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Jacques Félix Meslin
Jacques Félix Meslin, né à Bricquebec le 1er mars 1785 et mort à Valognes le 23 avril 1872, est un général français.
Biographie
Il entra au service dans la 38e demi-brigade le 12 brumaire an X. Parti soldat, il fut nommé sous-lieutenant le 26 mai 1809, à la suite de l'affaire d'Essling, où il se distingua. Chargé à la bataille de Wagram du commandement de la batterie d'artillerie régimentaire, il couvrit et protégea l'artillerie de la Garde et eut deux chevaux tués sous lui. L'ennemi dirigea sur sa batterie, qui lui faisait le plus grand mal, une telle masse de feu qu'il parvint à la démonter et à faire sauter les caissons.
En 1812, il se distingua devant Polostk, comme capitaine adjudant-major et reçut la croix d'officier pour avoir chargé à la tête du régiment sur une batterie de huit pièces qu'il enleva. Dans les journées des 18, 19 et 20 octobre, il gagna le titre de chef d'escadron. Depuis le passage de la Bérézina il fit constamment partie de l'arrière-garde du général Maison et repoussa souvent les Russes.
L'habileté et la bravoure qu'il déploya en 1813, à Willensbourg-sur-l'Elbe, lui valut les éloges de l'Empereur qui accorda à son bataillon un grand nombre de récompenses.
Arrivé à Dresde la veille de la grande bataille, il était en ligne avec son bataillon dès la pointe du jour et se couvrit de gloire.
Le 16 octobre, à Leipzig, il reçut l'ordre de tourner le village de Wachau à la tête d'un bataillon du 37e de ligne. Il essuya le feu de l'ennemi à deux cents pas du village, eut son cheval tué et fut blessé grièvement ; il prit un autre cheval, continua sa marche, déploya son bataillon au débouché de Wachau, exécuta un feu de deux rangs sur l'ennemi qui se retira à la hâte, le poursuivit à la baïonnette, lui mit 5 à 600 hommes hors de combat et alla s'emparer d'une demi-batterie sur les hauteurs soutenues par quatre compagnies. Il perdit trois chevaux dans cette affaire et les deux tiers de son bataillon, dont 14 officiers, furent mis hors de combat.
Le commandant Meslin se distingua encore pendant la retraite de Leipzig et en 1815, à Fleurus et à Vavres, où il repoussa quatre attaques de l'ennemi.
Licencié après la bataille de Waterloo, il ne fut rappelé qu'en 1819. Il fit partie de l'expédition de 1823. Il montra une grande bravoure au blocus de Saint-Sébastien et fut nommé lieutenant-colonel sur le champ de bataille. Deux jours après, il s'empara en 48 heures du fort de Guetaria et fit la garnison prisonnière.
Colonel en 1829, Meslin fit en 1831 la campagne de Belgique (division Sébastiani), fut fait commandeur de la Légion d'honneur et promu en 1835 au grade de maréchal de camp.
Le 20 avril 1845 il fut nommé général de division, mis à la retraite par le gouvernement provisoire, il en fut relevé par un nouveau décret en août 1849.
Maire de Valognes et conseiller général de Barneville, il est élu député de Cherbourg en 1846, puis au Corps législatif entre 1852 et 1869, date à laquelle il démissionne pour entrer au Sénat impérial.
Sources
- « Jacques Félix Meslin », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
- « Jacques Félix Meslin », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
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