- Saint-Pierre-Brouck
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Saint-Pierre-Brouck
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Dunkerque Canton Bourbourg Code commune 59539 Code postal 59630 Maire
Mandat en coursGérard Grondel
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Colme Démographie Population 918 hab. (2008) Densité 104 hab./km² Gentilé Saint-Pierrebrouckois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 1 m — maxi. 5 m Superficie 8,86 km2 Saint-Pierre-Brouck (Sint-Pietersbroek en néerlandais Litt. Le marais de Saint Pierre) est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.
Géographie
Situé au bord du fleuve Aa, commune limitant à l'ouest le département du Nord (59)
Communes limitrophes
Héraldique
Les armes de Saint-Pierre-Brouck se blasonnent ainsi : De sable à quatre clefs d'argent, le panneton en haut et à dextre, ordonnées 2 et 2.
Histoire
L’assèchement du marais (du Moyen Âge à Louis XIV ) – Le fleuve l’Aa
Il y a fort longtemps, les villages de Saint Pierre-Brouck et de Cappelle-Brouck n’étaient que des marais ( = Brouck) : - la terre était noyée par la mer : les vagues arrivaient par l’Aa - ils recevaient les eaux de ruissellement des villages plus hauts : Ruminghem, Audruicq, Millam ou Looberghe.
Vers 800, le canton était gouverné par un comte, désigné par le roi. Il rendait la justice, commandait les gens d’armes (nos futurs gendarmes ! ), récoltait les impôts et faisait exécuter les ordres du roi. Vers 1100, les comtes de Flandre (Thierry et Philippe d’Alsace) veulent assécher les terres marécageuses situées entre Watten et Bourbourg.
L’asséchement est confié à des hommes libres : ils reçoivent un lopin de terre asséchée ; en échange ils doivent entretenir les digues et faire des travaux pour que l’eau ne revienne pas. Les comtes distribuent les marais asséchés ou non aux abbayes et aux églises. Notre marais revient aux moines de l’Abbaye d’Hasnon qui font un énorme travail pour assécher les marais situés entre l’Aa et Bourbourg et construisent l’église de Saint Pierre. Ce sont ces moines en quelque sorte qui ont créé notre village : Sancti Petri Brocho = marais de Saint Pierre = Saint Pierre-Brouck.
Le village a pris naissance en 1065 et s’est agrandi en 1113. Le blason de la commune ( 4 clés) date de 1114.
L’Aa est un fleuve canalisé de 80 kilomètres qui prend sa source à Bourthes et se jette dans la Mer du Nord à Gravelines. Il est navigable après Saint-Omer. Ses principaux affluents sont le Bléquin et le Thiembronne. Il est relié à d’autres canaux comme celui de Neufossé, de Calais ou de la Haute-Colme.
L’église
Une partie de l’église et son chœur datent du XVème siècle. Elle est de style gothique (arc brisé, croisée d’ogives, vitraux). Dans la châsse, se trouveraient les chaînes de Saint-Pierre. A l’intérieur, dans les murs, existent sept pierres tombales : - celle de Maître Alexandre de Timmaker, curé de l’église de SPB de 1369 à 1400 ; - celle de Ernoul II, seigneur du Weez, mort en 1418 et de sa femme Marie Le Cherf ; - celle de George, seigneur du Weez, fils de Ernoul II et de sa femme Marguerite de Rabecque. - une quatrième en marbre blanc, entourée de bois ; au sommet, on voit une tête de mort sculptée ; en bas, une tête de mort avec des ailes, un sablier et des ossements : c’est celle d’Isabelle Van Munster, femme d’un écuyer du seigneur de La Motte-Berval - une cinquième derrière le maître-autel : celle de Maître Hazebaert, curé de 1684 à 1715 - une sixième, dans le pavé du chœur : celle de Maître Cobert, curé de 1731 à 1757 - et une septième, près du baptistère : celle de Claude d’Aubagne, concierge du château du Weez. Autrefois, les familles nobles enterraient leurs morts dans les églises. Cela cessa en 1774.
Le quartier de la Gare et le Vert Sifflet (depuis 1869 )
Dans la rue de la gare, comme son nom l’indique, il y avait une gare. Les trains à vapeur ont circulé à partir de 1869. On peut encore voir son emplacement grâce aux barrières blanches face à la rue des peupliers (là où a lieu la chasse aux œufs de Pâques), près de la maison : à la belle vue de la gare. Les rails traversaient la route à cet endroit au passage à niveau : direction Saint-Omer ou Dunkerque. Le trafic des voyageurs a cessé en 1955 et celui des marchandises en 1958. La gare a été démolie peu de temps après. Le bus a remplacé les wagons. Sur la route pavée, passait la petite voie ferrée de la sucrerie Say. Dans ce quartier, il y avait beaucoup de cafés, des entreprises comme la maréchalerie, le garage( à la place des Abribus des deux côtés de la route), la sécherie … et un terrain de foot.
La société Sonode créée en 1966 est une importante sécherie de chicorées. Les chicorées (et non les betteraves) sont transformées en chicorée.
En 1983, est né un nouveau lotissement appelé « Vert sifflet » (rue des lilas, des bleuets, des marguerites) à la place des champs… On dit qu’il a été nommé ainsi parce que, pendant la guerre 1914-1918, un commandant anglais portait au cou un sifflet de couleur verte avec lequel il commandait ses hommes.
Le quartier de la Bistade (depuis 1870 )
Le pont de la Bistade était tournant. Un pontier manipulait une manivelle située au centre du pont pour le tourner et ainsi laisser le passage aux péniches. Les deux avancées du pont étaient en pierres. Les rails de la voie Decauville appartenant à l’usine empruntaient le pont : les wagonnets à betteraves passaient sur le pont. Le pont a été détruit en mai 1940 par des soldats français pour freiner l’avancée des allemands. Ils ont tous été tués. Le pont a été remplacé par un pont levant qui a été construit en 1948. L e pontier levait le pont grâce à un tableau de commandes situé dans une cabine
De chaque côté de l’Aa, il y avait le chemin de halage : les chevaux faisaient avancer les péniches en les tirant le long de l’Aa. Sur les berges, de grands arbres poussaient. Des habitations ont disparu et d’autres ont été construites. Chacun avait son petit ponton sur l’Aa.
Avant, il y avait beaucoup de commerces à la Bistade : le café des sports de Solange, son magasin de quincaillerie, cadeaux, souvenirs, articles de pêche, … ; la boulangerie – épicerie (toujours là) ; le café Sailly et sa maréchalerie (fers à cheval) ; deux autres cafés et la coop.
Les routes étaient en cailloux ou en pavés. A la saison des betteraves, elles étaient couvertes de boue.
L’usine Say à la Bistade
A la Bistade, la sucrerie est née en 1870 et s’appelait la sucrerie Stoclin. La famille Stoclin habitait le château qui existe encore. Ensuite, elle a été rachetée par la sucrerie Say en 1932. L’usine a été fermée en 1957. Puis elle a été démolie.
A la saison des betteraves, les quais étaient encombrées de péniches. Des tracteurs, des chariots et les wagonnets de la voie Decauville ( 1556 mètres depuis la gare) amenaient aussi les betteraves ou la chaux. Il y avait des grues mobiles pour décharger, une bascule à betteraves. On transformait les betteraves en grains de sucre grâce à la chaux.
Les maisons rouges encore existantes s’appellent des corons : c’étaient les maisons des travailleurs de la sucrerie.
Le centre du village (depuis 1880 )
Les travaux de construction des écoles et de la mairie ont été commencés en 1880. Ils ont été terminés en 1905. La plaque de l’inauguration se trouve sur le mur de l’ancienne mairie, devenue maintenant la garderie. Dans le grenier, se trouve le clocheton, l’horloge du village. Avant il y avait l’école de garçons (classes de CE et de CM aujourd’hui) et l’école de filles (classes de maternelles et CP). Entre les deux écoles, à la place de la nouvelle mairie, le directeur avait son habitation. La directrice habitait à droite de la mairie. En 1937, on a ajouté un étage à l’école des filles ( 3 classes). En 1957, l’école Mixte Florimond Debeyre, en hommage à Mr Debeyre (instituteur et secrétaire de mairie de 1874 à 1911), a été inaugurée. L’ouverture de la cantine scolaire en 1955 a permis aux enfants, qui venaient parfois de loin, de rester sur les lieux. Deux nouvelles classes préfabriquées ont été construites en 1972 et 1978. Le parking a vu le jour en 1972.
La rue de la seigneurie s’appelait la rue des 3 sans femmes car, paraît-il, 3 hommes célibataires habitaient chacun une maison… Tout comme dans les quartiers de la gare ou de la Bistade, beaucoup de commerces ont disparu dans le centre du village : la brasserie, les épiceries, la droguerie, la boucherie, la cordonnerie, le cabinet médical et sa pharmacie, … Les watergangs et leurs petits ponts ont disparu au profit de trottoirs et de places de stationnement. Le goudron a remplacé les pavés. La voie Decauville (reliant la gare à la sécherie) n’existe plus.
Le camp de Zenneghem (guerre 1914 - 1918 )
Le camp a rapport avec le château du Weez. Il faut tout d’abord rappeler que les chevaliers du Weez reçoivent des terres, lors de l’asséchement des marais au Moyen Âge ( d’où les pierres tombales dans l’église). Un château fort existait. On peut encore y voir la ferme, les écuries, les douves (fossés entourant le château), une tour de gué, une conciergerie, des salles de gardes. Il a été rasé en 1986 car il menaçait de s’effondrer.
Il appartenait à la famille d'Henry Cochin (Député du Nord et maire du village) quand la guerre 1914-1918 a eu lieu : - c’est là que se situait le camp de dépôt de munitions de Zenneghem ; - c’est là que le comte Charles de Broqueville, ministre de la guerre de Belgique demeure ; ses bureaux sont à la poste de Saint Pierre-Brouck.
Les troupes anglaises choisissent d’installer un camp de dépôt de munitions : en effet, le château se situe, sur l’Aa, face au canal de Calais, et donc face à l’Angleterre ; ainsi on construit un port près du château. Le camp s’étend du château jusque la route de Watten, et même jusque Cappelle-Brouck et au centre de notre village. Les paysans cultivent encore leurs champs et demeurent dans leurs fermes. C’est ainsi que les anciens ont pu voir des soldats canadiens, sud-africains et des chinois !
Extrait du guide du village écrit et réalisé par les élèves de CE1-CE2 de l’année scolaire 2006-2007 avec l’aide et la participation de N. Blockelet
« Ô mon cher village, que j’ai tant aimé … A l’ombre de ton clocher, je veux me reposer. » Albert Toufan Saint Pierre-Brouck, le 31-08-1986
Merci à Mmes et/ou Mrs Bayard, Bourdelle, Dewynter, Geeraert, Lelieur, Louf, Pauchet, Sailly pour leurs témoignages du 16 février 2007.
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Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Gérard Grondel Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Pierre-Brouck depuis cette date :
Pyramide des âges
Lieux et monuments
- Reliques dans l'église, notamment des liens qui "auraient" appartenu à Saint Pierre.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 5 janvier 2011
- Évolution et structure de la population à Saint-Pierre-Brouck en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
Liens externes
- Site Internet de Saint-PierreBrouck
- Saint-Pierre-Brouck sur le site de l'Institut géographique national
Catégorie :- Commune du Nord
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