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Villeneuve-de-Berg
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Villeneuve-de-Berg Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Ardèche Arrondissement Largentière Canton Villeneuve-de-Berg Code Insee abr. 07341 Code postal 07170 Maire
Mandat en coursClaude Pradal
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Berg et Coiron Démographie Population 2 789 hab. (2006) Densité 113 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 208 m — maxi. 494 m Superficie 24,61 km² Villeneuve-de-Berg est une commune française, située dans le département de l'Ardèche et la région Rhône-Alpes, à 5 kilomètres de Saint-Andéol-de-Berg.
Sommaire
Géographie
Économie
Histoire
La fondation de la bastide royale de Villeneuve-de-Berg
La fondation de la bastide royale de Villeneuve-de-Berg résulte d’un accord de paréage, conclu en 1284 entre le roi Philippe IIIle Hardi et Falcon, abbé du monastère cistercien de Mazan, dans la montagne vivaroise. C’est l’une des quatre bastides de la sénéchaussée de Beaucaire :
- Villeneuve-lès-Avignon, sur un village fortifié du monastère de Saint-André (1226) ;
- Aigues-Mortes (1240) ;
- Villeneuve de Berg (1284) ;
- et Boucieu-le-Roi, dans le Haut-Vivarais (1292).
Sur ces quatre fondations, seule Villeneuve de Berg a pour origine un accord de pariage entre le roi et une abbaye cistercienne. On sait que le Languedoc oriental, ou méditerranéen, est passé dès l'époque du traité de Meaux-Paris (1229) sous la domination capétienne. Il était divisé en deux sénéchaussées, Carcassonne et Beaucaire.
Le pays de Berg est formé du bassin de la rivière Ibie et de ses affluents. Son confluent avec l’Ardèche se trouve en amont du Pont d'Arc. Son peuplement est très ancien mais sa densité est restée très faible jusqu'au milieu du Moyen Âge. Il a commencé à se développer à partir du XIIe siècle. On connaît seulement trois lieux de peuplement antérieurs ou contemporains à cette période : Saint-Maurice d’Ibie et Tournon-lès-Villeneuve, dit le petit Tournon. Saint-Andéol-de-Berg doit probablement son origine, vers l’époque où les Cisterciens occupaient la région, à un donjon et a sa chapelle castrale dépendances des seigneurs d'Alba.
La grange de Berg
On sait que les abbayes cisterciennes possédaient des exploitations éloignées de leur monastère et connues sous le nom de « granges ». La grange dite « de Berg » est mentionnée pour la première fois en dans une bulle du pape Honnorius III intitulée Religiosam vitam eligentibus, dite en français « privilège d’Honnorius » (Cartulaire de Mazan, no 9, folio 185-189 et Gallia christ.XVI, inst. P. 240). Étant données sa position sur l’itinéraire de Mazan à Viviers et l’étendue de son domaine, il est permis de penser que son implantation remonte à une époque beaucoup plus ancienne.
La fondation de Villeneuve-de-Berg (1284)
En 1280, les habitants de Saint-Andéol-de-Berg pillèrent la Grange cistercienne de Berg et tuèrent l'un de ses moines. Pour Marius Ribon, "Ce drame accéléra la fondation de la Bastide de Villeneuve-de-Berg, en 1284" ("Saint-Andéol-de-Berg - Notice historique", par Marius Ribon - Habauzit - Aubenas - 1938). Pour Jean Moulin, "Il faut chercher la cause de cette fondation dans l'évolution interne des cisterciens et dans la politique expansionniste des Capétiens, suite à leur main-mise sur le Languedoc oriental", mais "Il reste vrai cependant que l'événement de 1280 contribua largement à précipiter le processus déjà engagé" ("Habitat et communications dans le pays de Berg", par Jean Moulin - La Fontaine - Valence - 2000).
Villeneuve-de-Berg naquit par conséquent de la convergence des intérêts d'un pouvoir royal soucieux de faire pénétrer l'influence capétienne dans les principautés du Midi, et d'une communauté de moines déterminés à sauvegarder leurs ressources, fût-ce au prix d'un partage de souveraineté. C’est ainsi que le 12 et le 25 novembre 1284, l’abbé cistercien de Mazan et le Sénéchal de Beaucaire, représentant du roi, signèrent devant notaire une charte de paréage, concrétisant la fondation en pays de Berg d’une Ville Neuve, en co-seigneurerie.
Villeneuve-de-Berg se trouvait située au Moyen Âge sur un itinéraire reliant Viviers à la moyenne vallée de l’Ardèche (avec Aubenas) et au Massif Central (Le Puy). Ce site permettait donc de contrôler le trafic entre la façade rhodanienne du Bas Vivarais et son arrière-pays. En prenant pied sur cet itinéraire, les Capétiens, par l’entremise de leur sénéchal de Beaucaire, exerçaient une pression sur les comtes évêques de Viviers pour les forcer à reconnaître leur suzeraineté.
Son évolution
Villeneuve n'a jamais joué un rôle majeur dans l’économie du Bas Vivarais, rôle dévolu à Aubenas. Cependant la création d'un lieu de peuplement doté d'avantages fiscaux et la présence d'un tribunal (bailliage) royal, puis, au XVIIIe siècle, d'une sénéchaussée et d'une direction des Eaux et Forêts, contribua à créer une bourgeoisie et une noblesse qui prirent le relais des cisterciens dans la mise en valeur du pays de Berg.
Au XVIIIe siècle, l’administration royale entreprit de créer un réseau "moderne" de routes. Le tracé des itinéraires médiévaux fut largement abandonné. La conséquence pour Villeneuve fut de bouleverser son schéma urbain. La voie principale, d'est en ouest, la Grand'rue, fut abandonnée au profit d'un axe nord-sud, qui fit disparaître ce qui restait de l’ancien fort.
Les agrandissements de l’église et la création des hôtels particuliers ont donné au village l’aspect qu'il a conservé dans ses grandes lignes jusqu'à aujourd'hui.
Elle fut également chef-lieu de district français du 4 mars au 23 août 1790.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1989 2001 Claude Dejean mars 2001 Claude Pradal PCF Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1283 1501 1624 1992 2290 2429 2789[2] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
- Augustin Barruel (1741-1820), écrivain et polémiste né à Villeneuve-de-Berg
- Olivier de Serres (1539-1619), père de l’agronomie
- Antoine Court (1696-1760), pasteur protestant et historien
Notes et références
- ↑ Villeneuve-de-Berg sur le site de l'Insee
- ↑ Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 17 février 2009
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- "Opuscula Varia", par Joannis Columbi (Page 559, territoire de Berg, Saint-Andéol-de-Berg, Villeneuve-de-Berg) - Lugduni - 1658
- "Recherches historiques sur Villeneuve-de-Berg", par l'Abbé Mollier - Aubanel frères - Avignon - 1866
- "Saint-Andéol-de-Berg - Notice historique", par Marius Ribon - Habauzit - Aubenas - 1938
- "Histoire de l'Ardèche (Vivarais & Helvie)", par Jean Volane (Auguste Bourret), L. Gout, J. Roux - Texte original de 1908 - Éditions E.& R. - Valence - 1997
- "Histoire de Villeneuve-de-Berg", par Albert Grimaud - Habauzit - Aubenas - 1942
- "Habitat et communications dans le pays de Berg", par Jean Moulin - La Fontaine - Valence - 2000
- "Revue de la Société des Enfants et Amis de Villeneuve-de-Berg" - no 65 de l'année 2009 et années antérieures (revue annuelle fondée en 1921 et distinguée en 1973 par l'Académie des Sciences Morales et Politiques de l'Institut de France - rapport de M. Edmond Giscard d'Estaing)
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