Raymond Domenech

Raymond Domenech
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Raymond Domenech
Raymond Domenech.jpg
Biographie
Nationalité Drapeau de France France
Naissance 24 janvier 1952 (1952-01-24) (59 ans)
à Lyon, Rhône
Période pro. 1970 - 1986
Poste Défenseur puis entraineur
Parcours junior
Saisons Club
Depuis les minimes Drapeau : France Olympique lyonnais
Parcours professionnel *
Saisons Club M. (B.)
1970-1977 Drapeau : France Olympique lyonnais 293 (11)
1977-1981 Drapeau : France RC Strasbourg 157 (5)
1981-1982 Drapeau : France Paris SG 22 (1)
1982-1984 Drapeau : France Girondins de Bordeaux 51 (3)
1984-1986 Drapeau : France FC Mulhouse 13 (0)
1970-1986 Total 536 (20)
Sélections en équipe nationale **
Années Équipe M. (B.)
1973-1979 Drapeau de France France 8 (0)
Équipes entraînées
Années Équipe Stats
1984-1988 Drapeau : France FC Mulhouse (93v,40n,36d)
1988-1993 Drapeau : France Olympique lyonnais (73v,62n,67d)
1993-2004 Drapeau : France France espoirs (76v,30n,18d)
2001 Drapeau : France France -20 ans (5v,3n,4d)
2004- 2010 Drapeau de France France (41v,24n,14d)
* Compétitions officielles nationales et internationales.
** Matchs officiels.

Raymond Domenech est un entraîneur de football français, né le 24 janvier 1952 à Lyon. Joueur professionnel de 1970 à 1986, évoluant au poste de défenseur, il est sélectionné à huit reprises en équipe de France de football entre 1973 et 1979. Il devient ensuite entraîneur de club au FC Mulhouse puis à l'Olympique lyonnais. De 1993 à 2004, il devient sélectionneur de l'équipe de France espoirs.

Du 12 juillet 2004 au 22 juin 2010, il est le sélectionneur de l'équipe de France qu'il qualifie à partir des éliminatoires pour trois grands championnats (2006, 2008, 2010). Il mène la sélection nationale en finale de la Coupe du monde 2006 mais échoue ensuite sévèrement aux premiers tours de l'Euro 2008 et de la Coupe du monde 2010. Il termine sa carrière de sélectionneur national à l'issue de la Coupe du monde 2010, un cuisant échec sur fond de polémiques internes dans ce que les médias qualifieront de fiasco général. Il est un sélectionneur controversé en raison de sa communication suscitant parfois l'incompréhension, mais aussi pour la faiblesse des résultats de l'équipe de France postérieurs à 2006.

Sommaire

Biographie

Joueur

Raymond Domenech est le fils d'une famille catalane ayant immigré à Lyon au cours de la Guerre d'Espagne en 1936[1].

Raymond Domenech effectue la première partie de sa carrière de joueur à l'Olympique lyonnais, son club formateur ou il évolue depuis la catégorie minime, où il côtoie notamment Aimé Jacquet, comme joueur puis comme entraîneur. Joueur de première division et international français, spécialiste du poste d'arrière-droit, son jeu rugueux et sa réputation de « mauvais garçon » lui valent d'être surnommé « le boucher » par certains de ses adversaires, à la suite notamment de la faute sur Helmut Metzler qui lui est attribuée.

Après un fructueux passage au RC Strasbourg entre 1977 et 1981, au cours duquel il remporte le championnat de France en 1979, il rejoint le Paris Saint-Germain, puis les Girondins de Bordeaux, où il retrouve Aimé Jacquet, avant de terminer sa carrière de joueur au FC Mulhouse avec le statut d'entraîneur-joueur.

Il a porté à huit reprises le maillot de l'Équipe de France entre 1973 et 1979.

Entraîneur de club

De 1985 à 1988, il entraîne le FC Mulhouse avec le statut d'entraîneur-joueur. Il devient entraîneur de l'Olympique lyonnais en 1988, appelé à ce poste par Jean-Michel Aulas. Le club est alors en deuxième division depuis cinq saisons. En un an, Raymond Domenech fait remonter le club en première division en devenant champion de France de D2. À la fin de la saison 1990/1991, le club renoue avec l'Europe en terminant 5e du championnat de D1. Raymond Domenech recrute alors Robert Duverne, qui deviendra par la suite le préparateur physique de l'équipe de France.

Sélectionneur national

En 1993, il intègre la direction technique nationale du football français et devient le sélectionneur de l'équipe de France Espoirs, où il prend la succession de Marc Bourrier. Avec ses joueurs, il est vainqueur à deux reprises du tournoi de Toulon et vainqueur du tournoi de Casablanca. En revanche, en six participations au championnat d'Europe Espoirs, il ne remporte qu'un titre de vice-champion d'Europe en 2002. Sous sa direction, les Bleuets atteignent les quarts de finale des Jeux olympiques d'Atlanta en 1996. Mais il ne parvient à qualifier la sélection ni pour les jeux Olympiques de Sydney en 2000 ni pour ceux d'Athènes en 2004.

Déjà pressenti pour le poste en 2002, Raymond Domenech devient sélectionneur de l'équipe de France A le 12 juillet 2004. À la date de sa nomination, l'équipe de France est classée deuxième au classement mondial de la FIFA.

Il insiste à l'époque sur la nécessité de modifier de fond en comble le fonctionnement de l'équipe de France. Il déclare par exemple au quotidien L'Équipe, en août 2004 : « Ne rien changer, ne rien tenter conduirait à monter directement à l'échafaud. Il faut changer les habitudes et donc il faut changer les gens. L'équipe de France n'appartient à personne. » Ces propos lui seront rappelés quatre ans plus tard, au moment de l'échec de l'Euro 2008[2].

Sa prise de fonction coïncide avec la retraite internationale de plusieurs joueurs cadres, anciens héros de la Coupe du Monde 1998 et de l'Euro 2000. Raymond Domenech doit reconstruire la sélection tout en assurant la qualification pour la Coupe du monde 2006.

Le succès relatif de la Coupe du monde 2006

Les débuts de la phase éliminatoire sont catastrophiques jusqu'au retour de trois anciens, Zinedine Zidane, Lilian Thuram et Claude Makelele, qui acceptent de réintégrer l'équipe de France en août 2005.

À la faveur de ce retour, l'équipe de France se qualifie pour la Coupe du monde de 2006. Dans cette compétition, après un premier tour très laborieux (deux nuls contre la Suisse et la Corée du Sud et une victoire contre le Togo), l'équipe de France bat l'Espagne en huitième de finale, le Brésil en quart, puis le Portugal en demi-finale. À de nombreuses occasions avant le tournoi, Domenech avait donné rendez-vous le 9 juillet 2006, date de la finale de la coupe du monde. L'équipe de France y parvient donc mais s'incline aux tirs au but contre l'équipe d'Italie. Fort de ce résultat, il renégocie son contrat de sélectionneur qui est prolongé jusqu'en 2010.

Échec de l'Euro 2008

Il débute la campagne de qualification pour l'Euro 2008 par une revanche sur le champion du monde italien (3-1) le 6 septembre 2006 au Stade de France. Dans cette phase éliminatoire, il s'appuie sur les joueurs ayant pris part à la Coupe du monde 2006 et incorpore de nouveaux joueurs : Karim Benzema, Samir Nasri ou Patrice Evra. Parallèlement, il ferme la porte de la sélection à certains joueurs, dont Ludovic Giuly, David Trezeguet ou Philippe Mexès, malgré leurs bonnes performances en clubs. Au fil des matches éliminatoires, la France perd à deux reprises contre l'Écosse, fait un match nul contre l'Italie au match retour à l'occasion duquel Domenech est suspendu par l'UEFA[3], en raison de ses déclarations visant l'arbitrage durant un match face à la sélection italienne espoirs quelques années auparavant. À l'issue d'un dernier match nul (2-2) contre l'Ukraine, la qualification de la France pour les phases finales est acquise.

Avant l'Euro 2008, il doit effectuer plusieurs choix parmi une liste de 23 joueurs pré-sélectionnés : il décide de se passer de David Trezeguet, Philippe Mexès ou encore Djibril Cissé et fait confiance à ses cadres Lilian Thuram, Claude Makelele et Thierry Henry avec une sélection surprise, celle du jeune stéphanois Bafétimbi Gomis, auteur d'un doublé quelques jours plus tôt contre l'Équateur en match amical. À l'Euro 2008, placé dans le groupe le plus relevé de la compétition, la France est tenue en échec par la Roumanie lors du premier match (0-0) puis est corrigée par la brillante équipe des Pays-Bas (4-1) malgré le retour de Thierry Henry. La défaite face à l'Italie (2-0) clôt le suspense en éliminant la France.

De nombreuses critiques de la part de la presse française et de la presse étrangère, en particulier italienne et britannique, imputent en partie à Raymond Domenech l'échec français à l'Euro. Le Times va jusqu'à lui décerner, avant même l'élimination face à l'Italie, le titre de « plus mauvais sélectionneur de l'Euro[4] ». La presse italienne se montre pour sa part ironique, à l'image du Corriere dello Sport, qui le remercie d'avoir eu « l'idée géniale » de ne pas sélectionner Trezeguet[5].

En France, la question de son maintien au poste de sélectionneur est posée, mais le conseil fédéral de la FFF du 3 juillet 2008 – alors même que le président Jean-Pierre Escalettes parle d'« échec retentissant » – le maintient en place, son contrat courant jusqu'en 2010. Le porte-parole de la FFF précise cependant, à l'issue de ce conseil, que « les conditions d'exercice de sa mission et les modalités de gestion de la sélection nationale » seront redéfinies[6]. Cette décision a entraîné une nouvelle vague de critiques de la part de certains média et d'anciens membres de l'équipe de France de 1998. Les choix du sélectionneur sont désormais mis en doute, ses compositions d'équipe ainsi que son coaching sont parfois jugés défaillants.

Qualification pour la Coupe du monde 2010

Raymond Domenech sur le bord du terrain pendant le match France-Serbie du 10 septembre 2008, résultat 2-1[7]

Face à ces critiques, l'équipe de France manque son entrée en s'inclinant 3-1 contre l'Autriche à Vienne. Les médias se déchaînent contre Raymond Domenech et réclament sa démission. Les Bleus gagnent contre la Serbie 2-1 au Stade de France avant d'obtenir un nul miraculeux en Roumanie. Menés 2-0, les bleus de Domenech ont inversé la tendance en égalisant à 2-2 notamment grâce à Yoann Gourcuff dont une frappe lointaine trompe la vigilance du portier roumain. La tête du sélectionneur est provisoirement sauvée. L'équipe de France bat la Lituanie 0-1 à deux reprises, le 28 mars en Lituanie et au stade de France le 1er avril. Grâce à ces victoires consécutives, les vice-champions du monde en titre remontent à la deuxième place du groupe, à deux longueurs de la Serbie. En attendant, la FFF a choisi le Nigéria et la Turquie pour préparer les Bleus pour la suite et la fin de la campagne des éliminatoires de la Coupe du monde 2010 sud-africaine. Ces deux matchs se concluent par une défaite (0-1) à Saint-Étienne contre le Nigéria le 2 juin 2009, dans un climat délétère marqué par un public clairsemé et sifflant les Bleus jouant à Lyon, puis par une victoire à Lyon (1-0) contre la Turquie le 5 juin 2009. Le 12 août 2009, les Bleus de Domenech battent les Îles Féroé à l'extérieur par 1-0, but de André-Pierre Gignac. Grâce à cette victoire, l'équipe de France se retrouve à la 9e place au Classement FIFA et se rapproche à 5 points de la Serbie pour la qualification au Mondial 2010 avec un match en plus à jouer. Le 7 septembre 2009, après un match nul (1-1) à domicile contre la Roumanie qui oblige pratiquement l'équipe de France à passer par les barrages pour se qualifier, le journal Le Parisien révèle que Thierry Henry "au nom du groupe" avait contesté le coaching de Domenech avant la rencontre[8]. En novembre, l'équipe de France arrache sa qualification après un match de barrage contre l'Irlande remporté grâce à une faute de main décisive de Thierry Henry, déclenchant une vaste polémique[9].

Coupe du monde 2010

Pour son entrée dans la compétition, l'équipe de France fait match nul contre l'Uruguay (0-0). Son deuxième match face au Mexique est perdu sur le score de 2 à 0 et lors de son dernier match contre l'Afrique du Sud, l'équipe de France est battue (2-1). L'équipe de France est ainsi éliminée dès la phase de groupes de la compétition. Raymond Domenech se retrouve de nouveau sévèrement critiqué par la presse qui lui impute une grande part de responsabilité dans ce qui est considéré comme un fiasco sportif doublé d'une crise morale[10]. En effet, le parcours français dans cette compétition est marqué par de nombreux incidents fortement médiatisés : Nicolas Anelka renvoyé après avoir insulté son sélectionneur[11] lors de ce que Domenech qualifie de simple "fait de vestiaire", « chasse au traître » lancée par le capitaine Patrice Evra[12], boycott d'un entraînement par les joueurs[13], démission d'un cadre de la fédération[14], refus de Domenech de serrer la main du sélectionneur de l'équipe d'Afrique du Sud Carlos Alberto Parreira à la fin du dernier match[15].

Après la défaite face à l'Afrique du Sud, Raymond Domenech quitte ses fonctions de sélectionneur national, son contrat se terminant le 31 juillet 2010. Laurent Blanc lui succède.

L'après sélectionneur

Le 5 septembre 2010, Raymond Domenech est officiellement licencié par la Fédération française de football pour « faute grave » après son attitude en Afrique du Sud, ayant « refusé de serrer la main de Carlos Alberto Parreira, son homologue sud-africain » ainsi que pour « sa gestion de l’affaire Anelka »[16].

Le 23 septembre 2010, suite à son licenciement, il s'inscrit à l'agence Pôle emploi du 15e arrondissement de Paris[17].

Le 3 novembre 2010, il saisit le tribunal des prud'hommes pour réclamer 2,9 millions d'euros à la FFF, au titre des « indemnités de licenciement — 400 000 € avec des rappels de salaire — » ainsi que pour « réparation du préjudice professionnel et moral, évalué à trois ans de salaire »[18]. Il obtient 975 000 € brut (575 000 € sur la base des années d'ancienneté et 400 000 € au titre d'une « indemnité transactionnelle supplémentaire ») et renonce à ses 150 000 € de primes de droits à l'image du Mondial-2010[19], suite à un accord avec la FFF le 4 août 2011[20].

Le 9 novembre 2010, « jouant » sur le fiasco des Bleus lors de la dernière Coupe du Monde, il devient « l'homme à battre » dans une publicité pour le site de poker en ligne Bwin ayant pour slogan « Vengez-vous », faite avec humour et de son plein gré[21].

Le 17 novembre 2010, Raymond Domenech rechausse les crampons pour entraîner... les poussins du club de football de l'Athletic Club de Boulogne-Billancourt, sur le terrain de Marnes-la-Coquette. Cette opération bénévole devrait se répéter pour la suite de la saison[22].

En juillet 2011, il entraîne une équipe dans l'Étoffe des champions, émission présentée par Alexandre Ruiz, sur France 3[23].

Autres activités et vie privée

Raymond Domenech est amateur (et acteur) de théâtre. Il a joué son propre rôle dans une scène du film Le Cœur des hommes 2 (2007), réalisé par Marc Esposito, mais la scène a été coupée au montage[24].

Pendant la coupe du monde 1994 aux États-Unis, Raymond Domenech, alors commentateur de l'évènement pour France Télévisions, est interpellé par la police de Boston en train de revendre des places à moitié prix pour le match Corée du Sud-Bolivie au marché noir. Il passe six heures en garde à vue avant d'être relâché contre le paiement d'une caution de 500 dollars[25].

Entre 1998 et 2004, il joue régulièrement sur scéne avec la Compagnie Le Trimaran de son ami l'auteur-Metteur en scéne Stéphane Tournu-Romain. A son actif, quatre spectacles "Temps de Foot" il créé alors le personnage de Zhen, "Clair Obcur" "Et Demain la lumière" dans le rôle du Caporal Barnabé, spectacle retraçant la vie d'une escouade lors de la Grande Guerre et "L'Echo de la Mer" dont il est le narrateur en compagnie du navigateur Michel Desjoyaux. Durant ces années, il participe à plus d'une soixantaine de représentations. A noter qu'il a joué en 2002 en Angleterre dans le langue de Shakespeare l'adapation de "Clair Obscur" dont le narrateur est alors Gareth Southgate, capitaine de l'Equipe Nationale Anglaise de Football. En 2001, il joue dans le film de Bernard Favre " La surface de réparation".

Entre 1999 et 2004, il est consultant sur TPS Star où il commente les matchs de Championnat de France de football avec Jean-Philippe Goron.

Sa compagne, Estelle Denis, est journaliste à M6 où elle présente les émissions 100% Foot et 100% Mag, ainsi qu'à Paris Première où elle anime Le Tournoi des As. Le couple a deux enfants : une fille, Victoire, née le 11 juillet 2004 (le soir où Raymond Domenech a appris sa nomination comme sélectionneur de l'équipe de France A) et un garçon prénommé Merlin, né le 25 juillet 2007. Il fait sa demande en mariage à Estelle le 17 juin 2008 à 22h45 sur la chaine M6 devant des millions de téléspectateurs, quelques minutes après la défaite éliminatoire des Bleus face à l'Italie (2-0) à l'Euro 2008.

Son frère Albert Domenech, fut un footballeur professionnel de 1971 à 1983.

Raymond Domenech est féru d'astrologie[26].

Relations avec les médias

Au-delà de ses choix d'entraîneur, la communication de Raymond Domenech a également été mise en cause. Depuis 1998 et l'explosion de l'exposition médiatique du football français, les sélectionneurs nationaux, depuis Jacquet, popularisés au même titre que les joueurs, voient leurs propos repris et analysés partout, y compris dans une presse non spécialisée, leur vie privée exposée dans les revues populaires. Entretenant une certaine connivence avec la presse[27] (il vit avec une journaliste), son discours peu formaté est parfois jugé méprisant. S'il paraît dans le souci constant de protéger ses joueurs, quel que soit leur niveau de performance, ses déclarations quelquefois floues, maladroites ou carrément inappropriées ont suscité l'incompréhension à plusieurs reprises.

Dans la même ligne que Jacquet et Lemerre, ses rapports avec la presse sont dominés par une relation d'attraction/répulsion et un certain manque de professionnalisme, lui-même considérant nombre de journalistes sportifs comme incompétents et généralement incapables d'appréhender tous les paramètres du football de haut niveau. Le quotidien sportif généraliste L'Équipe, qui avait déjà pris Jacquet pour cible avant le Mondial 98[28], la radio RMC notamment l'émission L'After (Jean-Michel Larqué, Rolland Courbis et Daniel Riolo) fait campagne pour son éviction au profit d'un de ses consultants, l'ancien capitaine des champions du monde et d'Europe Didier Deschamps lors de l'Euro 2008[29].

Dans les colonnes de L'Équipe du 8 janvier 2009, Raymond Domenech parle de mauvaise foi de la part de certains anciens joueurs devenus consultants[30]. Le premier visé est Luis Fernandez (RMC) qui lui répondra[31]. Un mois plus tard, il y a un clash télé sur le plateau du Canal Football Club sur Canal+ entre Domenech et Christophe Dugarry[32]. Dans un entretien accordé au Télégramme, le 1er octobre 2009, Domenech s'en prend à Jean-Michel Larqué (TF1 et RMC) sans le citer, évoquant son expérience d'entraîneur courte de trois mois (au PSG en 1977-1978), le qualifiant de « vieux rabougri[33] ». Larqué donne sa réponse : « Je n'ai entraîné que trois mois mais j'ai le même palmarès que lui[34]. » Après la qualification difficile de l'équipe de France pour le Mondial 2010, Domenech est invité sur RTL dans une émission avec Bixente Lizarazu et un échange tendu aura lieu entre les deux hommes. Le consultant reproche à Domenech de ne pas parler football puis Domenech quitte l'émission[35].

Palmarès et statistiques

Joueur

Palmarès

Statistiques

Statistiques de joueur
Saison Équipe Division Championnat Coupe d'Europe Équipe de France
1970-1971 Olympique lyonnais 1 37 matchs / 2 buts - -
1971-1972 Olympique lyonnais 1 32 matchs / 1 but - -
1972-1973 Olympique lyonnais 1 38 matchs - 1 match
1973-1974 Olympique lyonnais 1 27 matchs 3 matchs (C2) -
1974-1975 Olympique lyonnais 1 35 matchs / 3 buts 4 matchs / 3 buts (C3) -
1975-1976 Olympique lyonnais 1 36 matchs 2 matchs (C3) 4 matchs
1976-1977 Olympique lyonnais 1 34 matchs / 1 but - 1 match
1977-1978 Olympique lyonnais 1 7 matchs - -
1977-1978 RC Strasbourg 1 30 matchs / 1 but - -
1978-1979 RC Strasbourg 1 37 matchs / 2 buts 5 matchs (C3) 2 matchs
1979-1980 RC Strasbourg 1 38 matchs / 1 but 6 matchs (C1) -
1980-1981 RC Strasbourg 1 23 matchs - -
1981-1982 Paris SG 1 19 matchs / 1 but - -
1982-1983 Girondins de Bordeaux 1 18 matchs / 2 buts 5 matchs (C3) -
1983-1984 Girondins de Bordeaux 1 22 matchs / 1 but 2 matchs (C3) -

Entraîneur de club

Palmarès

Statistiques

Statistiques des matchs dirigés en championnat
Saison Équipe J G N P
1985-1986 FC Mulhouse (Division 2) 34 20 10 4
1986-1987 FC Mulhouse (Division 2) 34 16 14 4
1987-1988 FC Mulhouse (Division 2) 34 19 7 8
Bilan[36] 102 55 31 16
1988-1989 Olympique lyonnais (Division 2) 34 19 11 4
1989-1990 Olympique lyonnais (Division 1) 38 14 11 13
1990-1991 Olympique lyonnais (Division 1) 38 15 11 12
1991-1992 Olympique lyonnais (Division 1) 38 10 11 17
1992-1993 Olympique lyonnais (Division 1) 38 9 15 14
Bilan[36] 186 67 59 60

Sélectionneur national

En 2008, après quinze années comme entraîneur des sélections nationales Espoirs puis A, Raymond Domenech a atteint les quarts de finale des Jeux olympiques, les demi-finales du championnat d'Europe Espoirs à trois reprises (une finale perdue) et la finale de la Coupe du Monde. Il est le deuxième entraîneur français à être parvenu en finale de Coupe du Monde de Football après Aimé Jacquet, le premier à qualifier l'équipe de France en matches de poule (sans qualification directe au titre de pays organisateur ou d'ancien vainqueur) pour trois grands championnats internationaux consécutifs (2006, 2008, 2010). Mais son palmarès ne comporte aucun titre, en dehors du Tournoi de Toulon. Il reste le "sélectionneur qui n'a jamais rien gagné", comme le soulignait Bruno Caussé dans Le Monde à l'issue de l'Euro[37].

Palmarès

Statistiques

Raymond Domenech est nommé à la tête de l'équipe de France espoirs le 1er juillet 1993[38]. Son premier match est un match nul 1-1 contre la Suède le 21 août 1993[39]. Son dernier match est une victoire 1-0 également contre la Suède en finale du Tournoi de Toulon le 10 juin 2004[40], avant sa nomination comme sélectionneur de l'équipe de France A[38].

En 2001, il dirige également l'Équipe de France de football des moins de 20 ans, notamment à la Coupe du monde de football des moins de 20 ans 2001[38],[41].

Sous la direction de Raymond Domenech, du 18 août 2004 au 22 juin 2010, l'équipe de France a gagné 41 de ses 79 matchs, soit 51,9 %, et en a perdu 14.

Statistiques des matchs dirigés
Saison Équipe J G N P
1993-1994 Équipe de France espoirs 13 8 4 1
1994-1995 Équipe de France espoirs 8 5 2 1
1995-1996 Équipe de France espoirs 16 10 3 3
1996-1997 Équipe de France espoirs 9 6 2 1
1997-1998 Équipe de France espoirs 11 2 5 4
1998-1999 Équipe de France espoirs 15 10 2 3
1999-2000 Équipe de France espoirs 9 4 2 3
2000-2001 Équipe de France espoirs 8 5 3 0
2001-2002 Équipe de France espoirs 13 11 1 1
2002-2003 Équipe de France espoirs 9 8 1 0
2003-2004 Équipe de France espoirs 13 7 5 1
Bilan[39],[40] 124 76 30 18
2000-2001 Équipe de France -20 ans 12 5 3 4
Bilan[41] 12 5 3 4
2004-2005 Équipe de France 10 3 7 0
2005-2006 Équipe de France 18 12 5 1
2006-2007 Équipe de France 11 9 0 2
2007-2008 Équipe de France 15 6 5 4
2008-2009 Équipe de France 11 6 2 3
2009-2010 Équipe de France 14 5 5 4
Bilan 79 41 24 14
Notes : Mis à jour le 25 juin 2010

Notes et références

  1. Fcbarceloaclan.com
  2. L'Équipe du mardi 19 août 2008, p. 18
  3. « Domenech suspendu ! » eurosport.fr
  4. « Euro 2008 - La presse anglaise tacle Domenech  » - myfreesport.fr.
  5. « La presse italienne salue la "soirée magique" des Azzurri » - 7sur7.be.
  6. « Foot - Bleus - Domenech maintenu » - lequipe.fr.
  7. Feuille du match France-Serbie du 10 septembre 2008 sur fff.fr. Consulté le 19 novembre 2009
  8. Leparisien.fr
  9. Axel Capron, « L'Irlande n'en revient pas », dans Le Journal du dimanche, 19 novembre 2009 [texte intégral] 
  10. « La presse tire à boulets rouges sur les Bleus », TF1 News, 18 juin 2010.
  11. « Mondial: Anelka renvoyé de l'équipe de France », Le Point avec l'AFP, 19 juin 2010.
  12. « Evra dénonce la présence d'un "traître" chez les Bleus après l'exclusion d'Anelka », LeMonde.fr, 19 juin 2010.
  13. « Grève de l'entraînement: Domenech dénonce une «stupidité sans nom» », Libération, 22 juin 2010.
  14. « Le DG de la FFF démissionne », Le Figaro, 20 juin 2010.
  15. « Mondial: incident Domenech-Parreira  », Le Figaro, 22 juin 2010.
  16. Raymond Domenech licencié pour "faute grave" site de France Info, le 5 septembre 2010
  17. Domenech transféré à Pôle emploi site d'Europe 1, le 23 septembre 2010
  18. Les 2,9 M€ réclamés par Domenech créent la polémique Le Parisien.fr, le 4 novembre 2010
  19. (fr) Domenech touchera 975 000 euros de la FFF, 4 août 2011. Consulté le 6 août 2011
  20. (fr) Raymond Domenech touchera 975 000 euros pour son licenciement, 4 août 2011. Consulté le 4 août 2011
  21. Domenech fait son come-back sur un site de poker Le Parisien.fr, le 9 novembre 2010
  22. Raymond Domenech entraîneur... des moins de 10 ans ! Le Parisien.fr, le 18 novembre 2010
  23. (fr) L’Étoffe des champions : France 3 tient son Koh-Lanta sur France Soir, le 6 juillet 2011.
  24. (fr) « Le Coeur des hommes 2 », FNAC. Consulté le 19 juin 2010.
  25. « Dans les secrets du sélectionneur des Bleus », Gala, 6 juin 2008.
  26. Ce phénoménal M. Domenech Le Figaro
  27. « Le festival Domenech » - sport.fr.
  28. « Aimé Jacquet vs L’Equipe : le match le plus long de l’histoire du foot français » - article11.info.
  29. RMC flingue Domenech
  30. L'Équipe
  31. L'Équipe
  32. DUGARRY CRITIQUE DOMENECH EN DIRECT SUR CANAL PLUS
  33. Le Télégramme
  34. Le Télégramme
  35. RTL
  36. a et b Statistiques des matchs de championnat
  37. Bruno Caussé, « Raymond Domenech, le sélectionneur qui n'a jamais rien gagné » sur lemonde.fr, 19 juin 2008. Consulté le 19 novembre 2009
  38. a, b et c Carrière de sélectionneur sur fff.fr. Consulté le 19 novembre 2009
  39. a et b Espoirs : Tous les matches de 1990 à 1999 sur fff.fr, 9 février 2000. Consulté le 19 novembre 2009
  40. a et b Espoirs : Tous les matches depuis 2000 sur fff.fr. Consulté le 19 novembre 2009
  41. a et b Guillaume Bigot, « Sélection Nationale 20 ans, Saison 2000-2001 » sur fff.fr, 1er juillet 2001. Consulté le 19 novembre 2009

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Bruno Godard, Domenech, histoires secrètes d'une imposture, Jean-Claude Gawsewitch, 2010.
  • Joel Domenighetti "Domenech", Editions du Moment, 2006 Postface de Stéphane Tournu-Romain

Articles connexes

Liens externes

Précédé par Raymond Domenech Suivi par
Jacques Santini
Sélectionneur de
l'équipe de France de football
Laurent Blanc

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Raymond Domenech de Wikipédia en français (auteurs)

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