- Cercle Athlétique de Paris
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Cercle Athlétique Paris
Cercle Athlétique de Paris Club fondé en 1896 Nom précédent Nationale de Saint-Mandé 1896-1899
Football Club de Paris 1899-1906Surnom Les capistes Statut professionnel 1932-1963 Couleurs maillot rouge culotte bleue Le Cercle Athlétique de Paris ou CA Paris, est un club de football français fondé en 1896. Les Capistes quittent la scène professionnelle en 1963.
Sommaire
Palmarès
- Champion de France Amateurs : 1927
- Vainqueur du Trophée de France : 1911, 1913.
- Vainqueur de la Coupe de France : 1920.
- Finaliste de la Coupe de France : 1928.
- Vainqueur de la Coupe Manier : 1902, 1905, 1906, 1907.
- Finaliste de la Coupe Manier : 1904
- Champion de la DH Paris : 1927.
Historique
De la Nationale de Saint-Mandé au Football-Club de Paris (1896-1906).
Les origines du C.A. Paris remontent à 1892, date de fondation de la Nationale de Saint-Mandé, « Société de Gymnastique et de Préparation Militaire ». Une section football est créée en 1896. Le club engage une équipe en championnat de troisième série de l'U.S.F.S.A. dès 1897 et dispute ses premiers matches sur la pelouse de la Belle-Gabrielle (Bois de Vincennes). La Nationale termine première de sa poule. L'accession en deuxième série est obtenue la saison suivante. Bientôt, le club rejoint la première série, mais peine à ce niveau. En 1899, la Nationale devient le Football Club de Paris. Sous ce nom, le club remporte la Coupe Manier 1902 et 1905.
L'âge d'or du CA Paris (1906-1920)
En 1906, le F.C. Paris se transforme en Cercle Athlétique de Paris après la fusion opérée avec l'U.S. XIIe et le Paris Athlétic Club. Un titre de champion de première série vient marquer cette évolution voulue par Michel Fontaine. Fontaine, qui créa en 1919 la Ligue de Paris, fut le grand président du C.A.P.
En phases finales du championnat de France 1906, après avoir écarté le S.U. Caen (8-0), puis le S.O.E. Toulouse (2-1), le C.A.P. affronte le R.C. Roubaix en finale nationale. À Tourcoing, le C.A.P. ouvre le score dès la 6e minute. Une puissante équipe roubaisienne et un arbitrage contestable permettent aux Nordistes de s'imposer finalement 4-1. Le titre de champion de Paris est à nouveau gagné par le C.A.P. en 1909. L'Angers U.C. (17-1), le Stade rennais (8-3) et l'U.S. Tourcoing (1-0) sont alors éliminés par les Capistes. En finale nationale, les Parisiens affrontent le S.H. Marseille à Colombes. Les Suisses de Marseille s'imposent 3-2.
En 1910, le C.A.P. quitte l'U.S.F.S.A. pour co-fonder la Ligue de Football Association. Les Capistes enlèvent les titres 1911 et 1913 de cette ligue donnant accès au Trophée de France.
En 1911, le C.A.P. remporte cette épreuve en écartant l'Etoile des Deux Lacs en finale (1-0). Nouvelle victoire en Trophée de France du C.A.P. en 1913. Cette fois, après avoir éliminé l'Etoile des Deux Lacs en demi-finale (4-2 après prolongation), la finale met aux prises les Capistes et les Bordelais de la V.G.A. Médoc. La rencontre a lieu au Stade du Jard à Mérignac et voit la victoire (2-1) des Parisiens.
La Grande Guerre met les activités du club en veille. Les deux premières éditions de la Coupe de France sont marquées par des participations capistes aux huitièmes (1918) et aux quarts de finale (1919). La saison suivante, le C.A.P. atteint la finale de l'épreuve après avoir éliminé le Red Star en quarts et la V.G.A. Médoc de Bordeaux en demi-finales. Devant plus de 7 000 spectateurs au Stade Bergeyre de Paris (Buttes Chaumont), les Capistes enlèvent la Coupe de France face aux Normands du Havre A.C. (2-1) suite à deux buts inscrits par Henri Bard, dit « bébé cadum ». La formation du C.A.P. comprend alors nombre d'internationaux comme Bard, Vanco, Bigué, Allègre, Poullain ou Gravier. Mesnier, international depuis 1904, est alors âgé de 35 ans. Deux internationaux suisses complètent l'effectif truffé de stars du C.A.P. : Dreyfus et Pache. À peine la Coupe gagnée, l'équipe se disperse suite à des « fâcheries ». Tous les joueurs quittent le club sauf Mac Dewitt et Moulène.
Le temps des cerises (1920-1932)
La reconstruction d'une équipe compétitive au C.A.P. prend cinq ans. Le titre de champion de Paris acquis par les Capistes en 1927 en est la meilleure illustration. Cette même saison, le C.A.P. atteint les demi-finales de la Coupe de France. L'O.M., par un cinglant 6-0 à Lyon, met un terme à ce parcours. Les Rouges obtiennent leur revanche sur l'O.M. peu après. En effet, la F.F.F.A. ayant décidé de mettre en place une compétition de fin de saison attribuant le titre de champion de France réunissant les champions des ligues régionales, le C.A.P. est convié à se mesurer à l'Olympique de Marseille, F.C. Rouen et autres A.C. Amiens. Quatre victoires en autant de match et le C.A.P. est couronné champion de France 1927! Le C.A.P. s'appuie alors sur une équipe comprenant, entre autres, Ottavis, Fidon, les frères Laurent et Langiller.
En 1928, le C.A.P. retrouve le Red Star en finale de la Coupe de France. Dès le début du match, Marcel Langiller, l'un des meilleurs atouts capistes, se blesse. Lourdement handicapés, les joueurs du C.A.P. s'inclinent finalement 3-1. Passant devant le président de la République Gaston Doumergue à l'issue de la rencontre, le gardien capiste Armand Blanc lui lança « En sport comme en politique, les Rouges sont battus ».
En 1930, le club connaît une nouvelle grave crise qui disloque ses effectifs. Langiller rejoint l'Excelsior de Roubaix tandis que les frères Laurent signent à Sochaux. Le C.A.P., qui évolue alors au stade Buffalo (Porte des Ternes), ne se remit jamais vraiment de cette nouvelle saignée.
Le CA Paris chez les professionnels (1932-1963)
Dès 1932, le club opte toutefois pour le statut pro. Engagé dans la première édition de la première division pro, le C.A.P. connaît une saison moyenne (5e sur 10) avant de s'incliner 21 fois en 26 rencontres en 1933-34! C'est la descente en deuxième division. Jamais les Capistes ne parviendront à s'en extirper...
Le C.A.P. est toujours un vagabond sans stade et évolue alors principalement au stade des Suisses à Saint-Mandé, terrain aux dimensions réduites. Le 24 janvier 1937, les Capistes accueillent Charleville à Saint-Ouen. Le jeu produit par les joueurs parisiens est si pitoyable qu'un « titi parisien » particulièrement gouailleur s'écrie : « Pas étonnant, ce n'est pas un terrain pour eux, il est trop bas de plafond! ». Le C.A.P. s'imposa tout de même 2-1. Après la guerre, le C.A.P. vivote en D2, collectionnant les lanternes rouges. Le président Langiller ouvre les portes de son équipe à des jeunes du R.C. Paris dès la fin des années 50 ; sans plus de succès.
En Coupe, même disette. Après la seconde guerre, le club capiste ne parvient à atteindre que les 16es de finale à quatre reprises (1946, 48, 50 et 51). C'est bien maigre pour un ancien « roi de la Coupe ».
En 1963, le C.A.P. de Marcel Langiller jette l'éponge. « C'était dans l'ordre des choses, le club ne pouvait plus vivre. Nous avons eu le mérite de tenir longtemps. Comme j'étais plus jeune, je m'imaginais d'une année sur l'autre que la situation s'améliorerait. J'ai fini par me rendre à l'évidence. (...) Les derniers temps, nous étions en perpétuelle transhumance : Parc des Princes, Saint-Ouen, Vincennes et même Mantes : nous étions bons pour jouer partout et nulle part. »
Epilogue (1963 à nos jours)
Malgré les 126 sélections en équipe de France honorées par les joueurs du C.A.P., le club végète depuis plus de 30 ans dans les bas-fonds de la hiérarchie parisienne. Le club a même lié sa destinée à celle du Stade Olympique Charenton (ex-Stade Olympique de l'Est entre 1904 et 1939) en octobre 1964 lui permettant de renouer avec son glorieux passé en retrouvant les terrains de ses débuts à Charentonneau. Le club porte aujourd'hui le nom de CAP-Charenton.
Un simili-CA Paris retrouve vie durant l'été 1998. C'est en fait le C.A. XIVe, autre club parisien centenaire, et locataire du mythique stade Elisabeth, qui change d'identité. Ce CAP là, n'a évidemment aucun lien avec le vrai CAP.
Joueurs emblématiques du passé
- Louis Finot
- Ernest Gravier
- Marcel Langiller
- Jean Laurent
- Lucien Laurent
- Louis Mesnier
- Georges Moulène
- Georges Ouvray
- Marcel Vanco
- Joseph Verlet
Sources
- Coll., Dictionnaire historique des clubs de football français, St-Maur, Pages de Foot, 1999, p.104-106 ISBN 2-913146-01-5
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