Sanremo

Sanremo

San Remo

Sanremo / San Remo

Le port de San Remo
Le port de San Remo

Fichier:Sanremo-Stemma.png
Administration
Pays Italie Italie
Région Flag of Liguria.svg Ligurie 
Province Imperia 
Code ISTAT 008055
Code postal 18038
Préfixe tel. 0184
Site internet consulter
Culture et démographie
Population 56 269 hab. (31/12/06)
Densité 1 025 hab./km²
Gentilé Sanrémasques
Saint patron San Romolo
Fête patronale 13 octobre
Géographie
Coordonnées 43° 49′ 00″ Nord
       7° 47′ 00″ Est
/ 43.81667, 7.78333
Altitude 15 m
Superficie 54,87 km²
Code cadastral I138
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Voir la carte administrative
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San Remo (également connue sous le nom Sanremo) est une ville italienne, dans la province d'Imperia dans la Ligurie en Italie.

San Remo compte environ 60 000 habitants en 2007. En nombre d'habitants, elle est la quatrième ville ligurienne, après Savone, La Spezia et Gênes.

Le nom des habitants en français est Sanrémasques, avec le suffixe -ask typique du ligure ancien. Ils parlaient traditionnellement des dialectes de ligure intémélien, d'Intemelia, nom désignant la région romaine qui s'étendait de Sanremo à Nice.

C'est une ville touristique, connue pour la culture des fleurs (chaque année a lieu un corso fleuri, San Remo en fleurs, d'où le surnom de Cité des fleurs), pour son festival de la chanson italienne, son rallye automobile et son rôle de point d'arrivée de la course cycliste Milan-San Remo.

San Remo a la particularité d'être une des quatre villes italiennes à avoir un casino.

La position géographique privilégiée de la ville, dans une crique protégée par la montagne, contribue à son climat doux qui fait de Sanremo une destination propice aux cures en toutes saisons.

Sommaire

Géographie

La ville est adossée à deux massifs montagneux qui commencent au mont Bignone (1 299 mètres) et s'étendent jusqu'à la mer : à l'est vers le promontoire du cap Vert (surmonté du phare du cap de l'Arme), et à l'ouest jusqu'au cap Noir.

Le relief montagneux, les futaies de châtaigniers et l'influence de la mer permettent à la ville de profiter d'un climat sub-tropical très doux. L'alternance des saisons ne se fait presque pas sentir : les journées sont chaudes et les nuits sont fraîches toute l'année.

Le hameau résidentiel historique, la Pigna est comme accrochée aux parois d'un promontoire dominé par l'église de la Madonne de la Côte où les torrents San Francesco et San Romolo dévalent. À l'est, le torrent San Martino et, à l'ouest, le torrent Foce ont donné leurs noms aux parties respectives de la ville.

L'arrière pays, à l'abri de la ville est consacré en grande partie à la culture de fleurs (sous serres). En effet, la culture de fleurs joue un rôle important dans l'économie de la ville. Quelques oliveraies et des restes de cultures en terrasse, désormais pratiquement abandonnées, parsèment la campagne et les collines environnantes.

Traditionnellement, les Sanrémasques profitent de l'arrière-pays boisé proche du centre-ville pendant l'été pour une "promenade en dehors des murs", entre les allées de châtaigniers et le hameau San Romolo, où des espaces verts et des jeux pour enfants sont disponibles. Les pentes du mont Bignone sont également très appréciées : le panorama va de Saint-Tropez à Albenga, il est possible de voir la Corse par temps clair.

La partie boisée de l'arrière pays a été récemment incluse dans le parc naturel de San Romolo-Monte Bignone. D'une surface d'environ 700 ha, cette zone (anciennement parcourue par les sentiers muletiers) possède une grande valeur historique et est riche par sa faune, sa végétation, et ses paysages.

Sanremo est entourée à l'est par le hameau Poggio et à l'ouest par le hameau Coldirodi. Le premier est connu pour être la dernière partie en pente de la course cycliste Milan-Sanremo, le second pour l'importante pinacothèque Rambaldi.

Du point de vue administratif, la ville s'étend à l'est du cap vert jusqu'au hameau Bussana, le plus peuplé de la ville. Ce hameau a été reconstruit après le tremblement de terre de 1887 qui en avait détruit la partie centrale (ce site correspond aujourd'hui à Bussana Vecchia). Les constructions en ruines ont été abandonnées jusqu’au début des années soixante quand des artistes venus du monde entier ont décidé de les repeupler, en remettant sur pied les constructions originelles en pierre. Unique en son genre, c'est aujourd'hui un laboratoire à ciel ouvert pour l'art, une porte ouverte sur la vie et la culture rurale du XIXe siècle.

En 2006, la ville a reçu le Pavillon Bleu d'Europe pour la qualité des services offerts dans le port touristique (Portosole di Sanremo).

Toponymie

Le théâtre Ariston

La toponymie hésite entre deux versions dérivées de l’étymologie : Sanremo et San Remo. Le nom de la ville semble être une forme dérivée de San Romolo (en dialecte local se prononce Sanrœmu, plus simplement Sanremu) ou encore de la contraction de San Romolo in Eremo ou de Sant'Eremo. San Romolo était un évêque de Gênes ayant vécu au IXe siècle et qui a passé une bonne partie de sa vie dans la ville ligurienne. Il mourut en ermite sur les pentes du mont Bignone.

En France

Le nom officiel de cette ville italienne n'est pas francisé (contrairement à d'autres toponymes italiens possédant un nom français). Les dictionnaires d'usage précisent que les deux formes Sanremo et San Remo sont autorisées en français[1]. Les grands atlas et cartes géographiques utilisent presque toujours la graphie San Remo[2]. Il est donc possible de retrouver l'une ou l'autre forme dans les divers médias contemporains français. Dans un contexte historique, on trouve aussi parfois la graphie accentuée San Rémo ou la présence d'un trait d’union San-Remo.

Cette double toponymie s'explique par la controverse entourant la graphie de ce nom en italien (voir ci-dessous).

En Italie

Le point de vue officiel est toujours controversé et est souvent le sujet d'interprétations diverses entre les deux formes. Dans tous les cas, il n'existe pas dans la religion catholique de saint Remo, explication retenue par ceux qui retenaient uniquement la forme contractée en un seul mot, comme c'est le cas actuellement dans la ville et dans tous les organismes publics régionaux.

Pourtant, à la fin de l'époque fasciste, il y eut des discussions sur l'orthographe exacte de la ville et de nombreuses personnes ont été tentées d'utiliser la version composée. Les partisans de cette orthographe se référaient à l'étymologie du nom et au principe de continuité historique : dans les cartes géographiques du XVIIIe siècle on peut remarquer que la forme composée était employée (soit Civitas Sancti Romuli soit San Remo — mais c'est une traduction très contestable).

Plus récemment, en étudiant attentivement les documents des archives communales, on observe que le 2 décembre 1937, l'Institut central de statistique avait listé la ville avec le nom composé San Remo, alors que l'administration, jusqu'à ce moment, ne respectait pas le nom officiel « San Remo ». En effet, le 20 mars 1928, le journal officiel italien (la Gazetta Ufficiale) imposa que le nom officiel exact soit San Remo.

Ce même institut statistique intervint le 8 février 1938 pour rappeler à la ville l'édit du journal officiel. Toutefois, à l'initiative du préfet, le maire de l'époque répondit « Nous insistons pour que le nom soit modifié en Sanremo ».

Le 8 août 1940, le président de l'institut central de statistique contacta à nouveau la ville et écrivit : « … le code communal devrait être modifié selon le nom suivi par l'institut (San Remo, ndr) en en-tête des documents officiels, des timbres utilisés par les services communaux. » et demanda des « preuves écrites de l'application de cette décision ».

Le 30 août 1940, le maire envoya la réponse suivante : « Nous vous demandons de remarquer qu'à partir de maintenant le nom de la ville sera orthographié "San Remo" plutôt que "Sanremo". »

La Seconde Guerre mondiale passée, le nom en un seul mot fut toujours utilisé. C'est pourquoi le maire, avec un édit daté du 24 mars 1954, envoya à tous les fonctionnaires la lettre suivante : « On porte à la connaissance des destinataires que l'orthographe exacte du nom de notre ville est le suivant : "San Remo". Nous vous faisons parvenir cette information normative en vous priant de bien vouloir la faire suivre au personnel approprié, afin que les documents imprimés et les communications officielles utilisent le nom exact. ».

Cette décision ne fut jamais appliquée dans les organismes municipaux. Malgré cette décision « officielle » de la ville, la graphie « San Remo » continua à être refusée par la population. L'autre version était utilisée en grande majorité, en particulier dans les indications routières, ferroviaires, touristiques et même presque partout dans les documents officiels de la ville, de la province et de la région. Même les documents officiels électoraux indiquaient le nom Sanremo. Dans les documents centralisés, comme le Journal officiel, les registres des contribuables et dans les documents du centre de statistique, la forme San Remo continua, un temps, à être utilisée. Désormais, l'ensemble des médias italiens utilise uniquement la forme contractée « Sanremo ».

Finalement, suite aux diverses délibérations du conseil municipal entre 1991 et 2002, la ville approuva (par une norme officielle de la commune) la forme en un seul mot.

Histoire

La Pigna, le centre historique de Sanremo
Le casino

Le site de San Remo a été habité très tôt dans l'histoire, comme en témoignent des restes d'installations humaines datées du Paléolithique. C'est à l'époque romaine que la ville commence à se développer de manière significative. Elle fut fondée le long de la Via Julia Augusta, probablement appelée ainsi par Caio Matucio, qui avait construit une somptueuse villa autour de l’oppidum ancien (près de l'actuel casino). Une autre interprétation fait référence à la divinité d'origine asiatique Mater Matuta, déesse de l'aurore, dont le nom serait donc devenu Matutia puis Villa Matutiæ.

Quelle qu'en soit l'origine, il est cependant certain que, après la conversion de la population au catholicisme par le Saint Orsmida et l'ermite saint Romolo, au IXe siècle la ville fut attaquée continuellement par des pirates sarrasins, qui contraignirent la population à se réfugier dans les montagnes. Passée cette période de dévastations, la ville fut reconstruite le long de la côte, dans les quartiers actuels de San Siro et de la Pigna (appelé ainsi à cause de la forme enroulée selon laquelle ce quartier fut construit pour des raisons militaires), entourée d'une muraille et défendue par un château. Cette zone fut par la suite dédiée à saint Romolo. Un document de 979[3] indique que plusieurs familles demandent à l'évêque Teodolfo un lopin de terre (nommé castrum Sancti Romuli) pour un loyer réduit, dédié à l'évêque qui est "maintenant considéré comme un saint et vénéré par la population, qui dans sa tombe prie et invoque la protection divine contre les ennemis qui continuent à saccager et tuer"[4].

La ville appartenait précédemment au diocèse de Albenga-Imperia, puis au comté de Vintimille, et finalement elle passa sous le contrôle des évêques de Gênes.

En 1297 San Remo fut vendue aux nobles familles génoises de Oberto Doria et Giorgio De Mari qui en modifièrent le statut administratif[5]. En 1361 elle passa sous le contrôle de la République de Gênes jusqu'en 1367 quand la population fit une collecte pour se racheter et devenir une commune libre (toujours sous la protection de Gênes mais avec un statut particulier).

Au XVIe siècle les invasions sarrasines recommencèrent, dont celle du pirate Barbe-rouge, qui en 1544 ravagea la ville et pilla l'église de San Siro.

Pendant presque deux siècles, la ville resta sous le protectorat de Gênes, mais elle fut bombardée en 1745 par des bateaux britanniques. À ce moment, la ville entra en désaccord avec Gênes à cause des impôts (gabelles) importants qu'elle devait payer alors qu'elle rencontrait des difficultés économiques importantes et qu'on lui avait demandé de séparer le bourg de Colla (actuellement Coldirodi) de la ville. En 1753 la ville se rebella mais les génois réprimèrent férocement cette révolte. A cette occasion, Gênes construisit le fort de Santa Tecla (utilisé comme prison jusqu'en 1997) aux alentours du port. Cet événement marqua le début d'une période de récession généralisée qui dura un demi-siècle.

Les troupes napoléoniennes occupèrent la ville en 1794. Jusqu'en 1814, ce fut le chef-lieu d'un arrondissement du premier département français des Alpes-Maritimes, créé en 1805 et qui remplaçait celui de Monaco. Après la Restauration de la Maison de Savoie en 1814, San Remo devient une annexe du Royaume de Sardaigne et dépend du ressort du Sénat de Nice jusqu’en 1848. La misère urbaine avait apporté des conditions d'hygiène terribles, au point qu'une épidémie de choléra ravagea la population en 1837 : c'est à ce moment qu'un nouveau cimetière et un lavoir public furent construits.

En quelques années la ville commença à se développer du point de vue touristique : en 1864 la tsarine Maria Aleksandrovna choisit pour la première fois de passer l'hiver à San Remo, ce qui ouvrit la route au tourisme élitiste des nobles russes, ceux-ci étant attirés par le climat doux et la beauté des lieux. L'impératrice d'Autriche Élisabeth de Wittelsbach (Sissi), lors de ses multiples voyages à travers l'Europe (1870-1890) s'arrête plusieurs fois à San Remo. C'est lors de cette période que les magnifiques édifices de la ville sont construits, principalement selon le style art nouveau, pour l'aristocratie européenne qui s'installa de façon semi-permanente dans la ville. Toujours à la fin du XIXe siècle, la ville passe de l'agriculture des agrumes à la culture des fleurs.

Affiche touristique des années 1920.

Au début du XXe siècle, des infrastructures plus adaptées aux divertissements de l'élite exigeante de la Belle époque furent construits : le casino, le terrain de golf, le téléphérique de San Remo-Mont Bignone (à l'époque le plus long du monde), l'hippodrome, le stade, etc. A la fin de la Première Guerre mondiale, la conférence de San Remo eut lieu entre alliés pour discuter de la redistribution des terres de l'Empire ottoman, dont la Palestine (donnée à la Grande-Bretagne), la Syrie, et le Liban (donné à la France).

Pendant les années trente, la ville a connu son plus grand développement touristique : San Remo continua à augmenter ses capacités d'accueil d'un côté et développa son économie de la culture des fleurs de l'autre. À l'approche de la Seconde Guerre mondiale, le tourisme élitiste commença lentement à décroître. Avec la fin du conflit, la ville vit l'arrivée du tourisme de masse, grâce auquel les périodes de séjour sont passées de l'hiver à l'été. La croissance économique importante qui en découla et les opportunités de travail dans la culture de fleurs ont attirés de nombreux travailleurs (en particulier des Abruzzes) qui ont contribué de manière notable à agrandir la ville. La spéculation immobilière des années soixante et années soixante-dix, conjugué à une augmentation des besoins de la ville, n'a pas eu un effet très positif : le bétonnage sauvage a empêché un développement harmonieux du centre-ville, devenu entre temps toujours plus peuplé et anarchique.

La création du nouveau port touristique Portosole (littéralement "Port du soleil"), à la fin des années soixante a confirmé le rôle touristique de la ville qui est devenu de plus en plus important dans l'économie locale. À partir de là, une sensibilité différente a émergé : les zones les moins soignées de la ville ont été revalorisées et un nouveau plan d'urbanisme a freiné les constructions sauvages.

Actuellement San Remo traverse un période de reconversion intensive pour contrecarrer la lente décroissance du tourisme qui a commencé dans le milieu des années 1990. Le but est de relancer le tourisme, d'améliorer la renommée culturelle et historique de la ville, et de mettre en valeurs ses paysages.

Monuments et lieux touristiques

Sanremo offre de somptueux exemples d'architecture en tout genre du baroque, en passant par l'Art nouveau, le roman et le néoclassique.

Églises

Église russe aussi appelée église du Christ Rédempteur
  • Église San Siro - (Basilique Cathédrale de Saint Siro) construite au XIIe siècle probablement par les Maîtres Comancini sur les restes d'une église paléochrétienne. Elle est de style roman/gothique avec trois nefs. Elle fut remaniée et agrandie au XVIIe siècle quand le clocher (avec douze carillons) fut détruit (puis reconstruit) après un bombardement de la marine anglaise.
  • Sanctuaire de Notre-Dame de la Côte - Plus connue pour les citadins et les touristes sous le nom de Madonne de la Côte, elle sert de point de repère pour les navigateurs car elle a été construite au sommet de la colline de la Pigna (historiquement, la première zone occupée de la ville). L'église fut construite en 1361 pour fêter la libération de Sanremo de l'emprise de la famille Doria (de Gênes). L'église a conservé son architecture du XVIIe siècle, en particulier de nombreuses décorations baroques, des fresques du XVIIe siècle, quatre statues en bois du XVIIIe siècle et une vierge à l'enfant du XIVe siècle : c'est la vraie Madonne de la Côte qui a donné son nom à l'église.
  • Église russe orthodoxe : à la fin du XIXe siècle, la noblesse russe avait choisi Sanremo comme lieu privilégié pour passer l'hiver et aller en cure. La communauté russe de l'époque avait atteint le millier de personnes, dont beaucoup s'y étaient établies de manière permanente. En accord avec la ville il fut décidé de bâtir une église orthodoxe dont la première pierre fut posée en 1912. Entre autres particularités, dues principalement au manque de financements, l'église est placée à l'abri de la gare ferroviaire et au début de la promenade de l'impératrice (appelée ainsi en reconnaissance de la tsarine Maria Alexandrovna, femme de Alexandre II, qui fit de Sanremo - la première - son lieu de vacances). Bien que les plans de l’église fussent dessinés par l'architecte russe Alksej Scusev, celui-ci ne se rendit jamais à San Remo. Le projet final est dû à l'ingénieur local Pietro Agosti qui dirigea les travaux. L'église est toujours utilisée aujourd'hui : elle est un des symboles de la ville.

Châteaux

  • Château Devachan - Construit à la fin du XIXe siècle, de style Art nouveau, il est situé entre les collines, près du boulevard des anglais (littéralement : Corso degli Inglesi). Le projet fut mené par l'ingénieur Pietro Agosti. Il fut acheté par le 75e comte anglais Orazio Seville de Mexbourough en 1890, converti depuis peu à l'hindouisme, et acheté pour sa seconde et jeune femme Lady Lucy : le nom Devachan signifie en langue indienne second ciel du paradis de l'âme. Son rôle est d'indiquer un lieu de repos pour les bouddhistes en route vers le Nirvāna. Le château servit, entre le 19 août et le 24 avril 1920 pour héberger la conférence de San Remo, au cours de laquelle l'empire Ottoman fut partagé entre les Alliés à la fin de la Première Guerre mondiale. À cette occasion, malgré les espoirs italiens, rien ne fut décidé à propos de la possession de la ville de Rijeka (Fiume en italien), bien que le très contrariant Gabriele d'Annunzio ait envoyé aux participants de la conférence une fameuse missive (intitulée "aux joueurs de casino de Sanremo") à ce propos, traitant - entre autres - le château de « grosse villa de mauvais goût » (malgré cela, dans les années soixante, d'Annunzio acheta une partie de la décoration style Louis XVI du château) lors d'une vente aux enchères. Actuellement la villa est une résidence dédiée exclusivement aux vacanciers.

Palais et villas

  • Palais Bellevue - Construit entre 1893 et 1894 sur un projet de Pietro Agosti, il servait originellement d'hôtel de luxe pour la clientèle aisée. À l'intérieur on trouvait de grandes salles de réception, des suites très distinguées, des chambres très grandes, un restaurant renommé, ainsi que des espaces réservés aux serviteurs de cette clientèle représentant l'élite la plus riche et la plus noble de l'Europe. A l'époque, le second bâtiment était utilisé dans un but curatif : une kurkaus (sorte de spa avant l'heure). Ce bâtiment est devenu par la suite l'hôtel Excelsior. La façade du Palais Bellevue présente de riches motifs décoratifs de styles variés (vaguement oriental). Un grand parc se trouve devant l'hôtel, où on trouve de nombreuses variétés de fleurs. Il a la particularité de s'estomper progressivement en allées sinueuses jusqu'à la rue Aurelia, sans avoir aucune barrière ou mur : c'était une des caractéristiques de ce grand hôtel, pour inciter les clients fortunés à y séjourner (entre autres le roi Farouk Ier d'Égypte, grand joueur de jeux de hasard). Depuis 1963, quand le complexe hôtelier fut acheté par la ville, il sert d'hôtel de ville.
  • Palais Borea d'Olmo - Construit à des époques variées, à partir d'une habitation de la fin du Moyen Âge, le palais se trouve sur la rue centrale Matteotti, à quelques mètres du théâtre Ariston. Son aspect actuel date du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle. C'est un des édifices baroque les plus importants de la Ligure occidentale. On peut remarquer le portail du XVIe siècle, surmontée d'une statue de la Vierge réalisée par un élève de Michelange et des superbes fresques du XVIIe siècle. Le palais a reçu des hôtes illustres : Élisabeth Farnèse, reine d'Espagne, Charles-Emmanuel III de Sardaigne, et le pape Pie VII (en 1814). Siège du musée civique urbain, c'est toujours la résidence d'un membre de la famille Borea d'Olmo.
  • Villa Nobel - En 1870, le pharmacien Pietro Vacchieri fit construire le long de la côté (à l'est de la ville) un petit palais qui "pour l'élégance et l'harmonie de ses formes plait aux plus pointilleux du respect des règles de l'art". Appelé Villa mio nido (littéralement "villa mon petit nid"), suivant le style mauresque, elle fut la dernière habitation d'Alfred Nobel qui l'acheta en 1891 et où il déménagea pour des raisons de santé. En 1969, la villa fut acquise par la ville, et devient le siège de rencontres, événements et manifestations culturelles. En 2002 la villa, après avoir été entièrement restaurée selon son état originel, a été ouverte au public : elle héberge un musée sur les découvertes et les inventions du XIXe siècle.
  • Villa Ormond - Connue principalement pour la beauté de son grand parc, riche en plantes exotiques, cette villa appartenait à une famille suisse, comme raconte le poète Pastonchi: « L'invisible Madame Ormond s'était achetée la villa Rambaldi, un rectangle blanc derrière un grand olivier : elle l'avait démolie pour la reconstruire entièrement, avec des portiques et en arrachant les oliviers, pour recréer un jardin à l'anglaise ». Michel Louis Ormond (1828-1901) acheta la vieille villa Rambaldi en 1875 pour plaire à sa superbe femme Marie Marguerite Renet (1847-1925). Quand le tremblement de terre de 1887 endommagea sérieusement les fondations, il confia à l'architecte suisse Émile Réverdin la reconstruction de la villa (terminée en 1889). En 1928, après la mort de Marie Marguerite, la villa fut achetée en même temps que le parc par la ville. La ville l'utilisa pour faire des cérémonies de remise de prix ou autres : de 1936 à 1977, des foires internationales (autour du thème des fleurs) s'y sont déroulées. Une aile du bâtiment héberge désormais l'institut international du droit humanitaire. Le parc est divisée en deux par la rue Aurelia : au nord se trouve la villa, le "jardin d'hiver", et une zone de style japonais (rappelant le jumelage de Sanremo avec Atami); au sud, au-delà de la charmante fontaine avec des angelots en pierre (réalisée par Pietro Agosti), se trouvent des statues érigées en souvenir de deux des nombreux hôtes illustres de la ville. La première est dédiée au poète, historien, politicien et orateur mexicain Ignacio Manuel Altamirano qui mourut à Sanremo en 1893. La seconde est dédiée à Nicolas Ier, souverain du Monténégro.
  • Villa King - Située à quelques mètres de la villa Nobel, ce charmant petit palais du XIXe siècle en style Art nouveau fut offert par un baron allemand à sa fille lors du mariage de celle-ci. Utilisé comme hôtel jusqu'à la fin des années 1930, il a été récemment détruit en partie par un incendie, et est en cours de restauration. Le portail d'entrée est de très belle facture, entièrement en fer forgé. Ce portail fut réalisé par le forgeron local Baccicin Giordano, dont la famille, du XIXe siècle jusqu'au milieu des années 1950, réalisa dans sa boutique rue Canessa, des œuvres en fer forgé pour les grandes villes et jardins de la Riviera italienne et de la côte d'Azur.

Culture

Événements

Personnalités

Lesya Ukrainka

Administration

Liste des maires (sindaci) successifs
Période Identité Parti Qualité
28 juin 2004 Claudio Borea L'Union -
Toutes les données ne nous sont pas encore connues.

Hameaux

  • San Romolo
  • Poggio
  • Bussana
  • Bussana Vecchia
  • Coldirodi
  • Verezzo
  • San Bartolomeo
  • Gozo Superiore
  • Gozo Inferiore
  • Verezzo San Donato
  • Verezzo Sant'Antonio
  • San Giacomo
  • San Giovanni
  • Borello
  • Bevino
  • San Lorenzo
  • isola superiore

Communes limitrophes

Apricale, Bajardo, Ceriana, Ospedaletti, Perinaldo, Seborga, Taggia

Évolution démographique

Habitants recensés


Enseignement

  • Institut technique public commercial et pour les géomètres "Cristoforo Colombo"[7]
  • Institut professionnel public pour l'agriculture et l'environnement Domenico Aicardi[8]
  • Institut public professionnel de l'industrie et des artisans Guglielmo Marconi[9]
  • Lycée classique public avec option scientifique Gian Domenico Cassini[10]
  • Lycée "des sciences humaines" Carlo Amoretti

Transports et voies de communication

Routes et autoroutes

San Remo est situé le long de la route nationale Aurelia. On peut aussi arriver à San Remo depuis le péage tout proche de l'autoroute A10.

Lignes ferroviaires

Sanremo est dotée d'une station sur la ligne ferroviaire Vintimille-Gênes et est située dans le secteur local Vintimille-Savone.

Jumelages

Sport

Chaque année San Remo est l'arrivée de la course cycliste Milan-San Remo.

Le 6 juin 2001, la 17e étape du tour d'Italie, la boucle (départ et arrivée à San Remo) du circuit des fleurs a eu lieu. Elle fut remportée par Pietro Caucchioli.

San Remo héberge également les associations sportives suivantes:

Notes et références

  1. Le Petit Larousse (illustré) 2008, p. 1 666 (ISBN 978-2-0358-2502-5)
    Le Robert encyclopédique des noms propres 2008, p. 2 036 (ISBN 2-8490-2228-3)
    Dictionnaire Hachette 2008, p. 1 453
  2. Carte IGN 901, France basique au 1 millionième
    Geo Gallimard pour le XXIe siècle
    Grand Atlas du monde de la Sélection du Reader's Digest
    Grand Atlas Le Monde
    Geographica
  3. A. Canepa, Illustrazione di antichi documenti riferentesi al Castello di S. Romolo, Albenga, 1935
  4. * N. Calvini, Pagine di storia sanremasca, Casabianca, Sanremo, 1978
  5. E. Bernardini, San Remo, storia e anima di una città, De Agostini, Novara, 1987
  6. Voir l'essai d'Italo Calvino intitulé, 'Note biographique objective', dans son Ermite à Paris, Éditions du Seuil, Paris (2001), p. 76.
  7. Site de l'ITPCG
  8. Site de l'Institut professionnel public pour l'agriculture et l'environnement Domenico Aicardi
  9. Site de l'Institut public professionnel de l'Industrie et des Artisans Guglielmo Marconi
  10. Lycée Gian Domenico Cassini
  11. (it) Site du Polisportiva Matuziana Sanremo
  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Sanremo ».

Voir aussi

Liens externes

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