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Valognes

Valognes

Les Thermes gallo-romains d’Alleaume à Valognes.
Les Thermes gallo-romains d’Alleaume à Valognes.

Administration
Pays France
Région Basse-Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg-Octeville
Canton Valognes
Code Insee abr. 50615
Code postal 50700
Maire
Mandat en cours
Jacques Coquelin
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Bocage valognais
Démographie
Population 7 274 hab. (2006)
Densité 465 hab./km²
Gentilé Valognais
Géographie
Coordonnées 49° 31′ 00″ Nord
       1° 28′ 00″ Ouest
/ 49.5167, -1.4667
Altitudes mini. 19 m — maxi. 87 m
Superficie 15,63 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Valognes est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie. Ses habitants s’appellent les Valognais.

Sommaire

Géographie

Valognes est située au cœur de la péninsule du Cotentin (Coordonnées : 49°30′36″N 01°28′05″O / 49.51, -1.46806).

Elle se situe à 20 km au sud-est de Cherbourg-Octeville, dans la vallée du Merderet.

Valognes est sur un nœud routier important.

Transport

Inter-urbain

La commune se trouve associée au transport en commun départemental par bus (Manéo) via les lignes :

  • 001 : Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô
  • 101 : Valognes - Saint-Vaast-La-Hougue - Barfleur
  • 104 : Valognes - Bricquebec - Cherbourg-Octeville
  • 105 : Portbail - Barneville-Carteret - Bricquebec - Valognes
  • 105a : Rauville-la-Bigot - Sottevast - Négreville - Valognes
  • 106 : Montebourg - Valognes - Périers - Coutances
  • 300 : Mortain - Saint-Hilaire-du-Harcouët - Avranches - Cherbourg-Octeville
  • 302 : Granville - Coutances - Cherbourg-Octeville

Routier

Valognes se trouve sur l'axe de la N13 (qui est aussi à cet endroit E03 et E46) avec un contournement de celle-ci sur l'ouest.

Ferroviaire

Articles détaillés : Gare de Valognes et Gare de Valognes-Ville.

Histoire

La ville est construite près de l’ancienne colonie gallo-romaine de Alauna ou Alaunia d'où dérive le nom « Valognes ». De cette période restent les ruines des thermes gallo-romains d’Alleaume. La cité détruite par les invasions normandes, ses habitants se déplacent sur les rives du Merderet.

La ville se développe, devenant une résidence ducale, puis en abritant à partir du XVe siècle une importante congrégation religieuse. Fortifiée au Moyen Âge, la ville a été pillée par Édouard III d'Angleterre.

En 1649, le comte de Matignon reçoit l'ordre de reprendre le château de Valognes, tenu par les Frondeurs. À la tête de six à huit mille hommes, il débute le siège le 20 mars, soutenu par la milice des bourgeois de Cherbourg dirigée par Caillières, le 23 mars, et l'artillerie le 24. Le gouverneur de la place, le marquis de Belfond, se rend le 5 avril avec ses deux cents soldats[1]. Le château a été démantelé sous le règne de Louis XIV.

La ville prospère durant le XVIIe et le XVIIIe siècle et devient la ville principale du Cotentin. Elle est alors « fertile en beaux esprits ». Les aristocrates y construisent de beaux hôtels. Alain-René Lesage dans sa pièce Turcaret (1807) en parle comme d’un Versailles normand. Mme de Turcaret déclare : « Savez-vous bien qu’il faut trois mois de Valognes pour achever un homme de cour ? ». La croissance de Cherbourg lui fera perdre peu à peu son influence territoriale.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des femmes tsiganes y furent stérilisées de force.

Valognes a beaucoup souffert au cours de la bataille de Normandie, particulièrement lors du bombardement du 21 juin 1944. L’église Notre-Dame du XIVe siècle, qui a abrité le seul dôme (1612) d’architecture gothique de France, a été partiellement détruite pendant la bataille. De même, sur les cinquante hôtels particuliers qui faisaient la renommée de la ville, seule une vingtaine a survécu, après restauration.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 2014 Jacques Coquelin UMP -
juin 1995 2008 Fernand Leboyer App. PCF -
1983 1995 Anne Heinis UDF sénateur
1977 1983 Pierre Godefroy RPR Député
1968 1977 Marcel Audouard - -
1953 1968 Henri Cornat - Président du conseil général
1944 1953 Jules Letourneur - -
1941 1944 Henri Cornat - -
1919 1941 Auguste Poutas-Larue - -
1896 1919 Pierre-Émile Mariette-Boisville - -
1892 1896 Lucien Oury - Notaire
- - - -
1852 1869 Jacques Félix Meslin - Général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[2] et INSEE[3])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6 978 6 770 7 012 6 858 6 940 6 655 6 445 6 379 6 072
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 702 5 812 5 406 5 584 5 831 5 782 5 718 5 791 6 006
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5 963 5 746 5 649 4 894 5 033 4 893 4 989 4 357 4 766
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
5 481 5 932 5 871 6 727 7 412 7 537 7 274 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Lieux et monuments

  • Thermes d’Alleaume : Ruines des thermes gallo-romains, dont les pierres furent réutilisées par les habitants.
  • Hôtel de Beaumont : Hôtel classique du XVIIIe, construit par la famille Jallot, seigneurs de Beaumont.
  • Hôtel de Grandval-Caligny : Hôtel du XVIIe siècle, construit par Adrien Morel de Courcy, gouverneur de Valognes, et agrandi d'un pavillon latéral par son gendre, Anténor-Louis Hüe de Caligny, il loge Jules Barbey d'Aurevilly entre 1872 et 1887. Il est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1982.
  • Hôtel Sivard-de-Beaulieu : érigé vers 1782 par Charles Sivard de Beaulieu, lieutenant général du bailliage du Cotentin, il abrite les Sœurs carmélites anglaises à partir de 1830, puis les sœurs du Refuge de Caen en 1871. Bombardé en juin 1944, il est depuis 1995, propriété de l'association l'Espérance.
  • Ancienne abbaye bénédictine royale : créée en 1631, devenue hôpital-hospice sous la Révolution française, après l'expulsion des religieuses, elle est toujours le siège de l'hôpital actuel.
  • Abbaye Notre-Dame de Protection : abbaye bénédictine fondée au XVIIe siècle et installée depuis 1810 dans l'ancien couvent des Capucins, chassés sous la Révolution.
  • Manoir du Haut-Gallion ayant appartenu à Delle Claude Coysevox, fille du sculpteur Antoine Coysevox puis à la famille Mesnil de Valcanville.

Personnalités liées à la commune

Naissances

Autres

  • Alexis de Tocqueville, (Verneuil-sur-Seine, 1805 - Cannes, 1859), penseur politique, historien, député de la Manche (Valognes) de 1839 à 1851.
  • Jules Barbey d'Aurevilly, (Saint-Sauveur-le-Vicomte, 1808 - Paris, 1889), écrivain. Il a résidé dans la ville, à l’hôtel de Grandval-Caligny, et y a situé un certain nombre de ses récits.

Économie

Publicité pour les beurres Bretel Frères à Valognes.
  • Zone d’activités d’Armanville.
  • Deux stations d’épuration.

Culture

Patrimoine

Valognes a été classée Villes et Pays d'Art et d'Histoire par le Ministère de la Culture.

Le plus bel hôtel particulier subsistant du « Versailles normand » est l’Hôtel de Beaumont.

Musées et bibliothèque

La ville dispose de deux musées consacrés l’un au cidre et l’autre au calvados :

  • Musée de l’Eau de Vie et des Vieux Métiers. Rue Pelouze.
  • Musée régional du cidre. Rue du Petit Versailles.
  • Bibliothèque municipale Jullien de Laillier : avec une section sur la Manche et la Normandie, 24 000 volumes pour le fonds ancien, 220 manuscrits, 205 incunables. Elle s’est enrichie, à la Révolution, avec la confiscation des bibliothèques des couvents et du séminaire de Valognes.

Valognes dans les arts

Valognes a abrité plusieurs artistes qui ont placé la ville au cœur de leurs œuvres. Ainsi, en peinture, Félix Buhot a représenté plusieurs lieux valognais, tel que Nocturne à l'entrée de l'église de Valognes (vers 1872).

Valognes en littérature

Jules Barbey d'Aurevilly a placé plusieurs de ses intrigues à Valognes.

Jumelages

  • Drapeau du Royaume-Uni Wimborne Minster (Royaume-Uni)Modèle:Jumelage/Ville en lien rouge Modèle:Jumelage/Ville en lien rouge/Modèle Lien absent
  • Drapeau de l'Allemagne Stolberg (Allemagne)Modèle:Jumelage/Ville en lien rouge Modèle:Jumelage/Ville en lien rouge/Modèle Lien absent

Notes et références

  1. Voisin La-Hougue, Histoire de la ville de Cherbourg, p. 105-106
  2. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  3. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  4. « C'était une fille d'environ vingt-six ans, blonde, d'une jolie taille, et dont le teint avait cette fraîcheur de peau, cet éclat nourri qui distingue les femmes de Valognes. Les Chouans, éditions Furne, vol.13, p.60 »

Voir aussi

Bibliographie

  • Abbé J. L. Adam, Quelques notes sur Valognes. Cherbourg, impr. Emile Le Maout, 1905
  • Abbé J. L. Adam, Étude sur la ville de Valognes, considérée au point de vue géographique et historique, archéologique et monumental, économique et scientifique. Valognes ; Évreux, impr. de G. Poussin, 1912, VIII-503 p., fig., portraits et plan.[réimpression en 1988 de l’édition originale avec sept annexes (biographie de l’abbé Adam, errata, hôtels cités, nom des rues à diverses époques, mise à jour, index alphabétique et bibliographique) par la section de Valognes de la Société d’archéologie de la Manche].
  • Abbé J. L. Adam, Chapelle de Notre-Dame de la Victoire, sise en la paroisse de N.-D. d’Alleaume (Valognes), Valognes : impr. de E. Marti.
  • Abbé J. L. Adam, Le Collège de Valognes, Évreux, imp. de l’Eure, 1899, 33 p., Extrait de la Revue catholique de Normandie
  • Valognes pendant la période révolutionnaire, 1789-1802 : Scènes et récits d’après les documents inédits de l’époque, Valognes, L. Luce, 1888.
  • Valognes dans les écrits intimes de Jules Barbey d’Aurevilly, Saint-Lô, Cahiers de l’ODAC [Office départemental d’action culturelle] de la Manche, 1990
  • Léopold Delisle, Notices historiques : Droit de pâturage et d’herbage reconnu dans la Haye de Valognes au profit des habitants de Valognes et d’Alleaume (mars 1415), La poterie à Valognes (juin 1465), La Ligue à Valognes(1589),Passage de Louis XVI à Valognes (juin 1786), Doléances des paroisses du bailliage à Valognes (1789), Bataillon de l’Égout, en garnison à Valognes (8 avril 1798), Valognes, Impr. du Journal de Valognes, 1913.
  • Léopold Delisle, Les Deux sièges de Valognes en 1562 et 1574. Saint-Lô : impr. de F. Le Tual, 1890. 11 p. Extrait de l’Annuaire de la Manche, 62e année, 1890.
  • Jeanne-Marie Gaudillot, Les textiles à Valognes de Colbert à la Révolution Revue du Département de la Manche , 9(34), 1967, pp. 118-135.
  • Valognes sous la direction de Élie Guéné avec la collaboration de Pierre Leberruyer. Valognes : Manche-Tourisme, 1975. 119 p. in 4°.
  • Martin Gilbert, Atlas de la Shoah. Éditions de l’Aube/Samuelson, 1992
  • Vikland n° 15 : Valognes, Heimdal, 1998
  • Maurice Lecœur La diligence de Valognes Edit.La Dépêche 1989
  • Maurice Lecœur Week-end royal à Valognes Edit. Isoète, 2004
  • Hugues Plaideux, Une loge maçonnique pour la noblesse d’épée : l'« Union Militaire » de Valognes (1786-1789), dans Les Normands et l’armée, Actes du XXXe Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie (Coutances, 19-21 oct. 1995), Revue de la Manche, t. 38, numéro spécial, fasc. 150-151, [avril-juil] 1996, p. 222-232.
  • M. Renault, Valognes : Notes historiques et archéologiques sur les communes de l’ancien arrondissement, Paris: Res universis, 1992. (ca 200 p.). Collection : 'Monographies des villes et villages de France'
  • Émile Sevestre, Valognes : De la préhistoire au moyen âge, par Charles-Louis Birette. Le Moyen âge, par Frédéric de Fontaine de Resbecq. Les Temps modernes, par Ém. Sevestre, L’Époque , contemporaine, par Ronchail. Caen : Impr. A. Mouville, Ozanne et Cie, Valognes, libr.-papeterie-éditeur Henri Brochard, 1926. (27 mars 1928)

Lien externe

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