- Esquelbecq
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Esquelbecq
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Dunkerque Canton Wormhout Code commune 59210 Code postal 59470 Maire
Mandat en coursJean-Michel Devynck
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de l'Yser Démographie Population 2 195 hab. (2008) Densité 173 hab./km² Gentilé Esquelbecquois, Esquelbecquoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 11 m — maxi. 29 m Superficie 12,7 km2 Esquelbecq (en néerlandais: Ekelsbeke) est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Géographie
Situation
Esquelbecq est située à 24,8 km de Dunkerque, 60 km de Lille et à 16,7 km d'Oost-Cappel sur la frontière belge et à 60 km des côtes anglaises.
Communications
La gare d'Esquelbecq est desservie par les trains TER Nord-Pas-de-Calais de la ligne d'Arras à Dunkerque.
Les aéroports les plus proches sont ceux de Ghyvelde (30 km), Marck (48,8 km) et Lesquin (67,5 km).Route : autoroute A25 sortie 15 direction Wormhout (3 km) puis Esquelbecq (2 km)
Communes limitrophes
Histoire
Nom dérivé du néerlandais, c’est sans doute à la traversée de l’Yser et à la présence de nombreux chênes que le nom de notre commune doit son origine : «la rivière aux glands».
IXe siècle : Première apparition du nom dans le cartulaire de Saint Bertin. La vie de Saint Folquin, y est retracée. L’évangélisateur meurt à Esquelbecq le 14 décembre 855.
Implanté au bord de l’Yser, le bourg fut dès cette époque protégé par un château et un seigneur. De cette lointaine construction et de ses occupants, aucun document ne nous est parvenu à ce jour. Depuis le Moyen Âge et jusqu’en 1821 cinq familles seigneuriales y régnèrent : L’histoire est connue avec certitude depuis la fin du XIIIe siècle, plus exactement 1299, date à laquelle la fille de Thierry d’Esquelbecq, Béatrix, seule héritière du lieu, épouse Gauthier de Ghistelles.
Durant plusieurs générations, le château restera dans la famille : Jean, Gérard, Jean, Gauthier … Jeanne qui épousera Louis d’Hallewyn. On peut penser que les d’Hallewyn, seigneurs français furent contraints de vendre leurs biens en Flandre alors sous la domination espagnole. Cette vente eut lieu le 4 février 1584 (vente approuvée par Philippe II le 18 février)[1], l’acheteur et nouveau seigneur et Comte d’Esquelbecq n’était autre que Valentin de Pardieu, né à Saint-Orner, gouverneur de Gravelines. Il meurt au siège de Doullens le 16 juillet 1595, n’ayant aucun héritier. Valentin de Pardieu Seigneur de la Motte avait fait campagne avec les armées de Charles Quint. C’est à Philippe Levasseur de Guernonval son neveu qu’il donna ses terres. Fait chevalier d’Esquelbecq, puis premier baron du même lieu en 1612, il aura à cœur de relever les ruines du village dont il restaure le château (1606) et l’église (1610). Il meurt en 1633.
Durant 225 ans, Esquelbecq « appartiendra » à cette famille. Louis de Guernonval né à Esquelbecq en 1729 fut le dernier à être enseveli dans la crypte de l’église Saint Folquin en l’an X. En 1790 la commune fut érigée en chef-lieu de canton comprenant 7 municipalités. Mais elle ne le demeura que deux ans, et c’est Wormhout, commune plus importante qui lui succéda.
En 1793 Esquelbecq connut également la fureur des patriotes. Tout ce qui rappelait l’ordre ancien fut pillé, cassé ou enlevé. Disparurent ainsi le gibet de la place, les armoiries incrustées dans les murs du château. 23 août 1793 bataille d’Esquelbecq : Si elle ne fut qu’un épisode de la guerre qui opposa la jeune république au reste de l’Europe, elle fut d’importance pour le village car elle engendra la fin de la magnificence du château.
XIXe siècle : Ruinés par la bataille et 15 jours d’occupation ennemie, les Guernoval l’abandonnèrent tout à fait, ils le vendirent en 1821 à M. Louis Colombier, négociant lillois. Il fut à l’origine de l’essor de la commune pour laquelle il obtint le passage de la voie ferrée et la construction d’une gare. L’arrivée des premiers trains en 1848 fut à l’origine de l’implantation d’industries et de commerces du négoce.
Alphonse Bergerot, marié à la petite-fille de Louis Colombier, fut maire pendant 56 années (de 1852 à 1908) et marqua de son empreinte le village. En 1857, il écrit avec M. Diegerick, l’archiviste d’Ypres, l’histoire du château et des seigneurs d’Esquelbecq. Il fonde la maison de retraite en 1867, l’école Saint Joseph en 1888 …
La guerre de 1914-1918 : Douloureuse époque pendant laquelle près de 80 esquelbecquois perdirent la vie. Lors de la grande offensive allemande sur les monts de Flandre en avril 1918, des milliers de soldats revenant du front tout proche, furent soignés ici. Plus de 600 d’entre eux succombèrent à leurs blessures, aux gaz de combat ou à la maladie et furent enterrés dans un cimetière provisoire, en bordure de la route de la gare, puis définitivement en avril 1918 dans un terrain plus en retrait offert par l’État français.
Seconde Guerre mondiale : L’occupation allemande débuta fin mai 40 par une bataille atroce à laquelle rien ne destinait la commune. 84 soldats britanniques furent massacrés par les SS de la division Leibstandarte Adolf Hitler, à la Plaine au Bois. Un mémorial, en témoignage de ce crime de guerre, est érigé route de Wormhout, et plus récemment la grange du massacre a été reconstruite à l’identique. Le commandant du régiment était Sepp Dietrich.
Héraldique
Les armes d'Esquelbecq se blasonnent ainsi : « D'or au chevron d'azur accompagné de trois étoiles de gueules » [2],[3],"
Le blason officiel d'Esquelbecq est celui de Valentin de Pardieu (1520-1595) accompagné de sa devise "Vaincre ou mourir".
On lui attribue souvent le blason des Ghistelles d'Esquelbecq : « De gueules au chevron d'hermines, accompagné de trois molettes à six rais d'argent. » [4]Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité juin 1995 mars 2001 Gabriel Deblock RPR Député de la quatorzième circonscription du Nord,
Conseiller général du Canton de Wormhoutmars 2001 en cours Jean-Michel Devynck Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Esquelbecq depuis cette date :
Pyramide des âges
Monuments
- Château d'Esquelbecq (M.H.), privé, XIIIe siècle restauré en 1606 à l'époque de Philippe De Guernonval, baron du lieu
- Colombier du château daté de 1606 (M.H.)
- Jardin à la française du château époque XVIIe (M.H.)
- Conciergerie du château (M.H.) datée de 1590
- Ancien Hôtel du bailliage (M.H.) datant de 1615 - Place Bergerot
- Église St Folquin (Xe-XVIIe) I.M.H. - Place Bergerot
- Maison du bailli XVIIIe (I.M.H.)-rue de Bergues
- Site mémoire de la Plaine au bois - 1940 - rue des Dunkirk Veterans
Article détaillé : Brasseries du Nord Pas-de-Calais.En 2009, Esquelbecq est labellisé Village Patrimoine (c) par les Pays de Flandre
Personnalités liées à la commune
- Saint Folquin de Thérouanne
- Valentin de Pardieu, gouverneur de Gravelines de 1577 à 1584[11]
- Charles Bergerot, député du Nord[12]
- Alphonse Bergerot, fils du précédent, député du Nord [13]
- Gabriel Deblock, député du Nord.
Divers
- Fête locale : Fête de la patate au mois d'août : patate-feest (en flamand occidental)
- Brocante : 2e dimanche de septembre.
- La nuit du livre avec auteurs, bouquinistes, libraires, éditeurs, poètes, professionnels du livre, relieurs et beaucoup d'autres : le 1er samedi de juillet.
Légende "La Dame d'Esquelbecq"
Au XVIIe siècle, Marie-Jacqueline Triest, châtelaine au château d'Esquelbecq est assassinée par sa servante, qui dans la nuit enterre le cadavre dans le parc du château. Mais le chien de la châtelaine déterre le corps et la servante est confondue puis pendue. Depuis, la Dame au petit chien apparaît dans le parc du château. Un tableau dans l'église du village, la représentait accompagnée de son chien. Ce tableau a disparu lors de l'incendie de 1976[14].
Voir aussi
Notes et références
- Annales,page 161, du Comité flamand de France
- Bulletin historique trimestriel, de la Société des antiquaires de la Morinie , 1861, page 853
- source: Site officiel et "Histoire et patrimoine d'un village flamand : Esquelbecq- 1995"
- Source: Le généalogiste fou
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 28 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 7 janvier 2011
- Évolution et structure de la population à Esquelbecq en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Bibliographie de l'histoire de Belgique,page 202,auteurs: Henri Pirenne et Henri Nowé (1902 ) 270 pages.
- Notice - Assemblée nationale
- Notice - Assemblée nationale
- Les Mystères du Nord-Pas-de-Calais de Bernard Coussée P.177
Bibliographie
"Histoire et Patrimoine d'un village flamand : Esquelbecq" - Guy Rommelaere - 1995
"Mai 1940 : Le massacre oublié" - 2 ° édition 2002 par Guy Rommelaere
Liens externes
Catégories :- Commune du Nord
- Armorial des communes du Nord
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