- Bram
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Bram Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Aude Arrondissement Arrondissement de Carcassonne Canton Canton de Fanjeaux Code commune 11049 Code postal 11150 Maire
Mandat en coursClaudie Méjean
2011-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Piège et du Lauragais Démographie Population 3 156 hab. (2006) Densité 178 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 119 m — maxi. 165 m Superficie 17,72 km2 Bram est une commune française, située dans le département de l'Aude et la région Languedoc-Roussillon.
Ses habitants sont appelés les Bramais.
Sommaire
Géographie
Bram est une commune moyenne de l'Aude situé plus précisément dans l'ancienne province du Lauragais. C'est un village circulaire. Il est situé à mi-chemin de Carcassonne (20 km) et de Castelnaudary (18 km) et est desservie par la voie ferrée Bordeaux-Sète (Gare de Bram). Bram est situé à 790 km de Paris et culmine à 134 mètres d'altitude. C'est un lieu de passage de tout temps entre la Montagne Noire, au nord, et, au sud, les Pyrénées.
Armoiries
Les armes de Bram se blasonnent ainsi : D'or à la croix de gueules.
Histoire
L'actuelle route CD 33, qui donne accès au village, reprend le tracé d'une ancienne voie romaine. Les romains sont séduits par la douceur d'un microclimat où se conjuguent l'influence de la Méditerranée et celle de l'Atlantique. Ils y construisirent, sous le nom d'Eburomagus, la première Bram connue, vers l'an 60 avant J.-C. Cependant, si de nombreux vestiges gallo-romains ont été retrouvés aux alentours, rien, dans leur distribution, n'autorise à penser que cette première Bram ait été ronde comme celle d'aujourd'hui. De toute façon, Eburomagus devait disparaître complètement au cours des siècles.
En fait, la Bram actuelle est née au XIIe siècle autour de son église, qu'une forteresse, dont une rivière, la Preuilhe, alimentait les fossés, enserrait alors comme dans une coquille. On n'y pouvait pénétrer que par une seule porte, située à l'est. À l'abri de cette enceinte, se terraient deux cent quarante-deux "feux", c'est-à-dire maisons. Or, le XIIe siècle fut, à tous égards, un siècle de renouveau et d'expansion. À trois reprises, au XIIIe, puis au XIVe et au XVIe siècle, Bram recula ses murs. Mais, sans que l'on sache avec précision si ses habitants s'étaient donné le mot, les trois enceintes s'étagent concentriquement autour du noyau primitif. Bram est ainsi construite autour de trois rues circulaires que seules, il y a vingt ans encore, d'étroites ruelles réunissaient entre elles.
Bram fut un des hauts lieux du catharisme, à telle enseigne que les historiens locaux, déterrant d'anciens manuscrits, discutent aujourd'hui pour savoir si les survivants de Montségur furent bien brûlés sur place, sur le fameux Prat dels Cremats . Il y a des raisons de penser que leur martyre eut lieu à Bram. En 1210, venant de Montlaur, le chef des croisés, Simon de Montfort, qu'accompagnait le moine espagnol devenu saint Dominique, prit la citadelle de Bram après trois jours de siège. Afin que nul n'ignorât la manière dont il traitait ceux qui osaient lui résister, il fit couper le nez et la lèvre supérieure et arracher les yeux aux prisonniers, lesquels étaient plus de cent[1]. À un seul de ces malheureux, il fut laissé un œil afin qu'il pût guider cette lamentable cohorte hors du pays, jusqu'aux châteaux de Lastours pour montrer l'exemple de ceux qui osent résister.
Bram semble avoir connu son apogée au XVIIe siècle. C'est alors que, la prospérité aidant, les propriétaires osèrent déroger à la règle en construisant hors les murs. L'exemple leur fut donné par le comte de Lauraguais lui-même, qui fit bâtir son château de Lordat avec les pierres des anciennes fortifications. Au siècle suivant, peu avant la Révolution, un de ses descendants, qui ne passait pas pour une lumière, s'étant rendu en Angleterre, comme c'était alors la mode chez les notables, le roi Louis XV lui demanda à son retour ce qu'il était allé y faire. « Penser, sire », répondit-il. « Les chevaux ? » demanda le roi, dont de mauvaises langues assurent que ce fut le seul mot d'esprit de toute sa vie.
À cette époque, les céréales étaient la grande ressource de la plaine de Bram. Aujourd'hui, la vigne leur dispute la place et l'on essaie d'introduire le tabac. Dès la Libération, la ville a été à la pointe du coopératisme et l'on y vit fleurir sept coopératives qui groupent tous les agriculteurs de la région. Cependant, les vieux métiers survivent : tailleur de pierre, bourrelier, tonnelier, forgeron. Mais, Bram est restée jusqu'ici à l'écart du tourisme. Ce qui sans doute s'explique par l'attraction des montagnes voisines et sa vocation de lieu de passage.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2011 2014 Claudie Méjean PS octobre 2003 2011 André Viola PS Conseiller général du canton de Fanjeaux
Président de la Communauté de communes de la Piège et du Lauragais
Président du Conseil général de l'Aude1971 2003 Jacques Cambolive PS Député de l'Aude
Conseiller général du canton de Fanjeauxliste des maires ( depuis 1790)Période Identité Étiquette Qualité 1959 1971 Jacques Le Franc de Pompignan DVD 1953 1959 Louis Gazel Radical 1944 1953 Lucien Lagoute Radical 1941 1944 Joseph Caizergues Président de la Délégation spéciale 1919 1941 Jacques Rancoule Radical 1912 1919 Ernest Milhau 1908 1912 Jean Peyre 1896 1908 Julien Bénazet 1894 1896 Gaston Roché 1892 1894 Firmin Lacroix 1888 1892 Sabarthez Médecin 1888 1888 Peyre 1884 1888 Charles de Lordat 1877 1884 Hector Jérôme 1876 1877 Jules Maugis 1871 1876 Charles de Lordat 1870 1871 Honoré Raynier 1868 1870 Charles de Lordat 1855 1868 Théodore Denille 1854 1855 Jacques Viroligier 1851 1854 Joseph Albert 1851 1851 Honoré Raynier 1851 1851 Jean-Baptiste Cau 1848 1851 Honoré Raynier 1843 1848 Honoré Denille 1838 1843 Joseph Albert 1830 1838 Jean-Baptiste Cau 1816 1830 Jean-Baptiste Denille 1816 1818 Guillaume Maugis Laseignoure 1815 1816 Jérôme Viroligier 1813 1815 Guillaume Maugis Laseignoure 1810 1813 Jean-Baptiste Denille 1800 1810 Guillaume Maugis Laseignoure 1796 1800 Bernard Lacroix 1793 1796 Joseph Boyé 1792 1793 Joseph Castet 1792 1792 Bernard Lacroix 1790 1792 Jean Raynier Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2 417 2 733 2 643 2 650 2 899 2 969 3 156 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Maison de l’archéologie "Eburomagus", centre archéologique qui est le lieu du rapatriement des pièces (par centaines de milliers) du secteur et pour beaucoup de Bram, entreposées jusque-là au dépôt du Présidial à Castelnaudary.
- Château de Lordat
- Parc et maison des Essars
- Église Saint-Julien et Sainte-Basilisse, du XIVe siècle, dont l'abside et le clocher font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 9 janvier 1932[3]
Personnalités liées à la commune
- Albert Sarraut (1872-1962), homme politique
- Loís Alibèrt (1884-1959), linguiste occitan, auteur notamment d'une grammaire, et accessoirement d'un dictionnaire, bases de la norme classique de l'occitan
- Paul Vidal de La Blache, un géographe dont les atlas ont fait longtemps autorité
- Pierre Seel (1923-2005), enterré au cimetière de Bram
- Jean Cau (1925-1993), un pamphlétaire
- la famille des Spanghero, joueurs de rugby à XV : Jean-Marie Spanghero (né en 1945), Claude Spanghero (né en 1948) et Walter Spanghero (né en 1943)
Voir aussi
Notes et références
- En fait, Simon de Montfort traita ce jour-là ses prisonniers avec la même cruauté que le seigneur occitan Giraud de Pépieux avait traité la garnison que Simon avait laissé à Puysserguier et que Giraud avait fait prisonnier.
- Bram sur le site de l'Insee
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no IA11000043 » sur www.culture.gouv.fr
Articles connexes
Liens externes
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