- Vaga (actuelle Béja)
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Béja
Pour les articles homonymes, voir Beja.Béja Administration Pays Tunisie Gouvernorat Béja Délégation(s) Béja Nord
Béja SudCode postal 9000 Site web officiel Municipalité de Béja Démographie Population 106 441 hab. (2004[1]) Gentilé Béjaois Géographie Superficie 1 305 ha = 13,05 km2 Béja (باجة) est une ville du nord-ouest de la Tunisie située à 105 kilomètres de Tunis et à 50 kilomètres de la frontière tuniso-algérienne.
Chef-lieu du gouvernorat du même nom, elle constitue une municipalité de 106 441 habitants[1].
Sommaire
Étymologie
Vaga est le nom antique de l'actuelle Béja. C'est dans la Guerre de Jugurtha écrit par Salluste que le nom de Vaga est cité pour la première fois dans une œuvre écrite[2]. Salluste en parle comme d'une ville qui avait déjà à cette époque une citadelle et des portes[2].
Pline l'Ancien en parle aussi dans son Histoire naturelle[3]. Pour sa part, Plutarque évoque aussi cette ville dans Les Vies des hommes illustres sous l'orthographe « Vacca »[4]. Enfin, le vers 260 de Silius Italicus dans ses Punica indique aussi l'existence de cette ville[5]. Plus tard, le nom de Vaga subira plusieurs transformations et ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que l'orthographe actuelle sera d'usage :
- Al Bakri dans sa Description de l'Afrique septentrionale l'appellera Badja ;
- Léon l'Africain dans De l'Afrique l'appellera Beggie et Beggia ;
- Luis del Mármol Carvajal (1520?-1600) dans son Afrique l'appellera Beggie ;
- Laurent d'Arvieux dans ses Mémoires l'appellera Bege ou Begie ;
- Thomas Shaw (1694-1751) dans Voyages l'appellera Bay-jah ;
- Jean André Peyssonnel dans Voyages dans les régences de Tunis et d'Alger l'appellera Bège.
Léon l'Africain explique dans De l'Afrique l'origine du nom de la ville :
« Elle [Béja] fut fabriquée par les Romains sur les fondements d'une autre qui y était auparavant, et pour cela s'appelait Vecchia qui signifie vieille ; et par la corruption du temps, le « v » fut transformé en « b », et les deux « cc » en deux « gg », tant que maintenant elle retient le nom de Beggia. Mais je crois qu'il a été corrompu par les grandes et fréquentes mutations des seigneuries et lois[6]. »L'abbé Neu étudie aussi dans Notice historique sur la ville de Béja l'origine du nom Vaga :
« Les Arabes l'appellent Badja, nom évidemment dérivé de la Vaga des Romains. Ce mot malgré sa signification de vagabond en latin, ou de vagues que produit le blé sous la brise, et qui rappellent les vagues de la mer, ne me paraît cependant être qu'une corruption du nom libyen ou phénicien que Béja portait dès son origine[7]. »Géographie
Au centre de l'une des régions les plus verdoyantes du pays, à la lisière des monts de Kroumirie et dans une trouée qui est une extension de la vallée de la Medjerda, la région de Béja présente des paysages variés : zones montagneuses densément recouvertes d'arbres, plaines agricoles et vallées fluviales.
Géologie
Caractéristiques des sols de Béja, le vertisol, sol très fertile, est riche en argile contenant une couche d'oxyde d'aluminium enserrée par deux couches de tétraèdres de silice. Ces sols se forment dans les régions où les climats présentent de grandes différences saisonnières et sont alternativement saturés en eau en hiver puis desséchés en été. En gonflant et se rétractant en fonction de leur teneur en eau, les feuillets des argiles piègent un peu de matière organique si bien que ces sols argileux très caractéristiques sont noirs[8]. Hérodote attirait déjà l'attention sur ce type de sol[9]. Cette fertilité du sol de Béja est légendaire, Léon l'Africain l'évoquant aussi dans son De l'Afrique.
À Béja et tout autour de la ville se trouvent aussi de nombreux calcaires nummulitiques plus ou moins durs ou marneux datant de l'Éocène. Le calcaire à nummulites est une roche sédimentaire qui contient une grande quantité de nummulites ayant la forme d'une piécette et ayant vécu dans des mers chaudes peu profondes pendant l'Éocène, il y a environ 40 millions d'années. Sous la kasbah de Béja, on a découvert un banc d'ostrea multicostata. Dans la carrière de Béja, on peut récolter de nombreuses nummulites, des sections d'oursins, des brachiopodes et des ditrypa[10].
Climat
Histoire
Préhistoire
La présence d'êtres humains dans la région de Béja est attestée depuis la préhistoire par les nombreuses pierres taillées et le type d'habitat spécifique de la région.
Origines berbères
Dans sa Notice historique sur la ville de Béja, l'abbé Neu retrace les grandes lignes de l'histoire de Béja depuis sa fondation par les Berbères jusqu'en 674, année de la fondation de Kairouan par Oqba Ibn Nafi Al Fihri . Évoquant la fondation de la cité, il écrit :
« Il est permis de croire que la région de Béja, par la beauté de ses sites, la fertilité de son territoire, ses grandes forêts, avait dû attirer de bonne heure quelque tribu libyenne qui s'y est fixée et a prospéré [...] La tribu libyenne indigène qui s'est originairement établie sur l'emplacement de la ville de Béja, est celle des Ouarigha ou Avrigha, les Afarick des généalogistes arabes, qui peuplèrent une grande partie de la région qui devint dans la suite le territoire de Carthage[7]. »Léon l'Africain confirme que Béja existait déjà avant l'arrivée en Tunisie des Phéniciens en précisant qu'elle « fut fabriquée par les Romains sur les fondements d'une autre qui y était auparavant », ce qui expliquait pour lui son nom de Vecchia qui signifie « vieille »[6]. C'est Hérodote, au Ve siècle av. J.-C., qui donne dans son Enquête une description du cadre de vie et des habitudes des habitants de cette région de la Tunisie s'adonnant essentiellement à l'agriculture[9].
Vaga, ville très riche à cette époque, est déjà, pour des raisons défensives, une ville fortifiée, bâtie en terrasse, et possède une citadelle, des portes et des tours ; c'est ainsi que Salluste décrit Vaga dans la Guerre de Jugurtha[2]. Vu l'importance vitale de l'eau, la fondation de la ville de Béja sur les pentes d'une colline d'où jaillissent des dizaines de sources n'est sans doute pas due au hasard : l'eau servait à la purification du corps et des divinités y étaient rattachées en raison de sa nature thérapeutique du corps et de l'esprit. La source la plus importante est celle qui porte le nom de la ville : Aïn Béja[11].
Développement carthaginois
Avec l'arrivée des Phéniciens sur les côtes tunisiennes et la fondation de Carthage en 814 av. J.-C., une nouvelle ère s'ouvre et Béja devient une cité florissante équipée d'une garnison et fortifiée[7]. L'existence de la cité phénicienne sur l'emplacement de Béja a d'ailleurs été confirmée par la découverte d'une nécropole punique où ont été mises au jour quelques 150 tombes[12].
Les Phéniciens ont apporté avec eux leurs divinités qui se mélangèrent harmonieusement aux divinités berbères pour former un seul panthéon. Parmi les vestiges de cette tradition figure d'une part un bas-relief des sept personnages de Béja, exposé au Musée national du Bardo à Tunis, montre Bonchor qui occupe la place d'honneur au centre, tenant à la main une sorte de sceptre. À sa droite se trouvent Vihianm, vêtue d'une longue cape et qui semble présider aux accouchements, Macurgum accoudé à un bâton autour duquel s'enroule un serpent évoquant Esculape et le cavalier Macurtam. À sa gauche figurent Varsissima vêtue d'une longue cape sans attribut, Matilam devant lequel gît un bélier sacrifié et le cavalier Iunam. L'une des portes antiques de Béja s'appelle d'ailleurs Bab Essabaa ou « Porte des Sept ». D'autre part, le musée de Leyde (Rijksmuseum van Oudheden) aux Pays-Bas conserve une stèle punique déterrée à Béja où les sept planètes sont représentées sous des figures humaines[13].
Intégrée à l'empire carthaginois, la cité est touchée par les guerres puniques successives[7] ; la cité s'illustre notamment durant la Deuxième Guerre punique en appuyant les efforts de guerre du général Hannibal Barca[7]. Dans Punica, Silius Italicus énumère de façon détaillée le nom des chefs et des villes, dont Vaga, qui ont envoyé des secours à Hannibal Barca dans la lutte qu'il soutient contre Rome[5]. En 146 av. J.-C., au terme de la Troisième Guerre punique, Scipion Émilien s'empare de Carthage et la fait raser. Dans le même temps, Massinissa conserve son royaume et parvient à l'agrandir. Immédiatement, Scipion creuse un fossé, la Fossa regia qui isole les royaumes numides des territoires passés en mains romaines. Le territoire de Béja ne fut pas occupé car il faisait partie des terres revendiquées puis récupérées par Massinissa. Sous les règnes de Massinissa puis de Micipsa, le royaume garde un semblant d'indépendance sous la surveillance des consuls romains basés à Carthage[7]. Rome lance alors le processus de romanisation du pays et envoie de nombreuses colonies qui implantent peu à peu l'usage de la langue latine et la civilisation romaine. De nombreux commerçants et colons en profitent pour s'installer à Béja et augmentent le nombre des Romains habitant cette ville[7]. Cette affluence d'étrangers déplaît toutefois aux populations indigènes qui sont encore loin d'être totalement soumises à cette époque[7].
Épopée de Jugurtha
En 118 av. J.-C., Micipsa désigne pour lui succéder ses deux fils Hiempsal et Adherbal devant régner conjointement avec leur cousin Jugurtha. Ce dernier, hostile à l'influence romaine, souhaite se défaire de ses cousins acquis à la politique romaine[7] : il fait assassiner Hiempsal mais Adherbal s'enfuit et demande la protection du Sénat romain qui lui accorde la partie occidentale du royaume alors que Jugurtha établit le siège de son gouvernement à Béja[7]. En 112 av. J.-C., ce dernier lève une armée et s'empare du territoire d'Adherbal qui est massacré avec ses principaux partisans. Rome prend ce prétexte pour déclarer la guerre à Jugurtha qui n'est pas en mesure de résister à l'armée romaine. Il corrompt alors le chef de celle-ci et obtient un traité de paix que le Sénat romain ne ratifie pas[7]. En 109 av. J.-C., Rome lui déclare donc à nouveau la guerre, poussant Jugurtha à abandonner Béja et à s'enfoncer dans la campagne pour y attirer l'armée romaine. Le consul Quintus Caecilius Metellus Numidicus, qui commande la colonne romaine, se contente toutefois de s'emparer de Béja, de la fortifier et d'y réunir des vivres pour permettre à la garnison qu'il y laisse de soutenir un long siège[7].
Les habitants de Béja acceptent assez facilement la garnison dont la présence contribue à la prospérité du commerce local. Néanmoins, Jugurtha parvient à convaincre les chefs numides de la cité de se retourner contre la garnison[7]. Ces événements du 13 décembre 109 av. J.-C.[14] seront décrits par Salluste[2].
Dès que Metellus connut les événements de Béja, il s'enferma quelques instants chez lui pour donner un libre cours à ses larmes et pour méditer sa vengeance. À la tête d'une légion appuyée par des cavaliers numides, il parvient à reprendre Béja, la population croyant à un retour de Jugurtha lui ouvrit les portes de la cité. Après avoir rétabli l'ordre, Metellus y laisse une nouvelle garnison et attend Jugurtha qu'il met finalement en déroute[7]. En 107 av. J.-C., Marius, son lieutenant, est nommé consul et poursuit les hostilités durant trois ans. Trahi par Bocchus, son beau-père et allié, qui le livre enchaîné à un lieutenant de Marius, Jugurtha est envoyé quelques années plus tard à Rome et jeté en prison où il meurt sans doute étranglé.
Domination romaine
En 46 av. J.-C., après la défaite de Jugurtha, Rome étend son territoire : Carthage et la plus grande partie des états de Jugurtha deviennent officiellement province romaine. Béja, en raison de sa position et de son importance stratégique, reçoit une garnison permanente et se voit intégrée à la province[7]. En 17 av. J.-C., l'actuelle Tunisie et la Tripolitaine sont réunies en une seule province qui prend le nom de province consulaire d'Afrique. À cette époque, les Romains démantèlent la vieille citadelle carthaginoise de Béja et construisent celle dont subsistent les restes imposants tout comme les fortifications[7]. Les Romains élèvent par ailleurs d'autres monuments et embellissent la ville qui redevient durant quatre siècles une cité florissante. Les Romains apportent leurs divinités gréco-romaines et l'on retrouve en grand nombre les noms de ces divinités sur les stèles commémoratives et les épitaphes funéraires : Saturne vient en tête suivi de Diane, Mercure ou Jupiter assimilé à Sabazios[15].
Vers 105, sous le règne de l'empereur Trajan, les Romains entament la construction d'un pont, au point où la Medjerda traverse la route reliant Tunis aux actuelles cités de Tabarka et du Kef, qui s'étend sur 25 ans et n'est terminée qu'en 129, sous le règne d'Hadrien.
En 193, Béja toujours prospère est élevée par l'empereur Septime Sévère au rang de colonie romaine et prend le nom de Colonia Septimia Vaga[7]. La dédicace[16] de l'arc de triomphe de Septime Sévère, érigé à Béja en 209, commémore d'ailleurs cet événement.
Déchéance et renaissance
En 429, les Vandales, sous la conduite de Genséric, débarquent en Afrique du Nord et parcourent sa côte septentrionale, prenant et saccageant toutes les villes se trouvant sur leur route dont Béja : la ville est abandonnée durant un siècle[7]. En 448, Genséric fait raser les fortifications et démanteler le fort.
Après la chute du royaume vandale en 533, sous les coups de l'armée byzantine menée par le général Bélisaire, l'empereur Justinien charge le comte Paulus de diriger les travaux de restauration de la ville et de ses fortifications[7] qui forment dès lors une double enceinte : la première comprenant la citadelle et la seconde, qui entoure une partie de la ville, ayant la forme d'un hexagone irrégulier flanqué de 22 tours massives. En effet, dominant le flanc d'une colline à l'extrémité d'une vaste plaine, la place forte doit protéger les terres fertiles qui l'environnent, surveiller les routes et tenir en respect les turbulentes tribus montagnardes. C'est pourquoi, Justinien fait élever quelques ouvrages avancés sur les routes menant à Mateur et Tabarka[7]. L'historien Procope de Césarée rapporte que les habitants donnèrent à leur cité le nom de Theodorida, en l'honneur de Théodora, épouse de l'empereur Justinien qui rebâtit la ville[7]. Une inscription trouvée dans les remparts près du Contrôle civil de Béja rappelle ce fait[17].
Moyen Âge
En 670, Oqba Ibn Nafi Al Fihri fonde Kairouan et en chassent les Byzantins qui se replient vers Carthage, prise en 695, puis vers le nord-ouest, notamment à l'abri des murailles de Béja. En 696, un cousin du prophète Mahomet, meurt dans une bataille à Béja tout comme un grand nombre de soldats[7]. L'année suivante marque la chute de de l'exarchat de Carthage et la fin du règne byzantin.
En 943, Abu Yazid prend Béja après une brève bataille contre les troupes fatimides : la ville est incendiée, les habitants (hommes et enfants) sont massacrés et les femmes réduites à l'esclavage[7], ce que confirme Al Bakri qui évoque ces événements dans sa Description de l'Afrique septentrionale[18]. Avec l'arrivée des Hilaliens sur la Tunisie au XIe siècle, les Riahs s'établissent au nord de la Medjerda et l'une de leurs fractions, les Akhdar, prend Béja et s'y établit[7]. Ils en sont expulsés par le calife almohade Abu Yusuf Yaqub al-Mansur en 1187 après soutenu l'aventurier almoravide Ali ibn Ghania parti des îles Baléares pour se lancer à l'assaut des villes de l'Ifriqiya. En 1199, son frère Yahia assiège Béja qu'il livre au pillage[7]. Dans les siècles suivants, Béja continue de souffrir de sa position stratégique, ce que confirme Mohamed El Abdery, voyageur et historien andalou qui visite l'Ifriqiya au XIIIe siècle[19].
Al Bakri indique dans sa Description de l'Afrique septentrionale que la forteresse a été « bâtie à l'époque où vivait Jésus » et que la cité renferme « un grand nombre de caravansérails et trois places ouvertes où se tient le marché des comestibles ». L'abondance et la qualité des sources d'eau, qu'il attribue au climat pluvieux de la région, figurent également dans son récit et permettent de souligner la fertilité des terres environnantes et la grande production agricole qui en découle[18]. Al Idrissi, qui se rend dans la région vers 1130, souligne « qu'il n'est dans tout le Maghreb de ville de l'importance de Badja qui soit plus riche en céréales »[20].
Époque moderne
Léon l'Africain parcourt un peu avant 1516 l'Afrique du Nord. Dans le recit de son voyage se trouve une description de Béja où il remarque « toutes sortes d'artisans, même de tissiers et d'une infinité de gens s'adonnant à l'agriculture parce que la campagne est fort spacieuse et fertile »[6]. Luis del Mármol Carvajal signale que la richesse de la cité « fait dire ordinairement à ceux de Tunis que s'il y avait encore une ville comme celle-là le blé serait aussi commun que le sable » tout en remarquant que « les habitants néanmoins sont pauvres, à cause de cela le labourage diminue, outre qu'ils ont beaucoup à souffrir des courses de Arabes qui sont fort puissants en ces quartiers »[21]. Ces observations sont corroborées en tout point par Pierre d'Avity dans sa Description générale de l'Afrique[22]. Laurent d'Arvieux, de passage dans la ville, y embarquent de nombreux animaux offerts par le dey de Tunis pour la ménagerie du château de Versailles[23].
Avec l'instauration de la dynastie des Husseinites, le souverain tunisois procède à une levée annuelle des impôts décrite par le chroniqueur béjaois Mohammed Seghaier Ben Youssef El Béji[24].
En 1734, les Algériens envahissent la Tunisie. Hussein I Bey fait alors évacuer les villes situées sur leur route, parmi lesquelles Béja dont une partie des habitants se réfugient à Tunis sous la conduite du kahia des spahis de la ville[7]. En 1737, Ali I Bey, neveu de Hussein Ben Ali qui le renversa, envoie deux armées procéder à la levée des impôts. Son fils Younès s'installa au Bardo de Béja et fit renforcer les défenses de la citadelle[7]. Trois ans plus tard, il fait examiner par le commandant de la garnison turque, le caïd et l'amine des maçons la possibilité d'agrandir celle-ci ; quelques années plus tard, la kasbah est agrandie, les remparts et le Bardo de Béja restaurés[7]. En 1746, sous la menace d'une nouvelle attaque algérienne, quelques notables sous la conduite du caïd Sassi quittent la ville mais le reste des habitants y demeure à l'instigation du cheikh Mohammed Smadhi[7]. En 1747, le prince Younès, qui avait caché à son père la défection des habitants de Béja, prend la ville et autorise ses soldats à tuer autant de personnes qu'ils le voudraient. Mais, pendant la nuit, le marabout Sidi Bouteffaha lui serait apparu en rêve et le menacerait de châtiments divins s'il mettait ses ordres à exécution. Enfermé dans le Bardo de Béja pendant plusieurs mois, il finit par quitter la ville[7]. Durant les années suivantes, la perception des impôts s'effectue avec une extrême rigueur[7]. En 1756, à l'occasion d'une nouvelle incursion algérienne, le bey donne l'ordre d'expulser d'expulser le habitants récalcitrants qui se défendirent et forcèrent leurs tortionnaires à fuir[7].
Jean André Peyssonnel, qui visite la ville à cette époque, remarque qu'elle est « très considérable par son commerce, principalement en blé, et par le séjour que le bey y fait pendant la campagne d'été. Il y a construit un bardo à quelque distance de la ville, accompagné d'un jardin assez joli et considérable pour le pays »[25]. »
Époque contemporaine
XIXe siècle
En 1850, Ahmed Sellami, caïd sous les règnes d'Ahmed I Bey et de Sadok Bey, pacifie la région après la révolte de la population à l'instigation de Sid El Adel, prince qui habitait le Bardo de Béja[7]. En 1864, les Kroumirs, lassés par les exactions du ministre Mustapha Khaznadar, se révoltent et marchent sur Tunis sans l'appui des Drids de Béja qui leur font défection. Indignés, les Kroumirs descendent de leurs montagnes en janvier 1865, se ruent sur la fertile plaine, pillent les propriétés et enlevent les troupeaux[7].
Plusieurs voyageurs français visitent la Tunisie dans la seconde moitié du siècle et s'arrête durant leur périple à Béja. Henri Dunant évoque dans sa Notice sur la régence de Tunis que Béja que « les Maures qui l'habitent sont industrieux, et font un grand commerce avec l'intérieur »[26]. Victor Guérin décrit aussi Béja lors d'un voyage en 1860 en précisant que « la mosquée principale, consacrée à Sidi Aïssa, passe pour la plus ancienne de la Tunisie » et « aurait été primitivement une église chrétienne » qui aurait été remaniée par la suite[27]. La population ne dépasse pas alors 4 000 habitants[27].
Albert de La Berge décrit aussi Béja comme ayant « une importance stratégique par sa position aux confins sud-est du pays des Kroumirs et par le peu de distance qui la sépare de la vallée et du chemin de fer de la Medjerda »[28]. Il lui trouve « un aspect assez pittoresque » avec sa forme ressemblant à « un pentagone irrégulier dont la kasbah serait le sommet »[28]. Il remarque également la source d'Aïn Béja et les restes du pont romain. Évaluant également la population entre 4 000 et 5 000 habitants, il remarque que la cité « a perdu son ancienne splendeur et elle ne tente le voyageur que par sa position gracieuse et la vue magnifique dont on jouit du haut de sa kasbah »[28].
Le 1er septembre 1879, la ligne de chemin de fer Tunis-Béja-Jendouba est ouverte au trafic pour la desserte des mines de plomb. Cette ligne est prolongée en 1884 jusqu'à Ghardimaou pour la raccorder au réseau ferroviaire algérien[29].
Le traité du Bardo du 12 mai 1881 place la Tunisie sous le protectorat français. Dans En Tunisie. Récit de l'expédition française, Albert de La Berge décrit l'arrivée des soldats français à Béja le 20 mai :
« Deux jours après l'occupation de Mateur, la brigade Logerot entrait à Béja, occupait la kasbah et démolissait une partie des remparts de la ville[28]. »Le général Bréart établit un camp à Bou-Hamba, près de Béja, et y installe deux régiments d'infanterie comme garnison : le 57e et le 142e de ligne ainsi que la 10e batterie du 13e régiment d'artillerie.
En 1884, Béja compte 3 606 habitants et près de 700 maisons[30]. La population se répartit comme suit : 3 071 Tunisiens, 377 Hébraïques, 73 Marocains, 36 Maltais, 29 Italiens, 13 Français, 2 Libyens, 2 Grecs, 1 Égyptien, 1 Allemand et 1 Anglais. En 1886, Béja devient chef-lieu d'un contrôle civil alors que les troupes de pacification quittent la ville. Le 21 septembre 1888, la gendarmerie est installée à la kasbah[31].
XXe siècle
Jusqu'en 1905, en dehors de l'enceinte de la médina et uniquement sur la rive gauche de l'oued Bouzegdem qui traverse la ville, les Français bâtissent en 1895 un hôtel des Postes et Télégraphes et l'Hôtel municipal. En 1898 sont inaugurés le Contrôle civil et la première église. On construit le bâtiment qui abritant la justice de paix. En 1899, l'ancien cimetière chrétien étant devenu trop petit, la municipalité le fait agrandir et entourer d'un mur[31]. L'abbé Bonjean, curé de Béja en 1938, décrit la création du quartier européen sur la rive droite de l'oued Bouzegdem :
« Au commencement du XXe siècle, lorsque la colonisation fut suffisamment développée, on a fait de gros travaux d'assainissement dont le plus important fut de recouvrir l'oued Bouzegdem qui traversait toute la ville. On amena l'eau potable d'une distance de 32 kilomètres, on installa une centrale électrique pour l'éclairage de la ville, on établit un système complet d'égoûts, on traça de belles et larges rues toutes bitumées, on aménagea un jardin public, on construit en ce moment un immense stade de jeux[31]. »On construit alors un pont de bois pour relier les deux rives. En 1908, l'internat primaire des garçons ouvre alors qu'en 1912, l'internat des filles ouvre à son tour. En 1910 a lieu l'inauguration d'un hôpital-infirmerie puis en 1933 celle du Palais municipal actuel. C'est aussi sur cette même rive que se localisent les cinémas (Le Rex et L'Idéal), les cafés-bars (De Paris, Des Colons, Phénix, Costanzo, Lombardo, Marie ou Borghese), les hôtels (De France et De Tunis), les boulangeries et pâtisseries (Durany), les restaurants, les banques (De l'Algérie et De Tunisie), les garages (Chollet et Pontillo), la minoterie, les silos à blé, les magasins, la salle des fêtes, les librairies (Kores), le stade, la prison, les ponts et chaussées.
Le 25 avril 1934, Habib Bourguiba et Mongi Slim arrivent à Béja pour créer la première cellule du Néo-Destour de la ville à l'occasion d'un meeting qui a eu lieu au mausolée Sidi Baba Ali Smadhi. Une manifestation se dirige au cimetière Sidi Salah Zlaoui pour protester contre la mairie française qui utilise le cimetière musulman comme dépotoir et permet aux colons d'y agrandir leurs maisons. En réalité, il s'agit surtout d'empêcher les naturalisés d'y être enterrés. Le 3 septembre, la cellule du Néo-Destour est fermée par les autorités françaises et ses membres arrêtés le 7 septembre. Le 9 avril 1938, les membres de cette cellule sont à nouveau arrêtés après les événements de Tunis.
Avec la Seconde Guerre mondiale, la cité est à nouveau touchée par un conflit international. Le 8 novembre 1942, les forces américaines et du Commonwealth débarquent en Algérie et au Maroc. Les Allemands répondent immédiatement par l'envoi d'une force en Sicile, au nord-est de la Tunisie. Le 16 novembre, une délégation de militaires allemands arrive à Béja, rencontre le maire Jean Hugon et lui fixe un ultimatum de 24 heures pour que la ville capitule. Le lendemain, la première division de parachutistes anglais occupe les collines au nord de Béja. Le 19 novembre, en représailles, les Messerschmitt Bf 110 et les Junkers Ju 87 allemands bombardent la cité, le Palais municipal gardant encore les impacts des balles allemandes sur sa façade. Deux mois plus tard, le 26 février 1943, les Allemands encerclent Béja, centre vital des alliés, dans l'intention de défoncer les lignes de la première armée britannique dans le cadre de l'Opération Ochsenkopf. Les Allemands attaquent aux mortiers et par les multiples attaques de leurs Messerschmitt. Le mois de mai 1943 voit finalement la défaite des Allemands par les forces alliées.
Pour consulter un article plus général, voir : Campagne de Tunisie.Le cimetière militaire de Béja abrite aujourd'hui 396 tombes où reposent les soldats du Commonwealth tués au combat dont 87 soldats non identifiés[32].
Le 13 janvier 1952, Bourguiba, président du Néo-Destour, lance lors d'un meeting à Bizerte un appel à la lutte totale jusqu'à l'indépendance de la Tunisie. Le 15 janvier, un meeting féminin organisé par les militantes destouriennes au mausolée Sidi Baba Ali Smadhi a lieu. Wassila Ben Ammar, originaire de Béja et future épouse de Bourguiba, préside le meeting et expose la situation politique. Un second meeting, auquel participent femmes et hommes a lieu dans l'après-midi au siège de la fédération du Néo-Destour. De là part une manifestation composée d'environ 800 personnes. La police procède alors à l'arrestation d'une vingtaine d'entre elles et les transfère à Bizerte[33].
Architecture et urbanisme
Non loin de Béja existent des vestiges archéologiques datant de l'Antiquité dont ceux de Dougga qui est alors l'une des résidences des princes numides avant d'être un établissement prospère dans la province romaine d'Afrique.
En ville, la kasbah a été construite à l'emplacement d'un fortin carthaginois. En 17 av. J.-C., les Romains démantèlent la vieille citadelle carthaginoise et construisent celle dont subsistent les restes imposants tout comme les fortifications. En 448, Genséric le Vandale fait raser les fortifications et démantèle le fort. En 533, l'empereur byzantin Justinien restaure la citadelle et les fortifications auquel les Husseinites ajoutent une tour en 1738. En mai 1881, les forces militaires françaises démolissent une partie des remparts de la ville. En 2005, la citadelle est à nouveau restaurée. Charles Diehl avait constaté l'originalité de son architecture :
« Béja est l'une des plus étendues et des plus curieuses des cités fortifiées. D'ordinaire, on a des citadelles chargées de défendre la frontière ou des forteresses assez restreintes formant le centre d'une cité antique. Ici, c'est une ville tout entière avec remparts, tours, donjon avec sa salle de garde[34]. »La cité abrite divers édifices religieux dont la Grande mosquée construite en 944 par les Fatimides et restaurée en 1922. La mosquée du Bey (de rite hanéfite) a été édifiée par Mourad II Bey en 1675 et a abrité la médersa de Mohamed Bey construite en 1685. Plusieurs grands mausolées y sont dispersés dont celui de Sidi Bouteffaha, Sidi Baba Ali Smadhi, Sidi Hadj Miled, Sidi Salah Zlaoui, Sidi Taïeb et Sidi Bouarba. Béja abrite également une église construite en 1937.
Divers monuments existent également comme la fontaine Bab El Aïn, bâtie par le ministre des finances Youssef Saheb Ettabaâ, le palais du Bardo, une résidence beylicale construite par les Turcs en 1615 et le Palais municipal, monument classé construit en 1933 et qui fait office d'hôtel de ville. À l'entrée de la ville, quatre cigognes, oiseaux associés par les Béjaois à la prospérité, accueillent les visiteurs. Le pont de Trajan, qui mesure 70 mètres sur 7,30 mètres et possède trois arches, a été inauguré en 129 sous le règne d'Hadrien mais sa construction avait été lancée par Trajan qui lui a laissé son nom. Le pont Cinquième, construit entre 1912 et 1915, permet quant à lui le passage de la voie ferroviaire reliant Tunis à l'Algérie.
Démographie
Selon le recensement de la population mené en 2004, le gouvernorat de Béja se classe au 18e rang sur 24 des zones les plus peuplées de Tunisie avec 303 800 habitants, soit une densité de 85,4 habitants par km².
Béja elle-même compte 56 677 habitants[35] dont 28 284 hommes et 28 393 femmes répartis dans 14 126 ménages et 15 698 logements.
La délégation de Béja Nord compte pour sa part 67 471 habitants dont 33 949 hommes et 33 522 femmes répartis dans 15 867 ménages et 17 316 logements. La délégation de Béja Sud compte 38 396 habitants dont 19 151 hommes et 19 245 femmes répartis dans 8 890 ménages et 9 163 logements.
Culture
Gastronomie
Les spécialités culinaires de la région sont la zlabia (pâtisseries) et les mkharek[36].
Témoignage de son passé romain et en raison de sa richesse en produits laitiers, Béja est aussi connue pour la fraîcheur de ses fromages et surtout de sa rigouta[37].
À l'occasion la fête de l'Aïd el-Kebir, on prépare à Béja de la viande de mouton cuite avec du romarin (lham bel kelil) accompagnée d'une sorte de pâte très fine (ftat)[38].
Festivals et événements
- Festival de l'enfant : courant mars à la Maison de la culture Ammar Farhat
- Journées théâtrales de Béja : du 23 au 30 mars
- Sortie annuelle de Sidi Bouteffaha : chaque printemps
- Festival d'été de la ville de Béja : du 15 juillet au 10 août (musique, théâtre, variétés, danses populaires, etc.
- Foire nationale agricole et commerciale de Béja : du 21 août au 10 septembre
- Symposium des sciences exactes Ali Al-Qalasadi : 10e session prévue courant octobre 2008
- Foire du livre : durant le mois de décembre
- Nuits ramadanesques de Béja : durant le mois de ramadan (musique, théâtre, veillées littéraires et poésie
- Session littéraire nationale El Ayadhi El Beji : date à fixer
Enseignement
- Centre régional de l'Institut national d'informatique et de bureautique de Béja
- Institut supérieur de biotechnologie de Béja
- Institut supérieur des langues appliquées et d'informatique de Béja
- Enseignement technique : 2
- Écoles préparatoires : 7
- Lycées : 6
- Écoles primaires : 15
Politique
La municipalité de Béja a été instaurée le 13 juillet 1887[39] et siège au Palais municipal, monument classé construit en 1933, et qui fait office d'hôtel de ville.
Le Conseil municipal comprend à ce jour 30 conseillers répartis en huit commissions permanentes et huit commissions circonstancielles[40] :
- commissions permanentes :
- affaires sociales et famille
- affaires administratives et financières
- jeunesse, sport et culture
- travaux et aménagement urbain
- santé, hygiène et protection de l'environnement
- affaires économiques
- coopération et relations extérieures
- action volontariste
- commissions circonstancielles :
- adjudications
- affaires foncières
- embellissement de la ville et qualité de la vie
- culture municipale et encadrement des commissions de quartiers
- circulation urbaine et organisation des panneaux de circulation
- information et communication
- suivi de l'endettement
- mise à niveau de l'administration et développement des ressources humaines
Il existe également un Conseil municipal des enfants qui se compose de 30 élèves habitant la ville et répartis en quatre commissions permanentes[41]. Ce conseil délibère des propositions dans les domaines relatifs aux enfants comme la propreté et la protection de l'environnement dans les établissements éducatifs et les quartiers, le sport, la culture et les loisirs[41].
Économie
Elle est le point de ralliement des agriculteurs de son arrière-pays qui y vendent les productions de leurs riches exploitations (vigne et céréales notamment) dans son important marché, fonction qu'elle occupe depuis l'époque romaine. Elle dispose par ailleurs de la plus grande sucrerie du pays.
Parce que recélant en son sein de fortes potentialités — une grande partie de la population a moins de 25 ans —, la région de Béja est l'objet de toutes les attentions gouvernementales : l'État y investit massivement dans le secteur agricole (irrigation), des infrastructures (extension du réseau de communication de téléphonie mobile) ou de l'enseignement (inauguration en 2002 du centre régional de l'Institut national de bureautique et de micro-informatique).
Transports
L'autoroute inaugurée en 2006 permet désormais de relier Béja à Tunis (100 kilomètres) en une heure seulement. La section entre Béja et Oued Zarga n'a pas encore été mise en service. Une voie ferrée, traversant le pont Cinquième, permet de relier Tunis à l'Algérie via Béja.
Sport
L'Olympique de Béja est l'équipe sportive légendaire de la cité.
Annexes
Personnalités
- Latifa Arfaoui, chanteuse
- Maurice Audin, militant anticolonialiste
- Brahim Babaï, réalisateur
- Hédi Balegh, écrivain
- Noureddine El Béji, chanteur
- Rafik Belhaj Kacem, ministre
- Wassila Bourguiba, ancienne première dame de Tunisie
- Adnen Chaouachi, chanteur
- Ammar Farhat, artiste-peintre
- André Halimi, journaliste français
- Mounira Hamdi, chanteuse
- Boujemaa Kmiti, footballeur
- Sidi Bou Saïd, saint
- Zouheïra Salem, chanteuse
- Mohamed Ali Yousfi, écrivain
- Mohamed Larbi Zarrouk, personnalité politique
Jumelages
Références
- ↑ a et b (fr) Chiffres sur la ville de Béja (Municipalité de Béja)
- ↑ a , b , c et d Salluste, La guerre de Jugurtha, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2002 (ISBN 2251799540)
- ↑ Pline l'Ancien , Histoire naturelle, Livre V
- ↑ Plutarque, Les vies des hommes illustres, trad. de Ricard, éd. Furne et Cie, Paris, 1840
- ↑ a et b Silius Italicus, Punica, Livre III
- ↑ a , b et c Léon l'Africain, De l'Afrique, contenant la description de ce pays, la navigation des anciens capitaines portugais aux Indes orientales et occidentales, tome II, trad. de Jean Temporal, éd. Imprimeie de L. Cordier et Impr. de Ducessois, Paris, 1830
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m , n , o , p , q , r , s , t , u , v , w , x , y , z , aa , ab , ac , ad , ae , af , ag et ah Abbé Neu, Notice historique sur la ville de Béja, « La Nouvelle église de Béja », éd. Jacques Godenne, Namur, 1938
- ↑ Jean-Paul Legros, « Les grands sols du monde », éd. Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2007
- ↑ a et b Hérodote, L'Enquête, Livre IV (Melpomène)
- ↑ Georges Le Mesle, Mission géologique : exploration scientifique de la Tunisie. Avril-mai-juin 1887, tome I, éd. Imprimerie nationale, Paris, 1888
- ↑ Capitaine Vincent cité par Émile Violard, La Tunisie du Nord. Le contrôle civil de Béja, éd. Société anonyme de l'imprimerie rapide, Tunis, 1905
- ↑ (fr) René Cagnat, « La nécropole phénicienne de Vaga », La Revue Archéologique, janvier-juin 1887
- ↑ Recueil de la société archéologique du département de Constantine, éd. Société archéologique du département de Constantine, Constantine, vol. 5, 1860-1861
- ↑ (fr) Chronologie de la Rome antique (e-chronologie)
- ↑ (fr) Inscriptions latines de Béja
- ↑ Corpus inscriptionum latinarum : CIL08, 01217 (p 932) = CIL 08, 14395
- ↑ Corpus inscriptionum latinarum : CIL 08, 14399
- ↑ a et b Al Bakri, Description de l'Afrique septentrionale, traduction de William McGuckin de Slane, éd. Adolphe Jourdan, Alger, 1913
- ↑ Mohamed El Abdery, Voyage à travers l'Afrique septentrionale au XIIIe siècle
- ↑ Al Idrissi, Livre de la récréation de l'homme désireux de connaître les pays, traduction de Pierre Amédée Jaubert, Paris, 1836-1840
- ↑ Luis del Mármol Carvajal, L'Afrique de Marmol, traduction de Nicolas Perrot, sieur d'Ablancourt, éd. Louis Billaine, Paris, 1667
- ↑ Pierre d'Avity, Description générale de l'Afrique. Seconde partie du monde, éd. Hachette, Paris, 1972
- ↑ Laurent d'Arvieux, Mémoires du chevalier d'Arvieux, éd. Charles et Jean-Baptiste Delespine, Paris, 1735
- ↑ Mohammed Seghaier Ben Youssef El Béji, Chronique tunisienne, traduction de Victor Serres et Mohamed Lasram, Tunis, 1978
- ↑ Jean André Peysonnel, Voyages dans les régences de Tunis et d'Alger, éd. Gide, Paris, 1838
- ↑ (fr) Henri Dunant, Notice sur la Régence de Tunis, imprimerie de Jules-Guillaume Fick, Genève, 1858
- ↑ a et b (fr) Victor Guérin, Voyage archéologique dans la Régence de Tunis, éd. Plon, Paris, 1862
- ↑ a , b , c et d Albert de La Berge, En Tunisie. Récit de l'expédition française, éd. Librairie de Firmin-Didot et Cie, Paris, 1881
- ↑ (fr) Historique de la SNCFT
- ↑ Capitaine Vincent, Cahier de renseignements sur la ville de Béja et le bled Béja, manuscrit, 5 mai 1884
- ↑ a , b et c Abbé Bonjean, La Nouvelle église de Béja, éd. Jacques Godenne, Namur, 1938
- ↑ (en) Cimetière militaire de Béja (Commonwealth War Graves Commission)
- ↑ Interview du premier maire de Béja, Mahmoud Keffi, publiée dans la revue Hadith El Karn en juillet 1987
- ↑ Charles Diehl, Les forteresses byzantines de la Proconsulaire, Paris, 1893
- ↑ (fr) Recensement de 2004 (Institut national de la statistique)
- ↑ (fr) Couleurs culinaires de Béja : Un avant-goût ramadanesque (Le Quotidien)
- ↑ (fr) Béja : Piété, foi et… anbiance ramadanesque (Le Quotidien)
- ↑ (fr) Ftat ou viande au romarin (Medina Portal)
- ↑ (fr) Date de création de la mairie (Municipalité de Béja)
- ↑ (fr) Conseil municipal (Municipalité de Béja)
- ↑ a et b (fr) Conseil municipal des enfants (Municipalité de Béja)
Liens externes
- (fr) Site officiel de la municipalité de Béja
- (fr) Recherches documentaires sur Béja
- (fr) « Visite du résident général Périllier à Béja », Les actualités françaises, 7 juin 1951
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