- Racing club de strasbourg
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Racing Club de Strasbourg
Racing Club de Strasbourg Généralités Surnom(s) Racing Nom(s) précédent(s) FC Neudorf (1906-1919)
RSC Straßburg (1940-1944)
RP Strasbourg-Meinau (1970-1976)Date de fondation 1906 Statut professionnel 1933-1939 et depuis 1945 Couleurs Bleu et blanc Stade Stade de la Meinau Siège 12, rue de l’Extenwoerth
67 021 StrasbourgChampionnat actuel Ligue 2 Président Philippe Ginestet Entraîneur Pascal Janin Site web rcstrasbourg.fr Palmarès National[1] Championnat de France (1)
Coupe de France (3)
Coupe de la Ligue (2)International[1] Coupe Intertoto (1) Maillots Domicile Extérieur Actualités Pour la saison en cours, voir :
Saison 2009-2010 du RC Strasbourgmodifier Le Racing Club de Strasbourg (couramment abrégé en RC Strasbourg, Racing ou RCS), est un club de football français fondé en 1906 sous le nom de FC Neudorf. Le club strasbourgeois est présidé par Philippe Ginestet depuis 2009. L'équipe première, entraînée par Pascal Janin, évolue en Ligue 2 après être descendue de Ligue 1 en 2008. Le Racing est actuellement le seul club de football professionnel en Alsace.
Le club alsacien joue à domicile au stade de la Meinau depuis 1914. Le club, professionnel depuis 1933 a remporté un titre de champion de France, trois Coupes de France et trois Coupes de la Ligue, dont deux dans l'ère moderne de la Coupe de la Ligue depuis 1995. Le dernier titre des Strasbourgeois est la Coupe de la Ligue 2005.
Historique
Article détaillé : Bilan saison par saison du Racing Club de Strasbourg.Les débuts du club (1906-1918)
Les origines du Racing Club de Strasbourg remontent à 1906 au moment où le football venu d'Angleterre prend son essor à Strasbourg, qui était à l'époque capitale de l'Alsace-Lorraine au sein de l'Empire allemand. Après la création en 1890 du Straßburger Fussball Club, aujourd'hui AS Strasbourg, le début du XXe siècle voit apparaître de nouveaux clubs dans Strasbourg. C'est à cette période que quelques jeunes gens du quartier populaire de Neudorf au Sud de la ville se retrouvent rue d'Erstein pour jouer au football avec une boule de chiffon[2].
Parmi ces jeunes gens, une dizaine (Ch. Adrion, Ch. Belling, W. Dahl, G. Kopf, O. Kunth, A. Lams, Th. Schmalbach, E. Schlotter, G. Saenger et Ch. Tubach[3]) sont décidés à créer leur propre équipe. Ils font tout d'abord l'acquisition d'un ballon de cuir grâce à quelques économies et avec le soutien financier de leur instituteur M. Rohmer. Après l'achat d'un ballon, le groupe décide à l’automne 1906 de baptiser leur association le Fußball Club Neudorf. L'instituteur qui permit l'achat du ballon devient premier membre d’honneur du club pour « services exceptionnels rendus »[4]. Les débuts du club sont difficiles car les problèmes d’argent surviennent dès les premiers mois. L'équipe ne dispose d'aucun terrain et les cotisations des quelques membres et les quelques bals organisés[5] ne permettent pas de réunir assez d'argent pour réparer le seul ballon du club[6].
Le premier match du FC Neudorf est organisé contre le FC Germania, club voisin du quartier de Schluthfeld qui possède son propre terrain de football. À l'occasion de cette rencontre les jeunes de Neudorf, habitués à la rue d’Erstein et à des petits buts, jouent pour la première fois sur un terrain de taille réglementaire avec des buts de 7,20 mètres de largeur[4]. Le FC Germania domine outrageusement les débats et le premier match se solde par une cuisante défaite, le FC Neudorf abandonnant à la mi-temps sur le score de 7 buts à 0 sans jamais avoir réussi à passer la ligne médiane[6]. Leur deuxième match, quinze jours plus tard contre la même équipe, se termine par une défaite plus honorable sur le score cette fois de 2-0[7].
Sans argent et avec une équipe inexpérimentée, les jeunes strasbourgeois décident alors de faire appel aux adultes pour tenter de structurer le club. Au début de l’année 1909, M. Zuhlke est ainsi nommé premier président du club au cours d'une assemblée générale organisée au restaurant de l’Aigle d’Or. L'encadrement du club est complété par un vice-président, un secrétaire, un caissier et un directeur technique[4]. Après la structuration du club, les résultats ne sont toujours pas au rendez-vous. Au cours de l'été 1909, la gestion du président Zuhlke est de plus en plus critiquée et la FC Neudorf subit une nouvelle lourde défaite par 10-0 face au FC Sélestat dont l'équipe est renforcée par 9 joueurs anglais. Le club frôle la scission le 20 août lors d’une assemblée générale agitée au restaurant l’Alcazar, lieu où se retrouvent habituellement les membres du club. Le président critiqué est renvoyé par les membres fondateurs du FC Neudorf et par les joueurs qui nomment R. Berger comme nouveau président le 5 septembre 1909[8]. Celui-ci est secondé par Louis Becker qui le remplace peu après au poste de président. Charles Belling, un membre fondateur, est élu secrétaire[5].
En 1909, le FC Neudorf obtient son affiliation à la ligue de football d’Allemagne du Sud, dénommée Süddeutscher Fussball Verband. Pour la saison 1909-1910, il est admis dans le championnat d’Allemagne du Sud de Division C, soit la troisième division et le plus bas niveau dans la hiérarchie des championnats de la ligue. L'équipe enchaîne les rencontres officielles après trois années de matches amicaux et les résultats suivent. La plus large victoire en Division C est acquise en 1911 face à Erstein qui est battu 28-0 avec notamment 18 buts de l'attaquant F. Schmalbach. À cette occasion le FC Neudorf manque d'égaler le record d'Allemagne du plus grand nombre de buts marqués en un match, détenu à l'époque par le Karlsruher SV vainqueur de Sarrelouis sur le score de 29-0[7].
Après trois saisons en Division C, le club est sacré champion de troisième division allemande en 1912 et accède à la deuxième division[9],[10]. En Division B Neudorf rencontre des adversaires comme le FC Cronenbourg, le FV Haguenau, le FC Strasbourg, le FC Bischwiller et le SC Sélestat[8]. En 1914, l'équipe du FC Neudorf s'installe sur le terrain du jardin Haemmerlé, lieu du futur stade de la Meinau[11]. Quelques semaines plus tard, le club franchit un nouveau palier en accédant à la première division de la ligue , la Division A, à l'issue de la saison 1913-1914[12]. La Première Guerre mondiale interrompt la progression du club et retarde les projets d'aménagement du terrain. Alors que la plupart des joueurs sont mobilisés sur le front, l'activité sportive se poursuit tant bien que mal[13].
Le Racing amateur (1919-1933)
C'est en décembre 1918 que les membres du FC Neudorf - pour la plupart anciens mobilisés - se réunirent pour reprendre contact. Décidés à poursuivre l'aventure, ils ré-élirent en janvier 1919 un comité (élection durant laquelle seuls les porteurs d'un passeport A ou B, non-Allemands, pouvait postuler) et renommèrent le club qui s'appellerait R.C Strasbourg-Neudorf puis, peu après, Racing Club de Strasbourg. L'architecte de ces modifications fut Charles Belling, élu nouvellement président, Secrétaire Général depuis 1909 et membre du club depuis 1906.
Participant au championnat d'Alsace de DH, le Racing enleva 5 titres de champion d'Alsace, en 1923, 1924 et 1927, sans jamais connaître de relégation. A cette période fut également construite la première tribune en bois, en 1921. Enfin c'est en mai 1930 que l'industriel strasbourgeois M.E.E.C Mathis accepta la présidence d'honneur du club. Fort de ces nouveaux moyens, le Racing Club de Strasbourg pouvait passer à l'étape suivante de son évolution : le professionnalisme.
Les première heures du professionnalisme (1933-1939)
C'est le samedi 10 juin 1933, au Restaurant de la Bourse, que l'assemblée générale extraordinaire se prononça, par 127 voix pour, 2 contre et 6 abstentions, en faveur de l'adhésion du RC Strasbourg au professionnalisme. La première saison de D1 venait de se dérouler, voyant le sacre de l'Olympique Lillois. Les 6 clubs relégués, ainsi que les nouveaux venus du professionnalisme tels que le Racing participèrent au premier championnat de D2, dans lequel le Racing accrocha la quatrième place de la Poule Nord, l'autorisant à disputer les barrages de promotion. Un double succès plus tard (contre Mulhouse (0-0 et 3-1) et contre Saint-Étienne (2-0 et 4-4)) et le Racing était promu en Première Division.
Pour cette première saison au sein de l'élite le Racing fera mieux que résister. Champion d'automne, il perd sa chance de remporter le titre national lors de la réception de son concurrent direct, le FC Sochaux, lors de la 25ème journée. Battu 1-0 devant 25112 spectateurs, il ne rattrapera jamais son retard et finira second à 1 point du titre. Les saisons suivantes seront tout aussi honorables, le Racing finissant successivement 3e, 6e, 5e et 10e. Le club atteignit également pour la première fois la Finale de la Coupe de France, en 1937. Il sera battu sur le score de 2 buts à 1, encore une fois par le FC Sochaux, après avoir mené au score, avant d'encaisser un but à trois minutes de la fin.
Les affres de la guerre (1939-1945)
Après la déclaration de guerre, la ville de Strasbourg fut évacuée dans le Sud de la France. Les joueurs du Racing décidèrent donc de faire vivre l'équipe du Racing à Périgueux, et l'espace d'une saison le Racing joua dans le championnat de Dordogne, s'adjugeant même le titre. En 1940, l'Alsace fut annexée au Troisième Reich et l'équipe évolua dans le championnat allemand. Quatre saisons durant le Racing jouera dans ce championnat régional, la Gauliga Elsass, sous le nom germanisé de Rasensport Club.
Bien que le professionnalisme fut interdit en Allemagne et que de nombreux joueurs furent mobilisés, ces saisons eurent un enjeu tout particulier. Le Red Star Strasbourg, vieux rival, fut renommé Sport-gemeinschafft SS, portant sur son maillot la tête de mort et le sigle SS. Dès lors les derbys prirent des allures de combat patriotique, les joueurs du Racing osant jusqu'à porter maillot bleu, short blanc et chaussettes rouges devant leurs adversaires lors d'une victoire 3 buts à rien devant 15.000 spectateurs enthousiastes. Le Racing Club de Strasbourg ne décrochera toutefois aucun titre de Champion d'Alsace. Les combats pour la libération de l'Alsace entraînèrent l'annulation de l'édition 1945 et le Racing, revenu en France put à nouveau évoluer en Première Division.
L'apothéose de la Coupe et les joutes européennes (1945-1970)
Bien que fortement meurtri par le conflit, le Racing arrive à atteindre la 12e place pour son retour au sein de l'élite. Le club atteindra même la finale de la Coupe de France pour la deuxième fois en 1947, échouant cette fois contre le tenant du titre, Lille, sur le score de 2-0. Après avoir échappé à la relégation suite à l'abandon de la section professionnelle du SR Colmar, qui venait de perdre son président mécène, en 1949, le Racing décrocha son premier titre national en venant à bout de l'US Valenciennes en finale de la Coupe de France 1951 sur le score de 3-0. C'est attendu par des dizaines de milliers de Strasbourgeois que les joueurs reviendront en Alsace.
Après une première relégation, la saison suivante (1952), et une remontée immédiate (1953), le Racing tentera d'arriver à la stabilité, et connaîtra une brillante saison 1954-55 grâce notamment au prodige Ernst Stojaspal, luttant longtemps pour le titre et finissant à la quatrième place. Le talent de l'Autrichien ne suffit toutefois pas à éviter la relégation en 1957. Après une remontée immédiate, le club inaugure son éclairage nocturne le 22 avril 1959 lors d'un match amical face au FC Kaiserslautern.
Suite à une nouvelle relégation en 1960, le club profitera de son retour au sein de l'élite en 1961 pour redevenir compétitif pour la décennie suivante. La saison 1964-1965 vit même le Racing se battre pour le titre. A quatre journées de la fin le Racing, second avec 1 point de retard sur le leader Nantes, reçoit les leaders pour un match décisif. Le FC Nantes arrachera l'égalisation à trois minutes de la fin. Le Racing s'écroulera par la suite, finissant 5e et se faisant éliminer en quart de finale de la Coupe de France par le Stade Français sur le score de 2 buts à 1.
Cette saison marqua aussi la première grande épopée européenne du Racing, en Coupe de l'UEFA. Opposé en 1/32e de finale au prestigieux Milan AC, le Racing s'imposera 2-0 à la Meinau pour ne succomber que par 1-0 au retour, à San Siro. Éliminant ensuite facilement le FC Bâle (victoire 1-0 en Suisse et victoire 5-2 au retour), le Racing se voit désigner comme adversaire un nouveau grand d'Europe : le FC Barcelone. Après un solide nul à la Meinau (0-0), le Racing parviendra à mener au score au Camp Nou avant de se faire rejoindre au score à 15 secondes de la fin du match (2-2). La règle des buts à l'extérieur n'existant pas, et la prolongation ne donnant rien un match d'appui sera nécessaire. Encore au Camp Nou le Racing obtint le nul (0-0) et se qualifia au tirage au sort. Opposé à Manchester United en quart de finale, le Racing explosera au match aller (0-5) pour ensuite mettre en échec l'équipe menée par George Best à Old Trafford (0-0).
La saison suivante (1966) permit au Racing de concrétiser ces espoirs en accédant pour la quatrième fois à une finale de Coupe de France après avoir miraculeusement éliminé Toulouse en demi-finale 3-1 après prolongation, le club toulousain ayant mené au score jusqu'à la 89e minute du match. Opposé en finale au tout nouveau champion de France, le FC Nantes, le Racing déjoue les pronostics en emportant son second trophée sur le plus petit des scores (1-0). Cette saison fut également l'occasion de retrouver le Milan AC en Coupe de l'UEFA. Battu 1-0 à San Siro, le Racing remportera le retour 2 buts à 1. Le match d'appui, à San Siro, ne départagea pas les deux équipes (1-1). Cette fois-ci le tirage au sort fut défavorable au RC Strasbourg.
Les années RPSM (1970-1977)
Après quelques saisons sans gloire le Racing Club de Strasbourg fusionna, au terme de deux assemblées générales extraordinaires avec le club amateur phare de Strasbourg, les Pierrots de Strasbourg, double champions de France amateurs. Le 3 juin 1970 le Racing Club de Strasbourg devint le Racing Pierrots Strasbourg-Meinau ou RPSM. Dès sa première saison, le club est relégué, tandis que les certains membres des Pierrots, insatisfaits par la fusion, recréent un club amateur. Malgré une remontée immédiate, le club stagnera en deuxième partie de tableau pour rechuter en 1976. Au cours de la saison suivante, le club retrouve le nom de Racing Club de Strasbourg au cours de l'assemblée générale extraordinaire de 15 octobre 1976 et parvient à remporter son premier titre de Champion de Deuxième Division.
Les heures de gloire (1977-1980)
Nouvellement promu, le Racing emmené par son nouvel entraîneur Gilbert Gress finit à une étonnante 3e place tandis que l'AS Monaco, autre promu, emporte le Championnat de France 77-78. La saison suivante verra le Racing prendre la tête du championnat après seulement 5 journées, à l'issue d'un match nul à Reims. Malgré la poussé des grands du championnat de l'époque, Nantes et Saint Étienne, le Racing tient bon, ne subissant sa première défaite qu'à la 19e journée, au Parc des Princes. Toujours leader la veille de la dernière journée de championnat, le Racing n'a besoin que d'un nul à Lyon pour assurer le titre. Le Racing l'emportera par 3 buts à 0. La Racing Club de Strasbourg est champion de France pour la première et unique fois de son histoire, avec une équipe très régionale : en deuxième mi-temps du match de Lyon, le Racing comptera dans ses rangs pas moins de sept natifs de l'Alsace, en plus de l'entraîneur. Ce titre de 1979 permet au Racing de se qualifier, pour la première et unique fois, en Coupe d'Europe des Clubs Champions.
Le Racing, arrivera à tenir son rang lors de la saison suivante, finissant à la 5e place sans toutefois peser dans la lutte pour le titre. En Coupe d'Europe des Clubs Champions le Racing parviendra en quart de finale, après avoir éliminé les Norvégiens du IK Start (2-1, 4-0) et les Tchèques du FC Marila Pribram (0-1, 2-0). Opposé au prestigieux Ajax Amsterdam, le Racing obtiendra le nul à la Meinau (0-0) avant de perdre au retour (4-0).
Les années de crise (1980-1992)
Mais le Racing Club de Strasbourg est déchiré par de violentes tensions internes. De profonds désaccord opposent Gilbert Gress au nouveau président André Bord. La décision est prise de limoger l'entraîneur après la réception du champion en titre, le FC Nantes. Mais des fuites dans la presse transformeront le match du 23 septembre 1980 en guerre des nerfs. Durant tout le match de violents slogans hostiles au président seront lancés, et la défaite 2-1 provoque des émeutes inédites à la Meinau : le stade est mis à sac, un incendie se déclare dans les tribunes et les CRS devront charger les supporters, occasionnant de nombreux blessés, notamment au sein des forces de l'ordre. Gilbert Gress, lui, est porté par la foule.
Les années suivantes marqueront le déclin progressif du Racing, jusqu'à la relégation en 1986. La saison suivante sera la pire de toute l'histoire professionnelle du club, avec une 9e place en Deuxième Division. Après un second titre de Champion de France dans l'antichambre de l'élite, le Racing connaîtra à nouveau la relégation, mettant cette fois-ci 3 années à retrouver l'élite, son plus long séjour en Deuxième Division. Après deux échecs en barrages (dont un retentissant contre l'OGC Nice, 3-1, 0-6), le Racing retrouvera la D1 en 1992 en battant Rennes en barrages (0-0 puis 4-1 à la Meinau).
Le renouveau (1992-1997)
La remontée en 1ère division en 1992 se fait dans la liesse populaire et est suivie par une première saison dans l'élite très encourageante puisque le Racing termine à la 8e place, classement qu'il n'a plus connu depuis lors. La saison 1993/1994 est moins enthousiasmante et se conclut par une nouvelle rupture entre Gilbert Gress et les dirigeants du Racing. En conflit avec certains joueurs - notamment Frank Lebœuf - et avec le nouveau président, Roland Weller, Gress quitte le club, cette fois-ci définitivement. Il est remplacé par Daniel Jeandupeux alors même que l'équipe est profondément remodelée avec les arrivées de Franck Sauzée, Xavier Gravelaine, Alexander Vencel et surtout du « tsar » Alexander Mostovoï. Les résultats ne seront pas, dans un premier temps, à la mesure de cet ambitieux recrutement et Jeandupeux doit céder sa place à Jacky Duguépéroux. La deuxième partie de saison sera plus réussie, Le Racing inflige en effet au champion Nantes sa seule défaite de la saison et atteint la finale de la coupe de France face au PSG. Le Racing échoue néanmoins sur l'ultime marche puisque Paul Le Guen donne la victoire au PSG après qu'un but ait été refusé à Marc Keller.
En 1995/1996, le Racing se qualifie pour la coupe de l'UEFA via la Coupe Intertoto. L'aventure s'achèvera en 16e de finale face au grand Milan AC de Maldini, Weah et Baggio. En championnat l'équipe termine à une 9e place, assez décevante qui marque la fin d'un cycle. Keller, Djetou, Mostovoï ou Leboeuf quittent en effet le club sur un sentiment d'inachevé, cette équipe n'ayant pas, de l'avis général, donnée sa pleine mesure. Leboeuf fait ses adieux à la Meinau après 6 ans à Strasbourg lors d'un match amical avec l'équipe de France contre la Finlande le 29 mai 1996. A partir de 1996 le Racing sera, comme beaucoup de clubs français, durement touché par l'arrêt Bosman. Avec la dérégulation du marché des transferts, il devient en effet difficile pour le club de conserver ses meilleurs talents.
La saison 1996/1997 débute dans le scepticisme mais sera au final l'une des plus réussies de l'histoire du club. Emmené par son buteur David Zitelli, l'équipe se maintient dans le haut du tableau pendant la quasi totalité de la saison avec quelques moments de bravoure comme une victoire à Montpellier grâce à un quadruplé du fantasque Pascal Nouma. Le 12 avril 1997, le Racing remporte son premier titre depuis 1979 en ramenant à Strasbourg la coupe de la Ligue après une victoire face à Bordeaux aux tirs au but grâce au tir victorieux de Stéphane Collet. Alexander Vencel fut le grand homme de ce parcours et s'installe ainsi définitivement dans le cœur des supporters. Après un relâchement en fin de saison l'équipe finit 9e mais tous les clignotants sont alors au vert avec une qualification en coupe d'Europe, de jeunes joueurs talentueux et un public conquis. Mais, comme souvent avec le Racing, les lendemains de fête seront difficiles.
L'ère IMG (1997-2002)
La loi dite « Pasqua » votée en 1994 amorce et accompagne un vaste désengagement des municipalités du sport professionnel et Strasbourg ne fera pas exception à la règle. La municipalité décide ainsi en 1997 de céder ses parts (49 % du capital du club) au groupe IMG - qui avait, peu avant, échoué dans son projet de reprise de l'Olympique de Marseille - plutôt qu'au projet porté par le président de l'époque, Roland Weller. Patrick Proisy, président de la filiale française du groupe dirigé par Mark Mac Cormack et ancien joueur de tennis professionnel, devient le nouveau président du club à l'inter-saison 1997, l'ère Weller s'achevant dans l'émotion de la victoire en coupe de la Ligue.
L'arrivée d'un groupe américain réputé avec un projet ambitieux suscita beaucoup d'espoir du côté de la capitale alsacienne, d'autant plus que le club pouvait déjà s'appuyer sur un effectif de qualité mélangeant de jeunes espoirs (Olivier Dacourt, Valérien Ismaël...), des internationaux étrangers (Alexander Vencel, Jan Suchoparek...) et de bons joueurs du championnat de France (David Zitelli, Pascal Nouma, Gérald Baticle...). La saison 1997/1998 fut cependant très mitigée, le club échappant de peu à la relégation alors même qu'il réalisait un superbe parcours en Coupe UEFA, avec des qualifications face aux Glasgow Rangers et Liverpool FC. En 1/8e de finale, le Racing bat même l'Inter Milan de Ronaldo et Youri Djorkaeff à la Meinau (2-0) mais s'incline 3-0 au match retour. La saison fut également mouvementée en coulisses puisque le nouveau manager général nommé par IMG, Bernard Gardon, procéda à un vaste renouvellement de l'encadrement du club avec notamment le départ de Jacky Duguépéroux qui cèdera sa place sur le banc de l'équipe première à René Girard. Celui-ci sera remercié à la fin de la saison malgré la réussite de son opération maintien et Gardon lui-même quittera le club un an seulement après son arrivée.
À l'été 1998, Proisy intronise en effet son ami Claude Le Roy au poste de manager général. Pierre Mankowski, qui avait déjà travaillé avec Le Roy au Paris Saint-Germain et au Cameroun, devient entraîneur de l'équipe première. L'année 1998 fut marquée par un profond chamboulement de l'effectif puisque presque tous les cadres de l'équipe furent transférés. Pour les remplacer, Proisy promit de grand noms et suggéra même que des joueurs comme Jürgen Klinsmann, Roberto Baggio ou Dejan Savicevic pourraient arriver au Racing. Dans les faits, le recrutement fut plus décevant : malgré quelques réelles réussites (Teddy Bertin, Olivier Echouafni, Peguy Luyindula), la plupart des joueurs engagés ne parvinrent pas à s'imposer. La période 1998-2001 fut dans l'ensemble marquée par un constant turn-over au niveau de l'effectif et de nombreux échecs. Mario Haas est resté le symbole de cette politique de recrutement dispendieuse, désordonnée et inefficace. Recruté pour 2,8 M d'euros, l'attaquant autrichien qui devait enflammer la Meinau n'inscrit que deux petits buts en deux saisons au Racing. Les transferts de cette époque font aujourd'hui l'objet d'une enquête pour détournement de fonds dans le cadre de laquelle Proisy et Leroy ont été mis en examen par le parquet de Strasbourg. Sur le plan sportif, la situation se dégrada progressivement et le RCS ne parvint jamais à jouer dans la première moitié de tableau. En 1999, Le Roy, contrairement à une promesse faite lors de son arrivée, écarte Mankowski pour cumuler les fonctions d'entraîneur et de manager. Cette volte-face fut mal accueillie malgré une 9e place à la fin de la saison. De manière générale, les relations entre la direction du club et les supporters furent très difficiles à l'époque Proisy/Leroy. Outre les déboires sportifs, il était reproché aux dirigeants leur manque d'implication (Proisy résidait à Paris) et des choix faits sans concertation (changement de logo, kop déplacé derrière les buts). Pour leur défense, Proisy et Le Roy évoquaient eux un contexte local difficile et un public notoirement exigeant. Proisy était également en conflit avec les dirigeants du Racing omnisports- propriétaire du numéro d'accréditation FFF- et dut un temps renoncer à utiliser l'appellation « Racing club de Strasbourg ».
La saison 2000/2001 fut catastrophique, le club faisant figure de relégable certain au bout de quelques journées et fut marquée par de nombreuses « affaires » en marge du terrain (graffitis à l'encontre de Leroy, pétard lancé contre la juge de touche Nelly Viennot, faux passeport de Diego Hector Garay). Le divorce entre la direction du club et le public fut alors total en dépit du recrutement de la star paraguayenne José Luis Chilavert comme joker et du licenciement de Le Roy remplacé par l'ancien capitaine Yvon Pouliquen. La seule satisfaction fut le magnifique parcours réalisé en Coupe de France avec la victoire finale face à Amiens. Le Racing termina donc la saison de façon paradoxale : relégué et européen.
Pour la saison 2001/2002, Proisy choisit de faire confiance à deux anciens du Racing appréciés par la Meinau, Ivan Hasek (entraîneur) et le jeune retraité Marc Keller (manager). Le club terminera 2e de Ligue 2, obtenant immédiatement le retour en première division. Au terme d'une saison 2002/2003 de transition, on apprit le désengagement d'IMG au profit d'un groupement d'investisseurs régionaux et le départ concomitant de Proisy. Ce fut la fin de l'ère IMG, période qui est resté comme une cicatrice douloureuse dans l'esprit des amoureux du club.
La reconstruction avec Keller (2002-2006)
La saison 2002-2003 est marquée par une forme de continuité qui permit au club d'obtenir une bonne 13e place pour son retour parmi l'élite après avoir évolué l'essentiel de la saison dans le ventre mou. Hasek enchaîna une deuxième saison sur le banc et les cadres étaient dans l'ensemble les mêmes que ceux ayant remporté la coupe de France et obtenu la remontée (Bertin, Martins, Ljuboja...) renforcés par quelques joueurs d'expérience (Valérien Ismaël pour son troisième et dernier passage au Racing, Ulrich Le Pen). Comme souvent au Racing, les événements se déroulent en coulisses : Marc Keller réunit en effet autour de lui un pool d'investisseurs pour racheter le club à IMG : Egon Gindorf, Patrick Adler, Pierre Schmidt et Philippe Ginestet. Egon Gindorf prend en 2003 la présidence du club, Marc Keller restant manager et, dans les faits, l'homme fort du club.
Le groupe IMG-Mac Cormack rend le club comme il l'a trouvé sur le plan sportif, mais exsangue financièrement avec une dette estimée à 13 millions d'euros. Au cours des années 1990, le Racing pouvait se permettre de figurer parmi les dix plus gros budgets du championnat de France, ce qui ne sera plus jamais le cas. La première tâche de la nouvelle équipe consistera ainsi à apurer les dettes de la gestion précédente tout en mettant sur pied une équipe compétitive pour reconquérir le public strasbourgeois. Concrètement, le Racing a dû, pour équilibrer ses comptes, vendre ses meilleurs joueurs à partir de 2003 ce qui a durablement limités ses ambitions sportives.
Autre départ, Ivan Hasek quitte lui aussi le club à la fin de la saison en citant des raisons personnelles et le mal du pays. Le même Hasek s'engagera pourtant six mois plus tard avec le club de Nagoya au Japon ce qui limite la crédibilité du motif alors avancé. Les vraies raisons du départ d'Hasek - le dernier entraîneur ayant réussi à enchaîner deux saisons complètes au RCS - n'ont jamais vraiment été éclaircies. Pour remplacer le technicien tchèque, la piste Gilbert Gress est un temps évoquée mais c'est finalement Antoine Kombouaré, alors entraîneur de la réserve du PSG, qui est intronisé à la tête du Racing.
La saison 2003/2004 démarre sur les chapeaux de roues avec notamment un duo d'attaque Mamadou Niang - Danijel Ljuboja très performant et une mémorable victoire 4-1 à la Meinau contre l'Olympique de Marseille. Au mercato hivernal, le club est cependant contraint de céder Ljuboja au PSG afin d'équilibrer les comptes. Privé de son leader offensif, le Racing réalise une deuxième partie de saison plus difficile mais se maintient néanmoins sans trop de problème en L1 grâce notamment à des joueurs comme Pontus Farnerud (prêté par l'AS Monaco), Ulrich Le Pen et le capitaine Corentin Martins. Le RCS achève la saison par une 13e place en championnat, soit le même classement que l'année précédente.
Lors de l'été 2004, le RCS enregistre notamment les départs de Martins et P. Farnerud (retour de prêt) mais recrute le jeune défenseur tunisien Karim Haggui, l'ivoirien Arthur Boka et l'attaquant de Sochaux Mickaël Pagis. Il obtient en outre le retour, sous forme de prêt, de Pascal Johansen. La saison se déroulera selon un schéma inverse à la précédente. Le Racing débute en effet très mal le championnat et Antoine Kombouaré, lâché par ses joueurs, est limogé suite à une défaite à domicile contre Nantes le 2 octobre 2004. Pour le remplacer, les dirigeants font appel à Jacky Duguépéroux, qui reprend les rênes de l'équipe première cinq ans après les avoir cédées. Duguépéroux parvient à redresser la barre et le Racing, emmené par son duo d'attaque Niang - Pagis, réalise une belle remontée au classement (11e place au final) et remporte la coupe de ligue 2005 par une victoire 2-1 en finale face à Caen.
Avec cette qualification européenne, l'optimisme est de nouveau de mise à l'été 2005. Le club enregistre certes le départ de Mamadou Niang - cédé à l'Olympique de Marseille pour 7M d'euros - mais affiche un recrutement ambitieux avec notamment l'arrivée de l'égyptien Hosni Abd Rabo, le retour de Pontus Farnerud, et le transfert définitif de Johansen. Pour remplacer Niang, le RCS recrute pour 2.5 M d'euros le buteur international tunisien Haikel Gmamdia. L'amalgame ne se fera cependant pas sur le terrain et cette équipe - pourtant une des plus belles sur le papier depuis longtemps - n'obtiendra sa première victoire en championnat que le 10 décembre à Nancy. Le RCS évoluera toute la saison en zone de relégation et finira par descendre en deuxième division malgré un beau parcours en coupe de l'UEFA et l'éclosion de la jeune star Kévin Gameiro.
Le désastre sportif se double d'une instabilité chronique en coulisse. A l'intersaison 2005, Egon Gindorf doit céder sa place de président à Philippe Ginestet, un mouvement auquel Marc Keller s'oppose fermement. Dans un premier temps, Ginestet renonce à prendre la présidence devant l'opposition de Keller et Gindorf reste en place le temps de trouver un nouveau président. A l'automne 2005 tout laisse à penser que celui-ci sera Alain Afflelou mais c'est finalement... Philippe Ginestet qui reprend un club mal en point en décembre 2005. Keller finira par quitter le club à la fin de la saison 2005/2006 pour occuper la tâche de directeur général de l'AS Monaco.
Le Racing depuis 2006
Contrairement à ce qui s'était passé en 2001, le RCS est obligé de vendre ses meilleurs joueurs à l'été 2006 - Haggui, Kanté, Keita, Boka, Le Pen... - à l'aube d'une nouvelle saison en deuxième division. Jacky Duguépéroux quitte également le club et est remplacé par Jean-Pierre Papin. Le Racing parvient à obtenir une remontée immédiate avec une équipe disparate composée de jeunes issus du centre de formation (Bellaïd, Gameiro, Gasmi, Vergerolle...), de remplaçants de la saison précédente (Mouloungui, Deroff, Lacour, Johansen...) et de joueurs recrutés pour l'occasion (Strasser, Cohade...). Jean-Pierre Papin est cependant débarqué suite à des divergences avec Philippe Ginestet et des contacts avec le RC Lens. Il est remplacé par Jean-Marc Furlan.
Pour la saison 2007/2008, le Racing doit faire face au challenge du maintien avec un effectif limité ainsi qu'un budget consacré aux transferts réduit. Grâce à une politique de recrutement astucieuse avec les venues entre autres de Grégory Paisley, Rodrigo et James Fanchone, l'équipe réalise un beau début de saison. Au terme de la 12e journée et après quelques belles victoires à l'extérieur le club pointe même à la sixième place du championnat. Mais les victoires se font plus rares par la suite et le Racing finit par s'écrouler complètement pour conclure la saison avec une série de 11 défaites consécutives - record de l'après-guerre - qui condamnent le club à un retour en Ligue 2, un an seulement après l'avoir quittée. Le début de saison en Ligue 2 contraste totalement avec la fin de saison précédente, puisque le Racing enchaîne 6 victoires et 2 nuls lors des 8 premières journées, permettant aux Ciels & Blancs de se retrouver en tête et invaincu après 8 matches. Le Racing Club de Strasbourg se retrouve à nouveau en difficulté au milieu de cette saison et la montée semble être plus que compromise. Une série de cinq victoires consécutives propulsent le Racing en tête de la ligue 2 après la 30e journée, à égalité de points avec Metz et Lens, mais avec la meilleure différence de but. Mais suite à sa défaite à Montpellier lors de l'ultime journée, le Racing est contraint de vivre une seconde saison consécutive en Ligue 2. En juin 2009, Jean-Marc Furlan est licencié par le président Philippe Ginestet, qui démissionnera à son tour quelques jours plus tard. Dans ce climat de crise, le 18 juin 2009, Léonard Specht, nouveau président, rappelle Gilbert Gress au poste d'entraîneur pour la saison 2009-2010. Mais après seulement deux matchs officiels et deux défaites Gilbert Gress est démis de ses fonctions. Leonard Specht ne tarde pas à annoncer sa démission du poste de président du racing. Après plusieurs jours de réflexion Philippe Ginestet reprend les rênes du club et confirme Pascal Janin au poste d'entraineur. Depuis le début de la saison 2009/2010, Strasbourg n'a toujours pas enregistrer le moindre succès.
Résultats sportifs
Le Racing Club de Strasbourg a remporté un titre de champion de France, trois Coupes de France et trois Coupes de la Ligue, dont deux dans l'ère moderne de la Coupe de la Ligue depuis 1995[note 1]. Le dernier titre des Strasbourgeois est la Coupe de la Ligue 2005. En excluant la Coupe de la Ligue 1964, le RCS est chronologiquement le deuxième club à avoir réussi à remporter les trois trophées majeurs français après le Paris Saint-Germain.
Le Racing Club de Strasbourg évolue pour la première fois en Première Division lors de la saison 1934-1935. Depuis il a participé à 56 saisons au plus haut niveau (quatrième club français). Il a été le cinquième club français à atteindre la barre des 2000 matches au sein de l'élite[14].
Palmarès
Le tableau suivant liste le palmarès du Racing Club de Strasbourg actualisé au 1er janvier 2009 dans les différentes compétitions officielles au niveau national, international, régional ainsi que dans les compétitions de jeunes. Le Racing a également remporté divers tournois saisonniers, comme la Coupe Kaiserstuhl en 2002[15], le Trophée Philippe Schuth en 2002[16], le Tournoi de Strasbourg en 1980[16] et le Tournoi des As en 1980.
Palmarès du club en compétitions officielles Compétitions nationales Compétitions internationales Compétitions de jeunes - Trophée des champions
- Finaliste : 2001.
- Anciennes compétitions
- Coupe de la Ligue ancienne version (1)
- Vainqueur : 1964.
- Coupe Charles Drago
- Finaliste : 1961[17].
- Coupe d'Europe des clubs champions
- Quart-de-finaliste : 1980.
- Anciennes compétitions
- Coupe Intertoto (1)
- Vainqueur : 1995.
- Coupe des villes de foires
- Quart-de-finaliste : 1965.
- Coupe Gambardella (2)
- Vainqueur : 1965, 2006.
- Finaliste : 2003.
- Championnat de France des moins de 17 ans (1)
- Champion : 1992[18].
- Championnat de France des cadets (1)
- Champion : 1976[19].
- Finaliste : 1975.
- Coupe nationale des benjamins
- Finaliste : 2004[20].
Compétitions régionales - Championnat d'Alsace (3)
- Champion : 1923, 1924, 1927.
- Coupe d'Alsace (9)[note 2],[21]
- Vainqueur : 1952, 1955, 1958, 1960, 1961, 1980, 1993, 2006, 2008.
- Finaliste : 1954, 1956, 1969, 1970, 1978, 2007.
- Anciennes compétitions
- Gauliga Elsass
- Vice-champion : 1941, 1942, 1943[note 4].
Bilan général
Articles détaillés : Bilan saison par saison du Racing Club de Strasbourg et Historique du Racing Club de Strasbourg en Coupe de France, Historique du Racing Club de Strasbourg en Coupe de la Ligue et Historique du Racing Club de Strasbourg en coupes d'Europe.Le récapitulatif des matchs disputés par le RC Strasbourg dans les différentes compétitions, à l'issue de la saison 2007-2008, s'établit comme suit. Pour les matchs de coupe, ni les tirs au but ni les tirages au sort ne sont pris en compte. La Coupe de la Ligue est comptabilisée à partir de l'édition 1994-1995.
Bilan du RC Strasbourg en championnat et coupes Championnat Saisons Titres J G P Bp Diff Ligue 1 / Division 1 56 1 2016 690 782 2795 -174 Ligue 2 / Division 2 9 2 310 172 65 583 +314 Coupes nationales Saisons Titres J G P Bp Diff Coupe de France Coupe de la Ligue 14 2 28 13 11 44 +7 Coupes d'Europe de l'UEFA Saisons Titres J G P Bp Diff Coupe des clubs champions 1 0 6 3 2 8 +2 Coupe UEFA 5 0 28 13 9 41 +12 Coupe des vainqueurs de coupe 1 0 4 2 1 3 0 Coupe Intertoto (1995-2008) 2 1 12 7 0 29 +24 Total 9 1 50 25 12 81 +38 Coupes d'Europe hors-UEFA Saisons Titres J G P Bp Diff Coupe des villes de foires 3 0 14 4 5 16 -10 International football cup 1 0 6 1 5 9 -11 Coupe Intertoto (1967-1994) 1 0 6 1 3 6 -5 Total 5 0 26 6 13 31 -26 Records et distinctions
Joueurs/entraîneurs
- Record de matchs : René Hauss : 580 matches
- Meilleur buteur : Oskar Rohr : 118 buts
- Étoile d'or (France Football) : Alexander Vencel en 1998-1999
- Entraîneur français de l'année (France Football) : Gilbert Gress en 1978
Championnat
- Plus larges victoires
- Plus large défaite
- 1959-1960 : Limoges - Strasbourg 8-0
- Plus grand nombre de matchs
- 421 : René Hauss
- Plus grand nombre de buts (L1)
- 117 : Oskar Rohr
- Club ayant le record de défaites consécutives en 1re division sur la même saison
- 11 : sur la saison 2007-2008 de Ligue 1 (sur les onze dernières journées de championnat)
Coupes d'Europe de l'UEFA
- Plus large victoire
- Coupe Intertoto 1995 : RC Strasbourg-FC Wacker Innsbruck 6-1
- Coupe UEFA 2005-2006 : RC Strasbourg-Grazer AK 5-0
- Plus large défaite
- Coupe UEFA 1978-1979 : MSV Duisbourg-RC Strasbourg 4-0
- Coupe des clubs champions 1979-1980 : Ajax Amsterdam-RC Strasbourg 4-0
Classements IFFHS
Le RC Strasbourg a été une fois dans le top 25 mondial établi par l'IFFHS : le club est 17e au classement mondial des clubs de l'année 1995[22]. Au classement mondial perpétuel des clubs établit sur la période allant de 1991 à 2008, le Racing est classé 10e club français et 115e club mondial[23].
Plus gros transferts
- Arrivées : 35 millions de francs (équivalent à 5,3 millions d'euros) pour Mario Haas, en provenance du Sturm Graz en 1999[24],[25]
- Départs : 8,8 millions d’euros pour Peguy Luyindula, en direction de l'Olympique lyonnais en 2001[26],[27]
Stade
- Plus grosse affluence à domicile : 39 033 spectateurs le 20 novembre 1992 contre l'Olympique de Marseille, la rencontre se terminant sur un match nul 2-2.
Effectif actuel
Voici l'effectif de la saison 2009-2010 :
mise à jour: 1er septembre 2009
N° Poste Nom Naissance Nationalité sportive[28] Sélection[29] Contrat actuel Club précédent 1 Gardien de but Régis Gurtner 8 décembre 1986 France juin 2006-juin 2011 FCSR Haguenau, Formé au club 16 Gardien de but Stéphane Cassard 11 novembre 1972 France juin 2004-juin 2010 ES Troyes AC 30 Gardien de but Kévin Sommer 11 août 1989 France juin 2009-juin 2010 CS Louhans-Cuiseaux, Formé au club 2 Défenseur central Armand N'Djama 16 avril 1988 Cameroun France juillet 2009-juin 2010 FC Sochaux Montbéliard 3 Latéral gauche Jean-Alain Fanchone 2 septembre 1988 France France -19 juin 2008-juin 2013 FC Mulhouse 5 Défenseur central Habib Bellaïd 28 mars 1986 France Tunisie France espoirs août 2009-juin 2010 Eintracht Francfort, Formé au club 6 Défenseur central Steven Pelé 28 août 1981 France août 2008-juin 2010 EA Guingamp 15 Défenseur central Milovan Sikimić 25 octobre 1980 Serbie juillet 2009-juin 2011 FK Partizan Belgrade 17 Défenseur central Jérémy Abadie 17 octobre 1988 France juin 2009-juin 2010 Formé au club 18 Latéral droit Stéphane Pichot 2 septembre 1976 France juin 2009-juin 2011 FC Sochaux Montbéliard 23 Défenseur central Arnaud Maire 6 mars 1979 France août 2009-juin 2010 SC Bastia 4 Milieu défensif Rodrigo 6 octobre 1980 Brésil juillet 2009-juin 2010 Jubilo Iwata 12 Milieu défensif Mamadou Bah 25 avril 1988 Guinée Guinée juin 2006-juin 2012 Formé au club 14 Milieu offensif Romain Gasmi 15 février 1987 France septembre 2006-juin 2010 Southampton, Formé au Club 19 Milieu défensif Guillaume Lacour 2 août 1980 France juin 2001-juin 2011 Olympique lyonnais (réserve) 20 Milieu offensif Yacine Bezzaz 10 juillet 1981 Algérie Algérie janvier 2009-juin 2010 Valenciennes FC 22 Milieu offensif Romain Dedola 2 janvier 1989 France France -19 août 2009-juin 2010 Olympique lyonnais (réserve) 26 Milieu offensif Loïc Damour 8 janvier 1991 France France -17 juin 2008-juin 2011 INF Clairefontaine, Formé au club 27 Milieu défensif Quentin Othon 27 mars 1988 France France -19 juin 2005-juin 2013 Formé au club 28 Milieu offensif Emil Gargorov 15 février 1981 Bulgarie Bulgarie juin 2008-juin 2012 FK CSKA Sofia 29 Milieu offensif Seid Khiter 19 janvier 1985 France Algérie août 2009-juin 2010 Valenciennes FC 7 Attaquant Victor Correia 12 janvier 1985 Guinée Guinée juin 2008-juin 2011 AS Cherbourg 8 Attaquant Magaye Gueye 6 juillet 1990 France Sénégal France espoirs juin 2007-juin 2012 Formé au club 9 Attaquant Nicolas Fauvergue 13 octobre 1984 France août 2009-juin 2010 Lille OSC 10 Attaquant Boubacar Kébé 10 mai 1987 Burkina Faso Burkina Faso décembre 2008-juin 2012 Nîmes Olympique 11 Attaquant Marcos 29 août 1979 Brésil Italie juin 2008-juin 2012 BSC Young Boys 21 Attaquant Simon Zenke 24 décembre 1988 Nigeria Nigeria -20 juin 2007-juin 2010 Formé au club 25 Attaquant David Ledy 22 septembre 1987 France juin 2008-juin 2011 FC Mulhouse, Formé au club Gardien de but
Structures juridiques et économiques
Statut juridique et légal
L'équipe de football professionnel du club est gérée par la société Racing Club de Strasbourg, qui a le statut de société anonyme sportive professionnelle[30] (SASP). Cette société est liée par convention à l'association loi de 1901 Racing Club de Strasbourg Football qui gère le centre de formation et les équipes amateures du club[note 5]. L'association Racing Club de Strasbourg Football est titulaire du numéro d'affiliation de la Fédération française de football et possède 1,33% du capital[31].
Depuis le passage au professionnalisme en 1934 et jusqu'aux années 1980, l'équipe professionnelle du Racing est une association loi de 1901. L'association support de l'équipe professionnelle qui possède l'agrément de la fédération est alors le Racing Club de Strasbourg Omnisports. En 1989, le club gérant l'équipe professionnelle accuse un déficit de 90 millions de francs que la ville de Strasbourg prend en charge pour ne pas voir disparaître le club. La ville transforme en juillet 1990 le club en une société anonyme d'économie mixte locale sportive (SAEMLS). Des actionnaires privés possèdent à cette époque-là 51% du capital de 5 millions de francs, la mairie continuant à financer le club à hauteur de 140 millions de francs entre 1990 et 1996[32].
En 1996 la ville de Strasbourg décide de modifier le statut du club en société anonyme à objet sportif (SAOS) afin de le privatiser. Ce changement de statut a comme buts le désengagement de la commune et la mise en conformité avec la loi Pasqua[note 6] qui prévoit la disparition progressive des aides publiques aux clubs professionnels d’ici l’an 2000. Le 20 février 1997 le maire Catherine Trautmann annonce la vente des parts de la ville de Strasbourg au groupe IMG McCormack pour cinq millions de francs[33]. La loi oblige à cette époque l'association support d'une société anonyme à objet sportif à posséder au moins 33,34% de cette société[32]. Le nouveau président du RCS Patrick Proisy veut néanmoins réduire l'influence du club omnisports, qui est alors l'association support de l'équipe professionnelle, et crée dans ce but en 1997 une nouvelle association Racing Club de Strasbourg Football qui gère toutes les équipes amateures du club. Une convention de cinq ans est alors conclue entre le club de football et l'omnisports, qui transmet l'agrément de la fédération à cette nouvelle association en échange du versement annuel de 2 millions de francs[note 7] pour l'utilisation du nom Racing Club de Strasbourg par le club de football[34].
Au début des années 2000, le club devient une société anonyme sportive professionnelle[33]. Le 1er juillet 2002, le président Patrick Proisy refuse de renouveler la convention liant le club à l'omnisports[35] et conclut une autre convention avec l'association Racing Club de Strasbourg Football pour l'utilisation de la dénomination Racing Club. Le prefet du Bas-Rhin refuse d'homologuer cette convention au motif que la dénomination est propriété de l'omnisports et non du club de football amateur[36]. Le Racing Club de Strasbourg Omnisports refusant que le club professionnel continue de s'appeler « Racing Club »[37], le litige est porté devant les tribunaux. L'omnisports obtient satisfaction : le club professionnel n'a plus le droit de s'appeler officiellement « Racing Club de Strasbourg »[38] et le numéro d'affiliation du club est restitué à l'omnisports[39].
En 2003, IMG McCormack revend la SASP possédant le club pour un euro symbolique à la holding EuroRacing ayant notamment comme actionnaires Philippe Ginestet et Egon Gindorf[40]. Après ce rachat, le nouveau président du club Egon Gindorf trouve un accord avec l'omnisports pour l'utilisation du nom « Racing Club » jusqu'en 2004[note 8]. Les deux parties s'entendent finalement sur la vente définitive de la marque et du nom à la société anonyme gérant l'équipe de football[35] pour 1,8 millions d'euros[note 9],[41], le club omnisports étant autorisé à garder le nom de « Racing Club de Strasbourg Omnisports »[35].
En juillet 2007, l'industriel Robert Lohr acquiert via la société RLS 79 20% de la SASP pour la sommme de 2 millions d'euros[40]. Au début de la saison 2009-2010, le capital social de la SASP est détenu à 78% par la société EuroRacing (dont les actionnaires sont Philippe Ginestet à 70%, Egon Gindorf à 16,31%, Dominique Pignatelli à 12%, Thierry Wendling à 1,06% et Pierre Schmidt à 0,31%), 20 % par la société RLS 79 (dont les actionnaires sont Robert Lohr et Léonard Specht), 1,33% par l'association support Racing Club de Strasbourg Football et 0,67% par des actionnaires minoritaires[40],[31].
Organigramme
Le Racing Club de Strasbourg est dirigé par un conseil d'administration dont le président est Philippe Ginestet. Parmi les administrateurs du conseil d'administration se trouvent les anciens joueurs professionnels du club Léonard Specht, Éric Vogel et Thierry Wendling, fils de l'ancien international Jean Wendling. D'autres anciens du club composent également la direction et le staff actuels du club : François Keller est entraîneur de l'équipe réserve évoluant en CFA, Alexander Vencel entraîne les gardiens et Jacques Canosi est en charge de l'équipe des moins de 19 ans et fait partie de la cellule s'occupant du recrutement[42].
Le reste de l'organigramme s'établit comme suit[42],[43]:
- Président de la société Racing Club de Strasbourg: Philippe Ginestet
- Président de l'association Racing Club de Strasbourg Football: Léonard Specht
- Directeur général : Jean-Luc Herzog
- Directeur communication et marketing : Jean-Luc Herzog
- Directeur des services administratifs : Jean-Luc Herzog
- Directeur financier : Jean-Pierre Cochet
- Directeur de la sécurité : Christophe Krebs
- Responsable commercial : Jean-Noël Roth
- Directeur du centre de formation : Jean-Marc Kuentz
- Entraîneur : Pascal Janin
- Entraîneur des gardiens : Alexander Vencel
- Préparateur physique : Jean-Claude Thiry
- Attaché de Presse : Thomas Azan
Budget
Le budget pour la saison 2008-2009 du Racing Club de Strasbourg est de 18 millions d'euros avec une prévision d’exploitation déficitaire de 2 millions d'euros hors vente de joueurs[44]. Il s'agit du deuxième budget de la Ligue 2 après celui du RC Lens qui s'élève à 26,5 millions d'euros.
Lors de la saison 2006-2007 le club, alors en Ligue 2, dégage un bénéfice net de 697 000 euros avec 28,670 millions d'euros de recette et 27,974 millions de dépenses[45]. L'activité d'achat et de vente de joueurs a une influence très importante sur le fonctionnement du club cette année-là puisqu'elle se solde par un bénéfice de 9,8 millions d'euros, soit 34% des recettes, avec notamment la vente d'Amara Diané au PSG pour 3,5 millions d'euros[46]. Le RCS est également fortement dépendant des droits audiovisuels, 8 millions d'euros soit 28% des recettes provenant des droits télé. Le troisième poste de recettes est le sponsoring à hauteur de 3,7 millions d'euros soit 13%. En comparaison, le merchandising ne rapporte au club que 0,3 millions d'euros. La masse salariale est la plus importante du championnat avec 11,6 million d'euros. En comptant les charges sociales de 3,8 millions d'euros, les salaires du personnel (joueurs, staff et autres) représentent ainsi 55% des dépenses du club.
De retour en Ligue 1, le budget pour la saison 2007-2008 est tout d'abord chiffré à 28 millions d'euros en comptant sur des recettes liées à une 15e place en championnat. Au premier tiers du championnat le Racing pointe à la 6e place. Le budget est alors rehaussé à 32 millions d'euros en se basant sur les recettes générées par une 11e place au classement final. Après une série de mauvais résultats en fin de saison le Racing termine avant-dernier ce qui génère un déficit de 6 millions d'euros[44], principalement causé par des droits audiovisuels inférieurs à ceux attendus[note 10]. Ce déficit est comblé pendant le mercato estival : la vente de joueurs et principalement celle de jeunes joueurs tels Kévin Gameiro, Morgan Schneiderlin, Habib Bellaïd et Éric Mouloungui[note 11] rapporte au total 10,25 millions d'euros au club[47]. La masse salariale hors charges sociales du club est cette saison-là la plus faible de Ligue 1 avec 12,7 millions d'euros, alors que la moyenne de la Ligue 1 s'élève à 28 millions d'euros. La part des salaires et charges dans le budget total du club, hors transfert, atteint 53 % ce qui est nettement en-dessous de la moyenne des clubs français qui s'établit à 71 %[48].
Structures sportives
Stades
À la création du club en 1906, les joueurs se contentent de jouer au football dans les rues du quartier de Neudorf à Strasbourg. Ne disposant pas encore de son terrain propre, l'équipe dispute ses premiers matchs amicaux à l'extérieur. À partir de 1909 et notamment à l'occasion de son premier championnat officiel en 1909-1910, le club joue sur le terrain du Polygone à Neudorf. Pour chaque rencontre à domicile, il est néanmoins obligé de monter puis démonter les buts et de tracer les lignes de terrain à la craie[12].
Pour accompagner ces premiers succès sportifs, le club se lance à la recherche d'un nouveau terrain sous l'impulsion du futur président Charles Belling[12]. En contrepartie d’un loyer mensuel de 300 mark le club, alors dénommé FC Neudorf, signe le 1er avril 1914[49] un bail de longue durée pour disposer du jardin Haemmerlé, longue prairie entourée de jardins ouvriers sur laquelle sera construit l'actuel stade de la Meinau. Le champ du jardin Haemmerlé était loué prédémment de 1906 à 1914 par le club du FC Frankonia (en) (futur Red Star Strasbourg), qui l'avait aménagé en terrain de football en nivelant le sol et en y installant des poteaux de but et une main courante autour de la surface de jeu. Le FC Franconia refuse d’abandonner son terrain et engage un procès contre le club neudorfois. Le 14 avril 1914, la justice des hauts fonctionnaires allemands accorde au futur Racing Club de Strasbourg le droit d'utiliser ce terrain aux portes de la ville. Le déménagement des structures du club dans le jardin Haemmerlé est une étape importante puisqu'il lui permet de disposer d'un bon terrain de football et d’accroître sa notoriété locale, le jardin étant connu de tous les habitants[11].
En 1921, une première tribune en bois est construite autour du jardin Haemmerlé. C'est à cette époque que le jardin prend le nom de stade de la Meinau. Le stade est rénové une première fois en 1952 pour la somme de 40 000 000 de francs de l'époque. Une nouvelle tribune d'honneur couverte en béton armé de 2 500 places et des nouveaux gradins sont construits, la capacité passant à 30 000 spectateurs. Les gradins d'une forme semi-circulaire se trouvent derrière les buts et permettent de relier la tribune d'honneur à la tribune opposée. Le nouveau terrain a une taille de 105 * 65 mètres et est entouré d'une piste d'athlétisme[50].
Une extension du stade de la Meinau est mise en œuvre pour le Championnat d'Europe de football 1984. Suite à cette extension, la plus grosse affluence du RC Strasbourg à domicile est atteinte le 20 novembre 1992 quand 39 033 spectateurs assistent à un match nul 2-2 contre l'Olympique de Marseille. Le stade est rénové en 2001 pour répondre aux normes de sécurité et augmenter le confort. La capacité est alors réduite à 29 000 spectateurs[51].
En 2008, le club présente un projet de construction d'un nouveau stade, dénommé Eurostadium, devant être mis en service en 2014. Il est prévu que le stade soit financé par des fonds privés et que le RC Strasbourg en soit le « concessionnaire exploitant »[52]. Doté d'une capacité de 42 700 places, le projet de nouveau stade comprend également 90 000 mètres carrés de surface commerciale. L'Eurostadium fait partie des stades candidats pour accueillir des matchs du Championnat d'Europe 2016 au cas où la France obtiend l'organisation de ce tournoi[53]. À la suite de problèmes de finanement, il est décidé en juillet 2009 de ne pas construire l'Eurostadium et de rénover le stade de la Meinau[54],[55].
Centre de formation
Le RC Strasbourg dispose d'une structure destinée à la formation de jeunes joueurs depuis 1972[56]. Ce premier centre de formation est installé sous la tribune Est du stade de la Meinau[57]. Parmi les champions de France 1979, Albert Gemmrich, Jacques Glassmann, Jean-Jacques Marx, Léonard Specht et Roland Wagner sont formés par le Racing. Un autre membre de l'équipe championne de France 1979, Arsène Wenger, dirige le centre de formation entre 1981 et 1983 à l'issue de sa carrière de joueur. Dans les années 1980 Vincent Sattler, décédé accidentellement alors qu'il était un des meilleurs espoirs du football français[58], et José Cobos passent par le centre. Dans la décennie suivante, des joueurs comme Olivier Dacourt, Martin Djetou et Valérien Ismaël sont formés à Strasbourg[59].
En raison de la vétusté de l'ancienne structure[56], un nouveau centre de formation est construit à proximité du stade de la Meinau sous l'impulsion du président Patrick Proisy. Le nouveau centre, inauguré en octobre 2000, accueille des jeunes joueurs à partir de 16 ans. De 16 à 18 ans les joueurs sont aspirants puis stagiaires jusqu'à 21 ans. Les joueurs aspirants évoluent dans l'équipe des moins de 18 ans et les stagiaires dans l'équipe réserve[60].
Depuis 2000, des joueurs comme Cédric Kanté, Yacine Abdessadki, Éric Mouloungui ou Kevin Gameiro ont été formés à Strasbourg. Au palmarès récent du centre, l'équipe des 18 ans nationaux a atteint la finale de Coupe Gambardella en 2003 et a remporté l'épreuve en 2006. Les stagiaires de l'équipe réserve disputent le championnat de CFA ainsi que coupe d'Alsace, qu'ils ont remporté en 2006 et 2008 et où ils ont atteint la finale en 2007[61].
La Direction Technique National de la Fédération française de football établit chaque année un classement des centres de formation de toutes les équipes professionnelles. Ce classement prend en compte des critères dits d'efficacité relatifs aux jeunes joueurs formés au club (nombre de contrats professionnels, nombre de matchs joués en équipe professionnelle et en sélection nationale, diplômes scolaires obtenus) ainsi qu'au statut des éducateurs[62]. Sur un total de 32 centres de formation, celui du RC Strasbourg se classe 17e en 2007[63], puis 16e en 2008[64] et 12e en 2009[65].
Association omnisports
Le Racing Club de Strasbourg est fondé comme club de football mais devient rapidement un club omnisports. L'association du Racing Club de Strasbourg Omnisports, association support de l'équipe de football professionnelle jusqu'en 1997 et maintenant indépendante de celle-ci, compte neuf sections sportives amateures regroupant arts martiaux, athlétisme, basket-ball, handball, quilles, rugby, tennis de table, tir et volley-ball. Le club omnisports comportait également des clubs d'aviron, de gymnastique, de natation, de tennis et une section dédiée à la compétition automobile[66].
La section d'athlétisme existe depuis 1909 à l'époque où le club se nomme encore le FC Neudorf. Dès 1914, une piste d'athlétisme en cendrée est aménagée autour du terrain de football du jardin Haemmerlé[66]. Charles Belling, président du Racing Club de Strasbourg à partir de 1918, remporte les plus importantes compétitions d'athlétisme de l'époque et participe au développement de la section. Les membres du club ayant obtenu les plus grands succès sont le décathlonien Ignace Heinrich, médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Londres en 1948 et champion d'Europe à Bruxelles en 1950, et Évelyne Pinard une dizaine de fois championne de France en javelot et pentathlon après la Seconde Guerre mondiale[67].
La section de basket-ball amateur du club omnisports est créée après la Première Guerre mondiale autour d'une équipe masculine et s'ouvre au basket féminin en 1920. Après la saison 2007-2008 l'équipe féminine qui évolue alors en Nationale féminine 1, deuxième division du championnat de France de basket-ball, sort du giron du club omnisports et prend son autonomie en changeant sa dénomination en Strasbourg Alsace Basket Club[68], le Racing Omnisports refusant de continuer à assumer le déficit [note 12] du basket féminin amateur de haut niveau[41]. Le premier titre de champion départemental du Racing club de Strasbourg basket est remporté par l'équipe masculine. L'équipe féminine devient championne du Bas-Rhin lors de la saison 1956-1957 et dispute son premier championnat de France la saison suivante. La section féminine obtient le titre de champion de France de Nationale 3 en 1975 puis de champion de France de Nationale 2 en 1982 sous l'impulsion notamment de l'internationale française Christine Delmarle[note 13] arrivée au club en 1980[69]. L'équipe joue alors au plus haut niveau du championnat de France, en Nationale 1 puis dans la Ligue féminine de basket, parvenant à se qualifier pour la Coupe Ronchetti en remportant les play-offs à l'issue de la saison 1995-1996. En 2000 l'équipe féminine descend en Nationale féminine 1, championnat qu'elle remporte en 2004.
Le club de tir du Racing Omnisports est créé en 1921. Le tireur Michel Bury remporte la médaille d'argent aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984 à la carabine à 50 m tir couché. Il s'agit de la deuxième médaille olympique du Racing Omnisports et de la première médaille olympique française de tir. La section tir organisait à partir du milieu des années 1980 le Master's de Strasbourg, compétition internationale à laquelle participaient les meilleurs tireurs français et mondiaux[70].
Le Racing Club de Strasbourg handball est fondé en 1947. Après un titre de champion de France de Nationale 2 en 1965[71], le club devient champion de France en 1977[72]. La section handball disparait en 1995[73] et réapparait en 2006 en remplacement de l'ancien club de la SP Neuhof[74]. Depuis lors le club strasbourgeois évolue en championnat de Nationale 3[75] qui est le cinquième échelon national.
Le club de volley-ball du Racing est fondée en 1961, une équipe féminine étant mise en place en 1972[76]. La section masculine remporte le championnat de France de Nationale 1 fin des années 1960, la coupe de France des troisièmes divisions en 1985 et le championnat de France de Nationale 2 au début des années 1990[77]. L'équipe masculine évolue en 2008-2009 en Nationale 3[78].
Le club de quilles est fondé en 1973[79]. L'équipe strasbourgeoise est championne de France en titre 2007-2008[80] et dispute régulièrement et avec succès les compétitions internationales[66].
La section rugby de l'association compte près de 600 licenciés ce qui en fait l'un des premiers clubs français au nombre de licenciés[81]. Le club est créé par dans les années 1970 par des membres de l'équipe voisine de Cronenbourg[82]. Le Racing devient champion de France de Nationale 3 en 1990 et premier club de l'Est de la France à obtenir ce titre. L'équipe première masculine dispute la saison 2008-2009 en Fédérale 2, qui est le deuxième échelon national du championnat de France de rugby à XV amateur. En 2007-2008, elle atteint les huitièmes de finale de l'épreuve[83].
Personnalités historiques
Présidents
Le président actuel du RC Strasbourg Philippe Ginestet est le 21e président à la tête du club depuis la nomination du premier président en 1909. De 1909 à 1933, le club est amateur et le président dirige toutes les sections sportives dont le football. Charles Belling, président de la section amateur de football jusqu'en 1933, reste à la direction du club omnisports jusqu'en 1959[84]. Joseph Heintz est le premier président de la section professionnelle de football en 1933[85].
Sauf indication contraire, les périodes indiquées dans le tableau suivant commencent et se terminent respectivement en début et fin de saison.
Présidents du RC Strasbourg # Période Nom 1 1909 Zuhlke 2 1909 R. Berger 3 1910–déc. 1918 Louis Becker 4 janv. 1919–1933 Charles Belling 5 1933–1952 Joseph Heintz 6 1952–1962 Willy Scheuer 7 1962–1968 Joseph Heintz (2) # Période Nom 8 1968–déc. 1972 Alfred Wenger 9 déc. 1972–1975 Philippe Fass 10 1975–1979 Alain Léopold 11 1979–nov. 1985 André Bord 12 nov. 1985–sep. 1986 Jean Willaume 13 sep. 1986–jan. 1990 Daniel Hechter 14 jan. 1990–sep. 1992 Jacky Kientz # Période Nom 15 sep. 1992–1994 Jean Wendling 16 1994–1997 Roland Weller 17 1997–2003 Patrick Proisy 18 2003–déc. 2005 Egon Gindorf 19 déc. 2005–2009 Philippe Ginestet 20 2009–août 2009 Léonard Specht 21 depuis août 2009 Philippe Ginestet Entraîneurs
De la saison 1928-1929 à la saison 2009-2010, 60 entraîneurs, dont 51 différents, se succèdent à la tête du RC Strasbourg. Durant cette période l'entraîneur reste en place en moyenne pendant un an et quatre mois, soit à peine plus qu'une saison de championnat. L'instabilité à ce poste est particulièrement forte pendant les années 1980 puisque 13 entraîneurs occupent le poste durant cette décennie marquée par deux descentes en deuxième division en 1986 et 1989[86]. Le RC Strasbourg est parfois surnommé l’« OM de l’Est » à cause des changements fréquents dans l'encadrement du club et en référence à l'instabilité du club marseillais[87],[88].
Jacky Duguépéroux est l'entraîneur le plus titré avec le Racing Club de Strasbourg puisqu'il remporte la Coupe Intertoto 1995 et les Coupes de la Ligue 1997 et 2005. L'entraîneur mythique du club alsacien est pourtant Gilbert Gress[89] qui, à la tête de l'équipe, obtient le titre de champion de France en 1979 ainsi qu'une remontée en Division 1 en 1992. En 2000, les supporters élisent Gilbert Gress comme entraîneur du siècle en Alsace[90],[91]. D'autres entraîneurs apportent des titres au club : le Racing remporte ainsi la Coupe de France sous les ordres de Charles Nicolas, Paul Frantz et Yvon Pouliquen en 1951, 1966 et 2001 respectivement. Robert Jonquet permet quant à lui au club de gagner l'ancienne version de la Coupe de la ligue en 1964.
Gilbert Gress est l'entraîneur ayant dirigé le RC Strasbourg sur la période consécutive la plus longue, pendant trois ans et quatre mois de juin 1977 à septembre 1980. Seuls sept autres entraîneurs dirigent l'équipe pendant plus de deux ans de suite. Il s'agit de l'Autrichien Josef Blum dans les années 1930, l'Allemand Karl Bostelaar pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles Nicolas, Robert Jonquet, Paul Frantz et Casimir Novotarski jusqu'aux années 1970, et plus récemment Jacky Duguépéroux dans les années 1990. Gilbert Gress est aussi celui qui est au total le plus longtemps à la tête de l'équipe : il dirige l'équipe pendant 6 ans et 6 mois sur trois périodes distinctes. Il devance en termes de longévité Paul Frantz (5 ans et 5 mois répartis sur quatre périodes), Jacky Duguépéroux (4 ans et 7 mois sur deux périodes), Émile Veinante (4 ans et 7 mois sur trois périodes) et Pépi Humpal (4 ans sur deux périodes).
Parmi les entraîneurs du RCS, on compte 18 techniciens étrangers dont six Autrichiens, qui étaient notamment présents dans les années 1930 à l'époque de la grande équipe nationale autrichienne, la Wunderteam. De 1981 à 1983 l'entraîneur se nomme Roger Lemerre qui, après avoir dirigé le Racing, remporte notamment l'Euro 2000 et la Coupe des confédérations 2001 avec l'équipe de France[92]. Jean-Marc Furlan est le seul entraîneur du Racing qui est maintenu à son poste malgré une descente en deuxième division, celle de 2008 : lors des neuf autres descentes du club l'entraîneur en charge de l'équipe est en effet toujours écarté soit en cours de saison soit juste après la descente[86].
Sauf indication contraire, les périodes indiquées dans le tableau suivant commencent et se terminent respectivement en début et fin de saison.
Entraîneurs du RC Strasbourg[86],[93],[94] # Période Nom 1 1928–1930 Oscar Bongard 2 1930–1932 Adolphe Riebe 3 1932–1933 Louis Neureuther 4 1933–déc. 1933 Robert Fischer 5 jan. 1934–1935 Fritz Kerr 6 1935–1938 Josef Blum 7 1938–1939 Charles Rumbold 8 1941–1944 Karl Bostelaar 9 1945–1947 Émile Veinante 10 1947–1948 Kaj Andrup 11 1948–1949 Émile Veinante (2) 12 1949–avr. 1952 Charles Nicolas 13 avr. 1952–1953 Segundo Pascual 14 1953–1955 Pépi Humpal 15 1955–1956 Oscar Heisserer 16 1956–1957 Jean Avellaneda 17 1957–1958 Ferdinand Faczinek 18 1958–1960 Pépi Humpal (2) 19 1960–déc. 1961 Émile Veinante (3) 20 déc. 1961–1964 Robert Jonquet # Période Nom 21 1964–1966 Paul Frantz 22 1966–avr. 1967 Walter Presch 23 avr. 1967–fév. 1968 René Hauss 24 mars 1968–oct. 1970 Paul Frantz (2) 25 oct. 1970–fév. 1971 Paco Mateo 26 fév. 1971–avr. 1971 Jeno Csaknády 27 avr. 1971–1971 Paul Frantz (3) 28 1971–nov. 1973 Casimir Novotarski 29 nov. 1973–1974 Robert Domergue 30 1974–nov. 1975 Hennie Hollink 31 nov. 1975–1976 Paul Frantz (4) 32 1976–nov. 1976 Heinz Schilcher 33 nov. 1976–1977 Elek Schwartz 34 1977–sep. 1980 Gilbert Gress 35 sep. 1980–nov. 1981 Raymond Hild 36 nov. 1981–1983 Roger Lemerre 37 1983–mars 1985 Jürgen Sundermann 38 mars 1985–déc. 1985 Jean-Noël Huck 39 déc. 1985–sep. 1986 Francis Piasecki 40 sep. 1986 Didier Six # Période Nom 41 sep. 1986–1987 Robert Herbin 42 1987–sep. 1988 Henryk Kasperczak 43 sep. 1988 Jean-Pierre Dogliani 44 oct. 1988–août 1989 Gérard Banide 45 sep. 1989 Albert Gemmrich 46 sep. 1989–1991 Léonard Specht 47 1991–1994 Gilbert Gress (2) 48 1994–mars 1995 Daniel Jeandupeux 49 mars 1995–jan. 1998 Jacky Duguépéroux 50 jan. 1998–1998 René Girard 51 jan. 1998–nov. 1999 Pierre Mankowski 52 nov. 1999–nov. 2000 Claude Le Roy 53 nov. 2000–2001 Yvon Pouliquen 54 2001–2003 Ivan Hašek 55 2003–oct. 2004 Antoine Kombouaré 56 oct. 2004–2006 Jacky Duguépéroux (2) 57 2006–2007 Jean-Pierre Papin 58 2007–2009 Jean-Marc Furlan 59 2009–août 2009 Gilbert Gress (3) 60 depuis août 2009 Pascal Janin Joueurs
Article détaillé : Liste des joueurs du RC Strasbourg.Champions de France 1979
Équipe-type du XXe siècle Équipe-type du RC Strasbourg 1978-1979 L'équipe championne de France en 1979 a marqué l'histoire du club. Elle est entrainée par Gilbert Gress, lui-même ancien joueur strasbourgeois. Il la fait évoluer en 4-3-3 avec deux ailiers et un avant-centre. Le gardien titulaire est Dominique Dropsy. Dans l'équipe-type des joueurs ayant disputé le plus de rencontres au cours de cette saison[95], la défense se compose des latéraux Raymond Domenech et Jean-Jacques Marx ainsi que des défenseurs centraux Léonard Specht et le capitaine Jacky Novi. Au milieu de terrain, René Deutschmann et Yves Ehrlacher sont en soutien du milieux offensif Francis Piasecki. En attaque, Albert Gemmrich et Joël Tanter peuvent prendre les postes d'ailier ou d'avant-centre, tandis que Roland Wagner est un pur ailier droit. C'est notamment dans cette configuration que Strasbourg domine le favori au titre le FC Nantes au cours de la 3e journée[96] puis le tenant du titre l'AS Monaco au cours de la 4e journée du championnat[97]. Jacky Duguépéroux et Roger Jouve sont deux autres piliers de l'équipe 1979[98]. Le premier, qui porte le brassard de capitaine lorsqu'il est titulaire, joue en défense ou à un poste de milieu défensif. Le second, blessé une partie de la saison, évolue au milieu de terrain.
Équipe type du XXe siècle
En 1999, les supporters du Racing Club de Strasbourg ont élu une équipe type du XXe siècle. Le gardien de but de ce onze idéal est François Remetter, titulaire en équipe de France lors des Coupes du monde 1954[99] et 1958[100]. La défense est composée de Léonard Specht champion de France 1979, Frank Lebœuf qui a été libéro du RCS de 1990 à 1996, et de Raymond Kaelbel et René Hauss qui ont tous deux évolué à Strasbourg dans les années 1950 et 1960. Les trois milieux de terrain élus sont Ivica Osim meneur de jeu du Racing dans les années 1970, le champion de France 1979 Francis Piasecki, et le Russe Aleksandr Mostovoï, au club de 1994 à 1996. L'attaque comprend Oscar Heisserer, auteur de 64 buts pour Strasbourg entre 1934 et 1949[101], l'Allemand Oskar Rohr, qui a marqué à 118 reprises de 1934 jusqu'en 1939 en 150 matchs de championnat[102], et enfin le Haguenauvien Albert Gemmrich, champion de France 1979 et auteur dans les années 1970 de 90 buts en 213 matchs pour Strasbourg[103].
Équipe de France
Vingt-et-un joueurs ont disputé au moins un match sous le maillot de l'équipe de France alors qu'ils jouaient au Racing Club de Strasbourg[104],[105]. Le premier d'entre eux est l'attaquant Fritz Keller en 1934 qui marque trois buts en huit sélections et dispute la Coupe du monde 1934[106]. Le joueur totalisant le plus de sélections en étant au Racing est le milieu de terrain Oscar Heisserer avec 18 sélections, dont six en tant que capitaine, pour quatre buts marqués dont un lors de la Coupe du monde 1938 en quart de finale contre l'Italie[107]. Après Heisserer suivent dans ce classement le gardien de but Dominique Dropsy et le défenseur Léonard Specht avec respectivement 17 et 16 sélections entre 1978 et 1982[108],[109].
Dans les années 1950, Raymond Kaelbel, joueur du RCS de 1950 à 1956 et de 1964 à 1969, participe à la Coupe du monde 1954 et à la troisième place acquise au Mondial 1958[110]. Gérard Hausser, joueur du Racing de 1959 à 1967 et de 1972 à 1974, est international à 14 reprises et participe lui à la Coupe du monde 1966[111]. Les derniers joueurs à avoir été appelés en équipe de France alors qu'ils portaient le maillot du RCS sont Marc Keller et Frank Lebœuf dans les années 1990[112],[113].
Le tableau suivant donne la liste actualisée au 1er janvier 2009 des joueurs du RC Strasbourg en équipe de France, le nombre de sélections et la période correspondante, ainsi que le nombre total de sélections en incluant les périodes où le joueur était dans un autre club de football.
Joueurs du RC Strasbourg en équipe de France Joueur Sélections Période Sél. (total) Oscar Heisserer 18 1936–1948 25 Dominique Dropsy 17 1978–1981 17 Léonard Specht 16 1978–1982 18 Gérard Hausser 14 1965–1966 14 Frank Lebœuf 8 1995–1996 50 Fritz Keller 8 1934–1937 8 Jean-Noël Huck 6 1970–1971 17 Marc Molitor 6 1970–1973 10 Raymond Kaelbel 5 1954–1956 35 Albert Gemmrich 5 1978 5 Didier Six 4 1981 52 Joueur Sélections Période Sél. (total) Edmond Haan 4 1951–1953 4 Roger Jouve 3 1978–1979 7 Francis Piasecki 3 1978–1979 3 Raymond Domenech 2 1979 8 Charles Heine 2 1947 2 Marc Keller 1 1995 6 Denis Devaux 1 1965 1 Casimir Koza 1 1962 1 Jean-Pierre Kress 1 1953 1 Roland Wagner 1 1979 1 Image et identité
Rivalités
Dans les premières années d'existence du club, il existe une forte rivalité entre le club populaire du FC Neudorf (ancien nom du Racing Club de Strasbourg) qui joue au Sud de la ville dans un quartier à l'époque périphérique et les équipes élitistes du centre de Strasbourg, dont le doyen des clubs de football alsacien Straßburger Fussball Club créé en 1890. Jusqu'au début du XXe le football est prisé par la bougeoisie et la haute société et se joue essentiellement dans les beaux quartiers récemment construits, dans lesquels vivent des Allemands refusant de se mêler aux Alsaciens[11]. La création du FC Neudorf par des Alsaciens d'origine va engendrer une rivalité naturelle avec les clubs fondés par des Allemands parmi lesquels on trouve le FC Frankonia (en), futur Red Star Strasbourg, qui est un club militaire composé majoritairement d'immigrants originaires de Franconie au Sud-Ouest de l'Allemagne.
Les trois premières saisons de la ligue de football d’Allemagne du Sud entre 1909 et 1912 mettent aux prises des équipes alsaciennes et du Pays de Bade, région frontalière de l'Alsace située à l'Ouest du Rhin. Une grande rivalité existe alors entre le RC Strasbourg et les club badois de Kehl, Lahr et Offenbourg, et plus généralement entre les clubs alsaciens et badois. Une rencontre mémorable est la victoire obtenue pendant la saison 1910-1911 sur le terrain du FC Offenbourg (en), le club strasbourgeois mènant 7-0 avant de devoir quitter le terrain en cours de partie sous les jets de pierre hostiles du public allemand[114],[9].
Entre 1919 et 1933 dans le championnat d'Alsace de Division d'Honneur, les concurrents strasbourgeois du Racing sont l'AS Strasbourg, anciennement Straßburger Fussball Club, et le Red Star Strasbourg. C'est pendant cette période que le Racing s'affirme comme le principal club de la ville puisqu'il remporte trois titres contre un seul pour l'AS Strasbourg et aucun pour le Red Star. Les autres rivaux alsaciens du RCS sont les clubs voisins du FC Bischwiller et du SC Sélestat, vainqueurs respectivement une et deux fois, et surtout le FC Mulhouse qui gagne six fois le championnat.
Après la création du championnat de France professionnel en 1933 et jusqu'en 1939, le seul autre club alsacien que le Racing va rencontrer est le FC Mulhouse. Le grand adversaire du RCS à cette époque est le club franc-comtois du FC Sochaux-Montbéliard : les Sochaliens remportent notamment le championnat 1935 un point devant le RCS et battent le Racing en finale de la Coupe de France 1937.
À l'époque de la Gauliga Elsass entre 1940 et 1945 il existe une rivalité exacerbée entre le RCS, renommé à cette époque Rasensport Club Straßburg, et le Sportgemeinschaft SS Straßburg, nouveau nom du Red Star. Le Red Star passe sous le contrôle de la force paramilitaire allemande de la Schutzstaffel (SS), qui veut à cette occasion montrer sa puissance dans cette Alsace nouvellement annexée. Le club de la SS essaie de débaucher les meilleurs joueurs du RCS en leur promettant une rémunération importante, en les menaçant de les envoyer de force dans la Wehrmacht sur le front de l'Est, ou pire encore[115]. Les quelques joueurs qui endossent alors le maillot SS sont haïs par la population. Parmi ceux-ci, Fritz Keller est par exemple sifflé pendant 90 minutes par le public strasbourgeois lors de son premier match pour son nouveau club contre le RCS[116].
Ces débauchages permettent au SG SS Straßburg de prendre le dessus sportivement sur le RCS puisqu'il remporte le championnat d'Alsace en 1942[117] et arrive jusqu'en quart-de-finale du championnat d'Allemagne 1942[118] alors que le RCS ne gagne plus aucun titre. Malgré ces succès, le club de la SS ne parviendra jamais à battre le RCS lors de leur confrontations directes. Ces rencontres symbolisent en effet l'affrontement contre l'occupant allemand et les collaborateurs de sorte que les joueurs du Racing sont toujours extrêmement motivés par ce derby et s'y battent jusqu'à l'épuisement devant un public acquis à leur cause[115]. Cette symbolique est accentuée par le fait que les joueurs du Racing disputent les derbys dans les couleurs du drapeau français en maillot bleu, short blanc et chaussettes rouges[116].
Blason
Les maillots des joueurs arborent un premier blason à partir des années 1920[119]. Il s'agit d'un ovale contenant les initiales RCS du nom actuel, adopté en 1919, surmontées d'un cadre avec une bande diagonale rouge sur fond blanc qui reprend le blasonnement de la ville de Strasbourg : D'argent à la bande de gueules. En 1945 la couleur historique du club, le bleu, fait son apparition sur un blason prenant la forme d'un losange dans lequel le sigle RCS est inscrit en blanc sur une bande bleue. La cigogne, symbole de l'Alsace, apparait sur la blason de 1950 avec lequel le Racing remporte sa première coupe de France en 1951 : deux cigognes y sont surmontées des initiales du club sur un fond reprenant les couleurs de la ville de Strasbourg[120]. Le blason de 1960 comprend la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, autre symbole local, sur fond bleu à bande blanche accompagnée des initiales du club[121]. La version modifiée en 1971 fait suite à la fusion du Racing avec le club des Pierrots Vauban et comporte les initiales RPSM de la nouvelle dénomination Racing Pierrots Strasbourg-Meinau ainsi que la couleur jaune des Pierrots Vauban.
Le retour à l'ancien nom du club en 1976 est accompagnée par la création d'un nouveau blason, lequel prend la forme d'un rond comprenant une bande rouge sur fond bleu et une cigogne dont les ailes entourent la cathédrale de Strasbourg et le sigle RCS. Pendant la saison 1985-1986 l'écusson est remplacé par des armoiries où deux lions entourent les initiales R.C.S et les douze étoiles du drapeau européen. Ces étoiles se retrouvent également sur le logo utilisé en 1987-1988. Après la vente du club par la ville en 1997, le président Patrick Proisy adopte un nouveau logo avec trois branches bleu roy représentant à la fois une cigogne stylisée et la flèche de la cathédrale entre le massif des Vosges et celui de la Forêt-Noire. Les trois étoiles y symbolisent le championnat de France, la coupe de France et la coupe de la Ligue, trois trophées remportés par le RC Strasbourg.
Le blason actuel du RC Strasbourg depuis 2006, l'année du centenaire, se base sur celui de 1976 qui est celui du titre de champion de France en 1979. En plus du nom du club, de ses initiales et de sa couleur, le bleu, ce blason reprend différents éléments identitaires apparus sur les écussons précédents. La bande rouge et la cathédrale symbolisent la ville de Strasbourg, alors que la cigogne représente l'Alsace.
1997-2006 Supporters
Au classement du Championnat de France des tribunes, qui récompense la fidélité du public et l'ambiance et l'animation dans le stade, les supporters strasbourgeois se classent 3e de Ligue 2 en 2006-2007 avec 288 points derrière ceux de Caen et de Metz avec respectivement 340 et 308 points[122], puis 12e en Ligue 1 la saison suivante[123].
Le RC Strasbourg possède sept groupes officiels de supporteurs : le Club Central des Supporters, les Ultra Boys 90, le Kop Ciel et Blanc, le groupe Hansi Elsass, les Blueje Kempfer et les groupes Allez les Bleus Champions et Alli Bloi[124]. Le Club Central des Supporters est le plus ancien des groupes de supporters. Il est fondé pendant l'hiver 1953 par Germain Muller[125], humoriste et à l'époque adjoint au maire de Strasbourg. La dénomination actuelle du groupe date du milieu des années 1980[126]. Le nombre d'adhérents du Club Central des Supporters varie ces dernières années de 600 à 1000, 800 en 2008[127], ce qui en fait le plus grand groupe. Le groupe des Ultra Boys 90, appelés aussi UB90, date de 1990. En tant qu'ultras leurs membres, au nombre de 450 en 2007-2008[128], soutiennent activement le RC Strasbourg par leurs tifos, leurs chants et leurs déplacements à l'extérieur[129]. La création des UB90 se fait pour se démarquer des Meinau Boys, groupe de supporters violents qui était à la fin des années 1980 le seul groupe de supporters soutenant activement le Racing[130]. Lors des rencontres à domicile, les Ultra Boys 90 se retrouvent dans le quart de virage Nord-Ouest du stade de la Meinau[131]. Le plus grand des cinq autres groupes de supporters est celui du Kop Ciel et Blanc créé en 2000 et issu du Club Central des Supporters. Le Kop Ciel et Blanc est un groupe de supporters familial[132], qui anime le quart de virage Nord-Ouest depuis 2003[133]. Le nombre de membres du groupe atteint 200 lors de la saison 2004-2005 et 300 en 2008[134]. L'association Hansi Elsass est fondée officiellement en 1994[135]. Ses membres, au nombre de 150 pour la saison 2007-2008, sont présents dans le quart de virage Sud-Ouest du stade de la Meinau[132]. Les Blueje Kempfer existent depuis 1993[136]. Le nom de l'association fait référence à l'esprit de battant (Kempfer en alsacien) et à la couleur bleue du club (Blueje en alsacien).
Le Racing Club de Strasbourg est aussi suivi par des supporters étrangers. L'ancien fan-club des Blue Pirates, qui regroupait des fans allemands et français, soutenait par exemple à la fois les clubs du RC Strasbourg et du Karlsruher SC. D'autre part le groupe de supporters strasbourgeois des Ultra Boys 90 est jumelé aux supporters des Phönix Sons, groupe soutenant l'équipe de Karlsruhe, et est aussi lié aux groupes allemand et italien des Harlekins de Berlin et des Rangers de Pise[137],[138].
Les actes violents recensés sont pour la plupart le fait de mouvements marginaux comme les Meinau Boys et Elsass Korps, deux groupes issus de l'extrême droite. Les Meinau Boys qui ne sont plus actifs aujourd'hui ont notamment été évacués par la police lors du match Strasbourg-Bastia en 2006 après avoir crié des insultes racistes[139],[140], des peines de prison avec sursis et d'interdiction de stade étant alors prononcés contre des membres du groupe[141]. Quant au groupe Elsass Korps créé en 1993, il a été l'auteur de divers faits de hooliganisme, de saluts hitlériens et d'insultes à l'encontre de joueurs de couleur[142] et était « impliqué dans les 19 accidents recensés à l'occasion des matchs du Racing » de 2000 à 2005[143], avant d'être dissous[note 14] le 18 mai 2005[144]. Après la dissolution, d'anciens membres du groupe sont condamnés en 2008 à des peines de prison et des interdictions de stade pour agression à caractère raciste aux abords du stade[145].
Relation avec les médias
Le RC Strasbourg est premier actionnaire de la chaîne de télévision locale Alsatic TV depuis mars 2007. Le club détient 30% du capital de 1,5 million d'euros aux côtés des autres grands actionnaires que sont les quotidiens L'Alsace et Les Dernières Nouvelles d'Alsace avec 20% respectivement[146]. La chaîne diffuse un journal d'information quotidien et une émission hebdomadaire de trente minutes sur l'actualité du Racing. Alsatic TV retransmet également les matchs du Racing en différé les lendemains et surlendemains des rencontres[147]. Ces images du Racing peuvent être vues sur internet et, par environ 90 % de la population alsacienne soit 1,6 million de téléspectateurs potentiels, via le câble et la télévision numérique terrestre[148],[149].
Pendant le championnat de Ligue 2 2008-2009, l'équipe de Strasbourg est la deuxième équipe la plus diffusée sur Eurosport avec 14 retransmissions en 38 journées, derrière le RC Lens qui totalise 20 diffusions[150]. En comptant les retransmission sur la télévision par câble, ce sont 35 de ses 38 matchs qui sont diffusés[151]. Les rencontres du club strasbourgeois sont également retransmises en direct sur les radios locales dont France Bleu Alsace[152] et sur la webradio DNAudio[153]. Outre la chaîne de télévision Alsatic TV, le club a comme partenaires officiels le quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace et la radio privée NRJ, l'opérateur de télévision par câble Numericable étant fournisseur officiel du club[154].
Annexes
Notes
- ↑ Les deux premières éditions de la Coupe de la Ligue réunissant les clubs professionnels ont lieu dans les années 1960 en 1963-1964 et en 1964-1965. (en) Erik Garin, « Coupe de la Ligue 1963-1964 » sur rsssf.com, 2 janvier 2009. Consulté le 3 février 2009.
- ↑ La Coupe d'Alsace est disputée par l'équipe réserve (premier titre en 2006).
- ↑ Le Championnat de Dordogne 1939-1940 est remporté par le RC Strasbourg-Périgueux, créé par des joueurs alsaciens évacués en Dordogne à cause de la Seconde Guerre mondiale.
- ↑ Les titres de vice-champion d'Alsace entre 1941 et 1943 ont été obtenus en évoluant au sein de la Gauliga Elsass, compétition régionale disputée pendant l'occupation allemande. (de) Gauliga Elsaß 1940/41, 1941/42 et 1942/43 sur f-archiv.de, 14 mai 2001. Consulté le 3 février 2009.
- ↑ L'association Racing Club de Strasbourg Football comprend en 2009 des équipes jouant en CFA et dans les championnats National 18 ans, National 16 ans, Fédéral 14 ans, 18 ans DH, 13 ans DH, 13 ans Excellence, 11 ans et 9 ans. Résultats de toutes les équipes de l'Association Racing Club de Strasbourg Football sur rcstrasbourg.fr. Consulté le 18 mars 2009
- ↑ La loi Pasqua du 8 août 1994 et son décret d’application du 26 janvier 1996 sera partiellement remise en cause par la loi Buffet du 28 décembre 1999.
- ↑ Avant 1997, le club de football professionnel verse annuellement 1,7 millions de francs au Racing Omnisports pour pouvoir utiliser le nom du Racing Club de Strasbourg.
- ↑ L'accord prévoit que le club professionnel verse 240 000 euros à l'omnisports pour les saisons 2002-2003 et 2003-2004.
- ↑ Le club de football professionnel verse 300 000 euros par an à l'omnisports jusqu’en 2011.
- ↑ Les droits audiovisuels pour la saison 2007-2008 comportent une part fixe et une part variable liée notamment au classement sportif de la saison en cours. Alors qu'une 11e place au classement rapporte directement 3,9 millions d'euros, une place de relégable ne rapporte rien. LFP, Situation du football professionnel français, Saison 2007/2008, 2009, p. 71
- ↑ Kévin Gameiro est transféré au FC Lorient pour 3 millions d'euros plus intéressement sur la revente du joueur. J.S., « Gameiro part, Marcos arrive » sur 20minutes.fr, 18 juin 2008. Consulté le 10 février 2009
Morgan Schneiderlin est transféré vers Southampton FC pour 1,5 millions d'euros. Schneiderlin à Southampton sur francefootball.fr, 26 juin 2008. Consulté le 10 février 2009
Habib Bellaïd est transféré pour 2,5 millions d'euros à l'Eintracht Francfort. Stéphane Godin, « Racing Bellaïd règle ses comptes », dans L'Alsace, 11 juillet 2008, p. sports
Éric Mouloungui est transféré à l'OGC Nice contre une indemnité de 2 millions d'euros. R.S., « Football : le Strasbourgeois Eric Mouloungui signe à Nice », dans L'Alsace, 27 juillet 2008, p. sports - ↑ La section du basket-ball féminin de haut niveau présente un déficit cumulé de 600 000 euros de 1998 à 2008 et de 155 000 euros pour sa dernière saison 2007-2008 au sein de l'omnisports.
- ↑ La joueuse de basket-ball Christine Delmarle compte 139 sélections en équipe de France.
- ↑ La décision de dissolution du groupe Elsass Korps est prise par le Conseil des ministres sur proposition du ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin. Elle se fonde sur la loi du 10 janvier 1936 qui prévoit que « sont dissoutes par décret (...) toutes les associations (...) qui provoqueraient à la discrimination, à la haine ou à la violence, envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance (...) à une ethnie, une nation, une race ou une religion (...) ».
Références
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- ↑ Historique de l'association Blueje Kempfer sur d-blueje-kempfer.org. Consulté le 17 février 2009
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- ↑ Antoine Bonin, « Comme une meute de loups », dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, 2 septembre 2008, p. faits divers [texte intégral (page consultée le 17 février 2009)]
- ↑ « Le Racing Club de Strasbourg se place dans la lucarne d'Alsatic TV », dans Les Echos, 2 avril 2007 [texte intégral (page consultée le 16 février 2009)]
- ↑ L'émission Club Racing sur alsatic.com. Consulté le 16 février 2009
- ↑ P.W., « Alsatic TV est passée en mode TNT » sur 20minutes.fr, 5 décembre 2008. Consulté le 16 février 2009
- ↑ Modes de réception d'Alsatic TV sur alsatic.com. Consulté le 16 février 2009
- ↑ Diffuseurs de la saison 2008-2009 de Ligue 2 sur lfp.fr. Consulté le 29 mai 2009
- ↑ Statistiques des diffusions de la saison 2008-2009 de Ligue 2 sur lfp.fr. Consulté le 29 mai 2009
- ↑ Diffusion des rencontres du Racing Club De Strasbourg sur radiofrance.fr. Consulté le 18 février 2009
- ↑ « La web radio de votre quotidien », dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, 3 août 2008, p. région [texte intégral (page consultée le 18 février 2009)]
- ↑ Partenaires du Racing Club de Strasbourg sur rcstrasbourg.fr. Consulté le 18 février 2009
Bibliographie et sources
Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence.
: source utilisée pour la rédaction de cet article
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- Pierre Perny, Racing 100 ans, Pierre Perny, 2006 (ISBN 2952776202)
- News d'Ill, numéro 86, Centre universitaire d'enseignement du journalisme, Université Robert Schuman, janvier 2006 (ISSN 0996-9624)
- Harles (dessin) et Fabrice Linck (scénario), Le centenaire du RC Strasbourg, Demgé productions, Illzach, 2006 (ISBN 2-914400-13-6)
- Eric Genetet et Gilbert Gress, Je n'avais encore rien dit, Éditions du Boulevard, 2005 (ISBN 2352110017)
- (de) Dirk Bitzer et Bernd Wilting, Stürmen für Deutschland : Die Geschichte des deutschen Fußballs von 1933 bis 1954, Campus Verlag GmbH, 2003 (ISBN 978-3-593-37191-7)
- Hervé Bride, Jean-Luc Fournier et Bernard Kuntz, 100 ans de football en Alsace, petites et grandes histoires du football alsacien de 1890 à nos jours, Edito, 2002 (ISBN 9782911219139)
- Claude Fuchs, Gérard Kieny et Alphonse Muller, Les quatre vérités de Roland Weller, Editions Coprur, 2002 (ISBN 284208103X)
- Pierre Perny, La grande époque du football alsacien, 1920-1966, Société d'histoire du Ried-Nord, 2002 (ISBN 2952763518)
- Patrick Schwertz, Racing, l’album de la coupe, La Nuée bleue, 2001 (ISBN 2-716505527)
- Collectif, L'épopée de la coupe, La Nuée bleue, 1995 (ISBN 2716503672)
- Collectif, Il était une fois le Racing, toute l'histoire du club omnisport strasbourgeois, Ronald Hirlé, Berger-Levrault, 1991
- Christian Daniel, Racing Champion de France, Éditions EREDIA, 1979
- Christian Vella, Allez Strasbourg!, Calmann-Lévy, 1979 (ISBN 2-7021-0288-3)
- Jean-Michel Bezzina, R.C. Strasbourg : Les Bleus d'Alsace, Éditions Solar, 1978 (ISBN 2-263-00316-9)
- Francis Braesch, Christian Daniel et Roland Scheubel, Le Phénomène Racing, Gamay international, 1978 (ISBN 2863510029)
- Francis Braesch, Histoires drôles du Racing, Éditions Alsatia, 1977
- Armand Zuchner, Livre d'or du Racing Club de Strasbourg 1906-1977, Les Dernières Nouvelles d'Alsace, 1977
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