- Blaye-et-Sainte-Luce
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Blaye
Blaye Administration Pays France Région Aquitaine Département Gironde Arrondissement Arrondissement de Blaye Canton Canton de Blaye Code Insee abr. 33058 Code postal 33390 Maire
Mandat en coursDenis Baldès
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du canton de Blaye Site internet site officiel Démographie Population 4 687 hab. (2006) Densité 730 hab./km² Gentilé Blayais, Blayaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 41 m Superficie 6,42 km² Blaye (prononcer [blaj]), en saintongeais Bllaye et en occitan Blaia, est une commune française située dans le département de la Gironde et la région Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Blayais et les Blayaises.
Ancienne place-forte militaire chargée de préserver la sécurité du port de Bordeaux, Blaye abrite une citadelle du XVIIe siècle, œuvre de l'ingénieur militaire Vauban.
Dominant le paysage urbain, elle est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2008, dans le cadre du Réseau des sites majeurs de Vauban.Capitale du Blayais, la ville est également réputée pour ses vignobles s'étendant sur près de 5000 hectares.
Sommaire
Géographie
Article connexe : Géographie de la Gironde.Situation
Article connexe : Blayais.La commune de Blaye se situe dans la partie septentrionale du département de la Gironde, sur la rive droite de l'estuaire du même nom. Partie intégrante des provinces de Saintonge, puis de Guyenne sous l'ancien régime, elle devient ultérieurement l'une des cinq sous-préfectures du département de la Gironde, lui-même subdivision administrative de la région Aquitaine.
La ville de Blaye est la principale agglomération de ce que l'on appelle le Pays Gabay, une avancée de la langue saintongeaise dans l'aire linguistique gasco-occitane.
La commune est intégrée depuis 2001 au « Pays de Haute-Gironde » nouvellement créé et regroupant quelques soixante communes autour de l'agglomération de Blaye.Avec une superficie de 642 hectares, le territoire communal est relativement peu étendu. Celui-ci se compose principalement de terres basses et marécageuses situées en bordure de l'estuaire, face à l'île Nouvelle et à sa voisine, l'île Paté.
La ville elle-même est bâtie en bordure de l'estuaire, au pied d'une éminence ayant accueilli au fil des siècles plusieurs édifices défensifs, dont le château des Rudel et la citadelle, érigée au XVIIe siècle par Vauban.
La partie orientale du territoire forme un ensemble plus vallonné, caractérisé par des coteaux argilo-calcaires propices à la culture de la vigne. De fait, une large part du territoire communal est recouvert de vignobles produisant des crus réputés. Viennent ensuite les zones de pacages, tandis que quelques arpents de forêt subsistent dans la partie méridionale de la commune.
Axes de communication
Les infrastructures routières existantes permettent une bonne desserte de la ville, qui est accessible principalement par la D 137, reliant la commune aux villes de Mirambeau et Saintes, dans le département de la Charente-Maritime, mais également à la préfecture départementale, Bordeaux, distante d'une cinquantaine de kilomètres. Une route touristique, la D 669, longe l'estuaire de la Gironde à travers les vignobles jusqu'à la ville de Bourg-sur-Gironde, autre cité touristique du département. L'autoroute française A10, située à proximité, permet de relier rapidement Bordeaux, mais ouvre également un accès vers Paris.
Un bac assure la liaison avec le port de Lamarque
Communes limitrophes
La commune de Blaye est limitée au Nord par la commune de Saint-Genès-de-Blaye et au Sud par la commune de Plassac. À l'Est, son territoire est limitrophe des communes de Saint-Martin-Lacaussade et de Cars, tandis que dans sa partie occidentale, par delà l'estuaire de la Gironde, elle est mitoyenne des communes de Cussac-Fort-Médoc et de Lamarque.
Climat
Article connexe : Climat de la Gironde.Le climat prévalant en Gironde est de type océanique. Il se caractérise par des hivers doux et des étés chauds, tandis que les précipitations sont relativement fréquentes, particulièrement durant la période hivernale. En moyenne, les précipitations atteignent 100 mm au mois de janvier et sont inférieures de moitié au mois de juillet.
Les températures moyennes relevées à Bordeaux sont de 6,4 °C en janvier et de 20,9 °C en août, avec une moyenne annuelle de 13,3 °C.
Les événements climatiques les plus marquants ont été l'hiver 1956, exceptionnel pour sa rigueur, la tempête Martin de décembre 1999 et la tempête Klaus de janvier 2009, toutes deux responsables de dégâts importants dans la commune.
Relevés Bordeaux-Mérignac Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Temp. max. moy. (°C) 9 11 14 16 19 23 26 26 23 18 13 10 Temp. min. moy. (°C) 2 3 4 6 10 13 15 15 12 9 5 3 Moyenne (°C) 6 7 9 11 15 18 21 21 18 14 9 7 Précipitations moy. (mm) 76 64 66 66 71 66 53 58 71 86 89 86 Source : The Weather Channel Météo France Toponymie
Le nom de Blavia, que des historiens du XIXe siècle rapprochaient du latin Belli Via (route des guerres), a sans doute une origine gauloise ; on peut le rapprocher du verbe « déblayer », ce qui suggère que dès ses origines Blaye a une vocation portuaire. La toponymie actuelle, en fonction des plus anciennes graphies Blavia, attesté dès le Ie siècle suggère le nom d'un homme gallo-romain, Blavius, forme latinisée du celte blavos (jaune)[1].
Héraldique
Blasonnement : D'azur à la porte de gueules coulissée de sable, fortifiée de deux tours, le tout d'argent maçonné aussi de sable, surmonté d'une fleur de lys d'or et posé sur une rivière ondée aussi d'argent mouvant de la pointe
La devise de la commune est : « Aquitaniæ stella clavisque » (Étoile et clef de l'Aquitaine)
Histoire
Les origines de la cité
César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, cite un oppidum gaulois appartenant à la cité des Santons, qu'il nomme Blavia Santorum. Il semble très probable qu'il s'agisse là de la ville actuelle de Blaye, située sur un promontoire rocheux qui domine la Gironde. Dès le premier siècle de notre ère, les Romains s'installent sur ce site et en font une place fortifiée.
Le fief du comte Roland le Preux
En 625, un premier château est construit par les Mérovingiens, qui font de Blaye par intermittence une résidence royale. Le seigneur de Blaye le plus fameux, dans les siècles qui suivront, sera le comte Roland le preux ,neveu de Charlemagne, dont la chanson éponyme nous apprend qu'il est enterré à Blaye, dans la basilique Saint-Romain.
En 848, la ville est pillée par le chef viking Hasting qui remonte ensuite la Garonne[2].
Une ville de troubadours
Durant le Moyen Âge, la seigneurie de Blaye est confiée à une famille, les Rudel, dont le représentant le plus fameux est Jaufré Rudel, troubadour à qui son amour pour la princesse de Tripoli inspira des poèmes célèbres. Edmond Rostand fit de lui le héros de son drame La Princesse lointaine[3]. Blaye est alors une des plus fameuses étapes sur la route de Compostelle : il n'existe pas en effet de pont sur la Garonne, et le seul moyen de rejoindre Bordeaux et d'entrer en Gascogne est de passer la Gironde en bateau. Le passage d'un grand nombre de pèlerins est à l'origine du développement de l'hôpital qui se trouve encore aujourd'hui sur la route de Saintes.
Durant la guerre de Cent Ans, Blaye, clé militaire de la défense de l'Aquitaine, est plusieurs fois prise et reprise par les belligérants. Elle finit par être définitivement conquise par les Français en 1452, après un siège mené par les troupes levées par le futur Louis XI. La prise de Blaye ouvrit la porte de l'Aquitaine aux troupes françaises, victorieuses l'année suivante à Castillon.
Après une courte période de paix, durant laquelle la prospérité revient grâce à l'activité portuaire et au négoce du vin, Blaye et sa région sont à nouveau ravagées au XVIe siècle par les guerres de religions. Le XVIIe siècle voit le retour de la paix. Le gouvernorat en est confié au duc de Saint-Simon, favori de Louis XIII. C'est là que naîtra son fils, l'auteur des célèbres Mémoires.
Article détaillé : Bataille de Blaye.La clef de la Gironde
Au XVIIe siècle toujours, Vauban y supervisera la reconstruction de la célèbre citadelle, visitée chaque année par 500 000 visiteurs. Ces travaux ont nécessité la destruction d'une partie de la ville-haute médiévale et de la basilique Saint-Romain afin de permettre la constitution d'un glacis défensif.
Les guerres de la Révolution et du Premier Empire seront l'occasion, dans les dernières semaines du règne de Napoléon, de l'unique siège supporté par la citadelle de Vauban. Le siège sera levé lors de l'abdication de l'Empereur. Commence alors pour Blaye et le Blayais une nouvelle ère de prospérité ; la ville est particulièrement marquée par les travaux engagés par le sous-préfet Haussmann, futur préfet de Paris de Napoléon III. L'essor de la vigne s'accompagne de la construction de nombreuses demeures dans la région. Il est interrompu dans les dernières années du XIXe siècle par la crise du phylloxéra.
Déclin et renaissance
Entre-temps, Blaye a perdu sa vocation de porte de Bordeaux depuis la construction, dans cette ville, sous l'Empire, du premier pont sur la Garonne. L'activité portuaire commence alors à décroître.
Le 20 août 1997 un silo de céréales explosait, faisant 11 morts. Ce drame amena les autorités à renforcer les normes de sécurité dans les silos à grain[4].
Aujourd'hui, la ville, qui abrite toujours des activités industrielles, s'est reconvertie dans le tourisme, grâce à son patrimoine historique récemment classé par l'UNESCO, mais aussi par sa situation au cœur de vignobles réputés.
Administration
Municipalité
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2008 2014 Baldès Denis SE 1989 2008 Madrelle Bernard PS Professeur - Député et Conseiller général 1965 1989 Grasilier Gérard Médecin 1953 1965 Delord Bernard Industriel 1945 1953 Milh Georges Sénateur Liste des maires suite- 1564 premier maire connu Jean Raymond
- 1568 Romain Duport
- 1569 Léonard Belin
- 1580 Pierre Dubois, seigneur du Sudres assassiné en 1581
- 1586 Pierre de Raymond de Cours, secrétaire de la reine
- 1592 Romain Prevost
- 1595 Léonard Belin
- 1596 Mathurin Rigouleau, maître chirurgien
- 1601 Ithier Lesnier
- 1613 Jean Prevost, seigneur de Gontier, avocat à la Cour
- 1615 Léonard Belin, le jeune
- 1623 Jean Cruchon, avocat
- 1625 Pierre de Raymond, seigneur de Thomazeau, avocat à la cour
- 1634 Claude Pellissier, seigneur de Labarre
- 1635 Jacques de Jéhan, écuyer
- 1640 Pierre Perronin
- 1643 Léonard Besse, avocat au Parlement
- 1645 Pierre de Raymond de Thomazeau
- 1651 Jacques Pommies, conseiller et médecin ordinaire du Roi
- 1660 Louis Etienne Vrignon, maitre-apothicaire
- 1663 Jacques Autin, écuyer seigneur de Barzan
- 1670 Jean Medecin Laureau
- 1674 Pierre Prevost
- 1675 Rolan-Etienne Levasseur
- 1679 Jean DOREAU, seigneur de Gauvain
- 1681 Jean Lesnier
- 1683 Jacques Pommies
- 1684 Jacques Autin, seigneur de Barzan
- 1686 Arnaud Bonnaud
- 1690 Jean Paul Labat
- 1690 Jean Baptiste Venant, notaire royal
- 1694 Francois Bacon, conseiller du Roi Juge de la prévôté
- 1710 Jacques Bacon, juge royal maire perpétuel
- 1768 Joseph Antoine de Bellot, écuyer
- 1789 Fidel Chéry de Saint-Corantin, avocat
- 1790 Jean Duverger, ex-chanoine de Saint-Sauveur
- 13 novembre 1791 Dufresne Guillaume, négociant
- 11 prairial an VIII Caelle, notaire et maire provisoire
- 20 prairial an VIII Constant, médecin
- 3 ventôse an X Meran Joseph
- 1809 Regnier
- 1810 Comte Antoine Deluc de Lagrange
- Juin 1815 Dominique-Joseph Favereau Lieutenant Général
- Septembre 1815 Comte Antoine Deluc de Lagrange
- Juin 1819 Victor de Beaupoil Saint-Aulaire
- Août 1830 Louis Olliere
- Mars 1832 André-Victor Merlet
- 1835 Pierre-Octave Brun, avocat
- 1841 Victor de Beaupoil Saint-Aulaire
- 1847 Norbert Sebileau, avocat
- 1848 André-Victor Merlet
- 1851 Adolphe Rabolte, avoué
- 1870 Henri de Peyredoulle avoué
- Mai 1871 Jules Brun, avocat
- 1874 Victor de Beaupoil Saint-Aulaire
- Juin 1874 Victor Lacroix, avoué
- Mai 1876 Jules Brun, avocat
- Février 1877 Ernest Regnier, médecin
- 1882 Edouard Olliere
- 1885 Hippolyte Nazereau, maire délégué
- Novembre 1885 Ernest Regnier
- 1887 Léopold Doussin, avoué
- 1888 Paul Tardy, avocat
- 1904 Maxime Chasseloup, avoué
- 1925 Edouard Dore, négociant
- 1941 Gérard Oriel, ex-procureur de la République
- Juin 1944 Georges Milh, maire intérimaire
- Octobre 1944 William Tauzin, président de la délégation Spéciale
Démographie
Évolution de la population
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)Pyramide des âges
Économie
Emploi
Articles connexes : Vignoble de Blaye et Port autonome de Bordeaux.L'économie de la commune est tout à la fois marquée par le tourisme, le négoce des produits vinicoles et les activités portuaires. De fait, la ville possède une zone portuaire formant l'un des six terminaux du port autonome de Bordeaux. Longtemps spécialisée dans le trafic des produits pétroliers, elle cesse cette activité après la fermeture du dépôt Total en 1978, se recentrant sur le stockage de céréales et de produits chimiques. Des travaux de rénovation des infrastructures sont menés en 1993, permettant ainsi de retrouver des tirants d'eau de 9,5 mètres au lieu de 7,5 mètres.
Cependant, la modernisation entamée à cette époque ne permet pas d'éviter le drame de 1997, qui voit l'explosion de silos céréaliers, provoquant la mort de onze personnes. Depuis lors, le trafic du terminal de Blaye oscille entre 300 000 et 400 000 tonnes.L'autre activité majeure de la commune a trait au commerce du vin, lequel bénéficie d'une AOC.
Une « maison du vin » implantée à Blaye se charge de la promotion des productions locales du Blayais, dites « Les cinq côtes de Bordeaux ». Celles-ci se composent des Premières Côtes de Blaye, des Côtes de Bourg, des Premières Côtes de Bordeaux, des Côtes de Francs et des Côtes de Castillon.
Blaye regroupe environ 800 viticulteurs répartis à parts à peu près égales entre Cave coopérative et caves particulières[8].Enfin, le tourisme est une autre activité prépondérante de la commune. Le classement de la citadelle au patrimoine mondial de l'UNESCO et la présence de nombreuses caves sur le territoire de la commune explique une fréquentation annuelle de 200 000 personnes[9].
Du fait de la faible superficie de la commune, les différentes zones d'activité (Z.A.) et la zone commerciale débordent sur les communes avoisinantes. Ainsi, la Z.A. de Labarre est en grande partie située sur la commune de Saint-Martin-Lacaussade, tout comme la Z.A. de Bois-Redon.
Le centre commercial Gruppe regroupe plusieurs enseignes commerciales, un hypermarché et un établissement de fast-food. Il se situe en sortie d'agglomération et déborde largement sur la commune de Cars.314 entreprises sont réparties sur le territoire communal. 95 d'entre elles sont des entreprises de service, d'aide aux entreprises ou aux particuliers (30,3%), 90 sont spécialisées dans le commerce (28,7%) et 69 sont tournées vers l'éducation, la santé ou l'action sociale (22%).
Avec 136 millions d'euros de chiffre d'affaires, l'entreprise SIM est la principale entreprise de la ville, suivie par la SELI, dont le chiffre d'affaires était de 17 millions d'euros en 2004.
Cette même année, 29 nouvelles créations d'entreprises étaient recensées dans la commune[10].La commune dispose d'une délégation de la Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux.
En 1999, le taux de chômage était cependant supérieur à la moyenne nationale, atteignant 17,9% de la population active, contre 12,9% dans le reste de l'hexagone.
Le taux d'activité des personnes situées dans la tranche d'âge des 20-59 ans était quant à lui supérieur aux chiffres nationaux avec 83%, contre une moyenne nationale de 82,2 %. Les actifs représentaient 2044 personnes, soit 43,8% de la population. Ceux-ci étaient suivis par les étudiants et enfants scolarisés (23,1%), les retraités (18,3%) et par les personnes sans activité professionnelle (14,8%). Parmi les actifs, les catégories socio-professionnelles les mieux représentées sont les employés (34,2%), les professions intermédiaires (26,7%) et les ouvriers (21,6%). Cadres et professions intellectuelles représentent 11,8% de la population active, un chiffre proche de la moyenne nationale (12,1%). Artisans et chefs d'entreprises représentent quant à eux 4,7% des actifs, suivis des agriculteurs (1%)[11].Immobilier
Le parc immobilier de la commune est constitué de 2236 logements, dont 86,5% sont des résidences principales (moyenne nationale 83%) et 3,3% des résidences secondaires (moyenne nationale 10,1%).
10,2% des logements sont vacants[12].Le taux de personnes propriétaires de leur logement est sensiblement inférieur aux chiffres nationaux, soit 33,1% contre 55,3% dans le reste de l'Hexagone. Le taux de personnes locataires est donc proportionnellement élevé, représentant 61,1% (moyenne nationale 39,8%).
Le pourcentage de personnes logées gratuitement est également supérieur à la norme et concerne 5,8% de la population.D'une manière globale, la population communale dispose de revenus moins élevés que la moyenne nationale : les revenus moyens y sont de 13 377 € / an et par ménage contre 15 027 € / an et par ménage au niveau national[13].
Le prix moyen de l'immobilier est de 3 197 € / m² (vente) et 12,22 € / m² / mois (location)Les maisons individuelles représentent la majorité des logements de la commune, soit 75,5% (moyenne nationale : 55,3 %) ; viennent ensuite les appartements (19%) et logements alternatifs -foyers et maisons de retraite- (5,5%).
33,9% des logements sont constitués de 5 pièces ou plus (moyenne nationale : 31,5 %); suivent les 4 pièces (30,8%), les 3 pièces (20%), les 2 pièces (10,2%) et les studios (5,1%)[12]Voitures
50,5% des ménages de la commune possèdent une voiture, chiffre de peu supérieur à la moyenne nationale (48,8 %), tandis que 27,1% en possèdent au moins deux et que 22,4% en sont dépourvus[14].
Patrimoine communal
Récemment inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, la citadelle de Blaye est un des éléments majeurs du paysage urbain. Ce complexe militaire de 38 hectares doit son existence à la volonté du roi Louis XIV d'établir un solide « verrou » sur l'estuaire de la Gironde afin de garantir la sécurité du port de Bordeaux. Édifiée entre 1685 et 1689 par Vauban, en collaboration avec l'architecte militaire François Ferry, la place-forte devient la composante principale d'un triptyque défensif intégrant également le fort Paté, sur l'île du même nom, et le fort-Médoc, sur la rive gauche de l'estuaire.
La position stratégique de la ville de Blaye explique l'établissement d'un château-fort dès le début du moyen-âge : celui-ci est l'une des résidences du jeune roi d'Aquitaine Caribert II au VIIe siècle. Cet édifice est remplacé par un nouvel édifice à l'aube du XIIe siècle sous l'impulsion du nouveau maître de la ville, le seigneur Wulgrin Rudel. Ce château médiéval, plusieurs fois remanié au cours des siècles est finalement intégré à la citadelle par Vauban afin de servir de logis au gouverneur militaire de la place. Connu sous le nom de Château des Rudel, il est toujours visible de nos jours, quoique fortement endommagé. Sa structure originelle, triangulaire, comprend six tours : la Tour des Rondes, la Tour de Diane, la Tour de la Cloche, la Tour des Archives, la Tour de la Porte et le donjon. Trois corps de logis encadrent une cour centrale abritant un puits. Le château bénéficie de travaux de restauration d'urgence depuis 2005.
L'établissement de la citadelle bouleverse en profondeur la trame urbaine héritée du moyen-âge, dont ne subsistent, en dehors du château, que quelques éléments de fortifications incorporés à la place-forte : ainsi de la Porte de Liverneuf (XIIe siècle) ou de la Tour de l'Éguillette (XVe siècle). De fait, la ville est purement et simplement rasée et reconstruite quelques centaines de mètres plus loin. Ces transformations radicales n'épargnent pas même l'antique basilique Saint-Romain, jadis lieu de pèlerinage et nécropole des rois d'Aquitaine, dont la tradition rapporte qu'elle fut également le lieu d'inhumation du comte Roland de Blaye, neveu de Charlemagne. Sacrifiée afin d'établir un glacis défensif autour de la citadelle, ses ruines ont été mises à jour dans les années 1960.
Le couvent des Minimes (XVIIe siècle) connaît quant à lui un sort plus heureux et est incorporé à la citadelle afin de servir de lieu de culte aux soldats de la garnison.
La ville nouvelle est dotée d'une nouvelle église, laquelle est consacrée à Saint-Romain. De style néo-classique, elle est précédée d'une façade ornée de pilastres surmontée d'un fronton triangulaire. L'église Saint-Romain accueille plusieurs œuvres d'art, dont une chaire en acajou et des grandes orgues inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
L'église Sainte-Luce, de dimensions plus modestes, doit sa fondation à une donation effectuée par le duc de Saint-Simon en 1660. Elle reste longtemps le siège de la confrérie des tailleurs, avant d'être désaffectée dans le courant du XXe siècle.
Plusieurs hôtels particuliers sont construits au XVIIe siècle, dont la maison de Saint-Simon, dotée d'un fronton monumental et de pilastres ioniques. Plusieurs demeures bourgeoises sont établies au siècle suivant, dont l'actuel hôtel de la sous-préfecture où les maisons de la rue Saint-Sauveur, dotées de frises sculptées.
Le XIXe siècle voit la création de la prison, aujourd'hui désaffectée, et du palais de justice, dont la première pierre est posée en 1841. En 1895 sont inaugurés la « fontaine du Saugeron », ornée de sculptures romantiques et couronnée d'une statue de bronze, et le kiosque à musique qui lui est attenant. Ces deux ornements s'élèvent face à l'hôtel de ville, de style néo-classique, reconstruit après un incendie en 1835.
L'hôtel des Postes, établi sur la place de la victoire, est érigé en 1903 sur des plans de l'architecte Aurélien Nadaud. Il remplace l'ancienne abbaye Saint-Sauveur, détruite en 1896. À proximité se dresse le monument aux morts, lequel se distingue par ses emprunts à l'ordre ionique.
Enfin, la ville de Blaye conserve un élément de mobilier urbain datant du début du XXe siècle : les vespasiennes de la place Maxime-Chasseloup, surmontées de motifs décoratifs formant deux cloches emboîtées et percées de quatre chiens assis.
- Château de Lagrange
- Château de Peybonhomme
- Château Saugeron
Équipements et services
Établissements scolaires
La ville accueille plusieurs établissements scolaires :
3 écoles primaires 2 collèges (collège Vauban et collège Jeanne d'Arc-St Romain) 1 lycée général et 1 lycée professionnel.
La majeure partie des collégiens et lycéens vient des communes alentours.
Sports
Marathon des premières côtes de Blaye
Plusieurs associations sportives sont implantées sur la commune. Elles sont de nature très diverses, allant des sports traditionnels que sont le football[15] ou le rugby[16] jusqu'à la pétanque et à la danse, en passant par le volley-ball, le tennis[17] ou le judo[18].
- Équipements
- Un stand de tir de 25m, 50m, 200m situé dans les douves de la citadelle pour le tir sportif
- Le gymnase Titou Vallaeys
- Un petit port de plaisance
Santé
La ville abrite un centre hospitalier où l'on peut retrouver les services médicaux de base : chirurgie, gynécologie/obstétrique, médecine interne, cardiologie[19].
Plusieurs cabinets médicaux, dentistes, infirmières, pharmacies, sont implantés dans la commune, qui accueille également une maison de retraite.
Manifestations culturelles
- Le festival de théâtre de Blaye et de l'estuaire
- Le jumping international de Blaye regroupant les meilleurs cavaliers français dans les douves de la citadelle de Vauban
- Le festival Musiques en citadelle
- Livres en citadelle salon du livre et rencontres d'auteurs
Jumelages
- Zülpich (Allemagne) depuis 1971
- Tarrega (es) (Espagne) depuis 1984
- Macin (ro) (Roumanie) depuis 1992[20]
Personnalités liées à la commune
- Le plus connu des Rudel est Jaufré Rudel, troubadour du XIIe siècle, ayant vécu à Blaye.
- Lili Damita, de son vrai nom Liliane Marie Madeleine Carré, actrice française née le 10 juillet 1904 à Blaye.
- Elle a été mariée à :
- - Michael Curtiz (1886-1962) de 1925 à 1926
- - Errol Flynn (1909-1959) du 5 mai 1935 jusqu’au 8 avril 1942. Ils eurent un enfant : Sean Flynn (1941-1971?).
- - Allen Loomis de 1962 à 1983.
- Claude de Rouvroy
- les écrivains André Lafon et André Lamandé,
- l'historien l'abbé Bellemer,
- le dessinateur Gervy
- Émile Gellié (1885-1962), homme politique
- Frédéric Merchadou (né à Blaye en 1967) journaliste et écrivain, auteur de Damné pour damné aux Éditions du Rocher
- Thierry Bisch, peintre de renommée internationale, travaille dans son atelier de Blaye quand il séjourne en France.
- le baron Haussmann, sous-préfet de 1841 à 1848.
Pour approfondir
Articles connexes
- Centrale nucléaire du Blayais
- Réseau des sites majeurs de Vauban
- Via Turonensis
- Communes de la Gironde
- Liste des châteaux d'Aquitaine
Notes et références
- ↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1707.
- ↑ Michel Dillange, Les Comtes de Poitou, Ducs d'Aquitaine (778-1204), Geste éditions, coll. « La Crèche », 1995, 304 p. (ISBN 2-910919-09-9), p. 56
- ↑ Texte en ligne : http://www.accademiajr.it/bibvirt/rostand.html
- ↑ Accident de Blaye (Gironde 20 août 1997) : Sécurité des silos de céréales, 20/08/2001
- ↑ Sources : Cassini
- ↑ INSEE : pyramide des âges
- ↑ INSEE : pyramide des âges, recensement 1999
- ↑ Syndicat viticole des premières côtes de Blaye
- ↑ LibeBordeaux, 8 juillet 2008
- ↑ Entreprises à Blaye
- ↑ Données économiques : L'internaute
- ↑ a et b Immobilier à Blaye
- ↑ Blaye : chiffres clés
- ↑ Ménages équipés de voitures
- ↑ Stade blayais Football
- ↑ Stade blayais rugby Haute-Gironde
- ↑ Tennis club de Blaye
- ↑ Stade blayais judo
- ↑ Centre hospitalier Saint-Nicolas
- ↑ Annuaire des villes jumelées
Liens externes
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