- Voves
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Voves Administration Pays France Région Centre Département Eure-et-Loir Arrondissement Chartres Canton Voves Code commune 28422 Code postal 28150 Maire
Mandat en coursMarc Guerrini
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Beauce vovéenne Site web Site officiel Démographie Population 2 910 hab. (2008) Densité 88 hab./km² Gentilé Vovéens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 139 m — maxi. 156 m Superficie 32,98 km2 Voves est une commune française, située dans le département d'Eure-et-Loir et la région Centre. Les habitants de Voves se nomment les Vovéens et Vovéennes.
Sommaire
Géographie
Toponymie
Attesté sous la forme Voves dès 1138-1776 (A.D. 28-G 136) ; puis Apud Vovas, 9 janvier 1188 (Livre d’anniversaires, Obituaires de Sens, t. 2, p. 115) ; Quoddam herbergamentum situs apud Vovas, 6 février 1246 (Obituaire de Sens, t. 2, p. 132) ; Tria modia terre site apud Vovas, 7 mars 1287 (Obituaire de Sens, t. 2, p. 135) ; Gaucher de Chartres, gouverneur de Voves, janvier 1361 (A.N.-JJ 89, n° 416, fol. 183) ; Vosves, septembre 1392 (Archives Nationales-JJ 143, n° 156, fol. 81 v°) ; Vauves en Chartrain, 1395 ; Vosves, juillet 1420 (Archives Nationales-JJ 171, n° 174, fol. 104) ; La garnison de Vosves, mars 1421 (Archives Nationales-JJ 171, n° 365, fol. 213 v°) ; Vosves, 1451 (Archives Départementales du Cher-G 136) ; Vosves, janvier 1479 (Archives Nationales-JJ 206, n° 80, fol. 18 v°) ; Voves, juin 1482 (Archives Nationales-JJ 208, n° 238, fol. 143) ; Voves, 1740 (Bibliothèque Municipale d’Orléans, Manuscrit 995, fol. 268) ; Voves, XVIIIe siècle. (Carte de Cassini).
Les toponymes de ce type remontent au gaulois vidua « bois, forêt », mot basé sur la racine celtique vidu- « arbre » (cf. gallois gwydd arbres, vieux breton guid, breton gwez « arbre »)[1]. Vidua est mentionné sous les formes volva ou vova en latin médiéval. Vidua, avec un i bref et un u consonne, aboutit régulièrement à veive, voive. Vova prit aussi le sens particulier de : bois ou broussailles situés dans des endroits marécageux.
Homonymie avec Veuve, Veuves, villages de Seine-et-Marne et du Loir-et-Cher.
Situé sur le chemin gaulois, devenu voie romaine, de Chartres à Orléans : il peut s’agir d’un relais dans la forêt, ou d’un bois entouré d’espaces libres et habités.[réf. souhaitée]
Histoire
Le camp de Voves a été bati en 1939 pour accueillir un centre d'instruction de la route. Il est utilisé en 1940 et 1941 par l'armée allemande pour le regroupement de prisonniers de guerre français.
À la fin de 1941, les autorités françaises cherchent à déplacer le camp d'Aincourt, dans l'actuel département du Val-d'Oise, où sont internés depuis octobre 1940 des militants communistes de la région parisienne.
C'est dans ce but que l'armée d'occupation accepte de restituer à l'administration française le camp de Voves. Le 5 janvier 1942, un premier groupe d'internés arrive d'Aincourt à Voves pour remettre les lieux en état.
Durant les mois d'avril et de mai suivants, des arrivées massives marquent le début du fonctionnement réel du camp. Les premiers internés viennent non seulement du camp d'Aincourt mais aussi de ceux de Gaillon, dans l'Eure, et du camp de Châteaubriant, en Loire-Atlantique. D'autres transferts suivront, notamment en provenance des camps de Rouillé, dans la Vienne, d'Ecrouves, en Meurthe-et-Moselle, et de Pithiviers, dans le Loiret.
La grande majorité des internés est constituée de « politiques », principalement des militants et sympathisants communistes, mais quelques-uns sont, pour reprendre le vocabulaire de l'époque, des « indésirables », essentiellement des étrangers, et des « droits communs », trafiquants du marché noir ou repris de justice.
L'histoire du camp est marquée par l'importance du rôle joué par la direction politique communiste, bien sûr clandestine, qui, dans le but de former des cadres politiques et militaires pour la Résistance, crée une véritable université et organise des représentations théâtrales et des compétitions sportives, mais aussi, de façon plus dramatique, par les prélèvements d'otages et les transferts d'internés vers les camps de concentration d'Auschwitz et de Mauthausen, enfin par plusieurs évasions spectaculaires.
Dans la nuit du 5 au 6 mai 1944, quarante-deux internés s'évadent par un tunnel de cent quarante-huit mètres de long, creusé à partir de la baraque des douches et qui descend à deux mètres de profondeur pour passer sous la clôture du camp. Un détachement de SS prend alors le contrôle du camp et, le 9 mai, la totalité des internés est transférée au camp de Compiègne, puis, quelques semaines plus tard, dans le camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg. Il n'y aura que peu de survivants…
D'août 1944 à 1947, le camp est à nouveau utilisé, cette fois pour accueillir des prisonniers de guerre allemands.
Le camp aujourd'hui : Le site du camp est aujourd'hui un lieu de mémoire, entretenu par un Comité du souvenir.
Il regroupe une baraque musée, un Mémorial, un wagon du type de ceux ayant servi à la déportation des internés, divers souvenirs du camp et un arboretum.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 Marc Guerrini Nouveau Centre Vice-président du Conseil général d'Eure-et-Loir 2001-2008 Maryvonne Genin sans étiquette 1983-2001 André Coeuret DVG 1945-1983 Roger Gommier Toutes les données ne sont pas encore connues. Marc Guerrini, l'actuel maire, également président de la communauté de communes de la Beauce vovéenne et vice-président du conseil général a été élu, le 10 juin 2007, député suppléant de Philippe Vigier (Nouveau Centre) dans la 4e circonscription d'Eure-et-Loir.
Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2352 2506 2619 2834 2785 2928 2910 2910 2910 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Tableau démographique
Jumelage
Stroncone (Italie) depuis le 14 juillet 2007
Lieux et monuments
- Église Saint-Lubin. XIIe s. XVe s. XVIe s.
- Fontaine Saint-Lubin
- Dolmen (à proximité de la fontaine Saint-Lubin)
Lieux dits
- Villarceaux
- Foinville
- Soignolles
- Genonville
- Yerville
- Sazeray
- Lhopiteau
Personnalités liées à la commune
- Hugues Capet
- Philippe Alliot
- Noële Henrio
Cadre de vie
Ville fleurie : deux fleurs au Concours des villes et villages fleuris[2].
Voir aussi
Liens externes
Notes
- Xavier Delamarre, La langue gauloise, éditions errance 2003. p. 318 -319.
- Villes et villages fleuris - Eure-et-Loir
Catégorie :- Commune d'Eure-et-Loir
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