- Tramway de Nice et du Littoral
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Tramway de Nice et du Littoral
Le tramway à Nice place MassénaSituation Nice Type Tramway Entrée en service 1878 Fin de service 1953 Longueur du réseau 144 km (1930) Lignes 4 (1878) Trains 183 (1930) Écartement des rails 1 440 mm modifier Le Tramway de Nice et du Littoral était un réseau de tramway desservant Nice et les communes du département des Alpes-Maritimes.
Sommaire
Origine
La Société financière de Paris, associée à la Société de Travaux Publics et de Constructions , se voit chargée de la construction et l'exploitation d'un réseau de tramway à chevaux, en 1876 par la ville de Nice.
Un premier service de tramway à traction hippomobile, est mis en service le 27 février 1878 et inauguré le 3 mars suivant.
Le réseau comprend 4 lignes :
- Masséna - Pont Magnan
- Masséna - Abattoirs
- Masséna - Saint Maurice
- Pont Magnan - Sainte Hélène
Les lignes sont établies à voie unique et à l'écartement normale (1 440 mm).
Le réseau est rétrocédé à la Compagnie Générale des Omnibus de Marseille, le 4 septembre 1879. Puis après la déchéance de cette dernière, la Société nouvelle des Tramways de Nice (SNTN) reprend l'exploitation du réseau, en 1887.
La Compagnie Anonyme des Tramways Electriques de Nice-Cimiez se voit attribuer une concession pour une ligne de tramway, entre la rue de l'Hôtel des Postes et le jardin zoologique de Cimiez, par décret du 4 août 1895. Cette ligne est construite à l'écartement de 60 cm et utilise la traction électrique par accumulateurs du fait de son profil difficile. Elle est mise en service le 24 novembre 1895.
La Compagnie des Tramways de Nice et du Littoral (TNL)
Cette compagnie, nouvellement créée se substitue à l'ancienne "Société nouvelle des Tramways de Nice", le 16 septembre 1897.
Son but est :
- de créer un Réseau du littoral, allant de Cagnes à Menton, avec embranchement au port de Nice et à Contes.
- d'électrifier le réseau urbain, constitué des lignes ouvertes et exploitées avec la traction animale.
- de reprendre l'exploitation de la ligne de Cimiez, en abandonnant le tramway à accumulateurs et en la convertissant à l'écartement métrique. Cet ensemble est appelé réseau urbain.
Les lignes ouvrent dans l'ordre suivant :
- Nice - Cimiez, le 13 janvier 1900
- Place Masséna - Villefranche-sur-Mer, le 1er Février 1900
- Nice - Saint Laurent du Var, le 7 février 1900
- Le port - Saint Maurice, le 12 février 1900
- Nice - Cagnes, le 14 mars
- Nice - Contes, le 2 juin 1900
- Nice - Beaulieu, le 3 juin
- Magnan - Saluzzo (via la rue Lépante), le 3 novembre 1902
- Gambetta - Massena (via l'avenue Joseph Garnier), le 3 novembre 1902
Le centre du réseau est situé sur la place Masséna où convergent la majorité des lignes.
Toutes les lignes sont électrifiées dès leur mise en service, et un parc de 100 motrices est utilisé.
La compagnie des tramways de Monaco
Cette compagnie est fondée en 1897 par monsieur Crovetto entrepreneur monégasque.
Elle obtient la concession de plusieurs lignes :
- Place d'Armes - Saint Roman, ouverte le 14 mai 1898
- Gare de Monaco - Place du Gouvernement, ouverte le 11 mars 1899
- Casino - Gare de Monte-Carlo, ouverte le 3 mai 1900
- En 1900, le réseau est relié à celui des tramways TNL (ligne Nice - Monte Carlo).
- En 1908, la compagnie est absorbée par la compagnie TNL.
- En 1931, le 26 janvier, les tramways disparaissent de la principauté.
La ligne de Monaco et Menton
Article détaillé : Route du bord de mer.Cette ligne relie Nice, Villefranche, Beaulieu, Monaco et Monte Carlo par un tracé établie sur la route en corniche. Elle est ouverte le 7 novembre 1903. Un prolongement de Monaco à Menton est ouvert le 20 décembre 1903. La ligne est en contact avec le réseau des tramways urbains de Monaco.
Les extensions
Les extensions ont lieu à deux titres :
- la création d'un réseau départemental sur le territoire du département des Alpes Maritimes ;
- l'extension du réseau urbain.
Réseau départemental
Le réseau départemental de tramways comprend un ensemble de 14 lignes à construire qui sont attribuées aux TNL et à la Compagnie des chemins de fer du Sud de la France. Cette dernière les confira à sa filiale : la compagnie des tramways des Alpes-Maritimes.
Les lignes ont été réparties selon des critères géographiques de proximité des réseau. Ainsi les TNL ont obtenu la concession des lignes suivantes :
- Le Pont-de-Saint-Jean (commune de Villefranche-sur-Mer) - Saint-Jean-Cap-Ferrat, ouverte le 7 décembre 1907
- Nice - Levens, ouverte le 15 juin 1908
- Cagnes - Antibes et le Cap d'Antibes, ouverte le 1er février 1909
- Contes - Bendejun, ouverte le 1er février 1909
- Pont de Peille - La Grave de Peille, ouverte en 1911
- Menton - Sospel
- Menton - Villa Caserta, ouverte en octobre 1911
- Villa Caserta - Sospel, ouverte le 15 avril 1912
- La Grave de Peille - L'Escarène, ligne jamais réalisée
Toutes ces lignes sont déclarées d'utilité publique le 10 février 1906.
Le tramway atteint ainsi Antibes, où il donne correspondance au réseau des tramways de Cannes.
Réseau urbain
- Magnan - La Madeleine, 27 avril 1908
La ligne de Menton à Sospel
Cette ligne reliant Menton à Sospel est ouverte le 15 avril 1912, dans le cadre de la construction du réseau départemental. Sa longueur est de 18 km. Elle marque la fin de l'extension des TNL.
L'apogée du réseau de tramways
En une quinzaine d'année, la croissance de la population de Nice et des villes et villages alentours a permis un développement rapide du réseau.
En 1930, le réseau TNL comptait 144 km de voies, et possède un parc de 183 motrices et 96 remorques.
Le trafic marchandise
Il existait un trafic de marchandises,
- à l'intérieur de Nice desservant
- - les usines de Contes (ciments, chaux et gaz)
- - la gare du Sud des chemins de fer de Provence
- - le port qui alimentait la ville en charbon
- sur la ligne de Sospel, desservant les chantiers de construction de la ligne de Nice à Breil-sur-Roya du PLM
Évolution
Les lignes côtières souffrent de la forte concurrence des véhicules routiers. Elles disparaissent dès 1929. La totalité du réseau suburbain est supprimé en 1934. À l'époque, la presse, enthousiaste pour l'automobile, a salué la disparition de ce vieux moyen de transport.
La municipalité décide alors de fermer progressivement les lignes urbaines, si bien qu'il ne reste seulement quatre lignes en 1939 :
- Ligne 3 : Abatoirs - La Madeleine- Trinité Victor
- Ligne 9 : Port - Saint Augustins
- Ligne 22 : Gare PLM - Carras
- Ligne 35 : Rue Hôtel des Postes- Cimiez
Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux lignes sont ré-ouvertes. Tous les autobus ont été réquisitionnés.
- Ligne 6 : Passage à niveau - Pasteur
- Ligne 7 : Passage à niveau - Riquier
Les lignes de Contes et de La Grave de Peille sont également ré-ouvertes.
Le réseau compte alors 48 motrices et 22 remorques (quelques motrices furent d'ailleurs construites en 1942).
Après la Seconde Guerre mondiale, le réseau de tramways, ayant souffert des années de guerre et d'occupation, est remplacé par des trolleybus. Les premiers engins de ce type sont mis en service à partir de 1942 sur la ligne de Cimiez (ligne 35). Le dernier tram circule le 10 janvier 1953.
Les lignes furent supprimées dans l'ordre suivant :
- 1947 : ligne du Grave de Peille
- 1948 : le 28 novembre, ligne 22
- 1950 : ligne de Contes et ligne 6
- 1951 : ligne 3 et 9
- 1953 : le 10 janvier, ligne 7
Vestiges
L'ancien dépôt "Sainte Agathe" de la compagnie TNL à Nice, est devenu Nice TNL un centre commercial situé dans le quartier de Riquier.
Sources
Bibliographie
- « Les tramway de Nice et du Littoral », dans Connaissance du Rail, no 320-321, mars 2008
- Jean Robert, De Nice à Chamonix : Les réseaux secondaires des Alpes-Maritimes, Montreuil : Fuseau impr., 1961, 101 p.
Voir aussi
Article connexe
Catégories :- Ancien tramway de France
- Tramway de Nice
- Transport dans les Alpes-Maritimes
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