- Charles Floquet
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Charles Floquet Mandats 49e président du Conseil des ministres français
(58e chef du gouvernement)3 avril 1888 – 14 février 1889 Président Sadi Carnot Gouvernement Floquet Législature Ve législature Prédécesseur Pierre Tirard Successeur Pierre Tirard Biographie Nom de naissance Charles Thomas Floquet Date de naissance 5 octobre 1828 Lieu de naissance Saint-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques) Date de décès 19 janvier 1896 (à 67 ans) Lieu de décès Paris Nationalité française Parti politique Indépendant Présidents du Conseil des ministres français modifier Charles Thomas Floquet, né le 5 octobre 1828 à Saint-Jean-Pied-de-Port[1] (Pyrénées-Atlantiques) et mort le 19 janvier 1896 à Paris, est un homme politique français, avocat au barreau de Paris, plusieurs fois député, préfet, sénateur, ministre et président du Conseil.
Sommaire
Carrière politique
Il est le fils de Pierre Floquet et Aurèle Etcheverry, fille de Thomas Etcheverry, député-maire de Saint-Étienne-de-Baïgorry.
En 1867, il manque de brouiller la France avec le tsar Alexandre II de Russie lors de sa visite à Paris pour l'Exposition universelle, après avoir clamé « Vive la Pologne, Monsieur ! »[2]. Cette exclamation fait de lui un ardent républicain. Il intervient dans de nombreux procès politiques, défendant en 1870 la famille de Victor Noir.
Nommé adjoint au maire de Paris après la chute du second Empire, il démissionne le 3 octobre 1870 pour se consacrer à la défense de la capitale. Élu député à Paris le 8 février 1871, il proteste contre les conditions de paix prussiennes, puis contre le transfert de l'Assemblée nationale à Versailles. Il entreprend ensuite des démarches de conciliation entre l'Assemblée et la Commune. Devenu conseiller municipal de Paris en 1872, puis président de ce même conseil en 1874, il est réélu député de Paris en 1876. Il siège à l'extrême gauche et entreprend une campagne pour l'amnistie des condamnés de la Commune. Député de Paris faisant partie des 363, il est réélu en octobre 1877, puis en 1881. Il devient alors vice-président de la Chambre.
Nommé préfet de la Seine en 1882, il abandonne son mandat de député, mais quitte la préfecture au mois d'août, le gouvernement refusant de créer une mairie de Paris.
Réélu aussitôt à Perpignan, Charles Floquet siège parmi les radicaux. Il se fait remarquer par ses propos demandant d'interdire à toutes les familles ayant régné sur la France de séjourner sur le territoire national en janvier 1883. Président de la Chambre en avril 1885, le député de Perpignan joue un rôle d'arbitrage, sa candidature à la présidence étant envisagée. Il est réélu à la fin de l'année. Il conserve son siège aux élections de 1887. Lors du succès du boulangisme qui entraine la chute du cabinet Tirard, il est chargé de constituer un nouveau ministère. En avril 1888, le nouveau président du Conseil a fort à faire avec le général Boulanger. Il s'oppose à ses propositions. Le 12 juillet, après un vif échange, les deux hommes s'affrontent en duel. Floquet sexagénaire provoque l'étonnement en blessant son adversaire. Poursuivant sa lutte, il obtient notamment le 13 janvier 1889 le rétablissement du scrutin d'arrondissement, moins favorable à ses adversaires.
Mais la Chambre, où les opposants hostiles au révisionnisme se regroupent autour des boulangistes et des conservateurs, vote le lendemain l'ajournement de la révision constitutionnelle, et le gouvernement Floquet doit démissionner.
Réélu député de Paris en 1889, il retrouve la présidence de la Chambre à la fin de l'année et la conserve jusqu'en janvier 1893, date à laquelle il doit démissionner en raison de son implication dans le scandale de Panama. Aux élections législatives d'août-septembre 1893, il est battu à Paris par l'ouvrier socialiste Pascal Faverot.
Il termine sa carrière politique comme sénateur de la Seine, de 1894 à 1896. Il décède le 19 janvier 1896 à 11h30 après une agonie de vingt-quatre heures[1]. L'annonce de sa mort inspire à Arthur Ranc les paroles suivantes : « Charles Floquet a su ce que c'était que l'ingratitude des partis. Ce citoyen probe, ce vaillant républicain, ne fut pas épargné par la calomnie et la basse injure. Ce fut pour lui une cruelle amertume. Il put voir alors s'étaler dans leur plein de férocité des pharisiens de la vertu et l'hypocrisie des cœurs lâches[3]. »
En communion avec ses idées politiques, Jules Dalou réalise un monument à sa mémoire au cimetière du Père-Lachaise en 1899.
Références
- La Presse, 19 janvier 1896
- Adolphe Robert et Gaston Cougny (dir.), Dictionnaire des parlementaires français (1789-1889), Edgar Bourloton, 1889-1891 ; 1960
- id.
Sources partielles
- Alain Decaux, André Castelot, Le Grand Dictionnaire d'Histoire de la France, Paris, Librairie académique Perrin, 1979 (ISBN 2-262-00228-2)
Chronologies
Précédé par Charles Floquet Suivi par Pierre Tirard Président du Conseil 3 avril 1888 - 14 février 1889 Pierre Tirard Catégories :- Ministre de la Troisième République
- Personnalité de la Troisième République
- Président du Conseil de la Troisième République
- Personnalité des Pyrénées-Atlantiques
- Ancien député de la Seine (troisième République)
- Ancien député des Pyrénées-Orientales (troisième République)
- Naissance en 1828
- Naissance dans les Pyrénées-Atlantiques
- Décès en 1896
- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 66)
- Préfet de la Seine
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