- Statue de Léon Gambetta (Paris)
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La statue de Léon Gambetta qui se trouve dans le square Édouard-Vaillant (20e arrondissement de Paris), est une statue de pierre due à Jean-Paul Aubé (1837-1916) et provenant d'un ensemble monumental plus important aujourd'hui détruit.
Sommaire
Histoire du monument
Résultat d'une souscription internationale, un monument est construit en hommage à Léon Gambetta. Il est inauguré[1] le 13 juillet 1888 dans le Jardin des Tuileries. Décédé prématurément en 1882, Gambetta aurait eu 50 ans, et la République lui dédie pour cet anniversaire un monument imposant dans un des lieux les plus prestigieux de Paris.
Le monument était situé en avant de la cour Napoléon du Louvre, face à l'arc de triomphe du Carrousel. Haut de 27 mètres, il est composé d'un pylône pyramidal dont la base est décorée d'un ensemble de sculptures et cartouches en bronze. Sur la face avant, à mi-hauteur, la statue de pierre du héros devant le drapeau, entouré de plusieurs soldats et pointant un doigt probablement vers la frontière. Gravés sur le pylône les épisodes glorieux de la vie du grand homme et des extraits de ses discours, et au sommet, une allégorie en bronze de la Gloire de la démocratie assise sur un aigle aux ailes déployées[2]
L'architecte de cette construction est Louis-Charles Boileau et les sculptures sont exécutées par Jean-Paul Aubé. Une maquette en plâtre au 1/90e du monument datant du concours de 1884 est conservée au Musée d'Orsay[3],[4].
La cour Napoléon était alors occupée par deux squares arborés, dans celui du fond, une statue équestre de La Fayette, installée en 1900[5], le monument à Gambetta occupait celui qui ouvrait sur le passage des guichets du Louvre. En 1941, les éléments en bronze sont enlevés pour la récupération du métal par le gouvernement de Vichy. Afin de dégager la vison des façades, les squares sont supprimés et les monuments enlevés en 1954, avant que cet espace soit complètement remanié dans les années 1980 avec l'édification de la pyramide du Louvre.
Réinstallation et restauration de la statue
Déjà dénaturé par la perte de son décor de bronze, le monument à Gambetta est démonté et entreposé dans les réserves du musée du Louvre. En 1982, à l'occasion du centenaire de sa mort, une partie du groupe central est remonté dans le square Édouard-Vaillant, tout proche de la place Gambetta dans le 20e arrondissement. L'œuvre est inscrite à l’inventaire des œuvres d’art du ministère de la Culture. En 2008, la statue qui s'était dégradée est restaurée par la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris.
Autres statues de Gambetta
La mort prématurée de Gambetta, au moment où la République devait s'affirmer et que la revanche après la défaite de la guerre de 1870 commençait à être un objectif national, fît que l'engouement à commémorer le grand tribun fut général. À Cahors, sa ville natale, un imposant monument est élevé en 1884[6], avec une statue de bronze d'Alexandre Falguière, qui avait lui aussi concouru sans succès pour le projet parisien. Une copie identique est érigé à Saïgon, cette dernière a disparu[7], et les éléments de bronze du socle de Cahors, comme ceux de Paris, sont partis à la fonte durant l'occupation. Ironie de l'Histoire, un des deux personnages accostant le socle de la statue de Saïgon est revenu en France et se trouve à l'École des fusiliers-marins de Lorient[8]. Jules Dalou, qui avait participé sans succès au concours pour le monument de la place du Carrousel en 1884, reçoit de la ville de Bordeaux en 1901 la commande d'un monument en hommage à Gambetta qu'il ne pourra pas terminer car il meurt en 1902. C'est Camille Lefèvre et les praticiens de Dalou qui le termineront. Il sera remis à la ville en 1904 et inauguré en 1905 dans les allées de Tourny[9].
Notes et références
- Lire en ligne Discours d'inauguration de M. E. Spuler, en présence du Président de la République, sur le site Gallica de la B.N.F. -
- Notice sur le monument du musée d'Orsay
- Notice sur la maquette sur le site Musée-Orsay.fr - L'ensemble des inscriptions portées sur le monument est détaillé dans cette notice.
- Notice de la maquette sur la Base Joconde.
- Cours la Reine dans le 8e arrondissement. Elle aussi déplacée, elle est aujourd'hui sur le
- Notice sur le monument sur le site E-monument.net
- Photos du monument sur le site Quercy.net
- Le fusilier marin de Gambetta retrouvé à Lorient article sur le site La Dépêche.fr
- Henriette Caillaux, Dalou, l'homme , l'œuvre, p.136 et 150
Liens externes
- Notice et documents sur le site de la Mairie du 20e arrondissement
- Notice du musée d'Orsay sur le monument sur le site Musée d'Orsay.fr.
- Photo du monument de 1888 dans son ensemble, sur le site Paris 1900 l'art nouveau.com
- Photo du monument de 1888, groupe central, sur le site Paris 1900 l'art nouveau.com
Catégories :- Œuvre d'art du 20e arrondissement de Paris
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- Sculpture du XIXe siècle
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