- Oqba Ibn Nafi Al Fihri
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Oqba Ibn Nafi Al Fihri ou Oqba Ibn Naafi (عقبة بن نافع), né en 622 et décédé en 683[1], est un général arabe envoyé en 670, à la tête des armées musulmanes, par Muawiya Ier, calife omeyyade de Damas dans le but de propager l'islam et d'étendre ses territoires.
Biographie
Oqba Ibn Nafi Al Fihri est né dans les dernières années de vie du prophète Mahomet. Ce membre de la tribu des Quraych est le neveu d'Amru ben al-As[2], lieutenant du premier calife omeyyade Muawiya et gouverneur de l'Égypte musulmane. Les premiers raids musulmans en Afrique du Nord, comme celui de 647 qui défait l'armée de l'exarque Grégoire à Sbeïtla, voient les troupes revenir à leur base égyptienne sans occuper le territoire. C'est donc Oqba qui assure l'occupation permanente du Fezzan[3] puis de l'Ifriqya dont le calife omeyyade lui confie le gouvernement en 663.
C'est dans une plaine, à soixante kilomètres de la côte tenue par les Byzantins et loin des montagnes, bastion de la résistance berbère, qu'il choisit d'installer en 670 le camp qui donne naissance à la ville tunisienne de Kairouan, sur la ligne de confrontation entre Byzantins et musulmans. Il y édifie la Grande Mosquée de Kairouan et, tout à côté, le siège du gouverneur[4].
On le rappelle au Moyen-Orient en 675 mais il reprend son poste en 681-682 sous le règne du calife Yazid Ier[5]. Avec le soutien de tribus berbères, il mène un raid contre Tanger. Selon la tradition, Oqba Ibn Nafi Al Fihri aurait conduit son cheval jusque dans les parages de Massa (Maroc) et prit Dieu à témoin qu'il ne restait plus de territoire à conquérir vers l'ouest. La région n'est cependant pas convertie à l'islam avant le début du XIe siècle.[réf. nécessaire]
Il meurt lors de la défaite de son armée contre les soldats berbères menés par Koceila[6]. Selon le récit d'Ibn Khaldoun, c'est la Kahena qui a ordonné la mort d'Oqba Ibn Nafi Al Fihri [7]. Son tombeau se trouve au centre de l'agglomération de Sidi Okba à Biskra en (Algérie) [8].
Références
- (en) Nagendra Kr. Singh, International encyclopaedia of islamic dynasties, éd. Anmol Publications, New Delhi, 2000, p. 1006
- (en) Nagendra Kr. Singh, op. cit., p. 112
- (fr) Pierre Pinta, La Libye, éd. Karthala, Paris, 2006, p. 179
- Markus Hattstein et Peter Delius, Islam: art and architecture, éd. Könemann, Cologne, 2000, p. 132
- (fr) Jacques Thiry, Le Sahara libyen dans l'Afrique du Nord médiévale, éd. Peeters Publishers, Louvain, 1995, p. 112
- (fr) Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830), éd. Ernest Leroux, Paris, 1891, pp. 206-207 (ISBN 1421253453 et 9781421253459)
- Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, traduction de William Mac Guckin de Slane, éd. Berti, Alger, 2003
- Revue du monde musulman, vol. 37, éd. Mission scientifique du Maroc, 1918, p. 5
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