes
- Une carte des camps en France dans le site Mémoire Juive et Education
- http://www.apra.asso.fr/Camps/Fr/Accueil-Camps.html
- Les camps du sud
- Les camps du Loiret
- Chronologie de l'internement
- Le centre d'internement du Château du Doux à Altillac
- Photographies du Camp de Rivesaltes Partager la mémoire à travers l'art... travail de la photographe Flore sur le Camp de Rivesaltes.
Bibliographie
- La SNCF sous l'Occupation allemande, Institut du temps présent, CNRS, 1996,
- Laurette Alexis-Monet, Les miradors de Vichy, préface de Pierre Vidal-Naquet, Les Editions de Paris Max Chaleil, 1994, 2001, (ISBN 2842610144),
- Anne Boitel, Le Camp de Rivesaltes (1941-1942),
- Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, 4 tomes (Les Gils de la Toussaint, Le Temps des léopards, Le Temps des colonels et Les Feux du désespoir), Fayard, 1969,
- Thomas Fontaine, Les Oubliés de Romainville. Un camp allemand en France (1940-1944), Taillandier, 2005
- Anne Grynberg, Les Camps de la honte. Les internés juifs des camps français 1939-1944, La Découverte, 1991, réédit. 1999, (ISBN 270713046X)
- Claude Laharie, Le Camp de Gurs. 1939-1945. Un aspect méconnu de l'histoire du Béarn, Pau : Infocompo, 1985, 397 p.
- André Moine, Déportation et résistance en Afrique du Nord (1939-1944), Paris, Éditions sociales, 1972.
- Denis Peschanski, La France des camps - L'internement (1938-1946), Gallimard - Mars 2002. "Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les «indésirables étrangers» dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. [...] La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes." Quatrième de couverture.
- Denis Peschanski, La France des camps (1938-1946), thèse, janvier 2001.
- Maurice Rajsfus, Drancy, un camp de concentration très ordinaire, 1941-1944, Le Cherche-Midi éditeur, 2005 (ISBN 2862744352).
- Madeleine Steinberg, Les camps de Besançon et de Vittel, dans Le Monde juif, no 137, janvier-mars 1990.
- Annette Wieviorka, "L'expression 'camp de concentration' au XXe siècle", Vingtième siècle. Revue d'histoire, n° 54, 1997.
Sources, notes et références
- ↑ Reportage de RFI du 26 janvier 2005
- ↑ Documentaire de Monique Seeman et Alain Jomy, France 3 (2004-2005)
- ↑ Article sur Mémoire 78
- ↑ François Amoudruz, Le Struthof, le seul camp de concentration en France ", Historiens et géographes - Bulletin de l'Association des Professeurs d'histoire et de Géographie, n° 347, février 1995.
- ↑ [1] donne par exemple le chiffre de 3000 morts juifs au total dans les camps français, pour un nombre d'internés juifs de l'ordre d'une centaine de milliers
- ↑ Peter Gaida, Camps de travail sous Vichy. Les « Groupes de travailleurs étrangers » (GTE) en France 1940-1944
- ↑ Assemblée nationale, Proposition de loi n° 171 du groupe communiste tendant à assurer le droit à réparation pour les résistants déportés, emprisonnés et internés en Afrique du Nord (1940-1944), 20 août 1997.
- ↑ voir [2]
- ↑ voir [3] et [4]
- ↑ Voir [5]
- ↑ [6]. Il faut rappeler que les communistes ont été internés dès 1940, en période de guerre, à cause du Pacte germano-soviétique qui en faisait des « alliés » de l'ennemi. Les communistes furent à nouveau internés, cette fois-ci par le gouvernement du maréchal Pétain ou par les autorités occupantes après l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie
- ↑ La drôle de guerre avec les chemins de mémoire, partez à la découverte des hauts lieux de mémoire
- ↑ [7] [pdf]
- ↑ Le camp de Jargeau, juin 1940 - décembre 1945. Histoire d'un camp d'internement dans le loiret. Pascal Vion. Edition: Centre de recherche et de documentation sur les camps d'internement et la déportation juive dans le Loiret. ISBN 2-9507561-0-7
- ↑ Listes des internés du camp des Milles 1941
- ↑ Liste des internés transférés à Drancy
- ↑ Source site de Mémoire et espoir de la Résistance
- ↑ http://www.jewishtraces.org/recherche.php Liste des internés transférés à Gurs]
- ↑ Explore
- ↑ Camp de Bossuet (Oran), sur le site apra.asso.fr
- ↑ L'Humanité, 24 août 1994,[8]
- ↑ Gaspard Delon, Les prisonniers de guerre allemands dans la France de l’immédiat après-guerre, arte-tv.net, juillet 2005
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