- Tramway de Limoges
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Ancien réseau
Tramway de LimogesSituation Limoges et sa banlieue Type Tramway électrique Entrée en service 1897 Fin de service 1951 Longueur du réseau 20 km Lignes 6 Écartement des rails métrique Exploitant Compagnie des Tramways Electriques de Limoges (CTEL) Vitesse maximale 20 km/h Réseaux connexes Chemins de fer Départementaux de la Haute-Vienne modifier Exploité par la Compagnie des Tramways Electriques de Limoges (CTEL), un réseau de tramway a desservi la ville de Limoges du 6 juin 1897 au 2 mars 1951, remplacé à partir du 13 juillet 1943 par des trolleybus. Les tramways cesseront définitivement de circuler dans les rues de Limoges le 2 mars 1951.
Sommaire
Histoire
Naissance et développement du réseau
Après de nombreux projets dont les premiers verront le jour dès 1883, c'est en 1894 que la municipalité limougeaude décide d'opter pour la création de cinq premières lignes de tramways électriques sur une longueur totale de 12,6 km afin de régler le problème des dessertes publiques de la capitale limousine qui en cette fin de XIXe siècle est une ville en plein essor industriel qui compte près de 75 000 habitants. Les travaux de construction sont rapidement menés en treize mois, et la nouvelle Compagnie des Tramways Electriques de Limoges (CTEL) inaugure les lignes 2 et 5, le 6 juin 1897, suivies par la ligne 3, le 22 juin, la ligne 1, le 9 juillet et la ligne 4, le 1er septembre. En 1898, la C.T.E.L. transporte 4 millions d'usagers.
Le réseau équippé de motrices électriques Grammont, continue par la suite son expansion pour atteindre dès 1903 la longueur de 17,8 km avec la création d'une sixième ligne et les extensions l'année précédente, de la ligne 1 du Pont Neuf jusqu'à la Route de Lyon et de la ligne 4 de la Place Jourdan jusqu'au Faubourg des Casseaux.
En 1927, le matériel roulant accuse le poids de 30 années de bons et loyaux services. Les tramways sont alors révisés, les voies remises en état, les fréquences aménagées et certaines lignes prolongées. C'est en 1928 avec l'ouverture de 2 nouveaux tronçons sur les lignes 4 (de la Route de Poitiers à l'Avenue Labussière) et 5 (de l'École Normale d'Institutrices à l'Ancienne Route d'Aixe) que le réseau atteint son expansion maximum avec 20 kilomètres de tronçon et 6 lignes :
- Ligne 1 : Place Sadi-Carnot – Route de Lyon ;
- Ligne 2 : Place Sadi-Carnot – Octroi de l'avenue Baudin ;
- Ligne 3 : Place Sadi-Carnot – Cimetière de Louyat ;
- Ligne 4 : Avenue Labussière – Faubourg des Casseaux ;
- Ligne 5 : Gare des Bénédictins – Ancienne Route d'Aixe ;
- Ligne 6 : Route d'Ambazac – Faubourg d'Angoulême.
Ce réseau était complété de 1908 à 1949 par les lignes des Chemins de fer Départementaux de la Haute-Vienne (CDHV), qui s'imbriquaient dans le réseau urbain. Les tramways départementaux permettaient ainsi une desserte cadencée de la banlieue de Limoges évoquant la fréquence de certaines lignes du RER parisien d'aujourd'hui : un réseau avec comme colonne vertébrale Crézin - Séreilhac et doté de deux antennes vers Landouge et Couzeix. Par exemple un tramway partait toutes les 20 minutes, ceci dès 5 heures du matin jusque vers 21h00, du Champ de foire à Limoges pour relier Aixe-sur-Vienne.
La fin des tramways à Limoges
En octobre 1938, après avoir visité le réseau des trolleybus de Liège en Belgique, la Municipalité d'alors, conduite par Léon Betoulle, est convaincue que c'est la meilleure solution pour les transports en commun et opte pour la signature d'un nouveau contrat entre la ville et la Compagnie qui prévoit que le réseau urbain exploitera des trolleybus. Cette modernisation décidée quelque temps avant que n'éclate la Seconde Guerre mondiale est retardée par le conflit… mais pas abandonnée.
Néanmoins, avec le remplacement des rames de tramways par des trolleybus, on ne peut parler de suppression de lignes puisque le réseau actuel de trolleybus reprend la numérotation et les tronçons des tramways, à l'exception notable de la ligne 3 qui a fusionné dans la ligne 2 de la STCL. Le terme de "modernisation" du réseau semble plus approprié.
D'autre part, il subsiste un tronçon de l'ancien réseau départemental de tramway, dans le village martyr d'Oradour-sur-Glane, resté en l'état après le massacre du 10 juin 1944.
L'avenir du tramway
Lors des élections municipales de 2008, la liste MoDem de Jean-Jacques Bélézy proposa un retour dans la capitale limousine du tramway. Mais la réélection d'Alain Rodet qui s'était opposé à ce projet semble reporter l'idée d'un retour de ce mode de transport à plusieurs années, et même le rendre plus qu'hypothétique, tant l'idée d'un tramway reste marginale.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site sur les Chemins de fer Départementaux de la Haute Vienne par Guillaume Bertrand.
- Les tramways de Limoges sur le site du Musée des transports urbains, interurbains et ruraux de Chelles.
- Histoire du réseau de Limoges sur le site lemosin.net.
Catégorie :- Ancien tramway de France
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