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Villeneuve-de-Berg
Le village de Villeneuve-de-Berg
DétailAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Ardèche Arrondissement Largentière Canton Villeneuve-de-Berg Code commune 07341 Code postal 07170 Maire
Mandat en coursClaude Pradal
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Berg et Coiron Démographie Population 2 845 hab. (2008) Densité 116 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 208 m — maxi. 494 m Superficie 24,61 km2 Villeneuve-de-Berg est une commune française, située dans le département de l'Ardèche et la région Rhône-Alpes, à 5 kilomètres de Saint-Andéol-de-Berg. Ses habitants sont appelés les Villeneuvois.
Sommaire
Géographie
Communes limitrophes
Villeneuve-de-Berg est limitrophe de sept communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :
Économie
Toponymie
Article connexe : Étymologies de Bergoïata et de Berg dans l'Ardèche.Histoire
La fondation de la bastide royale de Villeneuve-de-Berg
La fondation de la bastide royale de Villeneuve-de-Berg résulte d’un accord de paréage, conclu en 1284 entre le roi Philippe III le Hardi et Falcon, abbé du monastère cistercien de Mazan-L'Abbaye, dans la montagne vivaroise. C’est l’une des quatre bastides de la sénéchaussée de Beaucaire avec :
- Villeneuve-lès-Avignon, sur un village fortifié du monastère de Saint-André (1226) ;
- Aigues-Mortes (1240) ;
- Boucieu-le-Roi, dans le Haut-Vivarais (1292).
Sur ces quatre fondations, seule Villeneuve-de-Berg a pour origine un accord de paréage entre le roi et une abbaye cistercienne. On sait que le Languedoc oriental, ou méditerranéen, est passé dès l'époque du traité de Meaux-Paris (1229) sous la domination capétienne. Il était divisé en deux sénéchaussées, Carcassonne et Beaucaire.
Le pays de Berg est formé du bassin de la rivière Ibie et de ses affluents. Son confluent avec l’Ardèche se trouve en amont du Pont d'Arc. Son peuplement est très ancien mais sa densité est restée très faible jusqu'au milieu du Moyen Âge. Il commença à se développer à partir du XIIe siècle. On connaît seulement trois lieux de peuplement antérieurs ou contemporains à cette période : Saint-Maurice-d'Ibie et Tournon-lès-Villeneuve, dit « le petit Tournon ». Saint-Andéol-de-Berg doit probablement son origine, vers l’époque où les Cisterciens occupaient la région, à un donjon et à sa chapelle castrale, dépendances des seigneurs d'Alba.
La grange de Berg
Les abbayes cisterciennes possédaient généralement des exploitations éloignées de leur monastère et connues sous le nom de « granges ». La grange dite « de Berg » est mentionnée pour la première fois dans une bulle du pape Honorius III datée du 22 décembre 1216 et intitulée Religiosam vitam eligentibus, dite en français « privilège d’Honorius » (Cartulaire de Mazan, no 9, folio 185-189 et Gallia christ.XVI, inst. P. 240). Étant données sa position sur l’itinéraire de Mazan à Viviers et l’étendue de son domaine, il est permis de penser que son implantation remonte à une époque beaucoup plus ancienne[Quand ?].
1284 : La fondation de Villeneuve-de-Berg
En 1280, les habitants de Saint-Andéol-de-Berg pillèrent la grange cistercienne de Berg et tuèrent l'un de ses moines. Pour Marius Ribon, « Ce drame accéléra la fondation de la Bastide de Villeneuve-de-Berg, en 1284 » ("Saint-Andéol-de-Berg - Notice historique", par Marius Ribon - Habauzit - Aubenas - 1938). Pour Jean Moulin, « Il faut chercher la cause de cette fondation dans l'évolution interne des cisterciens et dans la politique expansionniste des Capétiens, suite à leur main-mise sur le Languedoc oriental », mais « Il reste vrai cependant que l'événement de 1280 contribua largement à précipiter le processus déjà engagé » ("Habitat et communications dans le pays de Berg", par Jean Moulin - La Fontaine - Valence - 2000).
Villeneuve-de-Berg naquit par conséquent de la convergence des intérêts d'un pouvoir royal soucieux de faire pénétrer l'influence capétienne dans les principautés du Midi, et d'une communauté de moines déterminés à sauvegarder leurs ressources, fût-ce au prix d'un partage de souveraineté. C’est ainsi que le 12 et le 25 novembre 1284, l’abbé cistercien de Mazan et le Sénéchal de Beaucaire, représentant du roi, signèrent devant notaire une charte de paréage, concrétisant la fondation en pays de Berg d’une Ville Neuve, en co-seigneurerie.
Villeneuve-de-Berg était située au Moyen Âge sur un itinéraire reliant Viviers à la moyenne-vallée de l’Ardèche (avec Aubenas) et au Massif Central (Le Puy). Ce site permettait donc de contrôler le trafic entre la façade rhodanienne du Bas-Vivarais et son arrière-pays. En prenant pied sur cet itinéraire, les Capétiens, par l’entremise de leur sénéchal de Beaucaire, exerçaient une pression sur les évêques de Viviers pour les forcer à reconnaître leur suzeraineté.
Le XVIe siècle
Du début des persécutions contre les protestants sous François Ier jusqu'au siège de Privas (1629), Villeneuve-de-Berg eut à connaître des périodes difficiles, notamment en mars 1573 lors d'un massacre de catholiques, et en 1628-1629, lors du passage des troupes de Louis XIII.
Le château voisin de Mirabel servit de refuge aux protestants. Il contrôlait le passage vers Privas et vers la vallée du Rhône puis la Suisse[2].
Depuis le XVIIe siècle
Villeneuve n'a jamais joué un rôle majeur dans l’économie du Bas-Vivarais, rôle dévolu à Aubenas. Cependant la création d'un lieu de peuplement doté d'avantages fiscaux et la présence d'un tribunal (bailliage) royal, puis, au XVIIIe siècle, d'une sénéchaussée et d'une direction des eaux et forêts, contribua à créer une bourgeoisie et une noblesse qui prirent le relais des cisterciens dans la mise en valeur du pays de Berg.
Au XVIIIe siècle, l’administration royale entreprit de moderniser le réseau routier. Le tracé des itinéraires médiévaux fut largement remanié. La conséquence pour Villeneuve fut de bouleverser son schéma urbain. La voie principale, d'est en ouest, la Grand'rue, fut abandonnée au profit d'un axe nord-sud, qui fit disparaître ce qui restait de l’ancien fort.
Les agrandissements de l’église et la création des hôtels particuliers ont donné à la ville l’aspect qu'elle a conservé dans ses grandes lignes jusqu'à aujourd'hui.
À la Révolution, Villeneuve-de-Berg tenta de garder un rôle administratif, et devient chef-lieu de district, mais ne le resta que du 4 mars au 23 août 1790.
Le samedi 26 février 2011, plus de 10 000 personnes sont venues y manifester leur opposition à l'exploitation possible du gaz de schiste en Ardèche[3],[4].
Héraldique
Les armes de Villeneuve-de-Berg se blasonnent ainsi :
Parti : au premier d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au second d'azur à la crosse d'or.Administration
Article détaillé : Liste des maires de Villeneuve-de-Berg depuis 1790.Liste des maires depuis la Libération Période Identité Étiquette Qualité 1945 1955 Émile Froment 1955 1962 Lazare Durif 1962 1989 Pierre Cornet UDR puis RI puis UDF 1989 2003 Claude Dejean Directeur d'hôpital 2003 en cours Claude Pradal PCF Professeur de collège public Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[5])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 1 283 1 501 1 624 1 992 2 290 2 429 2 845[6] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
- Jean Veyren (1704-1788), dit Vivarais, maître serrurier et ferronnier d'art ;
- Augustin Barruel (1741-1820), écrivain et polémiste ;
- Olivier de Serres (1539-1619), père de l’agronomie ;
- Jean de Serres (1540-1598), pasteur calviniste, humaniste et historiographe français, frère du précédent ;
- Antoine Court (1696-1760), pasteur protestant et historien ;
- Louis-Alexandre de Launay (1753-1812), diplomate, écrivain ;
- Pierre Cornet (1911-1996), homme politique, député-maire de Villeneuve-de-Berg ;
- La famille de Chalendar[7],[8], qui compta des baillis du Vivarais en son sein ;
- Jacques Besson (1540-1576), mathématicien et ingénieur du roi, pasteur protestant à Villeneuve-de-Berg.
Notes et références
- (fr)Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales » sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, 2007. Consulté le 04/10/2011
- http://www.medarus.org/Ardeche/07genera/07genTex/huguenots.html
- Recherches d'un gisement de gaz de schiste en Ardèche méridionale - Le Projet de GDF-Suez
- De l’eau dans le gaz », JDD. Mis en ligne le 27 février 2011, consulté le 27 février 2011 Arthur Nazaret, «
- Villeneuve-de-Berg sur le site de l'Insee
- Population municipale au 1er janvier 2008, consulté le 17 février 2009
- http://myriam.dechalendar.free.fr/de_Villeneuve_de_Berg.html
- http://gillesdubois.blogspot.com/2008/05/la-famille-de-chalendar.html
Annexes
Articles connexes
- Communes de l'Ardèche
- Saint-Andéol-de-Berg
- Étymologies de Bergoïata et de Berg dans l'Ardèche
- Bourg-Saint-Andéol
- Berg
Liens externes
- Site officiel de Villeneuve-de-Berg créé le 23 juillet 2010
- Villeneuve-de-Berg sur le site de l'Institut géographique national
- Informations sur Villeneuve-de-Berg
Bibliographie
- "Opuscula Varia", par Joannis Columbi (Page 559, territoire de Berg, Saint-Andéol-de-Berg, Villeneuve-de-Berg) - Lugduni - 1658
- Abbé Cheniivesse, Olivier de Serres et les Massacres du 2 mars 1573 à Villeneuve-de-Berg, imprimerie Jules Cèas et fils, 1889
- "Recherches historiques sur Villeneuve-de-Berg", par l'Abbé Mollier - Aubanel frères - Avignon - 1866
- "Saint-Andéol-de-Berg - Notice historique", par Marius Ribon - Habauzit - Aubenas - 1938
- "Histoire de l'Ardèche (Vivarais & Helvie)", par Jean Volane (Auguste Bourret), L. Gout, J. Roux - Texte original de 1908 - Éditions E.& R. - Valence - 1997
- "Histoire de Villeneuve-de-Berg", par Albert Grimaud - Habauzit - Aubenas - 1942
- "Habitat et communications dans le pays de Berg", par Jean Moulin - La Fontaine - Valence - 2000
- "Revue de la Société des Enfants et Amis de Villeneuve-de-Berg" - no 65 de l'année 2009 et années antérieures (revue annuelle fondée en 1921 et distinguée en 1973 par l'Académie des Sciences Morales et Politiques de l'Institut de France - rapport de M. Edmond Giscard d'Estaing)
Catégories :- Commune de l'Ardèche
- Ancien chef-lieu de district
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