- Liste des statues publiques disparues de Paris
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Cet article recense les statues installées sur l'espace public à Paris, en France, mais disparues depuis.
Généralités
Deux périodes ont vu des destructions de statues et monuments :
- la période révolutionnaire durant laquelle furent abattues de nombreuses statues anciennes glorifiant l'Ancien Régime. Quelques-unes furent rétablies durant la Restauration.
Au cours des premières années de la troisième République et jusqu'à l'orée de la première guerre mondiale une frénésie d'érection de statues et de monument commémoratifs s'empara de la société française. Un grand nombre de souscriptions furent ouvertes pour financer ces réalisations, surtout à Paris. La statue de bronze était alors très largement majoritaire.
- la période de l'Occupation allemande, durant laquelle les statues ont été fondues pour récupérer le métal, plus rarement dans un but idéologique[1]. Le même processus s'est déroulé aussi en province en application de loi du 11 octobre 1941 du gouvernement de Vichy sur l'enlèvement des statues de bronze en vue de leur fonte[2], les statues en fonte de fer étant épargnées. À Paris, presque une centaine de statues ont subi ce sort ; elles ont été dans un premier rassemblées dans un entrepôt du XIIe arrondissement[3]. Une commission était chargée de faire le choix. Les statues de saints ou de rois et reines furent épargnées.
Très peu de ces statues ont été remplacées à l'identique, d'autres par des œuvres nouvelles en pierre.
Période révolutionnaire
- Statue équestre d'Henri IV (Jean de Bologne et Pietro Tacca), érigée sur le Pont-Neuf en 1614, . Abattue le 13 août 1792[4] . Elle a été remplacée par une copie réalisée par François-Frédéric Lemot en 1818.
- Statue équestre de Louis XIII, installée au centre de la Place Royale (place des Vosges) en 1632, détruite et refondue en août 1792. Remplacée par une statue en marbre en 1825.
- Statue équestre de Louis XIV (François Girardon), installée en 1699 au centre de la place Louis-le-Grand, aujourd'hui place Vendôme, abattue en août 1792[5].
- Statue de Louis XIV en pieds (Martin Desjardins), installée en 1686 au centre de la place des Victoires avec un socle imposant dont les décorations en bronze ont été sauvées et sont exposées dans la cour de Marly au musée du Louvre. La statue est fondue en 1792.
- Statue du général Desaix (Claude Dejoux), remplace en 1810 la statue de Louis XIV (place des Victoire). Le général étant représenté nu, elle est jugée indécente, refondue peu de temps après, son bronze est réutilisé pour la statue de Henri IV au Pont-Neuf. De nos jours une Statue équestre de Louis XIV de François Joseph Bosio, installée en 1828, occupe le centre de la place.
Seconde Guerre mondiale
1er arrondissement
Dans le 1er arrondissement :
- Monument à Edith Cavell (Gabriel Pech) (1920) : bas-relief adossé au mur oriental du Jeu de Paume dans le jardin des Tuileries. Offert à la ville de Paris par le journal Le Matin et inauguré le 12 juin 1920, il est détruit le 14 juin 1940 par les troupes allemandes dès leur entrée dans Paris[6].
- Monument à Gambetta (Jean-Paul Aubé) (1888) : statue érigée sur la place du Carrousel. Les éléments en bronze (groupe sommital et personnages du socle) sont prélevés en 1942 et le monument est démantelé en 1954. Le groupe en pierre représentant Gambetta est remonté en 1982 dans le square Édouard-Vaillant, dans le 20e arrondissement.
- Quand même, Antonin Mercié (1900)[7],[8] : statue installée dans le jardin des Tuileries en 1882 dans l'alignement de l'arc de triomphe du Carrousel et commémorant la guerre de 1870. En 1884, un deuxième exemplaire est installé à Belfort, ville pour laquelle la statue est initialement conçue[9]. La statue parisienne est détruite lors de l'occupation allemande.
- Statue de Camille Desmoulins[10] (Eugène Boverie), devant le Palais-Royal. Détruite en 1941.
- Monument à Waldeck Rousseau[11] (Laurent Marqueste). Financé grâce à une souscription nationale, le monument est inauguré le 6 juillet 1910 dans le jardin des Tuileries près du grand bassin octogonal, il comportait une allégorie ailée en bronze qui a été enlevée et fondue en 1941. Le reste du monument en marbre, personnages et buste de Waldeck Rousseau, est toujours en place.
- Monument à Auguste Raffet (Emmanuel Frémiet), érigé dans les jardin du Palais du Louvre, éléments en bronze fondus durant l'occupation, éléments de pierre disparus.
- Paris : 14-18 (Albert Bartholomé), érigé en 1921 sur la place du Carrousel. Retiré en 1933. Actuellement dans le dépôt du Bois de Vincennes, très abimé.
2e arrondissement
Dans le 2e arrondissement :
3e arrondissement
Dans le 3e arrondissement :
- Statue de Pierre-Jean de Béranger (Amédée Doublemard) (1880)[12] : élevée en l'honneur du chansonnier Pierre-Jean de Béranger dans le square du Temple par une souscription organisée par le journal La Chanson, la statue est détruite en 1942 par ordre du gouvernement de Vichy. Officiellement, elle est fondue avec d'autres statues pour en récupérer les matériaux. En fait, cette fonte alimente en bronze d'art l'atelier du sculpteur allemand Arno Breker, qui en a besoin pour son grand monument à la victoire du Troisième Reich. Ce monument nazi inachevé est détruit par l'Armée rouge à son arrivée à l'atelier d'Arno Breker en 1945. Une nouvelle statue en pierre de Béranger, due à Henri Lagriffoul et installée en 1953, la remplace.
- Statue de Diogène de Sinope[13] (Eugène Marioton), se trouvait square du Temple. Fondue en 1942.
4e arrondissement
Dans le 4e arrondissement :
- Thésée combattant le centaure Biénor et Lion (Antoine-Louis Barye), disposés sur le Monument à Barye, dans le square Barye sur l'île Saint-Louis, fondus durant l'occupation allemande. Seuls subsistaient le socle et les deux groupes en pierre. Le 6 mai 2011, après le ravalement du monument, une copie du groupe sommital a été réinstallée[14].
- Statue de Théophraste Renaudot[15] (Alfred Boucher), inaugurée le 3 juin 1893, rue de Lutèce. Fondue en 1942.
5e arrondissement
Dans le 5e arrondissement :
- Statue de Jean-Jacques Rousseau (Paul Berthet), sur la place du Panthéon, inaugurée en février 1889, en ouverture des célébrations du premier centenaire de la Révolution française. Fondue sous l'Occupation, elle est remplacée en 1952, sur le même socle, par une statue en pierre due à Antoine Bizette-Lindet.
- Statue de Pierre Corneille (Henri Allouard), inaugurée le 27 mai 1906 sur la place du Panthéon, faisant pendant à celle de Rousseau. Elle est fondue sous l'Occupation et remplacée par une statue en pierre du sculpteur Georges Rispail en 1952[16].
- Statue de Claude Bernard (Eugène Guillaume) (1886), place Marcelin-Berthelot devant le Collège de France, réquisitionnée et fondue par l'occupant en 1942, remplacée par une statue en pierre réalisée par (Raymond Couvègnes) en 1947[17].
- Statue de Voltaire assis, copie en bronze[18] du marbre de Jean-Antoine Houdon qui se trouve au musée de l'Ermitage, installé dans le Square Monge (aujourd'hui square Paul-Langevin), fondu en 1942. Une autre copie en bronze se trouve à la Comédie-Française.
- Statue en bronze d'Étienne Dolet[19] (réalisée par Ernest Guilbert), inaugurée par Émile Chautemps, le 19 mai 1889 sur la place Maubert, le socle était orné de bas-reliefs en bronze, le monument est enlevé puis fondu en 1942 et n'est pas remplacé malgré certaines tentatives après guerre[20].
- Monument aux pharmaciens et chimistes Pierre Joseph Pelletier et Joseph Bienaimé Caventou (Édouard Lormier). Produit d'une souscription internationale lancée en 1897 par la Société de pharmacie de Paris pour honorer les découvreurs de la quinine, le monument a été inauguré le 7 août 1900. Il se trouvait sur le boulevard Saint-Michel[21]. De nos jours, un nouveau monument leur est consacré sur la place Louis-Marin, sous la forme d'une fontaine surmontée d'une femme nue couchée due au sculpteur Pierre Poncon.
- Statue de Louis Blanc[22] (Léon-Alexandre Delhomme), installée place Monge et fondue en 1942.
- Monument à Marcellin Berthelot, sculpteur non déterminé. Peu après sa mort, en 1907, un comité se crée et lance une souscription internationale pour la construction d'un monument imposant. Ce dernier est érigé près du Collège de France (aujourd'hui square Auguste-Mariette-Pacha). Les éléments de bronze sont fondus durant l'Occupation, mais le buste de Berthelot est sauvé et se trouve dans les jardins du Collège de France[23].
- Monument à Gabriel de Mortillet[24] (A. Le Penne), inauguré le 26 octobre 1905[25] dans les Arènes de Lutèce, le buste en bronze de Mortillet a été fondu durant l'Occupation, reste la colonne et le personnage en pierre.
6e arrondissement
Dans le 6e arrondissement :
- Statue de Paul Broca (Paul-François Choppin), érigée en 1887 sur le boulevard Saint-Germain au niveau du carrefour de l'Odéon. Fondue en 1942[26].
- Statue de Nicolas de Condorcet[27] (Jacques Perrin) (1894). Installée sur le quai de Conti, la statue est détruite en 1941, mais une deuxième fonte est réalisée avec le même moule et la statue est ré-installée sur son socle en 1991.
- Statue de Voltaire (Joseph-Michel Caillé), inaugurée le 14 juillet 1885 sur le quai Malaquais, fondue en 1941. Après guerre, l'État français commanda au sculpteur Léon Drivier une statue en pierre de Voltaire qui devait être replacée sur le socle vide. Mais différents avis et les circonstances ne furent pas propices retardèrent son installation, si bien que la statue fut reléguée non loin de là dans le square Honoré-Champion en 1962[28].
7e arrondissement
Dans le 7e arrondissement :
- Statue de Claude Chappe (Émile-Louis Macé), intersection du boulevard Saint-Germain et de la rue du Bac, fondue sous l'Occupation[29]
- Monument du Général Mangin (Maxime Real del Sarte), édifié en 1932 sur la place Denys-Cochin, détruit par les troupes d'occupation en octobre 1940[30]. Une statue du général Mangin sera ré-installée après-guerre au chevet de l'église Saint-François-Xavier dans le 7e arrondissement.
- Monument à Émile Augier[31], comportant deux comédiennes et le buste de l'auteur dramatique, dus à Louis-Ernest Barrias. Il est inauguré en 1895 sur la place de l'Odéon. Un monument semblable, dû à la duchesse d'Uzès, mais où Augier figurera en pieds est inauguré en 1897 à Valence-sur-Rhône, sa ville natale, les deux monuments subiront un sort identique : leurs statues seront fondues durant l'Occupation et les monuments détruits.
- Statue de François Coppée[32], sculpteur non déterminé, inaugurée en 1910, rue d'Estrées devant la bouche de métro de la station Saint-François-Xavier. La statue est fondue sous l'Occupation. Les restes de maçonnerie de l'ancien monument sont réutilisés pour un nouveau hommage au poète, le socle de la statue reçoit en 1959 un médaillon de bronze à l'effigie de Coppée dû à Georges Saupique, le lieu ayant été, entre temps, baptisé place André-Tardieu.
8e arrondissement
Dans le 8e arrondissement :
- Statue d' Antoine Lavoisier' (Louis-Ernest Barrias), inaugurée le 27 juillet 1900 sur la place de la Madeleine (à l'arrière de l'église), fondue en 1941. Le 2 octobre 2010, à l'occasion des Nuits blanches, un hommage est rendu à Lavoisier sur les lieux[33].
- Statue de Roland Garros[34] (Étienne Forestier). Inaugurée le 3 décembre 1925 sur l'avenue des Champs-Élysées, elle a ensuite disparu, est-ce la même ou une copie qui est installée en 1926 à Saint-Denis de la Réunion ?.
- Statue de Victorien Sardou (Albert Bartholomé), inaugurée en 1924, fondue en 1941.
9e arrondissement
Dans le 9e arrondissement :
- Statue d'Hector Berlioz, (Alfred-Charles Lenoir), installée en 1886 square Hector-Berlioz, fondue sous l'Occupation[35]. Cette statue a été remplacée par une statue de Berlioz en pierre par Georges Saupique en 1948.
- Statue de William Shakespeare (Paul Fournier) {1888), devant le no 134 du boulevard Haussmann. Statue commandée par un riche Britannique qui en fit don à la Ville de Paris, fondue sous l'Occupation et non remplacée[36].
- Statue de Denis Diderot[37] (Léon Lecointe), installée dans le square d'Anvers en 1886 et fondue en 1942.
10e arrondissement
Dans le 10e arrondissement :
11e arrondissement
Dans le 11e arrondissement :
- Face à la mairie de l'arrondissement s'élevait une statue du prince Eugène de Beauharnais. La défaite de 1870 fît enlever cette statue, remplacée par celle de Voltaire assis. Le nom de la place changea aussi de nom, rebaptisée place Voltaire. par la suite la statue de Voltaire a disparu, remplacée par celle de Ledru-Rollin sur le même piédestal.
- Statue d'Alexandre Ledru-Rollin[38] (Clément Steiner). Statue en pieds sur un haut piédestal située devant la marie de l'arrondissement, boulevard Parmentier. Refondue durant l'Occupation.
- Statue de Charles Floquet[39] (Aimé-Jules Dalou, sculpteur et Jean Camille Formigé, architecte), imposant monument inauguré le 15 mai 1899[40] sur le boulevard Jules-Ferry. Monument détruit en 1941.
- Les quatre crocodiles[41] du bassin du Triomphe de la république (Georges Gardet), place de la Nation (à cheval sur les 11e et 12e arrondissements). Au centre de la place de la Nation, le monument Le Triomphe de la République de Jules Dalou est installé en 1889 pour le centenaire de la Révolution. Il est alors situé au centre d'un grand bassin circulaire où quatre crocodiles de bronze crachent des jets d'eau. Seuls ces animaux seront refondus durant l'Occupation et le bassin supprimé en 1960.
- Statue de Sergent Bobillot[42] (Auguste Paris). Inaugurée le 15 juillet 1888 sur le boulevard Voltaire. De nos jours, un autre monument, avec un buste du au sculpteur Georges Saupique se trouve sur la place Paul-Verlaine dans le 13e arrondissement.
12e arrondissement
Dans le 12e arrondissement :
- Statue d'Alphonse Baudin[43] (Eugène Boverie), érigée en 1901 avenue Ledru-Rollin à l'angle de la rue Traversière. Une importante manifestation eu lieu pour son inauguration[44]. Statue fondue en 1942.
13e arrondissement
Dans le 13e arrondissement :
14e arrondissement
Dans le 14e arrondissement :
- Statue de François Arago (Alexandre Oliva), sur la place de l'Île-de-Sein, érigée par souscription publique en 1893, fondue par l'occupant en 1942[45]. On ne voit plus aujourd'hui que le socle encore en place[46] sur lequel est scellé un des médaillons de la ligne du méridien.
- Monument à François-Vincent Raspail (Léopold Morice), réalisé en 1889 sur souscription nationale et installé dans le square Jacques-Antoine. La statue est fondue pendant l'0ccupation, son socle est toujours visible et deux bas-reliefs en bronze sont restés.
- Monument à Nicolas-Toussaint Charlet[47] (Alexandre Charpentier), dans le square de l'Abbé-Migne (place Denfert-Rochereau). Le monument est érigé en 1896 et est en pierre, mais la mauvaise qualité de celle-ci oblige à une restauration en 1907[48]. Les figures en pierre sont coulées en bronze[49]. La statue et le coq sont détruits en 1941, le piédestal conservé ne présente plus de nos jours que le médaillon de bronze à l'effigie du peintre réalisé par Charpentier.
- Monument à Ludovic Trarieux (Jean Boucher), dans le square Claude-Nicolas-Ledoux (place Denfert Rochereau) érigé en 1907. La tête en bronze a été fondue durant l’Occupation) le reste du monument en pierre est toujours présent.
15e arrondissement
Dans le 15e arrondissement :
- Bataille d'enfants (Joseph Louis Enderlin), square Violet (alors square de Grenelle). Exposé au Salon de 1886, le plâtre fut acquis par l’État ; la sculpture en bronze fut commandée en 1887 par la Préfecture de la Seine (pour le prix de 5 500 francs) et exposée à l’Exposition Universelle de 1889. La sculpture avait 1,80 m de haut, pour une circonférence de 1 m et d’un poids de 485 kg. Le plâtre a été détruit en 1939 et le groupe refondu durant l'Occupation.
16e arrondissement
Dans le 16e arrondissement :
- Monument à Jean de La Fontaine (Alphonse Dumilatre), dans le jardin du Ranelagh[50]. On peut voir aujourd'hui un autre monument à la gloire du fabuliste réalisé par Charles Correia en 1983.
- Monument à Victor Hugo[51] (Louis-Ernest Barrias), inauguré le 26 février 1902 à l'occasion du centenaire du poète[52], au centre de la Place Victor-Hugo. C'était un monument grandiose[53], composé de plusieurs personnages et quatre bas-reliefs en bronze, il fut réquisitionné et fondu en 1943. Cependant les bas-reliefs furent sauvés, on peut en retrouver un au musée des beaux-arts et de la dentelle de Calais et les trois autres à Veules-les-Roses[54].
- Statue d'Alphonse de Lamartine[55] (Marquet de Vasselot), inaugurée le 7 juillet 1886 dans le square Lamartine (alors appelé square Victor-Hugo), fondue sous l'occupation. Elle été remplacé en 1951 par une nouvelle statue en pierre réalisée par le sculpteur Paul Niclausse.
- Monument à Benjamin Godard[56] (Jean-Baptiste Antoine Champeil) (1904). Le monument dont les parties en pierre, piédestal et buste de Godard, sont toujours en place, comportait deux grands personnages en bronze accostant le socle qui ont été fondus durant l'Occupation.
- Monument des Aéronautes du Siège[57] (Frédéric Auguste Bartholdi). Inauguré en 1906[58] sur la place des Ternes afin de rendre hommage aux pilotes des ballons qui permirent aux parisien de rester en contact avec la province durant le siège de Paris en 1870. Le groupe de bronze a été fondu en 1942.
17e arrondissement
Dans le 17e arrondissement :
- Statue du Général Dumas (Alphonse Emmanuel de Moncel de Perrin), sur la place du Général-Catroux, fondue sous l'Occupation[59]. À l'origine, les statues des trois générations de Dumas étaient sur cette place, seuls restent aujourd'hui Alexandre Dumas père et Alexandre Dumas fils.
- Statue du monument à Jean Leclaire (1896), (Aimé-Jules Dalou), dans le Square des Épinettes, fondue sous l'Occupation, reproduite et réinstallée en 1971.
- Statue de Maria Deraismes (Louis-Ernest Barrias), installée en 1898 dans le Square des Épinettes, fondue sous l'Occupation, reproduite en 1983 par la fonderie Coubertin et réinstallée.
- Statue d'Alphonse de Neuville[60], (Francis de Saint-Vidal). La statue est installée en 1889 au centre de la place de Wagram, 4 ans après la mort du peintre, fondue en 1941.
18e arrondissement
Dans le 18e arrondissement :
- Statue du Chevalier de la Barre (Armand Bloch), érigée en 1905 sur le parvis de la basilique du Sacré-Cœur, puis déplacée en 1926 dans le square Nadar, fondue en 1941[61]. Sur le socle est installée, le 24 févier 2001, une nouvelle statue due au sculpteur Emmanuel Ball.
- Statue de Charles Fourier (Émile Derré) (1867-1938), érigée par souscription populaire en 1899[62] à l'extrémité Ouest du boulevard de Clichy, fondue sous l'Occupation. Le socle, resté en place, a été réutilisé le 10 janvier 2010 pour l'installation de La Quatrième Pomme[63], une sculpture contemporaine en inox représentant une pomme, objet d'une citation de Fourier sur les « quatre pommes célèbres : celles d'Adam et Ève, de Pâris et Vénus, de Newton... et la sienne ».
19e arrondissement
Dans le 19e arrondissement
- Statue de Jean-Paul Marat[64] (Jean Baffier) (1885). Cette statue de Marat fut tout d'abord installée dans le Parc Montsouris, enlevée en 1891[65], puis placée dans le Parc des Buttes-Chaumont où elle fut saisie et refondue durant l'occupation.
- Monument à Jean Macé[66] (André Massoulle). Inauguré le 13 juillet 1900 sur la place Armand-Carrel[67]. les éléments de bronze sont fondus sous l'Occupation. Le piédestal du monument est resté un temps puis a été remplacé en 1961 par une borne de granit comportant un médaillon de bronze réalisé par Albert David.
- Le Gué[68] (Camille Lefèvre). Présentée en 1884, cette statue est ensuite installée dans le Parc des Buttes-Chaumont et disparaît durant l'occupation.
20e arrondissement
Dans le 20e arrondissement :
Annexes
Bibliographie
- Christel Sniter, La fonte des Grands hommes, revue Terrains & Travaux, no 13, 2007, ENS Cachan (achat en ligne sur la site CAIRN.info).
- Jacques Lanfranchi, Statues de Paris. Les statues des Grands Hommes élevées à Paris des lendemains de la Révolution à 1940. Leur insertion dans l'histoire politique, sociale et culturelle, thèse de 3e cycle, sous la direction de M. Agulhon, Paris I, 1979, p. 165-168 (sur leur refonte durant l'Occupation).
- André Guyaux, La Querelle de la statue de Baudelaire, mémoire de la critique (août-décembre 1892) éditions PUPS 2007 - (ISBN 2840504979) - [lire en ligne] - Ce livre donne, dans ses notes, beaucoup de renseignements sur les statues aujourd'hui disparues critiquées à l'époque.
- Christian Hottin, Les monuments commémoratifs dédiés aux universitaires et aux savants : Entre espace communautaire et espace public [PDF] - [lire en ligne]. Sur les statues de savants, les modalités et intentions commémoratives de la fin du XIXe siècle.
- Ségolène Le Men et Aline Magnien, La statuaire publique au XIXé siècle, Éditions du Patrimoine, 2005 - (ISBN 2858228043)
- Pierre Jahan et Jean Cocteau, La Mort et les Statues, Les éditions de l'Amateur, 2008 - (ISBN 9782859174897)
- Janice Best, Les monuments de Paris sous la Troisième République : contestation et commémoration du passé, L'Harmattan, 2010 - (ISBN 978-2-296-11413-5)
Notes et références
- Dès leur arrivée à Paris, les troupes allemandes procèdent à la destruction des monuments à Édith Cavell (1er arrondissement) et de celui du Général Mangin (7e arrondissement)
- Il s'agissait de récupérer le cuivre devenu rare à cause de la guerre, les communes étaient d'ailleurs dédommagées suivant le poids des statues sacrifiées, voir à ce sujet l'exemple de Quimper Petite histoire de la statue de Laennec sur le site Mairie Quimper.fr
- Pierre Jahan et Jean Cocteau, La Mort et les Statues, Les éditions de l'Amateur, 2008 (ISBN 9782859174897) - Cet ouvrage regroupe une série de photos de Pierre Jahan réalisées en 1942 dans l'entrepôt de stockage des statues réquisitionnées.
- Notice sur la statue de Henri IV sur le site Dessin de Pau.fr
- Notice et photo d'une réduction de la statue de Louis XIV sur le site Louvre.fr
- A. Loret, « À Paris les statues meurent aussi », Libération, 18 juin 2010
- Photographie de Quand même, paris1900.lartnouveau.com
- Arc du Carrousel, parisavant.com
- Statues et fontaines, Histoire de Belfort
- Statue de Camille Desmoulins sur le site Paris 1900 l'art nouveau.com
- Photo du monument à Waldeck Rousseau sur le site Paris 1900 l'art nouveau.com
- Photographie de la statue de Pierre Jean de Béranger, Paris en images
- Photo de la statue de Diogène de Sinope sur le site Paris en images.com
- Photos de l'opération sur le site de la Mairie du 4e arrondissement.
- Photo de la statue de Théophraste Renaudot sur le site Paris en images.com
- Indications sur le site Paris Visite
- Notice sur le site Marduel, dossier Claude Bernard (pdf)
- Photo de la statue de Voltaire sur le site Paris en images.fr
- Statue de Dolet sur le site Paris en images.fr
- Lalouette Jacqueline. Du bûcher au piédestal : Etienne Dolet, symbole de la libre pensée. In: Romantisme, 1989, n°64. Raison, dérision, Laforgue. pp. 85-100.
- Photo du monument des deux pharmaciens sur le site Paris en images.fr.
- Photo de la statue de Louis Blanc sur le site Paris en images.com
- Mention et photo a la fin du texte de Jacques Livage Macelin Berthelot, un demi siècle au Collège de France (pdf) sur le site Labo.upmc.fr
- Monument à Gabriel de Mortillet sur le site Paris 1900 l'art nouveau.com
- Discours d'inauguration dans le Bulletin de la société française d'archéologie sur le site Persée.fr
- Photo ancienne de la statue de Paul Broca sur le site Paris images
- http://www.parisenimages.fr/fr/popup-photo.html?photo=19463-7 Photo de la statue de Condorcet jetée à terre en 1943, sur le site Paris en image.fr [
- La République des grands hommes, notice sur le site de la mairie de Paris Paris.fr
- Carte postale de 1910 de la statue de Claude Chappe sur le site Paris Images
- Notice et photo sur le site Caverne du Dragon, page 8, (pdf)
- Photo du monument à Émile Augier sur le site Paris en images.com
- Photo de la statue de Coppée en 1910 sur le site Gallica.bnf.fr
- Photo ancienne de la statue de Lavoisier et programme de la manifestation sur le site Antoine Poncet
- Le monument à Roland Garros sur le site Paris en images.fr
- Document photographique Roger-Viollet de la statue d'Hector Berlioz sur le site Paris Images
- Notice et photo de la statue de Shakespeare sur le site Apothegme (pdf)
- Photo de la statue de Shakespeare sur le site Paris images.com
- Statue de Ledru-Rollin sur le site Paris 1900 art nouveau.com
- Statue de Charles Floquet sur le site Paris 1900 art nouveau.com
- Jean El-Gamal Politique et poids du passé dans la France « fin de siècle », Presses Universitaires de Limoges, page 414 - [lire en ligne]
- Carte postale du bassin de la place de la Nation sur le site Paris 1900 l'art nouveau.com
- La statue du sergent Bobillot sur le site Paris 1900 l'art nouveau.com
- Photo de la statue de Baudin sur le site Paris en images.fr.
- Détail de la cérémonie sur le site 1851.fr - Les Cinquantenaires de la Seconde République (1898-1902) Mémoire de maîtrise de Sébastien Guimard
- Photo de la statue d'Arago sur le site Paris 1900 l'art nouveau
- Photo du socle sur le site Paris 1900 l'art nouveau''
- Enlèvement du coq du monument à Charvet sur le site Paris en images.fr
- Délibération du conseil municipal pour la réfection du monument à Charvet - L'Ami des monuments et des arts parisiens (page 199) - sur le site Archives.org]
- Le monument à Charlet en 1907, gravure sur le site French-engraving.com
- Photo de la statue de La Fontaine sur le site Paris en images.fr.
- Photo du monument à Victor Hugo sur le site Paris en images.com
- Description détaillée des fêtes du centenaire et du bi-centenaire de Victor Hugo sur le site Assemblée-nationale.fr
- Le monument constitue une sorte d'apothéose de l'art commémoratif ../.. On pourrait dire, sans faire injure au talent réel de Barrias, que de tels monuments s'apparentent par leur démesure à la race des dinosaures que le gigantisme voua à l'extinction. » June Hargrove dans Les statues de Paris (1986), cité sur le site Assemblée-nationale.fr [«
- Voir photos et détails sur le site Velizy.philatelie.pagesperso-orange.fr qui reprend l'article paru dans L'Écho Hugo, n°8, 2008-2009
- Photo de la statue de Lamartine sur le site Paris 1900 l'art nouveau.com
- Photo ancienne du monument à Benjamin Godard sur le site Gallica.fr
- Le monument des Aéronautes du Siège sur le site Paris en images.fr
- Le Petit Journal du 11 février 1906, sur le site Cent ans.free.fr
- Les statues des Dumas, sur le site Paris.fr
- Photo de la statue d'Alphonse de Neuville sur le site Paris 1900 art nouveau
- Photo de la statue du Chevalier de la Barresur le site Paris 1900 l'art nouveau
- Desmard Bernard, « Une statue pour Fourier (4 juin 1899). Au crépuscule du militantisme phalanstérien », Cahiers Charles Fourier, n° 11, décembre 2000, pp. 81-102 - [lire en ligne] Article détaillé sur l'évènement
- Article sur le site Daily neuvième
- Photo de la statue de Marat sur le site Paris 1900 l'art nouveau.com
- Article dans la revue L'Illustration n°2504 du 21 février 1891.
- Photo de la statue de Jean Macé sur le site Paris 1900 l'art nouveau.com
- Un siècle d'hommages [PDF] Détails sur le site Yannick Deshogues.com
- Le Gué lors de sa destruction dans l'entrepôt du XIIe arrondissement sur le site Paris en images.com.
Liens externes
- Galerie de statues détruites à Paris sur le site « Paris 1900 l'art nouveau ».
- Séries de photos « La mort et les statues » sur le site Paris en images.fr
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