Spahis

Spahis
Page d'aide sur les redirections Pour la cavalerie ottomane, voir Sipahi.
Spahi marocain (1940)

Les spahis étaient des unités de cavalerie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l’armée de terre française.

Sommaire

Historique

Spahis turcs du dey d'Alger, en 1820

Spahi est un mot d’origine turque, (mot provenant du persan سپاهی sipâhi signifiant « soldat » qui nous a aussi donné cipaye ou sepoy) dont la traduction la plus acceptée est celle de « cavaliers ». À l'origine, les « sibahis » sont des cavaliers fournis par les tribus inféodées à l’Empire ottoman qui viennent renforcer les effectifs de Mamelouks (troupes régulières) lorsque l’ampleur des opérations le nécessite.

Ils se payent sur le terrain en pillant les lieux où ils interviennent et, une fois l’opération terminée, rejoignent leurs tribus d’origine.

Le dey d'Alger, destitué lors de l’arrivée des Français, dispose de « Sibahis », turcs en grande majorité. Se trouvant sans emploi, ils se rangent en 1830 sous la bannière de Yusuf (Youssouf)[1] qui se met au service de la France et en fait des troupes efficaces et redoutées, contribuant à la conquête de l’Algérie. Le mot, déformé par la prononciation française, devient Spahi.

En Algérie

Guillaume-Stanislas Marey-Monge, colonel des spahis réguliers, Jean-Baptiste Leclerc Page d'aide sur l'homonymie, XIXe siècle, Musée de l'Armée, Paris.

Ces cavaliers, commandés par le « colonel-agha » Marey et recrutés par « Youssouf » Vantini, sont d’abord appelés « chasseurs indigènes » puis « Mamelouks », avant de prendre le nom de « Spahis ». Leur existence est officialisée par quatre textes législatifs :

- la loi du 9 mars 1831 autorise les généraux commandant les pays occupés à former des corps militaires composés d’indigènes et d’étrangers. C'est la première consécration des tirailleurs, zouaves, chasseurs indigènes, légionnaires... ;
- une ordonnance du 10 septembre 1834 prescrit la formation à Alger d’un corps de cavaliers indigènes sous la dénomination de spahis réguliers ;
- l'ordonnance du 7 décembre 1841 crée un corps unique de cavaliers indigènes. Est ainsi régularisé leur emploi depuis plus de dix ans par le corps expéditionnaire français en Algérie ;
- l'ordonnance du 2 juillet 1845 crée trois régiments de spahis :

Ces formations se couvrent de gloire dans la quasi-totalité des combats qui émaillent la conquête de l’Algérie et contribuent largement au succès des armes de la France.

Leurs principales victoires sont :

Hors d'Algérie

Spahi sénégalais (gravure de 1890)

Né en Algérie, le modèle spahis est repris ailleurs par l’armée française :

En Crimée, en 1854, où Yousouf est chargé de mettre sur pied des escadrons de cavaliers autochtones, les « Bachi-bouzouks » ;

  • en Tunisie, où le 4e Spahis est formé le 1er octobre 1886 ;
  • au Maroc, avec la participation d’escadrons algériens à l’expansion française, puis avec la création, en 1912, de dix escadrons de spahis formés avec les tabors de cavalerie du sultan du Maroc ;
  • au Sénégal, avec une esquisse en 1843, puis une participation effective aux opérations de pacification de 1872 à 1881 ;
  • et aussi au cours de l'expansion coloniale de la IIIe République où des unités algériennes et marocaines prennent une part active aux campagnes d’Extrême-Orient, d’Afrique et de Madagascar.
Spahi algérien en 1900

Première Guerre mondiale

Spahis d'Algérie à Furnes, Belgique.

En 1914, existent quatre régiments de spahis algériens encasernés à Médéa, Sidi-bel-Abbès, Batna et Sfax (en Tunisie). Un 5e régiment de spahis algériens est créé lors de la mobilisation générale d'août 1914 ; et, un mois plus tard, en septembre, est constituée une brigade de marche à l'aide d'escadrons provenant de toutes les unités. Cette brigade, commandée par le colonel Martin de Bouillon se compose des 1er (lieutenant-colonel Schneider) et 2e (colonel Couverchel) régiments de marche des spahis qui, en août 1915, sont renommés 6e et 7e spahis algériens. Les spahis algériens combattent dès le début des hostilités.

Pendant ce temps-là, au Maroc, les autorités françaises réunissent quatre escadrons auxiliaires de chasseurs marocains et les dirigent sur la France, où, aux ordres du commandant Dupertuis, ils forment le régiment de marche de chasseurs indigènes à cheval qui devient, le 1er janvier 1915, le Régiment de marche des spahis marocains (dépôt à Arles). Quant aux escadrons auxiliaires restés au Maroc, ils donnent naissance au 2e régiment de spahis marocains, lequel sert d'unité de relève au 1er régiment de spahis marocains alors en première ligne en France, puis, à partir de mars 1917, à l'armée d'Orient où il mène force combats qui, en 1918, l'entraînent jusqu'au Danube et à Budapest. Dans cette ville, le 31 décembre 1918, soit un mois après l'armistice, lors d'un raid sur le château de Foth, il capture le maréchal von Mackensen et tout son état-major.

Entre-deux-guerres

Durant cette période, le nombre de régiments de spahis est triplé par rapport aux effectifs de 1914.

En 1921, on dénombre douze régiments de spahis :

Seconde Guerre mondiale

Officiers de spahis (1939)
Spahis marocains (1940)

De nombreux escadrons de spahis constituent les unités de reconnaissance des formations militaires françaises. En métropole, à la déclaration de guerre sont présentes les :

Par la suite, s'y ajoutent :

  • la 3e brigade de spahis avec le Ardennes (bataille de La Horgne), la 3e étant anéantie. La 2e brigade surveille la frontière suisse jusqu'au 9 juin ; le 9e régiment de spahis algériens se distingue par sa résistance du 18 au 20 juin, à Vercel.

    Insigne du 3e RSAR

    Après l’armistice de 1940, une partie du 1er escadron du 1er RSM, commandé par le capitaine Paul Jourdier, quitte clandestinement la Syrie dès le début juillet 1940, pour rejoindre les Britanniques en Palestine. Il est l'une des premières unités de la France libre à reprendre le combat : en Érythrée, puis en Syrie, à El-Alamein, en Tunisie ; il se renforce progressivement pour devenir le 1er régiment de marche de spahis marocains de la célèbre 2e division blindée du général Leclerc.

    D'autres régiments sont reformés en Afrique du Nord dans le cadre de l'armée d'armistice, puis, après le débarquement allié de 1942, ils font partie :

    Régiments de spahis

    Régiment de spahis en activité (au 9 novembre 2009)

    1962 annonce la fin de ces formations militaires coloniales. Aujourd’hui, seul subsiste le 1er régiment de spahis stationné à Valence. Il participe activement aux interventions militaires extérieures menées par la France dans le cadre de ses accords de défense.

    Régiment de spahis dissous

    Régiments de spahis algériens dissous

    • 1er régiment de spahis algériens (1831-1964)
    • 2e régiment de spahis algériens (1832-1962)
    • 3e régiment de spahis algériens (1832-1964)
    • modifier] Régiments de spahis tunisiens dissous
      • modifier] Régiments de spahis marocains dissous
        • 1er régiment de spahis marocains
        • modifier] Uniformologie

          Couleur du burnous

          Le futur général Armand-Octave-Marie d’Allonville commande les gendarmes maures, qui en 1841 vont porter une tenue à l'orientale, similaire à celle des spahis[2].

          Au début de la conquête de l'Algérie, afin de les distinguer au combat, les cavaliers indigènes utilisés par le corps expéditionnaire français sont vêtus d'un burnous vert, couleur symbolique de l'islam.

          L'effectif de ces supplétifs croissant et la teinture verte se raréfiant, on adopte le « gros bleu » des uniformes de l'armée française. Les cavaliers arabes refusent ces burnous bleus qu'ils donnent à leurs esclaves dans leurs tribus. Ce refus est motivé par le fait que cette couleur est celle des manteaux des juifs de l'époque. L'intendance se reporte alors sur la couleur garance utilisée pour les pantalons des fantassins. C'est ainsi que le rouge, teinte usuelle des burnous des notables et des cavaliers de grandes tentes, devient la couleur traditionnelle des burnous des spahis algériens.

          Tenue traditionnelle

          L'uniforme des spahis algériens ne changera pratiquement pas de 1840 à 1962, au moins pour ce qui est de la tenue de tradition adoptée pour les cérémonies et prises d'armes après 1915. De coupe « orientale » ou encore appelée « à la turque », il se compose pour les cavaliers indigènes d'une coiffe particulière dite « guennour » constituée d'une calotte rigide de forme arrondie, en gros feutre écru dedans et rouge dessus, recouverte d'un « haïck », grand chèche de coton blanc, fixé par une cordelette en poil de chameau, dite « kheït », d'une dizaine de mètres de long. Outre le « burnous » de drap garance, cette immense cape à capuchon dont la pièce de coeur est à la couleur du régiment, un second « burnous » de laine blanche est porté en dessous du premier. La « bedaïa », veste-boléro de forme arabe, en drap garance, parements de manches bleu de ciel et tresses noires, est portée sur le « sédria », gilet arabe en drap bleu de ciel à tresses noires. Le « tombô » de la veste, sorte de fausse poche dessinée par une arabesque de la tresse décorative, est à la couleur du régiment. Le pantalon arabe le « sarouel » (dit aussi « saroual », « seroual » ou encore « serouel ») est d'une forme très ample et sans séparation d'entre-jambe. La chaussure arabe est constituée de l'assemblage des « thémags », hautes bottes molles sans semelle en cuir maroquin rouge, accompagnées à cheval par des « khoffes », surbottes fendues en cuir maroquin rouge, ou en service à pied par des « sabattes », sorte de mocassins. Une ceinture de laine rouge, finement rayée de bleu et de blanc (40 centimètres de large pour six mètres de long) vient s'enrouler à la jonction du bas du gilet et du haut du sarouel (cette ceinture est destinée à tenir les intestins au chaud pour lutter contre la dysenterie).

          Les cavaliers français, comptant pour environ 20 % des effectifs, portent une coiffure différente, composée d'une « chéchia », calotte molle en feutre rouge terminée par un petit gland de soie frangé à la couleur de l'escadron (puis bleu foncé pour tous vers 1900), et en grande tenue jusque vers 1900, d'une calotte plate en feutre rouge sur laquelle s'enroule un turban blanc rayé de bleu et une cordelette de soie terminée par quatre petits glands de passementerie à franges à la couleur de l'escadron, appelée « distinctive » (à noter que cet accessoire est aussi porté par dessus la corde en poil de chameau par les indigènes). Ils remplacent aussi la chaussure arabe par des bottes en cuir noir de coupe européenne, puis après 1900 par des houseaux et des brodequins cloutés (adoptés aussi par les cavaliers indigènes par la suite).

          Jusqu'en 1900, les trompettes se distinguent par un uniforme identique dans sa coupe mais de couleur inversée: veste et gilet bleu ciel à tresses jonquille et parements de manches écarlates, « burnous » de dessus bleu ciel à tresses jonquille et pièce de cœur écarlate, « sarouel » rouge à tresses jonquille. Les turbans des trompettes françaises est blanc rayé de rouge, les trompettes indigènes continuant de porter le guennour.

          En 1914, les chasseurs marocains, futurs spahis marocains, disposent d'une tenue inspirée de celle de la cavalerie de la garde du Sultan (la garde noire) et adoptée à partir de 1910-1912. Une « chéchia » de feutre rouge, une veste longue à col rabattu en drap rouge, un « sarouel » de forme arabe en drap bleu sans tresse et des houseaux en maroquin rougeâtre à boucles de cuivre portés avec des brodequins cloutés en composent les grandes lignes. Mal connue aujourd'hui, cette tenue comportait aussi un burnous, sans doute en poil de chameau et probablement de couleur beige marron. La chéchia était cachée par un empilement parfois imposant de chèches de couleur sable, cachou ou marron foncé. Notons aussi ce détail pittoresque toujours présent au début du conflit : les traditionnelles « nouaders » des cavaliers berbères, longues touffes de cheveux ébouriffés, graissées au beurre de chameau qui émergeaient de part et d'autre au-dessus des oreilles. En 1917, les spahis marocains sont engagés dans la campagne d'Orient. Très mal équipés, pour se protéger du froid et remplacer leurs vêtements en loques, ils utilisent des couvertures marron et kaki de l'intendance dans lesquelles ils se taillent des burnous. L'intendance propose de leur fournir des burnous règlementaires, mais ils refusent la couleur garance donnée usuellement aux esclaves dans leur pays, à laquelle ils préfèrent le bleu foncé qui est la couleur portée par les notables berbères. Satisfaction leur est donnée. C'est ainsi que, depuis 1917, les spahis marocains se distinguent des algériens en portant le burnous bleu.

          À partir de fin 1914, alors que les régiments métropolitains adoptent dans l'urgence de nouveaux effets en drap bleu "horizon", le drap kaki est octroyé en priorité aux régiments de l'armée d'Afrique et à une partie des troupes coloniales. Tout d'abord de teinte allant du marron jaune au vert caca d'oie, la nouvelle tenue des spahis relègue l'uniforme oriental aux effets de sortie ou de prise d'armes. Le « sarouel » adopte une forme moins ample et à jambes séparées, dite « culotte cycliste » ou « culotte russe », la veste de coupe européenne remplace les effets arabes, les chèche blancs des cavaliers algériens disparaissent au profit de chèches beiges ou sable, les cuirs des équipements, des houseaux et des brodequins deviennent fauves, les chéchias, lorsqu'elles ne sont pas remplacées par le casque métallique Adrian modèle 1915, sont masquées par des manchons de toile sable ou cachou.

          De ces premiers essais restés sous le sobriquet de drap « moutarde » naitra la nuance "kaki" vert foncé, qui s'impose pour toute l'armée après 1922.

          En 1927, à l'instar des zouaves et des tirailleurs algériens et tunisiens, les spahis algériens et tunisiens renouent avec la tenue de coupe orientale, et perçoivent un uniforme de tradition similaire à celui porté avant guerre. Trois ans plus tard, les spahis marocains, comme leurs camarades des régiments de tirailleurs marocains, touchent à leur tour une tenue de tradition. Celle des spahis marocains reprendra dans ses grandes lignes la tenue qu'ils portaient avant 1914, avec le burnous bleu foncé dont la pièce de cœur est désormais vert foncé pour tous les régiments. Ces tenues de tradition continueront d'être portées aux cérémonies et prises d'armes, ainsi qu'en tenue de sortie, jusqu'à la fin de la décolonisation de l'Afrique du Nord.

          L'équipement

          Pour la tenue « à la turque », ceinturon, bélière et dragonne de sabre, giberne et banderole, cartouchières et brêlage cartouchières, bretelle de mousqueton, étui de pistolet (« kobourg ») puis de révolver, courroie de trompette…, tous les équipements de cuir des spahis sont de couleur rouge et en cuir quadrillé, avec boucles, boutons, mousquetons en cuivre jaune.

          Le « toug »

          Au cours de sa carrière de redoutable sabreur, Youssouf, le « père des spahis », a pour monture un magnifique étalon blanc qu'il affectionne particulièrement. Lors d'un combat, l'animal est tué sous lui. Voulant garder un souvenir de ce cheval, Youssouf lui fait prélever la queue et la fait monter sur une lance qui devient son fanion de commandement : le « toug ». À partir de ce moment, une queue de cheval est ajoutée à tous les fanions de commandement des spahis. Au fil des ans, la plupart des unités de cavalerie française adopteront (indûment) cette tradition qui subsiste aujourd'hui. En règle générale, le fanion et la queue qui l'accompagne sont offerts à l'officier qui quitte son commandement, un fanion neuf, en tous points identique au précédent, le remplace…

          Cette appellation de « toug », « thoug » ou encore « touc » ne semble pas avoir été employée avant les années 1960 dans les régiments de spahis. Le toug était déjà apparu en France depuis la campagne d'Egypte, l'étendard tricolore des Mameluks de Napoléon 1er étant escorté de quatre cavaliers porteurs de toug, d'où pendait une queue de cheval (2 noires, 1 rouge, 1 blanche). Emprunté au nom de l'emblème de commandement des anciennes armées turques, le toug existait dans les armées ottomanes depuis plusieurs siècles sous la forme d'une demi-pique garnie d'une queue de cheval ou de yak, tradition qui trouve différentes origines dans les récits des guerres entre turcs et chrétiens avant le 16ème siècle. On retrouve des formes similaires de ce toug dans les antiques armées chinoises, tartares ou mongoles, où on les utilisait à la manière d'un signe de ralliement. Il semble que certains régiments de cavalerie européens avaient perpétué cette mode bien avant le 19ème siècle ("bunczuk" des lanciers de Pologne, "bountchouk" des cosaques de l'Ukraine...). D'autre part, il était de coutume en Afrique du Nord, bien avant Youssouf, que la queue du cheval d'un chef ou d'un guerrier de haut rang, tué sous son cavalier au cours d'un engagement, soit coupée pour orner la tente de ce dernier, ou lorsque le cavalier était tué, qu'elle soit brandit au bout d'une pique avec un vêtement du défunt pour ouvrir son cortége funèbre. Youssouf aurait donc emprunté à ces différentes traditions pour créer son emblême de commandement, mode couplée à l'usage du fanion dans tous les régiments de spahis par la suite, avant de devenir la règle de tous les régiments de cavalerie.

          Le harnachement des spahis

          Site sur le harnachement des spahis

          Le premier Arabe qui utilisa un harnachement fut Ali, parent de Mahomet. C'était un tapis constitué de six feuilles doubles en feutre, colorées en vert, rouge et bleu : le « tarar ». Par la suite, ce tapis est bordé de cuir et de soie rouge.

          Lorsque les spahis arrivent en Afrique du Nord, ils disposent d'un harnachement turc avec un « garbous » (pommeau avant de la selle) et une « guéda » (troussequin arrière de la selle) très relevés. Ces excroissances sont destinées à maintenir le cavalier dans sa selle lors des charges ou des chocs frontaux avec ses adversaires. Les étriers au plancher large et voûté et aux parois convexes, permettent aux pieds d'être solidement calés. Ils sont suspendus à des cordes en laine tressée.

          Dans ce Maghreb islamisé depuis le VIIe siècle, les cavaliers locaux utilisent le harnachement arabe. Avec le temps, c'est ce dernier matériel, plus facile à trouver, qui remplace progressivement l'équipement turc des sipahis. L'arçon est en bois gainé de peau de chèvre et recouvert d'une « chemise », housse en cuir maroquin rouge. le poitrail est en cuir quadrillé rouge de même que la têtière, qui comporte des œillères, indispensables accessoires pour l'utilisation de rênes à fouet. Le tapis de selle est à 6 feuilles de feutre épais, 4 bleu nuit et deux blanches. Celle qui est sur le dessus est tapissée d'empiècements en cuir rouge. Vers 1870 les étrivières deviennent en cuir fauve. Le spahi range une partie de son équipement d'écurie dans un bissac de toile beige à renforts de cuir fauve, enfilé sur le troussequin. Notons aussi le mors arabe, très particulier, muni d'un anneau dans lequel la langue de l'animal est engagée, et dont le maniement dans des mains non expérimentées peut être cruel.

          Notes et références

          1. Yousouf : voir « Histoire » « Personnages importants » « acteurs de la période 1830-1962 »
          2. Le Maréchal Bugeaud: d'après sa correspondance intime et des documents inédits, 1784-1840, par Henri Amédée Le Lorgne Ideville, Firmin-Didotet cie, 1882, v.2, p.279 et 273 et Willing, colonel Paul et Vernier Charles, Les uniformes de l'armée française de 1660 à 1845, Éditions Charles Hérissey 2000, planche 46.

          Voir aussi

          Articles connexes

          Liens externes

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          Bibliographie

          • Guillaume Charles Auguste de Champeaux. À travers les oasis sahariennes. Les Spahis sahariens. Paris, 1903, 110 p.
          • Alain Gandy. Spahis. Paris, Presses de la Cité, 1987, 227 p. (ISBN 2258019583).
          • Claude Girard et Jean-Marie Longatte. Les Quatre Guerres d'un Spahi : Le Colonel Brelière. Éditions de l'Officine, 2007, 367 p. (ISBN 2915680841)
          • Jean-Marie de Bazelaire, Patrick Simon, G. Tissier (ancien spahi). La Horgne, 15 mai 1940 : à la gloire des Spahis‎. Association le Burnous, 2004.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Spahis de Wikipédia en français (auteurs)

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