- Saint-Pée-sur-Nivelle
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Pour les articles homonymes, voir Saint-Pé.
Saint-Pée-sur-Nivelle Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Bayonne Canton Ustaritz Code commune 64495 Code postal 64310 Maire
Mandat en coursChristine Bessonart
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Sud Pays Basque Démographie Population 5 251 hab. (2007) Densité 81 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 10 m — maxi. 227 m Superficie 65,08 km2 Saint-Pée-sur-Nivelle est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Issu du basque[1], le gentilé est Senpertar[2] .
Sommaire
Géographie
Situation et présentation sommaire
Saint-Pée-sur-Nivelle étendue sur 6 500 ha fait partie de la province basque du Labourd. Entourée des montagnes de La Rhune, du Mondarrain et du mont Axuria, elle est proche de l'océan et connue aussi pour le lac de Saint-Pée-sur-Nivelle, étendue de 12 km² qui comporte une base de loisir à deux kilomètres du vieux-centre. Elle se divise en quatre quartiers :
- Ibarron (le plus ancien centre religieux, au moins du XIIIe siècle )
- Amotz (où se situent les campings Antton et Armora)
- Elbarron
- le quartier du lac
La commune du canton d'Ustarits s'étend sur un large territoire, frontalier avec l'Espagne au sud-est (Urdax et Zugarramurdi).
Accès
La commune à vingt kilomètres de Bayonne est desservie par les routes départementales D3, D4, D255, D305, D307, D855, D856 et D918.
Hydrographie
Les terres de la commune sont arrosées[3] par trois fleuves, la Nivelle, le ruisseau Basarun et l'Uhabia.
La Nivelle, cours d'eau de 39 kilomètres, est rejointe sur les terres de Saint-Pée-sur-Nivelle par les ruisseaux de Lizunia, d' Opalazio, Uzkain, Arraio, de Xuhail, d' Etxeberri, de Tontolo et d' Amezpetu.
L'Uhabia est alimenté, sur le territoire de la commune, par le Zirikolatzeko erreka et par les tributaires de celui-ci, les ruisseaux de Besain et d' Urone, accompagné lui-même par le ruisseau de Zalpaia.
L'Urloko erreka, affluent indirect de la Nive coule également sur le territoire de Saint-Pée-sur-Nivelle.
Le ruisseau d' Ostolape, contributaire du petit fleuve côtier le ruisseau Basarun, serpente lui aussi sur la commune.
Lieux-dits et hameaux
- Ahantzen borda
- Altziburua
- Amezpetu
- Amotz
- Artzirin
- Bidegurutzea
- Cherchebruit
- Errotaberria
- Herbarrun
- Herburua
- Hergarai
- Ibarrun
- Ihintz
- Laputzagaraia
- Larreondoa
- Lizardia
- Ola
- Olhaso
- Otha
- Uhaldeko borda
- Urguri
- Uzkain
- Xerrenda
- Zirikolatz
Communes limitrophes
- Ahetze et Arcangues au nord
- Saint-Jean-de-Luz et Ascain à l'ouest
- Sare, Urdax et Zugarramurdi (frontière espagnole) au sud
- Ustaritz, Souraïde et Ainhoa à l'est.
Toponymie
Le toponyme Saint-Pée-sur-Nivelle apparaît sous les formes Sanctus Petrus d'Ivarren (1233[4], cartulaire de Bayonne[5]), Sanctis Petris divarren (1249), S-Pé (1650, carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins), Sainct-Pee de Labour (1690[4], cartulaire de Cantelli), Saint-Pee-d'Ibarren (1736[4], registre des baux du chapitre de Bayonne[6]) et Beaugard (1793[4]).
Saint-Pée-sur-Nivelle s'appelait autrefois Saint-Pée-d'Ibarren, 'à l'intérieur de la vallée'[7], qualificatif conservé uniquement par le quartien Ibarron de nos jours.
Son nom basque est Senpere[1].
Le toponyme Amotz est mentionné en 1506[4] (aveux de Languedoc[8]).
Le toponyme Ibarron apparaît sous les formes Ibarre en Labort et Ybarre (1450[4] pour les deux formes, titres de Navarre[9]).
Le toponyme Ihintz apparaît sous la forme Ihins (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[4]).
Le toponyme Ola apparaît sous la forme Olha (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[4]).
Le toponyme Urguri apparaît sous la forme Urgoury (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[4]).
Histoire
Saint_Pée n'a longtemps été qu'un centre religieux et marchand, lieu de réunion réduit à sa plus simple expression et placé sous le patronage de saint Pierre, au milieu d'une multitude de petits hameaux montagnards le dominant en altitude.
En 1790, Saint-Pée-sur-Nivelle fut le chef-lieu d'un canton[4] comprenant les communes d'Ahetze et de Saint-Pée-sur-Nivelle et dépendant du district d'Ustaritz.
Héraldique
Blasonnement Écartelé aux 1 et 4 d'or à trois pals de gueules ; aux 2 et 3 d'azur à trois chaudrons d'or posées 2 et 1[10].Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 2001 Pierre Hirigoyen 2001 2008 Christine Bessonart 2008 2014 Christine Bessonart MoDem Intercommunalité
Saint-Pée-sur-Nivelle fait partie de dix structures intercommunales
- agence publique de gestion locale ;
- communauté de communes du Sud Pays Basque ;
- syndicat intercommunal des collèges d'enseignement secondaire de Saint-Jean-de-Luz ;
- syndicat intercommunal du bassin de la Nivelle ;
- syndicat intercommunal Nive-Nivelle ;
- syndicat mixte Bizi Garbia ;
- syndicat mixte Kosta Garbia ;
- syndicat pour le soutien à la culture basque ;
- syndicat AEP Nive Nivelle ;
- syndicat départemental d'électrification.
La commune adhère à l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastian.
Jumelages
Altsasu (Espagne) depuis 1993[11]
Démographie
La commune fait partie de l'aire urbaine de Bayonne.Économie
Le marché de Saint-Pée-sur-Nivelle prit de l'importance au XIXe siècle, au point de détrôner celui de Sare[7].
La commune fait partie de la zone AOC de production du piment d'Espelette et de celle de l'ossau-iraty.
C'est sur le territoire de Saint-Pée-sur-Nivelle qu'a été prise, en 1983, la photo de moutons traçant le logo Woolmark[12].Culture et patrimoine
- Festivités
- Langues
D'après la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Saint-Pée est le labourdin. Phillippe Veyrin[7] rapporte le sobriquet suivant s'appliquant anciennement aux Senpertars : Sempertarrak, belhaun buru handiak ('Gens de Saint-Pée, gros genoux').
Patrimoine religieux
L'église recèle une importante dalle funéraire et surtout un retable de maître-autel du XVIIIe siècle inventorié par le ministère de la Culture[13].
Patrimoine civil
Un gaztelu zahar se dresse au lieu-dit Larreondoa à une altitude de 85 mètres.
Il existe des traces d'un ancien château où réside au XVe siècle le seigneur bailli de la province. Son architecture s'est ouverte ensuite au style renaissance. Le Conseiller Pierre de Lancre y habite en 1609 pendant la chasse aux sorcières qu'il orchestre avec minutie. Le château est aujourd'hui en ruine.
Saint-Pée-sur-Nivelle compte plusieurs moulins à eau. Le moulin ouvert au public Plazako Errota, quartier d'Ibarron est construit près de l'église en 1652, par les communautés locales, contestant aux maisons nobles leur droit de banalité[14]. On lit d'ailleurs, au-dessus de la porte, l'inscription suivante :Hau da errota senpereco herriac eraguinaracia. 1652 (ceci est le moulin que le Pays de Saint-Pée a fait faire)[7].
Patrimoine sportif
Saint-Pée possède trois frontons de pelote basque à Amotz, Ibarron et au centre. C'est le pays de naissance de la chistera moderne. Gaintchiki Harotchea, adolescent de Saint-Pée-sur-Nivelle, invente en 1857, une fixation au poignet de petits paniers ovales en lattes de châtaignier, qui donne naissance au panier chistera[7].
Patrimoine culinaire
La gastronomie associée à un artisanat d'alimentation traditionnelle est riche :
- saucisses sèches au piment d'Espelette, par exemple du type lukaunka
- jambon labellisé de Bayonne
- plats de résistance : axoa de bœuf, tripoch d'agneau...
- différents gâteaux basques...
Patrimoine environnemental
La commune abrite le lac de Saint-Pée-sur-Nivelle, qui est un lieu touristique. Ce lac dispose d'une petite base nautique avec des pédalos, un toboggan à eau et des jeux pour enfants. Les plages sont payantes pendant la journée.
La Nivelle permet la pratique du canoë. La pêche sportive tout au long de son cours donne l'occasion d'atrapper du saumon, de la truite de mer, de la truite fario...
Les montagnes accueillent encore des poneys pottocks en estive.
Équipements
- Sports et équipements sportifs
Le Saint-Pée Union Club est un club de rugby à XV amateur qui évolue en Honneur.
- Enseignement
La commune dispose de deux écoles primaires, l'une publique et l'autre privée (école Saint-Joseph), d'un collège (collège Arretxea) et d'un lycée agricole privé (lycée Saint-Christophe). De plus, l'ikastola Senpereko offre aux enfants un enseignement en langue basque.
Personnalités liées à la commune
- nées au XVIe siècle
- Pierre de Lancre, né en 1553 à Bordeaux et décédé en 1631, est un conseiller au parlement de Bordeaux, puis conseiller du roi, membre du Conseil d'État. Du château de Saint-Pée-sur-Nivelle, il instruit les procès en sorcellerie du Labourd et fait "arder et brancher" près de six cents prétendus sorciers. De Lancre envoie au bûcher, après les avoir torturés, des femmes, des enfants, mais aussi des prêtres.
- nées au XIXe siècle
- Jean Barbier, né en 1875 à Saint-Jean-Pied-de-Port et décédé en 1931 à Saint-Pée-sur-Nivelle, est un prêtre et écrivain basque d'expression navarro-labourdine ;
- nées au XXe siècle
- Annabella, de son vrai nom Suzanne Georgette Charpentier, née en 1909 à La Varenne-Saint-Hilaire et décédée en 1996 à Neuilly-sur-Seine est une actrice française. Elle passa les dernières années de sa vie dans sa propriété de Saint-Pée-sur-Nivelle.
Notes
- (eu) 108 Lapurdiko Udal Izendegia. Liste des communes et des gentilés du Labourd selon l'Euskaltzaindia.
- Gentilé sur habitants.fr
- Notice du Sandre sur Saint-Pée-sur-Nivelle
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Bayonne ou Livre d'Or - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Cartulaire de
- Manuscrit de 1736 - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6)
- Aveux de Languedoc, Archives de l'Empire, PP, 45
- Guy Ascarat
- Annuaire des villes jumelées
- Stratégie.fr : Woolmark
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur le retable du maître-autel
- Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 174. Les seigneurs de Saint-Pée possédaient trois moulins. La construction du nouveau moulin amena des protestations du château. Un accord fut trouvé, partageant la propriété et les frais d'entretien des quatre moulins, à part égale entre seigneurs et roturiers. Cette anecdote historique est rapportée par
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
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