- Racing Club de Strasbourg
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Infobox club sportif Racing Club de Strasbourg Généralités Surnom(s) Racing Autre(s) nom(s) FC Neudorf (1906-1919)
RC Straßburg (1940-1944)
RP Strasbourg-Meinau (1970-1976)Fondation 1906 Statut professionnel 1933-1939 et 1945-2011 Couleurs Bleu et blanc Stade(s) Stade de la Meinau
(29 000 places)Siège 12, rue de l’Extenwoerth
67 021 StrasbourgChampionnat actuel CFA 2 Président Frédéric Sitterlé Entraîneur François Keller Site web racing1906.com Palmarès principal National[note 1] Championnat de France (1)
Coupe de France (3)
Coupe de la Ligue (2)International[note 1] Coupe Intertoto (1) Maillots DomicileExtérieurActualités Pour la saison en cours, voir :
Saison 2011-2012 du Racing Club de Strasbourgmodifier Le Racing Club de Strasbourg, couramment abrégé en RC Strasbourg, Racing ou RCS, est un club de football français fondé en 1906 sous le nom de FC Neudorf, du nom d'un quartier strasbourgeois. Il dispute ses premières compétitions officielles à partir de 1909 au sein de la fédération allemande, avant de prendre son nom actuel et de rejoindre les compétitions françaises en 1919. Le club emménage en 1914 au jardin Haemmerlé, une longue prairie sur laquelle est construit l'actuel stade de la Meinau à partir de 1921.
Le club obtient le statut professionnel en 1933 et s’impose alors comme un des meilleurs clubs français. Après deux finales perdues en 1937 et 1947, le RC Strasbourg remporte une première Coupe de France en 1951. Dans les années 1960, il dispute ses premières compétitions continentales, où il élimine notamment l'AC Milan et le FC Barcelone. Il gagne ensuite une deuxième Coupe de France en 1966 avant d'obtenir le titre de champion de France en 1979. Depuis le milieu des années 1990, le palmarès est complété par une Coupe Intertoto (1995), deux Coupes de la Ligue (1997 et 2005) et une troisième Coupe de France (2001).
Les bons résultats du RC Strasbourg, club marqué par une identité régionale forte, sont néanmoins entrecoupés par des relégations en deuxième division – dix au total – et par des changements fréquents au sein de l'encadrement du club, ce qui l'empêche régulièrement de s'inscrire dans la durée. Des résultats sportifs insuffisants entraînent le Racing en 2010 pour la première fois en championnat National, soit au troisième niveau. Un an plus tard, des problèmes financiers causent une rétrogradation administrative avec perte du statut professionnel et une mise en liquidation judiciaire. Depuis, le club joue en championnat amateur.
Repères historiques
Article détaillé : Histoire du Racing Club de Strasbourg.Débuts du club (1906-1933)
Le Racing Club de Strasbourg voit le jour en 1906 au moment où le football venu d'Angleterre prend son essor à Strasbourg, à l'époque capitale de l'Alsace-Lorraine au sein de l'Empire allemand. Il s'agit d'une équipe créée par les jeunes de l'école de la rue d'Erstein dans le quartier populaire de Neudorf[1]. Ils disputent leur premier match amical à l'automne 1906 contre le FC Germania[1]. Baptisé FC Neudorf à sa fondation, le club est rebaptisé un temps FC Cäsar Neudorf[1]. Équipe scolaire, le FC Neudorf se transforme en club libre en 1909. Cette année-là, le FC Neudorf obtient son affiliation à la ligue de football d'Allemagne du Sud et y débute en bas de l'échelle dans le championnat de Division C[2]. Le club remporte ce championnat en 1912 et accède au deuxième échelon de la Division B[2],[3], qu'il remporte deux ans plus tard[4]. En 1914 toujours, le club s'installe sur le terrain du jardin Haemmerlé, lieu du futur stade de la Meinau[5].
Après la Première Guerre mondiale, le club rejoint les compétitions françaises. La francisation de la région est suivie par le club qui est renommé en 1919 RC Strasbourg-Neudorf puis peu après Racing Club de Strasbourg, en référence au « plus prestigieux club français », le Racing Club de France[5]. Le Racing enlève trois titres de champion d'Alsace en 1923, 1924 et 1927. En 1927 les Strasbourgeois participent également au championnat de France amateur, une compétition éphémère réservée aux champions des ligues régionales et remportée par le Cercle athlétique de Paris[6],[7]. Le Racing participe pour la première fois à la Coupe de France en 1920-1921[8]. Il s'y distingue en 1925-1926 en réalisant l'exploit[9] d'éliminer au stade des trente-deuxièmes de finale le Red Star[10], un des meilleurs clubs français de l'époque.
Professionnalisation du club (1933-1945)
Comme bon nombre de clubs de la moitié nord de la France, le RC Strasbourg refuse le professionnalisme à son introduction en 1932[11]. Un an plus tard, le club se prononce à une large majorité pour le passage au professionnalisme[12] et participe ainsi au championnat de Division 2 en 1933-1934. Le Racing accroche la quatrième place de la poule Nord et remporte les barrages de promotion en première division. Pour sa première saison au sein de l'élite en 1934-1935, le Racing est champion d'automne[12] et termine vice-champion à un point du FC Sochaux[12]. Les saisons suivantes sont tout aussi honorables, le Racing finissant successivement 3e, 6e, 5e et 10e d'un championnat à seize clubs. Le club atteint également pour la première fois la finale de la Coupe de France en 1937[13]. Une victoire 3-1 en demi-finale contre le FC Rouen grâce à un triplé d'Oskar Rohr[14] lui permet d'aller défier le FC Sochaux en finale au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes. Les Sochaliens sont favoris et l'emportent 2-1[15].
Au début de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, les habitants de la ville de Strasbourg sont évacués dans le sud de la France. Le club est ainsi reformé l'espace d'une saison à Périgueux sous statut amateur, et y remporte le titre de champion de Dordogne[16]. En 1940, l'Alsace est annexée au Troisième Reich et le club évolue dans la compétition allemande de la Gauliga Elsass[16] sous le nom germanisé de Rasensportclub Straßburg (« Club des sports sur pelouse »). Durant ces années les derbys contre le rival du Red Star Strasbourg, passé sous le contrôle de la Schutzstaffel (SS) et renommé Sportgemeinschaft der SS, prennent des allures de combat patriotique[17].
Premiers titres nationaux et premières compétitions européennes (1945-1970)
En 1945, le club reprend son nom de Racing Club de Strasbourg et participe à nouveau au championnat de France professionnel. Bien que meurtri par le conflit, le club se classe troisième du championnat 1946-1947 et atteint la finale de la Coupe de France cette même année[18]. Les Strasbourgeois échouent contre le tenant du titre, le Lille OSC. Quatre ans après, le Racing décroche son premier titre national en venant à bout de l'US Valenciennes-Anzin en finale de la Coupe de France 1951 sur le score de 3-0. À leur retour en Alsace, les joueurs sont fêtés par une foule en liesse[19] de 50 000 à 100 000 personnes selon les sources[20].
Entre trois descentes en Division 2 en dix ans, le RC Strasbourg réalise une brillante saison 1954-1955 en D1 grâce notamment au prodige[16] autrichien Ernst Stojaspal, luttant longtemps pour le titre et finissant à la quatrième place. En Division 1 le club se bat à nouveau pour le titre de champion lors de la saison 1964-1965 : deuxième à un point du FC Nantes à quatre journées de la fin, le RCS finit cinquième[21]. La première grande épopée européenne du Racing date de la Coupe des villes de foires 1964-1965. Opposé en 32e de finale au prestigieux Milan AC, le Racing s'impose 2-0 à la Meinau pour ne succomber que par 1-0 au retour à San Siro. Contre le FC Barcelone, le RCS obtient un match nul à la Meinau (0-0) puis se fait rejoindre au score en fin du match au Camp Nou (2-2)[22]. Le match d'appui se solde par un match nul (0-0) au Camp Nou et le Racing se qualifie au tirage au sort. En quart de finale, les Alsaciens s'inclinent nettement contre Manchester United (0-5 puis 0-0 à Old Trafford)[23],[24].
Dans l'édition 1965-1966 de la Coupe des villes de foires, le RCS retrouve le Milan AC. Après une victoire de chaque équipe[25] et un score de 1-1 en match d'appui, les deux clubs sont départagés par un tirage au sort qui est défavorable au RC Strasbourg[26]. Le Racing accède en 1966 pour la quatrième fois à la finale de la Coupe de France. Opposé au tout nouveau champion de France, le FC Nantes, le Racing déjoue les pronostics en emportant son second trophée sur le score de 1-0[27]. L'année suivante en Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, le club élimine le FC Steaua Bucarest avant de s'incliner contre le Slavia Sofia en huitième de finale.
Heures de gloire puis années de crise (1970-1992)
Le RC Strasbourg fusionne en 1970 avec les Pierrots de Strasbourg, double champions de France amateurs, pour devenir le Racing Pierrots Strasbourg-Meinau (RPSM)[28]. Certains membres des Pierrots, insatisfaits par la fusion, recréent un club amateur[28], alors que le RPSM vit deux descentes en Division 2 en 1971 et 1976. En 1977, le club retrouve son nom de Racing Club de Strasbourg et remporte son premier titre de champion de Division 2[29]. Nouvellement promu en Division 1, le Racing emmené par son nouvel entraîneur Gilbert Gress finit à une étonnante troisième place du championnat 1977-1978 tandis que l'AS Monaco, autre promu, obtient le titre.
Article détaillé : Saison 1978-1979 du Racing Club de Strasbourg.La saison suivante, le Racing prend la tête du championnat après la cinquième journée et s'y maintient malgré la poussée des grands du championnat de l'époque, le FC Nantes et l'AS Saint-Étienne. Lors de la dernière journée de championnat, Les Strasbourgeois n'ont besoin que d'un match nul à l'Olympique lyonnais pour assurer le titre. Le Racing l'emporte 3-0 et devient champion de France 1979, avec une équipe très régionale : en deuxième mi-temps du match de Lyon, le Racing compte dans ses rangs pas moins de sept natifs de l'Alsace, en plus de l'entraîneur.
Le Racing arrive à tenir son rang lors de la saison suivante, finissant à la cinquième place du championnat sans toutefois peser dans la lutte pour la victoire finale. Le titre de 1979 permet au RC Strasbourg de se qualifier pour la Coupe des clubs champions européens 1979-1980. Après avoir éliminé les Norvégiens de l'IK Start (victoires 2-1 et 4-0), le RCS s'incline 1-0 en match aller du deuxième tour sur le terrain du championnat de Tchécoslovaquie, le Dukla Prague. Au match retour, Strasbourg s'impose 1-0 lors du temps réglementaire et se qualifie en marquant un deuxième but pendant la prolongation. Opposé au prestigieux club de l'Ajax Amsterdam en quart de finale, le Racing obtient le nul à la Meinau (0-0)[30] avant de perdre au retour (4-0)[31] et de quitter la compétition.
En 1980, de profonds désaccords opposent Gilbert Gress au nouveau président André Bord et la décision est prise de limoger l'entraîneur après la réception du champion en titre, le FC Nantes, le 23 septembre 1980[32]. Durant tout le match des slogans hostiles au président sont lancés et la défaite 2-1 provoque des émeutes inédites à la Meinau : le stade est mis à sac et Gilbert Gress est porté par la foule[33],[34]. Les résultats sportifs se dégradent ensuite peu à peu et le RCS descend en division inférieure en 1986. Après un second titre de champion de France de D2 en 1988, le Racing connaît à nouveau la relégation la saison suivante. Il termine alors trois fois de suite à la deuxième place du championnat et après deux échecs en barrages d'accession, retrouve la Division 1 en 1992 en battant le Stade rennais en barrages 0-0 puis 4-1 à domicile devant près de 40 000 spectateurs[35].
Victoires en coupes et participations régulières en coupes d'Europe (1992-2007)
À l'été 1994, l'effectif comprenant les futurs internationaux Frank Lebœuf et Marc Keller est renforcé par les arrivées notamment de Franck Sauzée, d'Alexander Vencel et d'Aleksandr Mostovoï surnommé le « tsar[36] ». Le Racing atteint cette saison-là la finale de la Coupe de France 1995, où Paul Le Guen donne la victoire au Paris Saint-Germain 1-0[37]. Au début de la saison 1995-1996, le Racing remporte la Coupe Intertoto et se qualifie ainsi pour la Coupe UEFA. L'aventure s'achève en seizième de finale face à l'AC Milan de Paolo Maldini, George Weah et Roberto Baggio après deux défaites 1-0 et 2-1. En mai 1996, Frank Lebœuf fait ses adieux à la Meinau après six ans à Strasbourg. Lors de la saison 1996-1997, le Racing remporte son premier titre national depuis 1979 en ramenant à Strasbourg la Coupe de la ligue après une victoire face aux Girondins de Bordeaux aux tirs au but[35].
En 1997, la municipalité de Strasbourg cède les 49 % qu'elle détient dans le capital du club au groupe de management sportif International Management Group (IMG) et Patrick Proisy devient le nouveau président du club[38]. Lors de la première saison 1997-1998, le RC Strasbourg réalise un beau parcours en Coupe UEFA, avec des qualifications face aux Glasgow Rangers et au Liverpool Football Club[39],[40]. En huitième de finale, le Racing bat 2-0 l'Inter Milan de Ronaldo et Youri Djorkaeff au stade de la Meinau mais est éliminé de la compétition après une défaite 3-0 au match retour. En 2001 et après deux saisons moyennes en championnat, les Strasbourgeois parviennent à remporter la Coupe de France[41] mais descendent en Division 2. Les relations entre le propriétaire du club et les supporters sont de plus en plus compliquées[38] et le club doit renoncer un temps à l'appellation « Racing club de Strasbourg » suite à un conflit avec le Racing omnisports, titulaire du numéro d'accréditation de la fédération[42]. Après une remontée en Division 1 en 2002, IMG clôt l'aventure strasbourgeoise et revend le club à des investisseurs locaux en 2003[43],[44].
Sous la direction de Jacky Duguépéroux et du trio offensif Alexander Farnerud - Mamadou Niang - Mickaël Pagis, le club remporte un nouveau titre avec la Coupe de la ligue 2005 en battant en finale le Stade Malherbe de Caen[45]. Après le départ de Niang à l'été 2005, l'équipe évolue toute la saison en zone de relégation et descend en deuxième division[46]. Paradoxalement, le Racing effectue un bon parcours en Coupe UEFA et se hisse jusqu’en huitièmes de finale après avoir terminé premier en phase de groupe avec notamment un match nul 1-1 sur le terrain de l'AS Rome. Le Racing parvient à obtenir une remontée immédiate dès la saison suivante.
Chute sportive et retour au statut amateur (depuis 2007)
Lors du championnat de France 2007-2008 les résultats du club sont tout d'abord encourageants avec une place en milieu de classement aux deux tiers du championnat. Mais une succession de onze défaites condamnent le club à un retour en Ligue 2[47]. L'objectif de la saison suivante est alors de retrouver sans tarder la Ligue 1. Le RC Strasbourg, en tête du championnat une bonne partie de la saison et encore deuxième à une journée de la fin, termine à la quatrième place suite à une défaite sur le terrain du Montpellier HSC lors de la dernière rencontre. L'objectif de remontée immédiate est manqué pour un point. La saison 2009-2010 est marquée par une instabilité extra-sportive matérialisée par des changements de présidents et d'entraîneurs. Les performances sportives sont médiocres et l'équipe, relégable une bonne partie de la saison, descend en championnat National, soit en troisième division[48], échappant de peu à une relégation supplémentaire d'ordre administrative pour raisons financières[49].
En National, la saison 2010-2011 commence de manière catastrophique : le club, mal préparé, est relégable après cinq journées. Le Racing se reprend après ce « départ poussif »[50] mais, malgré une « improbable remontée »[50], échoue finalement au pied du podium et d'une promotion dans le championnat supérieur. Parallèlement, les problèmes extra-sportifs s'accumulent à l'été 2011. Le Racing est d'abord relégué administrativement pour raisons financières en CFA, championnat de quatrième niveau, et perd ainsi son statut professionnel. Le club est ensuite placé en redressement judiciaire par le Tribunal de grande instance de Strasbourg et la liquidation est prononcée le 22 août 2011[51]. Le règlement sportif prévoit une relégation supplémentaire en cas de liquidation en fin de saison, ce qui conduit le club à demander volontairement sa rétrogradation immédiate pour participer au championnat de CFA 2 2011-2012[52], demande acceptée par la fédération[53].
Article détaillé : Saison 2011-2012.Palmarès et records
Le Racing Club de Strasbourg a remporté un titre de champion de France, trois Coupes de France et trois Coupes de la Ligue, dont deux dans l'ère moderne de la Coupe de la Ligue depuis 1995[note 2]. Le dernier titre des Strasbourgeois est la Coupe de la Ligue 2005. En excluant la Coupe de la Ligue 1964, le RCS est chronologiquement le deuxième club à avoir réussi à remporter les trois trophées majeurs français après le Paris Saint-Germain.
Le Racing Club de Strasbourg évolue pour la première fois en Première Division lors de la saison 1934-1935. Depuis, il a participé à 56 saisons au plus haut niveau. Il a été le cinquième club français à atteindre la barre des 2 000 matches au sein de l'élite[54].
Palmarès
Article détaillé : Bilan par saison.Le tableau suivant liste le palmarès du Racing Club de Strasbourg actualisé à l'issue de la saison 2009-2010 dans les différentes compétitions officielles au niveau national, international, régional ainsi que le palmarès des équipes de jeunes et de l'équipe réserve. Le Racing a également remporté divers tournois amicaux saisonniers, comme la Coupe Kaiserstuhl en 2002[55], le Trophée Philippe Schuth en 2002[56], le Tournoi de Strasbourg en 1980[56] et le Tournoi des As en 1980.
Palmarès du RC Strasbourg en compétitions officielles
Compétitions nationales Compétitions internationales Équipes de jeunes - Trophée des champions
- Finaliste en 2001.
- Anciennes compétitions
- Coupe de la Ligue ancienne version (1)
- Vainqueur en 1964.
- Coupe d'Europe des clubs champions
- Quart de finaliste en 1980.
- Anciennes compétitions
- Coupe Intertoto (1)
- Vainqueur en 1995.
- Coupe des villes de foires
- Quart de finaliste en 1965.
- Tournoi de Quevilly (16 ans)
- Vainqueur en 2008[61].
- Coupe nationale des benjamins
- Finaliste en 2004[64].
Compétitions régionales - Championnat d'Alsace (3)
- Champion en 1923, 1924 et 1927.
- Coupe d'Alsace (10)[note 3],[65]
- Vainqueur en 1952, 1955, 1958, 1960, 1961, 1980 et 1993.
- Finaliste en 1954, 1956, 1969, 1970 et 1978.
- Anciennes compétitions
- Gauliga Elsass
- Vice-champion : 1941, 1942 et 1943[note 5].
Équipe réserve - Division 3
- Vainqueur du groupe Est en 1980[66].
Records et distinctions
Joueurs et entraîneurs
Nombre de matchs en championnat[69]
Joueur Matchs Période René Hauss 516 1949-1968 Dominique Dropsy 406 1973-1984 Léonard Specht 387 1972-1982
1987-1989René Deutschmann 334 1969-1984 Edmond Haan 307 1947-1961 Meilleurs buteurs en championnat[70]
Joueur Buts Période Oskar Rohr 118 1934-1939 Albert Gemmrich 94 1973-1979
1983-1984Casimir Koza 83 1959-1964 Marc Molitor 83 1969-1973 Gérard Hausser 78 1960-1967
1971-1974Le joueur ayant disputé le plus grand nombre de matchs de championnat sous le maillot du RC Strasbourg est le défenseur René Hauss : il joue 516 matchs (pour 13 buts marqués) de 1949 à 1968, dont 424 matchs de Division 1. Vient ensuite le gardien de but Dominique Dropsy avec 406 rencontres entre 1973 et 1984, dont 372 en Division 1. Dans les années 2000, Guillaume Lacour et Stéphane Cassard totalisent le plus de matchs de championnat sous le maillot du Racing, avec respectivement 243 et 204 matchs[69].
Le buteur le plus prolifique du club est l'Allemand Oskar Rohr, qui inscrit 118 buts en l'espace de cinq saisons et 150 matchs de 1934 à 1939. Le deuxième est le champion de France 1979 Albert Gemmrich avec 94 buts marqués en sept saisons de 1973 à 1979 puis en 1983-1984[70].
En 1978, Gilbert Gress est désigné entraîneur français de l'année par le magazine France Football, et Léonard Specht meilleur jeune joueur. En 1990, l'attaquant Didier Monczuk est nommé meilleur joueur de deuxième division. Le gardien Dominique Dropsy obtient l'Étoile d'or du footballeur le plus performant et régulier de la saisonen 1980-1981 de Division 1. Alexander Vencel obtient l'Étoile d'or du meilleur gardien du championnat de Division 1 1998-1999. Stéphane Cassard reçoit lui l'Étoile d'or du meilleur gardien de Ligue 1 2004-2005, puis le Trophées UNFP du meilleur gardien de Ligue 2 en 2007[71].
Championnat et coupes d'Europe de l'UEFA
La plus large victoire en championnat de Division 1 est acquise à domicile contre l'US Valenciennes-Anzin lors de la saison 1937-1938 sur le score de 10-0. À l'extérieur, la plus grande victoire date de la saison 1936-1937 : 9-1 sur le terrain du FC Mulhouse. Les défaites les plus larges sont encaissées à domicile contre le Lille OSC (0-6 en 1948-1949) et à l'extérieur contre le Limoges FC (0-8 en 1959-1960)[72]. Lors de la saison 2007-2008, le RC Strasbourg subit onze défaites consécutives sur les onze dernières journées de la saison. Le record absolu en championnat de première division est partagé par le Cercle athlétique de Paris avec douze défaites consécutives en 1933-1934[47], et par le Grenoble Foot 38 qui démarre le championnat 2009-2010 par douze défaites lors des douze premières journées.
Dans les compétitions de l'UEFA, les plus larges victoires sont remportées en Coupe Intertoto 1995 (RC Strasbourg-FC Wacker Innsbruck 6-1) et en Coupe UEFA 2005-2006 (RC Strasbourg-Grazer AK 5-0). Les plus larges défaites du Racing ont lieu en Coupe UEFA 1978-1979 (MSV Duisbourg-RC Strasbourg 4-0) et en Coupe des clubs champions européens 1979-1980 (Ajax Amsterdam-RC Strasbourg 4-0).
Transferts, affluence et classement IFFHS
Le recrutement le plus coûteux est celui de Mario Haas. Il vient en 1999 au Racing en provenance du Sturm Graz pour 35 millions de francs (équivalent à 5,3 millions d'euros)[73],[74]. Au niveau des départs, le plus gros transfert est la vente en 2001 de Peguy Luyindula. Il part pour 8,8 millions d’euros pour l'Olympique lyonnais[75],[76].
La plus grosse affluence à domicile est de 39 033 spectateurs le 20 novembre 1992 lors d'une rencontre de Division 1 contre l'Olympique de Marseille, meilleure équipe française du moment et quadruple championne nationale en titre, laquelle rencontre se termine sur un match nul 2-2. La deuxième meilleure affluence est réalisée le 12 avril 1995 pour la réception du Football Club de Metz en demi-finale de la Coupe de France. Ce sont alors 36 229 spectateurs qui assistent à la victoire 1-0 du Racing sur un but d'Yvon Pouliquen[77].
Le RC Strasbourg est classé une fois dans le top 25 mondial des clubs établi par l'IFFHS : le club est 17e au classement mondial des clubs de l'année 1995[78]. Au classement mondial perpétuel des clubs établi sur la période allant de 1991 à 2008, le Racing est classé 10e club français et 115e club mondial[79].
Bilan général
Le récapitulatif des matchs disputés par le RC Strasbourg dans les différentes compétitions professionnelles, à l'issue de la saison 2010-2011, s'établit comme suit. Pour les matchs de coupe, ni les tirs au but ni les tirages au sort ne sont pris en compte. La Coupe de la Ligue est comptabilisée à partir de l'édition 1994-1995.
Bilan du RC Strasbourg en championnat et coupes (juin 2011)[80],[72],[note 6]
Championnat Saisons Titres J G N P Bp Bc Diff Division 1 / Ligue 1 56 1 2016 690 544 782 2795 2969 -174 Division 2 / Ligue 2 15 2 515 266 120 129 952 508 +438 National[note 7] 1 0 40 27 10 3 56 27 +29 Coupes nationales Saisons Titres J G N P Bp Bc Diff Coupe de France 85 3 Coupe de la Ligue 15 2 29 13 4 11 45 39 +6 Coupes d'Europe de l'UEFA Saisons Titres J G N P Bp Bc Diff Coupe des clubs champions 1 0 6 3 1 2 8 6 +2 Coupe UEFA 5 0 28 13 6 9 41 29 +12 Coupe des vainqueurs de coupe 1 0 4 2 1 1 3 3 0 Coupe Intertoto (1995-2008) 2 1 12 7 5 0 29 5 +24 Total 9 1 50 25 13 12 81 43 +38 Coupes d'Europe hors-UEFA Saisons Titres J G N P Bp Bc Diff Coupe des villes de foires 3 0 14 4 5 5 16 26 -10 International football cup 1 0 6 1 0 5 9 20 -11 Coupe Intertoto (1967-1994) 1 0 6 1 2 3 6 11 -5 Total 5 0 26 6 7 13 31 57 -26 Légende : J = joués, G = gagnés, N = nuls, P = perdus, Bp = buts pour, Bc = buts contre, Diff = différence de buts. Personnalités du club
Présidents
Article détaillé : Direction du Racing Club de Strasbourg.Le président du RC Strasbourg depuis octobre 2011 est Frédéric Sitterlé. Il est le 28e président successif à la tête du club depuis la nomination du premier président en 1909[81],[82]. De 1909 à 1933, le club est amateur et le président dirige toutes les sections sportives dont le football. Charles Belling, président de la section amateur de football jusqu'en 1933, reste à la direction du club omnisports jusqu'en 1959[83]. Joseph Heintz est le premier président de la section professionnelle de football en 1933[84].
Deux présidents occupent la fonction à deux reprises sur deux périodes distinctes, Joseph Heintz des années 1930 aux années 1960 et Philippe Ginestet dans les années 2000. Joseph Heintz est aussi celui qui est le plus longtemps à la présidence du club à savoir pendant 25 ans. À l'autre extrémité, sept présidents se succèdent à la direction du club en l'espace de deux ans entre 2009 et 2010.
Entraîneurs
Article détaillé : Encadrement technique du Racing Club de Strasbourg.D'Oscar Bongard en 1928-1929 à Laurent Fournier au cours de la saison 2010-2011, 60 entraîneurs dont 51 différents se succèdent à la tête du RC Strasbourg[85],[86],[87]. Durant cette période l'entraîneur reste en place en moyenne pendant un an et quatre mois, soit à peine plus qu'une saison de championnat. L'instabilité à ce poste est particulièrement forte pendant les années 1980 puisque 13 entraîneurs occupent le poste durant cette décennie marquée par deux descentes en deuxième division en 1986 et 1989[88],[85]. Le RC Strasbourg est parfois surnommé l'« OM de l'Est » en raison des changements fréquents dans l'encadrement du club et en référence à l'instabilité du club marseillais[89],[90].
Jacky Duguépéroux est l'entraîneur le plus titré avec le Racing Club de Strasbourg puisqu'il remporte la Coupe Intertoto 1995 et les Coupes de la Ligue 1997 et 2005. L'entraîneur emblématique du club alsacien est pourtant Gilbert Gress[33] qui, à la tête de l'équipe, obtient le titre de champion de France en 1979 ainsi qu'une remontée en Division 1 en 1992. En 2000, les supporters élisent Gilbert Gress comme entraîneur du siècle en Alsace[91],[92]. D'autres entraîneurs apportent des titres au club : le Racing remporte ainsi la Coupe de France sous les ordres de Charles Nicolas, Paul Frantz et Yvon Pouliquen en 1951, 1966 et 2001 respectivement. Robert Jonquet permet quant à lui au club de gagner l'ancienne version de la Coupe de la ligue en 1964.
Gilbert Gress est l'entraîneur ayant dirigé le RC Strasbourg sur la période consécutive la plus longue, pendant trois ans et quatre mois de juin 1977 à septembre 1980. Seuls sept autres entraîneurs dirigent l'équipe pendant plus de deux ans de suite. Il s'agit de l'Autrichien Josef Blum dans les années 1930, l'Allemand Karl Bostelaar pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles Nicolas, Robert Jonquet, Paul Frantz et Casimir Nowotarski jusqu'aux années 1970, et plus récemment Jacky Duguépéroux dans les années 1990. Gilbert Gress est aussi celui qui est au total le plus longtemps à la tête de l'équipe : il dirige l'équipe pendant 6 ans et 6 mois sur trois périodes distinctes. Il devance en termes de longévité Paul Frantz (5 ans et 5 mois répartis sur quatre périodes), Jacky Duguépéroux (4 ans et 7 mois sur deux périodes), Émile Veinante (4 ans et 7 mois sur trois périodes) et Pépi Humpal (4 ans sur deux périodes).
Parmi les entraîneurs du RCS, on compte 18 techniciens étrangers dont six Autrichiens, qui étaient notamment présents dans les années 1930 à l'époque de la grande équipe nationale autrichienne, la Wunderteam. De 1981 à 1983 l'entraîneur se nomme Roger Lemerre qui, après avoir dirigé le Racing, remporte notamment l'Euro 2000 et la Coupe des confédérations 2001 avec l'équipe de France[93]. Jean-Marc Furlan est le seul entraîneur du Racing qui est maintenu à son poste malgré une relégation en division inférieure, celle de 2008 en Ligue 2 : lors des neuf autres descentes en deuxième division ou lors de la descente en troisième division en 2010, l'entraîneur responsable de l'équipe est en effet toujours écarté soit en cours de saison soit juste après la descente[85].
Joueurs
Article détaillé : Joueurs du Racing Club de Strasbourg.Champions de France 1979
L'équipe championne de France en 1979 a marqué l'histoire du club. Elle est entraînée par Gilbert Gress, lui-même ancien joueur strasbourgeois. Il la fait évoluer en 4-3-3 avec deux ailiers et un avant-centre. Le gardien titulaire est Dominique Dropsy. Dans l'équipe-type des joueurs ayant disputé le plus de rencontres au cours de cette saison[94], la défense se compose des latéraux Raymond Domenech et Jean-Jacques Marx ainsi que des défenseurs centraux Léonard Specht et le capitaine Jacques Novi. Au milieu de terrain, René Deutschmann et Yves Ehrlacher sont en soutien du milieu offensif Francis Piasecki. En attaque, Albert Gemmrich et Joël Tanter peuvent prendre les postes d'ailier ou d'avant-centre, tandis que Roland Wagner est un pur ailier droit. C'est notamment dans cette configuration que Strasbourg domine le favori au titre le FC Nantes au cours de la 3e journée[95] puis le tenant du titre l'AS Monaco au cours de la 4e journée du championnat[96]. Jacky Duguépéroux et Roger Jouve sont deux autres piliers de l'équipe 1979[97]. Le premier, qui porte le brassard de capitaine lorsqu'il est titulaire, joue en défense ou à un poste de milieu défensif. Le second, blessé une partie de la saison, évolue au milieu de terrain.
Équipe-type du XXe siècle
En 1999, les supporters du Racing Club de Strasbourg élisent la composition d'une équipe-type du XXe siècle. Le gardien de but de ce onze idéal est François Remetter, titulaire en équipe de France lors des Coupes du monde 1954[98] et 1958[99]. La défense est composée de Léonard Specht champion de France 1979, Frank Lebœuf qui a été libéro du RCS de 1990 à 1996, et de Raymond Kaelbel et René Hauss qui ont tous deux évolué à Strasbourg dans les années 1950 et 1960. Les trois milieux de terrain élus sont Ivica Osim meneur de jeu du Racing dans les années 1970, le champion de France 1979 Francis Piasecki, et le Russe Aleksandr Mostovoï, au club de 1994 à 1996. L'attaque comprend Oscar Heisserer, auteur de 64 buts pour Strasbourg entre 1934 et 1949[100], l'Allemand Oskar Rohr, qui a marqué à 118 reprises de 1934 jusqu'en 1939 en 150 matchs de championnat[101], et enfin le Haguenauvien Albert Gemmrich, champion de France 1979 et auteur dans les années 1970 de 90 buts en 213 matchs pour Strasbourg[102].
Équipe de France
Vingt-et-un joueurs ont disputé au moins un match sous le maillot de l'équipe de France alors qu'ils jouaient au Racing Club de Strasbourg[103],[104] pour un total de 126 sélections. Le premier d'entre eux est l'attaquant Fritz Keller en 1934 qui marque trois buts en huit sélections et dispute la Coupe du monde 1934[105]. Le joueur totalisant le plus de sélections en étant au Racing est le milieu de terrain Oscar Heisserer avec 18 sélections, dont six en tant que capitaine, pour quatre buts marqués dont un lors de la Coupe du monde 1938 en quart de finale contre l'Italie[106]. Après Heisserer suivent dans ce classement le gardien de but Dominique Dropsy et le défenseur Léonard Specht avec respectivement 17 et 16 sélections entre 1978 et 1982[107],[108].
Dans les années 1950, Raymond Kaelbel, joueur du RCS de 1950 à 1956 et de 1964 à 1969, participe à la Coupe du monde 1954 et à la troisième place acquise au Mondial 1958[109]. Gérard Hausser, joueur du Racing de 1959 à 1967 et de 1972 à 1974, est international à 14 reprises et participe lui à la Coupe du monde 1966[110]. Outre Dominique Dropsy, cinq autres joueurs de l'équipe championne de France 1979 sont appelés en équipe de France cette saison-là. Il s'agit de Raymond Domenech, Albert Gemmrich, Roger Jouve, Francis Piasecki et Roland Wagner. Les derniers joueurs à avoir été appelés en équipe de France alors qu'ils portaient le maillot du RCS sont Marc Keller et Frank Lebœuf dans les années 1990[111],[112].
Politique de recrutement
L'équipe des années 1930 qui remporte les premiers succès nationaux du club comporte régulièrement des joueurs d'Europe centrale et orientale, comme l'attaquant allemand Oskar Rohr et le roumain Alexander Schwartz[13]. Josef Blum, un ancien de l'équipe nationale autrichienne de la Wunderteam, fait partie des quelques entraîneurs autrichiens qui se succèdent à la tête du club à cette période.
Quand en 1945 le RC Strasbourg retrouve le professionnalisme, l'équipe première doit être reconstruite. Le recrutement d'alors, local et axé sur les jeunes joueurs[113], est symbolisé tout d'abord par Oscar Heisserer[114] lors de la finale de Coupe de France 1947 puis par René Hauss, Raymond Kaelbel ou Lucien Schaeffer[115] lors de la saison 1950-1951 synonyme de victoire en coupe. Pendant les saisons suivantes, quelques grands noms du football endossent le maillot strasbourgeois dont l'international autrichien de la Wunderteam Ernst Stojaspal[20]. Malgré cela, les années 1950 sont un échec avec trois descentes en Division 2.
En 1960, la direction décide de renouveler l'effectif en mettant l'accent sur les jeunes joueurs et sur les joueurs régionaux comme en 1945[116]. L'équipe est alors construite autour de la « vieille garde alsacienne » qui inclut Edmond Haan, René Hauss et Louis Schweitzer, auxquels sont ajoutés six juniors dont Gilbert Gress et Gérard Hausser[117]. L'effectif est aussi complété par des alsaciens expérimentés comme le gardien de but François Remetter[116] ou Raymond Kaelbel[117], qui retourne à Strasbourg en 1964. C'est ainsi une équipe composée de « joueurs jeunes et une majorité d'Alsaciens[21] » qui remporte la Coupe de France 1966 et les premiers succès européens du club.
Après une nouvelle traversée du désert, une nouvelle génération de jeunes joueurs régionaux arrive à maturité à la fin des années 1970 sous la houlette de Gilbert Gress. Il s'agit de René Deutschmann, Yves Ehrlacher, Albert Gemmrich, Jean-Jacques Marx, Léonard Specht, Joël Tanter et Roland Wagner[118]. Entourés de « non-vedettes[118] » comme Dominique Dropsy, Raymond Domenech ou Francis Piasecki, ils deviennent champions de France en 1979.
À la fin des années 1980, le club engage des joueurs allemands dont Peter Reichert, qui marque 40 buts en 94 matchs, ou Thomas Allofs. Le RCS compte aussi dans ses rangs l'international argentin et libéro Juan Simón. Le départ de celui-ci en 1988 affaiblit la défense strasbourgeoise et est considéré par Daniel Hechter comme la « plus lourde[119] » des erreurs de sa présidence. En 1988 l'international brésilien Edivaldo Pita est recruté pour la somme record de 10 millions de francs[120]. Ce transfert est un échec[121] et Pita retourne au Brésil un an plus tard. En 1989, le Racing recrute le jeune talent et futur champion du monde Youri Djorkaeff[119]. Les recrutements de cette période contribuent à creuser la dette du club à près de 90 millions de francs[122].
Dans les années 1990, l'effectif est renforcé par des joueurs reconnus comme les tchèques Ivan Hašek et Alexander Vencel, Franck Sauzée, Xavier Gravelaine ou le russe Aleksandr Mostovoï[36]. En 1997, le nouveau propriétaire IMG McCormack annonce vouloir recruter des stars du football[38] comme Roberto Baggio, Dejan Savićević, Jürgen Klinsmann ou Christophe Dugarry[note 8] et recrute finalement début 1998 le milieu offensif français Corentin Martins en provenance du Deportivo La Corogne, le danois Morten Nielsen et le sud-coréen Seo Jung-won[123]. Les saisons suivantes, une somme estimée à 80 millions de francs[38] est dépensée pour acquérir l'Autrichien Mario Haas et les Argentins Diego Hector Garay et Gonzalo Belloso. Les passages de ces trois joueurs au Racing sont autant d'échecs[38]. Le président Patrick Proisy recrute enfin en 2000 le gardien international paraguayen José Luis Chilavert en surpoids de 10 kg[38].
Les trois relégations en Division 2 pendant les années 2000 imposent autant de réductions du budget du club. Le RC Strasbourg s'appuie de plus en plus sur son centre de formation, qui inscrit d'ailleurs la Coupe Gambardella 2005-2006 à son palmarès. De jeunes talents issus du centre comme Kevin Gameiro, Morgan Schneiderlin, Habib Bellaïd et Éric Mouloungui sont alors progressivement intégrés à l'équipe professionnel[124].
Effectif actuel (2011-2012)
Le tableau suivant liste l'effectif du Racing Club de Strasbourg pour la saison 2011-2012.
Effectif de la saison 2011-2012 du RC Strasbourg, au 22 septembre 2011[125],[126] Joueurs Encadrement technique N° P. Nat.[note 9] Nom Date de naissance Sélection[note 10] Club précédent G Thomas Aupic 24 février 1985 (26 ans) – SR Colmar G Vauvenargues Kéhi 7 août 1992 (19 ans) Côte d'Ivoire U20 Formé au club D Francisco Donzelot 19 mai 1986 (25 ans) – Paris FC D Ludovic Golliard 13 mars 1983 (28 ans) – US Créteil-Lusitanos D Vincent Guignery 18 août 1978 (33 ans) – Chamois Niortais FC D Billy Modeste 12 mai 1988 (23 ans) – AC Ajaccio D Éric Nyatchou Ndema 3 juin 1991 (20 ans) Cameroun U20 Sable Batié M Adel Benchenane 2 septembre 1991 (20 ans) – Formé au club M Florian Bischoff 26 février 1993 (18 ans) – Formé au club M Abdoulaye Coulibaly 6 avril 1991 (20 ans) Mali espoirs Girondins de Bordeaux M Tommy De Jong 6 février 1987 (24 ans) – SC Schiltigheim M Alexandre Gisselbrecht 27 mars 1994 (17 ans) – Formé au club M Steven Keller 4 février 1992 (19 ans) – Formé au club M Thomas Martin 1er février 1990 (21 ans) – Le Havre AC M Aymeric Ounissi 5 juillet 1990 (21 ans) – Aurillac FCA M Anthony Sichi 21 janvier 1986 (25 ans) – US Orléans M Joris Ursch 8 juillet 1993 (18 ans) – Formé au club A David Ledy 22 septembre 1987 (24 ans) – Formé au club A Gauthier Pinaud 8 janvier 1988 (23 ans) – LB Châteauroux A Saidou Sow 26 avril 1990 (21 ans) – Tarbes - Entraîneur(s)
- Entraîneur(s) adjoint(s)
- Médecin(s)
- Légende
- P. : Poste
- Nat. : Nationalité
- : Capitaine
- : Joueur prêté par un autre club
- G : Gardien de but
- D : Défenseur
- M : Milieu de terrain
- A : Attaquant
Structures du club
Structures sportives
Stades
Article détaillé : Stade de la Meinau.À la création du club en 1906, les joueurs se contentent de jouer au football dans les rues du quartier de Neudorf à Strasbourg. Ne disposant pas encore de son terrain propre, l'équipe dispute ses premiers matchs amicaux à l'extérieur. À partir de 1909 et notamment à l'occasion de son premier championnat officiel en 1909-1910, le club joue sur le terrain du Polygone à Neudorf. Pour chaque rencontre à domicile, il est néanmoins obligé de monter puis démonter les buts et de tracer les lignes de terrain à la craie[4]. Pour accompagner ces premiers succès sportifs, le club se lance à la recherche d'un nouveau terrain sous l'impulsion du futur président Charles Belling[4]. En contrepartie d’un loyer mensuel de 300 marks le club, alors dénommé FC Neudorf, signe en 1914[127] un bail de longue durée pour disposer du jardin Haemmerlé, longue prairie entourée de jardins ouvriers et lieu de l'actuel stade de la Meinau. Le jardin étant connu de tous les habitants, ce déménagement permet au club d'accroître sa notoriété locale[5].
En 1921[115], une première tribune en bois avec places assises est construite autour du jardin Haemmerlé. C'est à cette époque que le jardin prend le nom de stade de la Meinau. Une deuxième tribune en bois est ajouté en 1930, la capacité étant de 18 000 spectateurs[128]. L'enceinte est rénové une première fois en 1951 pour faire passer la capacité à 30 000 spectateurs. Une nouvelle tribune d'honneur couverte en béton armé de 2 500 places est construite, ainsi que des nouveaux gradins semi-circulaires derrière les buts[129]. Une reconstruction du stade de la Meinau est mise en œuvre pour le Championnat d'Europe de football 1984. Suite à cette reconstruction, la plus grosse affluence du RC Strasbourg à domicile est atteinte le 20 novembre 1992 quand 39 033 spectateurs assistent à un match nul 2-2 contre l'Olympique de Marseille. Le stade est rénové en 2001 pour répondre aux normes de sécurité et augmenter le confort. La capacité est alors réduite à 29 000 spectateurs[130].
En 2008, le club présente un projet de construction d'un nouveau stade, dénommé Eurostadium, devant être mis en service en 2014. Il est prévu que le stade soit financé par des fonds privés et que le RC Strasbourg en soit le « concessionnaire exploitant »[131]. Doté d'une capacité de 42 700 places, cette enceinte fait partie de la candidature initiale de la Fédération française de football pour l'organisation du Championnat d'Europe 2016[132]. À la suite de problèmes de financement, il est décidé en 2009 de ne pas construire l'Eurostadium mais de rénover le stade de la Meinau[133],[134]. Doté de 36 153 places assises grâce à l'ajout d'un niveau supplémentaire sur les tribunes existantes, ce projet de Meinau rénovée est finalement retiré par la municipalité en 2010 en raison du coût élevé à la charge de la communauté urbaine de Strasbourg[135],[136].
Centre de formation
Le RC Strasbourg dispose d'une structure destinée à la formation de jeunes joueurs depuis 1972[137]. Le premier centre de formation, installé sous la tribune Est du stade de la Meinau[138], est créé en 1974 sous l'impulsion du directeur sportif Robert Domergue et de Jacques Berthommier, premier entraîneur du centre[139],[140],[141]. Parmi les champions de France 1979, Albert Gemmrich, Jacques Glassmann, Jean-Jacques Marx, Léonard Specht et Roland Wagner sont formés par le Racing. Un autre membre de l'équipe championne de France 1979, Arsène Wenger, dirige le centre de formation entre 1981 et 1983 à l'issue de sa carrière de joueur. Dans les années 1980 Vincent Sattler, décédé accidentellement alors qu'il était un des meilleurs espoirs du football français[121], et José Cobos passent par le centre. Dans la décennie suivante, des joueurs comme Olivier Dacourt, Martin Djetou et Valérien Ismaël sont formés à Strasbourg[142],[143].
En raison de la vétusté de l'ancienne structure[137], un nouveau centre de formation est construit à proximité du stade de la Meinau sous l'impulsion du président Patrick Proisy. Le nouveau centre, inauguré en octobre 2000, comprend une halle couverte avec une pelouse synthétique de 40 mètres sur 60, également utilisée par le groupe professionnel en cas de météo défavorable[144]. Les bâtiments, propriété du RC Strasbourg, sont construits sur un terrain municipal[145] dont le club a la jouissance jusqu'en 2045 via un bail emphytéotique[146]. En 2010 la ville de Strasbourg rachète pour 4,074 millions d'euros les bâtiments du centre de formation au club, alors en difficulté financière[145],[147]. Le budget du centre s'élève pour la saison 2010-2011 à 2,5 millions d'euros et est financé pour 1,5 million d'euros par les collectivités territoriales et pour 1 million par l'entreprise RC Strasbourg[148].
Le centre accueille des jeunes joueurs à partir de 16 ans. Les joueurs aspirants, de 16 à 18 ans, évoluent dans l'équipe des moins de 18 ans et les stagiaires, jusqu'à 21 ans, jouent dans l'équipe réserve[149]. Depuis 2000, des joueurs comme Cédric Kanté, Yacine Abdessadki, Éric Mouloungui ou Kevin Gameiro sont formés à Strasbourg. Au palmarès récent du centre, l'équipe des 18 ans nationaux atteint la finale de Coupe Gambardella en 2003 et remporte l'épreuve en 2006. Les stagiaires de l'équipe réserve disputent le championnat de CFA ainsi que la Coupe d'Alsace, qu'ils remportent à plusieurs reprises depuis les années 2000[150].
La Direction technique nationale de la Fédération française de football établit chaque année un classement des centres de formation de toutes les équipes professionnelles. Ce classement prend en compte des critères dits d'efficacité relatifs aux jeunes joueurs formés au club (nombre de contrats professionnels, nombre de matchs joués en équipe professionnelle et en sélection nationale, diplômes scolaires obtenus) ainsi qu'au statut des éducateurs[151]. Sur un total de 32 centres de formation, celui du RC Strasbourg se classe 17e en 2007[152], puis 16e en 2008[153] et 12e en 2009[154]. Alors en deuxième division, le Racing se classe en 2009-2010 8e de tous les clubs professionnels et premier club n'évoluant pas en Ligue 1[155].
Association omnisports
Article détaillé : Racing Club de Strasbourg omnisports.Le Racing Club de Strasbourg est fondé comme club de football mais devient rapidement un club omnisports. L'association du Racing Club de Strasbourg omnisports est l'association support de l'équipe de football professionnelle jusqu'en 1997 et est depuis indépendante de celle-ci. Lorsque l'équipe de football quitte le club omnisports en 1997, ce dernier compte neuf sections sportives amateurs regroupant arts martiaux, athlétisme, basket-ball, handball, quilles, rugby à XV, tennis de table, tir et volley-ball. L'omnisports comportait également des sections d'aviron, de gymnastique, de natation, de tennis et une section dédiée à la compétition automobile[156].
Aspects juridiques et économiques
Statut juridique et légal
Article détaillé : Direction du Racing Club de Strasbourg.L'équipe de football professionnel du club est gérée par la société Racing Club de Strasbourg, qui a le statut de société anonyme sportive professionnelle (SASP)[157]. Cette société est liée par convention à l'association loi de 1901 Racing Club de Strasbourg Football qui gère le centre de formation et les équipes amateurs du club[note 11]. L'association Racing Club de Strasbourg Football est titulaire du numéro d'affiliation de la Fédération française de football et possède 1,33 % du capital[158].
Depuis le passage au professionnalisme en 1933 et jusqu'aux années 1980, l'équipe professionnelle du Racing est gérée par une association loi de 1901. L'association support de l'équipe professionnelle qui possède l'agrément de la fédération est alors le Racing Club de Strasbourg omnisports. En 1989, le club gérant l'équipe professionnelle accuse un déficit de 90 millions de francs que la ville de Strasbourg prend en charge pour ne pas voir disparaître le club. La ville transforme en juillet 1990 le club en une société anonyme d'économie mixte locale sportive (SAEMLS). Des actionnaires privés possèdent à cette époque-là 51 % du capital de 5 millions de francs, la mairie continuant à financer le club à hauteur de 140 millions de francs entre 1990 et 1996[122].
En 1996, la ville de Strasbourg décide de modifier le statut du club en société anonyme à objet sportif (SAOS) afin de le privatiser. Ce changement de statut a comme buts le désengagement de la commune et la mise en conformité avec la loi Pasqua[note 12] qui prévoit la disparition progressive des aides publiques aux clubs professionnels d’ici l’an 2000. Le 20 février 1997, le maire Catherine Trautmann annonce la vente des parts de la ville de Strasbourg au groupe IMG McCormack pour cinq millions de francs[159]. Au début des années 2000, le club devient une société anonyme sportive professionnelle (SASP)[159]. En juillet 2002, le président Patrick Proisy refuse de renouveler la convention liant le club à l'association du Racing Club de Strasbourg omnisports, propriétaire de l'appellation « Racing Club[160] ». Après une décision de justice interdisant au club professionnel de s'appeler officiellement « Racing Club de Strasbourg[44] », les deux parties s'entendent finalement sur la vente de la marque et du nom à la société anonyme gérant l'équipe de football[160] pour 1,8 million d'euros[note 13],[161], le club omnisports étant autorisé à garder le nom de « Racing Club de Strasbourg omnisports[160] ».
En 2003, IMG McCormack revend la SASP possédant le club pour un euro symbolique à la holding EuroRacing ayant notamment comme actionnaires Philippe Ginestet et Egon Gindorf[43]. En juillet 2007, l'industriel Robert Lohr acquiert via la société RLS 79 20 % de la SASP pour la somme de 2 millions d'euros[43]. Au début de la saison 2009-2010, le capital social de la SASP est détenu à 78 % par la société EuroRacing (dont les actionnaires sont Philippe Ginestet à 70 % via sa holding Racing Investissements, Egon Gindorf à 16,31 %, Dominique Pignatelli à 12 %, Thierry Wendling à 1,06 % et Pierre Schmidt à 0,31 %), 20 % par la société RLS 79 (dont les actionnaires sont Robert Lohr et Léonard Specht), 1,33 % par l'association support Racing Club de Strasbourg Football et 0,67 % par des actionnaires minoritaires[43],[158].
L'actionnaire majoritaire Philippe Ginestet cède en décembre 2009 et pour 1,6 million d'euros la société Racing Investissements, qui possède 54,6 % des parts du club, à la société anglaise FC Football Capital Limited du financier Alain Fontenla[162]. Ce dernier revend 15 % de ses parts à la société Carousel Finance pour 1,5 million d'euros un mois plus tard[163],[164]. En septembre 2010, le mode d'administration du club est modifié. Le conseil d'administration de neuf personnes est dissous et remplacé par un conseil de surveillance et un directoire élu par le conseil de surveillance. Ce dernier est composé de onze membres, et est présidé par l'actionnaire Alain Fontenla et vice-présidé par l'ancien président Jacky Kientz. Le pouvoir décisionnaire est au mains du directoire, présidé par le président salarié du club Jean-Claude Plessis. Les deux autres membres du directoire sont Jafar Hilali, actionnaire majoritaire via la société Carousel Finance, et Christophe Cornelie, le directeur général du club[165],[166],[167].
Éléments comptables
- Budget
Le budget prévisionnel du Racing Club de Strasbourg est fortement dépendant du championnat dans lequel joue le club. Les descentes en Division 2 / Ligue 2 en 2001, 2006 et 2008 s'accompagnent d'une baisse de celui-ci de 60 %, 33 % et 29 % respectivement. À l'inverse, le budget augmente de 64 % et 75 % lors des remontées en 2002 et 2007. Lors de la descente en National en 2010-2011, le budget est divisé par deux[168].
Budget prévisionnel du RC Strasbourg Saison 1995-1996 1996-1997 1997-1998 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 Budget 98 MF[169] 94 MF[170] 120 MF[171] 150 MF[172] 150 MF[173] 200 MF[174] 80 MF[175] 20 M€[176] 20 M€[177] Saison 2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 Budget 24 M€[178] 24 M€[179] 16 M€[180] 28 M€[181] 20 M€[182] 18 M€[183] 9 M€[168] 4 M€[184] Légende : MF = millions de francs, M€ = millions d'euros. - Résultat
En 2000-2001, les charges[note 14] du RCS se situent entre le neuvième et le douzième rang (sur dix-huit équipes) de Division 1 en compagnie de l'AJ Auxerre, du FC Metz et de l'AS Saint-Étienne. Les charges de ces quatre clubs sont comprises entre 146 et 183 millions de francs (MF). Le résultat d'exploitation[note 15] moyen de ce groupe de clubs est négatif à -31 MF[185]. En 2001-2002, le RCS joue en Ligue 2 et présente des charges supérieures à 10 millions d'euros (M€), de même que Le Havre AC, l'AS Nancy-Lorraine, l'OGC Nice et l'AS Saint-Étienne. Le total des charges de ces clubs s'élève à 81,0 M€ pour 52,6 M€ de produits[note 16], soit un résultat d'exploitation moyen négatif de 5,7 M€[186]. Les comptes de la saison 2002-2003 ne sont pas publiés en raison de la vente du club le 30 avril 2003[187] : à la date de cession, le résultat d'exploitation ajouté aux indemnités de mutation[note 17] est négatif à -11,2 M€[188].
La Ligue de football professionnel publie depuis la saison 2003-2004 les comptes détaillés des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. Le tableau suivant présente un extrait du compte de résultat du RC Strasbourg de 2003-2004 à 2009-2010, saison à l'issue de laquelle le club descend dans le championnat National.
Extrait du compte de résultat du RC Strasbourg en millions d'euros Saison Championnat Produits[note 16] Charges[note 14] Rés. expl.
[note 15]Mutation
[note 17]Rés. net
[note 18]Matchs Spons. Subv. TV Merch. Total Rémun. Total 2003-2004[188] Ligue 1 3,0 4,5 1,7 9,5 nc 19,8 9,8 23,8 -4,0 2,7 -2,0 2004-2005[189] Ligue 1 3,0 4,7 1,9 13,5 nc 26,3 11,8 28,5 -2,2 5,3 2,2 2005-2006[190] Ligue 1 3,4 4,9 1,9 14,0 0,3 25,5 12,2 31,2 -5,7 5,3 -2,6 2006-2007[191] Ligue 2 2,0 3,7 1,7 8,0 0,3 16,2 11,6 27,6 -11,4 9,8 0,7 2007-2008[192] Ligue 1 3,7 5,0 1,9 14,2 0,3 27,4 12,7 31,4 -4,0 4,6 0,3 2008-2009[193] Ligue 2 1,7 3,3 nc 7,4 nc 18,4 12,4 22,5 -4,1 5,6 0,3 2009-2010[194] Ligue 2 1,2 3,4 nc 6,2 nc 12,5 11,2 20,5 -8,0 2,1 -1,2 Légende : Matchs = recettes matchs avec billeterie, Spons. = sponsors et publicités, Subv. = subventions des collectivités, TV = droits audiovisuels, Merch. = merchandising, Rémun. = rémunérations du personnel, Rés. expl. = résultat d'exploitation, Mutation = résultats exceptionnels (indemnités de mutation), Rés. net = résultat net.
Sur la période 2003-2010, le RCS est fortement dépendant des droits audiovisuels. En 2007-2008, ces droits s'élèvent à 14,2 M€, soit 52 % des recettes (27,4 M€). Le deuxième poste de recettes le plus important est le sponsoring et la publicité avec 5,0 M€, soit 18 % du total. Les recettes liées aux matchs contribuent à hauteur de 3,7 M€, soit 13 %, alors que celles liées au merchandising sont négligeables (0,3 M€). Les collectivités territoriales subventionnent le club à hauteur de 1,9 M€ de façon stable depuis 2003. Les charges sont de 31,4 M€ en 2007-2008. Les rémunérations du personnel (joueurs, staff et autres) représentent 12,7 M€ et même 16,4 M€ en comptant les cotisations sociales, ce qui correspond à 52 % des dépenses du club. Ce pourcentage est faible comparativement à la moyenne des clubs de Ligue 1, qui affectent 71 % de leurs dépenses hors transfert aux salaires et charges correspondantes[195].
Depuis la saison 2003-2004, le résultat d'exploitation du club est négatif avec un pic à -11,4 M€ en 2006-2007. Le club, alors en Ligue 2, présente la masse salariale la plus importante du championnat[191]. Le Racing parvient à remonter en Ligue 1 mais, pour équilibrer les comptes, doit vendre des joueurs. Il récupère ainsi 9,8 M€ lors des transferts de joueurs, dont notamment 3,5 M€ de la vente d'Amara Diané au PSG[196].
À son retour en Ligue 1 en 2007-2008, le budget du RCS est chiffré à 28 M€ en comptant sur des recettes liées à une 15e place en championnat. Au premier tiers du championnat, le Racing pointe à la 6e place. Le budget est alors rehaussé à 32 M€ sur la base d'une 11e place au classement. Après une mauvaise fin de saison, le Racing termine avant-dernier ce qui génère un déficit de 6 M€[197], principalement causé par des droits audiovisuels inférieurs à ceux attendus[note 19]. Le club comble ce déficit là-encore grâce aux transferts en vendant pendant le mercato estival quelques jeunes joueurs talentueux dont Kevin Gameiro, Morgan Schneiderlin, Habib Bellaïd et Éric Mouloungui[note 20] pour 10,25 M€[198].
Équipementiers
Quatre équipementiers sportifs différents fournissent la tenue portée par les joueurs du RC Strasbourg depuis 1971. L'entreprise française Le Coq Sportif, particulièrement impliquée dans le sport professionnel mondial des années 1970 et 1980, est la première à apparaître sur le maillot du RCS lors des saisons 1971-1972[199] et 1975-1976[200]. La firme allemande Adidas créée en 1949 est tout d'abord spécialisée dans la chaussure de football, puis fabrique des vêtements de sport à partir de 1967 en coopération avec Le Coq Sportif. Adidas équipe tout d'abord le Racing de 1973 à 1975[199] et ensuite pendant plus de vingt ans à partir de la saison 1976-1977[199].
L'équipementier japonais Asics prend ensuite la relève d'Adidas pendant les saisons 2000-2001 à 2002-2003[201]. C'est ensuite l'entreprise danoise Hummel International qui devient équipementier officiel du RC Strasbourg pour la saison 2003-2004[201], avant de laisser la place pendant deux saisons à Adidas, et de fournir à nouveau les maillots du club depuis la saison 2007-2008[202],[203].
Sponsors
La première marque commerciale à avoir son nom sur un maillot du club strasbourgeois est Vittel en 1968-1969[204]. En 1970-1971, le maillot porte les inscriptions NAIRN et Confection de l'Est[199]. À partir de la saison 1972-1973 et jusqu'en 1980-1981, il fait la publicité de la banque mutualiste française du Crédit mutuel sous les différentes dénominations Caisses Mutuelles, CMDP et Crédit mutuel[199],[200],. Le sponsor est ensuite Samda assurances en 1981-1982, Hitachi de 1982-1983 à 1984-1985[205], puis l'enseigne d'hypermarchés Mammouth pendant six saisons[206],[207].
Les principaux sponsors maillots sont ensuite le fabricant de photocopieurs Mita (1990-1991), la multinationale Würth (1991-1992), Ted Lapidus (1992-1993), Force 4 (1993-1994) et Tourtel les deux saisons suivantes[207]. En 1996-1997 le maillot comporte les marques Daewoo et Penauille Polyservices. Le fabricant de radiateurs Adler est sponsor en compagnie de la marque d'eau minérale Wattwiller en 1997-1998, puis seul jusqu'à la saison 2002-2003[208],[201]. L'entreprise Steelcase prend le relais en 2005-2006 avant qu'Électricité de Strasbourg ne devienne sponsor depuis 2006-2007 sous l'abréviation es[202].
Image et identité
Rivalités
- De 1906 à 1939
Dans les premières années d'existence du club, il existe une forte rivalité entre le club populaire du FC Neudorf (ancien nom du Racing Club de Strasbourg) qui joue au sud de la ville dans un quartier à l'époque périphérique et les équipes élitistes du centre de Strasbourg, dont le doyen des clubs de football alsacien Straßburger Fussball Club créé en 1890. Jusqu'au début du XXe, le football est prisé par la bourgeoisie et la haute société et se joue essentiellement dans les beaux quartiers récemment construits, dans lesquels vivent des Allemands refusant de se mêler aux Alsaciens[5]. La création du FC Neudorf par des Alsaciens d'origine engendre une rivalité naturelle avec les clubs fondés par des Allemands parmi lesquels on trouve le FC Frankonia, futur Red Star Strasbourg, qui est un club militaire composé majoritairement d'immigrants originaires de Franconie au sud-ouest de l'Allemagne.
Les trois premières saisons de la ligue de football d’Allemagne du Sud entre 1909 et 1912 mettent aux prises des équipes alsaciennes et du pays de Bade, région frontalière de l'Alsace située à l'Ouest du Rhin. Une grande rivalité existe alors entre le RC Strasbourg et les clubs badois de Kehl, Lahr et Offenbourg, et plus généralement entre les clubs alsaciens et badois. Une rencontre mémorable est la victoire obtenue pendant la saison 1910-1911 sur le terrain du FC Offenbourg, le club strasbourgeois menant 7-0 avant de devoir quitter le terrain en cours de partie sous les jets de pierre hostiles du public allemand[209],[2].
Entre 1919 et 1933 dans le championnat d'Alsace de Division d'Honneur, les concurrents strasbourgeois du Racing sont l'AS Strasbourg, anciennement Straßburger Fussball Club, et le Red Star Strasbourg. C'est pendant cette période que le Racing s'affirme comme le principal club de la ville puisqu'il remporte trois titres contre un seul pour l'AS Strasbourg et aucun pour le Red Star. Les autres rivaux alsaciens du RCS sont les clubs voisins du FC Bischwiller et du SC Sélestat, vainqueurs respectivement une et deux fois, et surtout le FC Mulhouse qui gagne six fois le championnat.
Après la création du championnat de France professionnel en 1933 et jusqu'en 1939, le seul autre club alsacien que le Racing rencontre est le FC Mulhouse. Lors de la saison 1936-1937, à l'issue de laquelle les Mulhousiens descendent en Division 2, le RC Strasbourg marque les esprits en remportant très largement le « grand derby alsacien » par 9-1 sur le terrain de Mulhouse[12]. Le grand adversaire du RCS à cette époque est le club franc-comtois du FC Sochaux-Montbéliard : les Sochaliens remportent notamment le championnat 1935 un point devant le RCS et battent le Racing en finale de la Coupe de France 1937.
- De 1940 à 2010
À l'époque de la Gauliga Elsass entre 1940 et 1945 il existe une rivalité exacerbée entre le RCS, renommé à cette époque Rasensportclub Straßburg, et le Sportgemeinschaft SS Straßburg, nouveau nom du Red Star. Le Red Star passe sous le contrôle de la force paramilitaire allemande de la Schutzstaffel (SS), qui veut à cette occasion montrer sa puissance dans cette Alsace nouvellement annexée. Le club de la SS essaie de débaucher les meilleurs joueurs du RCS en leur promettant une rémunération importante, puis en les menaçant d'emprisonnement ou d'enrôlement de force dans la Wehrmacht sur le front de l'Est[17],[210]. Les quelques joueurs qui endossent alors le maillot SS sont haïs par la population. Parmi ceux-ci, Fritz Keller est par exemple sifflé pendant 90 minutes par le public strasbourgeois lors de son premier match pour son nouveau club contre le RCS[211].
Ces débauchages permettent au SG SS Straßburg de prendre le dessus sportivement sur le RCS puisqu'il remporte le championnat d'Alsace en 1942[212] et arrive jusqu'en quart de finale du championnat d'Allemagne 1942[213] alors que le RCS ne gagne plus aucun titre. Malgré ces succès, le club de la SS ne parvient jamais à battre le RCS lors de leurs confrontations directes. Ces rencontres symbolisent en effet l'affrontement contre l'occupant allemand et les collaborateurs. Le Racing incarne la « résistance passive[210] » et ses joueurs sont toujours extrêmement motivés par ce derby : ils s'y battent jusqu'à l'épuisement devant un public acquis à leur cause[17]. Lors d'un de ces derbys, les joueurs du Racing jouent dans les couleurs du drapeau français en maillot bleu, short blanc et chaussettes rouges[210],[211]. Les Nazis limitent ensuite le nombre de couleurs autorisées à deux, et n'hésitent pas à envoyer dans le camp de Schirmeck les spectateurs surexcités et à mobiliser de force les joueurs chantant des chants français[210].
Article détaillé : Rivalité entre FC Metz et RC Strasbourg.À partir de 1945, la domination du RC Strasbourg sur les autres clubs alsaciens est plus nette. En 1948-1949, le club des Sports Réunis Colmar nouvellement promu se classe 11e de D1 alors que Strasbourg est avant-dernier et promis à la descente. Mais le mécène des Colmariens meurt brutalement : son club déclare alors forfait ce qui permet au RCS de rester dans l'élite[214],[215]. Quant à l'autre club phare du Haut-Rhin, le FC Mulhouse, il n'arrive pas non plus à concurrencer le Racing puisqu'il ne participe depuis qu'à deux championnats de Division 1 en 1982-1983 et 1989-1990[215]. Les rivaux locaux du Racing sont désormais les lorrains du FC Metz et de l'AS Nancy-Lorraine ainsi que les Francs-Comtois du FC Sochaux, clubs qui évoluent régulièrement dans le même championnat que le RCS.
- Depuis 2010
La saison 2010-2011 est la première depuis 1991-1992 à voir un autre club alsacien jouer dans le même championnat que le Racing. Alors que Strasbourg est relégué en National, les SR Colmar y sont promus après leur titre de champion de France amateur 2010. En 2011-2012, le Racing, tombé en CFA 2, évolue avec quatre autres clubs alsaciens: le FC Steinseltz, le FC Saint-Louis Neuweg, le SC Schiltigheim, et l'AS Illzach Modenheim.
Blason
Les maillots des joueurs arborent un premier blason à partir des années 1920[216]. Il s'agit d'un ovale contenant les initiales RCS du nom actuel, adopté en 1919, surmontées d'un cadre avec une bande diagonale rouge sur fond blanc qui reprend le blasonnement de la ville de Strasbourg : D'argent à la bande de gueules. En 1945 la couleur historique du club, le bleu, fait son apparition sur un blason prenant la forme d'un losange dans lequel le sigle RCS est inscrit en blanc sur une bande bleue. La cigogne, symbole de l'Alsace, apparaît sur le blason de 1950 avec lequel le Racing remporte sa première coupe de France en 1951 : deux cigognes y sont surmontées des initiales du club sur un fond reprenant les couleurs de la ville de Strasbourg[217]. Le blason de 1960 comprend la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, autre symbole local, sur fond bleu à bande blanche accompagné des initiales du club[218]. La version modifiée en 1971 fait suite à la fusion du Racing avec le club des Pierrots Vauban et comporte les initiales RPSM de la nouvelle dénomination Racing Pierrots Strasbourg-Meinau ainsi que la couleur jaune des Pierrots Vauban.
Le retour à l'ancien nom du club en 1976 est accompagné par la création d'un nouveau blason, lequel prend la forme d'un rond comprenant une bande rouge sur fond bleu et une cigogne dont les ailes entourent la cathédrale de Strasbourg et le sigle RCS. Pendant la saison 1985-1986 l'écusson est remplacé par des armoiries où deux lions entourent les initiales R.C.S et les douze étoiles du drapeau européen. Ces étoiles se retrouvent également sur le logo utilisé en 1987-1988. Après la vente du club par la ville en 1997, le président Patrick Proisy adopte un nouveau logo avec trois branches bleu roy représentant à la fois une cigogne stylisée et la flèche de la cathédrale entre le massif des Vosges et celui de la Forêt-Noire. Les trois étoiles y symbolisent le championnat de France, la coupe de France et la coupe de la Ligue, trois trophées remportés par le RC Strasbourg. Le blason actuel du RC Strasbourg depuis 2006, l'année du centenaire, se base sur celui de 1976 qui est celui du titre de champion de France en 1979. En plus du nom du club, de ses initiales et de sa couleur, le bleu, ce blason reprend différents éléments identitaires apparus sur les écussons précédents : La bande rouge et la cathédrale symbolisent la ville de Strasbourg, alors que la cigogne représente l'Alsace.
Affluence
Depuis la saison 1945-1946, les meilleures affluences moyennes à domicile sont obtenues en 1993, année de remontée en Division 1 avec 21 773 spectateurs, et en 1979, année du titre de champion de France avec 21 086 spectateurs. Les moyennes s'améliorent en général à l'occasion des montées en première division, la plus forte progression d'une saison sur l'autre faisant suite à la monté en D1 de 1977 avec une progression de 15 219 spectateurs. L'année du retour de Gilbert Gress au poste d'entraîneur en 1991 est aussi celle de la deuxième plus forte augmentation de l'affluence moyenne (+8 904 spectateurs, de 7 353 à 16 257) même si le club joue cette année-là en D2[219],[77]. Depuis la saison 2007-2008, les affluences du Racing Club de Strasbourg sont en regression, en parallèle de la chute sportive du club, pour atteindre une moyenne de 6 166 spectateurs par match en troisième division en 2010-2011. En 2011-2012, le club participe au championnat de CFA 2, soit la cinquième division dans la hiérarchie, dont l'affluence record est de 4 734 spectateurs pour le derby entre le FC Rouen et l'USON Mondeville en 1998-1999[220]. Ce record est battu par le Racing dès son premier match à domicile, et est relevé à 9 813[221].
Moyenne de spectateurs à domicile du RC Strasbourg depuis 1970[219]
Saison en première division (D1 / L1) Saison en deuxième division (D2 / L2) Saison en troisième division (National)
Au classement du championnat de France des tribunes, qui récompense la fidélité du public et l'ambiance et l'animation dans le stade, Strasbourg se classe troisième de Ligue 2 en 2006-2007 derrière Caen et Metz[222], puis douzième de Ligue 1 la saison suivante et huitième de Ligue 2 en 2008-2009[223].
Supporteurs
Le public strasbourgeois est très exigent envers l'équipe du Racing et ses joueurs. Jean-Marc Furlan, entraîneur lors de la descente en Division 2 en 2007-2008, estime que les joueurs ont « l’habitude de lutter à la Meinau dans une ambiance très hostile[224] ». Le RC Strasbourg possède sept groupes officiels de supporteurs : le Club Central des Supporters, les Ultra Boys 90, le Kop Ciel et Blanc, le groupe Hansi Elsass, les Blueje Kempfer et les groupes Allez les Bleus Champions et Alli Bloi[225]. Le Club Central des Supporters est le plus ancien des groupes de supporters. Il est fondé pendant l'hiver 1953 par Germain Muller[226], humoriste et à l'époque adjoint au maire de Strasbourg. La dénomination actuelle du groupe date du milieu des années 1980[227]. Le nombre d'adhérents du Club Central des Supporters varie ces dernières années de 600 à 1000, 800 en 2008[228], ce qui en fait le plus grand groupe. Le groupe des Ultra Boys 90, appelés aussi UB90, date de 1990. En tant qu'ultras leurs membres, au nombre de 450 en 2007-2008[229], soutiennent activement le RC Strasbourg par leurs tifos, leurs chants et leurs déplacements à l'extérieur[230]. La création des UB90 se fait pour se démarquer des Meinau Boys, groupe de supporters violents qui était à la fin des années 1980 le seul groupe de supporters soutenant activement le Racing[231]. Lors des rencontres à domicile, les Ultra Boys 90 se retrouvent dans le quart de virage Nord-Ouest du stade de la Meinau[232]. Le plus grand des cinq autres groupes de supporters est celui du Kop Ciel et Blanc créé en 2000 et issu du Club Central des Supporters. Le Kop Ciel et Blanc est un groupe de supporters familial[233], qui anime le quart de virage Nord-Ouest depuis 2003[234]. Le nombre de membres du groupe atteint 200 lors de la saison 2004-2005 et 300 en 2008[235]. L'association Hansi Elsass est fondée officiellement en 1994[236]. Ses membres, au nombre de 150 pour la saison 2007-2008, sont présents dans le quart de virage sud-ouest du stade de la Meinau[233]. Les Blueje Kempfer existent depuis 1993[237]. Le nom de l'association fait référence à l'esprit de battant (Kempfer en alsacien) et à la couleur bleue du club (Blueje en alsacien).
Le Racing Club de Strasbourg est aussi suivi par des supporters étrangers. L'ancien fan-club des Blue Pirates, qui regroupait des fans allemands et français, soutenait par exemple à la fois les clubs du RC Strasbourg et du Karlsruher SC. D'autre part le groupe de supporters strasbourgeois des Ultra Boys 90 est jumelé aux supporters des Phönix Sons[215], groupe soutenant l'équipe de Karlsruhe, et est aussi lié aux groupes allemand et italien des Harlekins de Berlin et des Rangers de Pise[238],[239].
Un incident impliquant un supporter strasbourgeois a lieu le 21 décembre 2000 au cours du derby Strasbourg-FC Metz : l'arbitre assistante Nelly Viennot est blessée au tympan par un pétard jeté depuis une tribune[240]. La rencontre est interrompue sur le score de 1-0 pour le Racing, et le match rejoué à huis clos est remporté par Metz[241]. Les actes violents recensés sont pour la plupart le fait de mouvements marginaux comme les Meinau Boys et Elsass Korps, deux groupes issus de l'extrême droite. Les Meinau Boys qui ne sont plus actifs aujourd'hui ont notamment été évacués par la police lors du match Strasbourg-Bastia en 2006 après avoir crié des insultes racistes[242],[243], des peines de prison avec sursis et d'interdiction de stade étant alors prononcées contre des membres du groupe[244]. Quant au groupe Elsass Korps créé en 1993, il a été l'auteur de divers faits de hooliganisme, de saluts hitlériens et d'insultes à l'encontre de joueurs de couleur[245] et était « impliqué dans les 19 accidents recensés à l'occasion des matchs du Racing » de 2000 à 2005[246], avant d'être dissous[note 21] le 19 mai 2005[247],[248]. Après la dissolution, d'anciens membres du groupe sont condamnés en 2008 à des peines de prison et des interdictions de stade pour agression à caractère raciste aux abords du stade[249].
Relation avec les médias
Le RC Strasbourg est premier actionnaire de la chaîne de télévision locale Alsatic TV depuis mars 2007, devenue aujourd'huiAlsace 20. Le club détient 30 % du capital de 1,5 million d'euros aux côtés des autres grands actionnaires que sont les quotidiens L'Alsace et Les Dernières Nouvelles d'Alsace avec 20 % respectivement[250]. La chaîne diffuse un journal d'information quotidien et une émission hebdomadaire de trente minutes sur l'actualité du Racing. Alsace 20 retransmet également les matchs du Racing en différé les lendemains et surlendemains des rencontres[251]. Ces images du Racing peuvent être vues sur internet et, par environ 90 % de la population alsacienne soit 1,6 million de téléspectateurs potentiels, via le câble et la télévision numérique terrestre[252],[253].
Pendant le championnat de Ligue 2 2008-2009, l'équipe de Strasbourg est la deuxième équipe la plus diffusée sur Eurosport avec 14 retransmissions en 38 journées, derrière le RC Lens qui totalise 20 diffusions[254]. En comptant les retransmissions sur la télévision par câble, ce sont 35 de ses 38 matchs qui sont diffusés[255]. Les rencontres du club strasbourgeois sont également retransmises en direct sur les radios locales dont France Bleu Alsace[256] et sur la webradio DNAudio[257]. Outre la chaîne de télévision Alsace 20, le club a comme partenaires officiels le quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace et la radio privée NRJ, l'opérateur de télévision par câble Numericable étant fournisseur officiel du club[258].
En 2010-2011, seuls trois matches de championnat sont diffusés à la télévision: les matches aller et retour contre les SR Colmar, et le match contre l'AS Cannes.
Annexes
Notes
- Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
- Coupe de la Ligue réunissant les clubs professionnels ont lieu dans les années 1960 en 1963-1964 et en 1964-1965. (en) Erik Garin, « Coupe de la Ligue 1963-1964 » sur rsssf.com, 2 janvier 2009. Consulté le 3 février 2009. Les deux premières éditions de la
- Ligue d'Alsace de football association, Ligue d’Alsace de Football, Annuaire 2010/2011 - Règlement de la Coupe d’Alsace - Article 3, 2010 [lire en ligne], p. 40 Depuis les années 2000, la Coupe d'Alsace est exclusivement disputée par l'équipe réserve amateurs, aucun joueur professionnel ou semi-professionnel n'étant autorisé à y participer.
- Dordogne à cause de la Seconde Guerre mondiale. Le Championnat de Dordogne 1939-1940 est remporté par le RC Strasbourg-Périgueux, créé par des joueurs alsaciens évacués en
- Gauliga Elsass, compétition régionale disputée pendant l'occupation allemande. (de) Gauliga Elsaß 1940/41, 1941/42 et 1942/43 sur f-archiv.de, 14 mai 2001. Consulté le 3 février 2009. Les titres de vice-champion d'Alsace entre 1941 et 1943 ont été obtenus en évoluant au sein de la
- Ce bilan ne tient pas compte des saisons de guerre, de 1939-1940 à 1944-1945.
- Championnat de France de football National 2010-2011, qui joue le rôle de compétition open regroupant clubs professionnels et clubs amateurs, est disputé par le RCS avec le statut professionnel. Le
— Patrick Proisy, Les Dernières Nouvelles d'Alsace, 29 mars 1997.
« J'ai cité Baggio, Savicevic, Klinsmann, Dugarry parce qu'ils correspondent à des profils de joueurs susceptibles de nous intéresser. On pourrait même rajouter Stoichkov. C'est-à-dire des grands footballeurs de classe internationale évoluant dans de grands clubs, mais peu ou pas utilisés. Il s'agit là d'idées à creuser, de pistes à explorer. »- Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
- Seule la sélection la plus importante est indiquée.
- CFA et dans les championnats National 18 ans, National 16 ans, Fédéral 14 ans, 18 ans DH, 13 ans DH, 13 ans Excellence, 11 ans et 9 ans. Résultats de toutes les équipes de l'Association Racing Club de Strasbourg Football sur rcstrasbourg.fr. Consulté le 18 mars 2009 L'association Racing Club de Strasbourg Football comprend en 2009 des équipes jouant en
- La loi Pasqua du 8 août 1994 et son décret d’application du 26 janvier 1996 sera partiellement remise en cause par la loi Buffet du 28 décembre 1999.
- 300 000 euros par an à l'omnisports jusqu’en 2011. Le club de football professionnel verse
- charges correspondent au total des charges récurrentes d’exploitation du compte de résultat Les
- résultat d'exploitation correspond aux produits (recettes et subventions) moins les charges récurrentes d’exploitation, hors cessions et acquisitions de joueurs. Le
- produits correspondent au total des produits récurrents d’exploitation incluant les recettes et les subventions. Les
- Les indemnités de mutation incluent les cessions et acquisitions de joueurs.
- résultat net correspond à l'addition du résultat d'exploitation, du résultat financier et du résultat exceptionnel, qui inclut notamment les indemnités de mutation versées à l'occasion des transferts. Le
- 3,9 M€, une place de relégable ne rapporte rien. LFP, Situation du football professionnel français, Saison 2007/2008, 2009 [lire en ligne], p. 71 Les droits audiovisuels pour la saison 2007-2008 comportent une part fixe et une part variable liée notamment au classement sportif de la saison en cours. Alors qu'une 11e place au classement rapporte directement
- FC Lorient pour 3 millions d'euros plus intéressement sur la revente du joueur. J.S., « Gameiro part, Marcos arrive » sur 20minutes.fr, 18 juin 2008. Consulté le 10 février 2009
Morgan Schneiderlin est transféré vers Southampton FC pour 1,5 million d'euros. Schneiderlin à Southampton sur francefootball.fr, 26 juin 2008. Consulté le 10 février 2009
Habib Bellaïd est transféré pour 2,5 millions d'euros à l'Eintracht Francfort. Stéphane Godin, « Racing Bellaïd règle ses comptes », dans L'Alsace, 11 juillet 2008, p. sports
Éric Mouloungui est transféré à l'OGC Nice contre une indemnité de 2 millions d'euros. R.S., « Football : le Strasbourgeois Eric Mouloungui signe à Nice », dans L'Alsace, 27 juillet 2008, p. sports
Kévin Gameiro est transféré au - Conseil des ministres sur proposition du ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin. Elle se fonde sur la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées qui prévoit que « sont dissoutes par décret (...) toutes les associations (...) qui provoqueraient à la discrimination, à la haine ou à la violence, envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance (...) à une ethnie, une nation, une race ou une religion (...) ». La décision de dissolution du groupe Elsass Korps est prise par le
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Liens externes
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- Fiche du Racing Club de Strasbourg sur lfp.fr. Consulté le 6 décembre 2009
Bibliographie
Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence. Ceux utilisés pour la rédaction de cet article sont suivis du symbole .
- Racing Club de Strasbourg
- News d'Ill, numéro 86, Centre universitaire d'enseignement du journalisme, Université Robert Schuman, janvier 2006
- Jean-Michel Bezzina, R.C. Strasbourg : Les Bleus d'Alsace, Éditions Solar, 1978 (ISBN 2-263-00316-9)
- Francis Braesch, Histoires drôles du Racing, Éditions Alsatia, 1977
- Francis Braesch, Christian Daniel et Roland Scheubel, Le Phénomène Racing, Gamay international, 1978 (ISBN 2863510029)
- Collectif, Racing 1979 Le sacre, La Nuée bleue, 2009
- Collectif, Il était une fois le Racing, toute l'histoire du club omnisport strasbourgeois, Ronald Hirlé, Berger-Levrault, 1991
- Collectif, L'épopée de la coupe, La Nuée bleue, 1995 (ISBN 2716503672)
- Christian Daniel, Racing Champion de France, Éditions EREDIA, 1979
- Harles (dessin) et Fabrice Linck (scénario), Le centenaire du RC Strasbourg, Illzach, Demgé productions, 2006 (ISBN 2-914400-13-6)
- Pierre Perny, Racing 100 ans, Pierre Perny, 2006 (ISBN 2952776202)
- Patrick Schwertz, Racing, l’album de la coupe, La Nuée bleue, 2001 (ISBN 2-716505527)
- Christian Vella, Allez Strasbourg!, Calmann-Lévy, 1979 (ISBN 2-7021-0288-3)
- Armand Zuchner, Livre d'or du Racing Club de Strasbourg 1906-1977, Les Dernières Nouvelles d'Alsace, 1977
- Personnalités
- Claude Fuchs, Gérard Kieny et Alphonse Muller, Les quatre vérités de Roland Weller, Editions Coprur, 2002 (ISBN 284208103X)
- Eric Genetet et Gilbert Gress, Je n'avais encore rien dit, Éditions du Boulevard, 2005 (ISBN 2352110017) [présentation en ligne], p. présentation
- Ouvrages généraux
- (de) Dirk Bitzer et Bernd Wilting, Stürmen für Deutschland : Die Geschichte des deutschen Fußballs von 1933 bis 1954, Campus Verlag GmbH, 2003 (ISBN 978-3-593-37191-7)
- Hervé Bride, Jean-Luc Fournier et Bernard Kuntz, 100 ans de football en Alsace, petites et grandes histoires du football alsacien de 1890 à nos jours, Edito, 2002 (ISBN 9782911219139)
- Pierre-Marie Descamps, Gérard Ejnès et Jacques Hennaux, Coupe de France: La folle épopée, L'Équipe, 2007, 431 p. (ISBN 2915535620) [lire en ligne (page consultée le 27 octobre 2009)]
- Gilles Gauthey, Le football professionnel français, Paris, Gilles Gauthey, 1961, p. 235-244
- Pierre Perny, La grande époque du football alsacien, 1920-1966, Société d'histoire du Ried-Nord, 2002 (ISBN 2952763518)
Catégories :- Racing Club de Strasbourg
- Club champion de France de football
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