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Tramway de Grenoble
Tramway de Grenoble Situation Grenoble, Isère, France Type Tramway Entrée en service 1987 Longueur du réseau 35 km Lignes 4 Stations 74 Rames Alstom Citadis 402
Alsthom TFSFréquentation 175 000 voyageurs/jour[réf. nécessaire] Écartement des rails 1 435 mm Propriétaire SMTC Grenoble Exploitant Semitag Vitesse maximale 80 km/h Lignes du réseau A B C D Tramway de l’agglomération grenobloise Lignes A - B - C - D Le réseau de tramway de Grenoble a une longueur de 35 km et comporte 4 lignes. La ligne A a été inaugurée en 1987, la ligne B en 1990, et la ligne C a été inaugurée en 2006. La ligne D est entrée en service le 6 octobre 2007 et une ligne E est en projet.
Il existait un réseau de tramway en circulation à Grenoble entre 1894 et 1952.
En 1975, dans le cadre du concours Cavaillé, la ville de Grenoble est soumise à un projet de retour du tramway qui aboutira, avec l'ouverture de la ligne A. Grenoble devient ainsi la deuxième ville de France à avoir réintroduit le tramway dans son paysage urbain après Nantes. Le tramway de Grenoble est le tout premier tramway au monde à être accessible aux personnes à mobilité réduite.[1]Sommaire
- 1 L'ancien réseau
- 2 Le réseau moderne
- 3 Annexes
L'ancien réseau
Grenoble a possédé un important réseau de tramways urbains et suburbains à voie métrique, à partir de 1895 et qui cessera de fonctionner le 31 août 1952.
Les tramways urbains
Le premier réseau
La Société Générale de Tramways Électriques (SGTE) créée le 13 avril 1897, obtient la concession de deux lignes vers le sud de la ville.
- Grenoble - Eybens (5km)
- Grenoble - Varces (12,5km)
- Pont Rouge à Claix (1,7km), (embranchement sur la ligne de Varces)
Le départ des lignes était situé place Vaucanson, près du Square des Postes. Les lignes rapidement construites sont mises en service le 17 avril 1897.
Le second réseau
La SGTE développe un deuxième réseau à partir de la Place Grenette.
- Place Grenette - La Tronche, 14 avril 1900
- Place Grenette - Voreppe et La Monta, 12 mai 1900
- Place Grenette - Gare PLM, 9 août 1900
- Place Grenette - Cimetière Saint Roch, 14 août 1900
Liaison entre les deux réseaux
Afin de constituer un réseau unique, une liaison fut créé entre les deux terminus urbain, celui de la Place Grenette et celui de la place Vaucanson. Cette liaison empruntait la rue Saint Jacques. Elle fut ouverte le 1er octobre 1900. Cette situation était due à de longues discussions entamées entre la SGTE et les compagnies de tramway suburbains, ces dernières s'étant toutes approprié un itinéraire spécifique dans la ville.
Les tramways suburbains
Plusieurs compagnies exploitaient des lignes de tramways suburbains et avaient leur terminus à Grenoble.
Le tramway Grenoble - Veurey
La compagnie des chemins de fer économiques du Nord met en service le 29 janvier 1895, un tramway à vapeur, entre Grenoble et Veurey (15,8km). Cette liaison est intégrée au réseau de la SGTE le 1er septembre 1902, puis électrifiée.
Les Voies ferrées du Dauphiné (VFD)
La compagnie des VFD exploitait trois lignes :
Grenoble - Gières - Uriage - Vizille
Cette ligne de 22 km, est ouverte le 2 juillet 1894.
Le service est supprimé:
- entre Gières et Vizille, le 30 novembre 1946,
- entre Grenoble et Gières, le 31 janvier 1948
Il perdurera les jours d'affluence jusqu'en 1951.
Grenoble - Gières - Domène - Froges
Cette ligne de 16 km, ouverte
- le 30 janvier 1898, entre Gières et Domène,(4km)
- le 18 aout 1908, entre Domène et Lancey,(5km)
- le 10 octobre 1913, entre Lancey et Brignoud, (4km)
- en 1914, entre Brignoud et Froges, (1km)
Le service est supprimé entre Gières et Froges le 2 décembre 1935.
Jarrie - Vizille - Bourg d'Oisans
Cette ligne de 33km, donne correspondance à Jarrie au PLM, ligne Grenoble - Veynes et dessert la vallée de la Romanche.
Elle est ouverte:- le 9 décembre 1893 jusqu'à Rioupéroux,
- le 2 juin 1894 jusqu'à Bourg-d'Oisans.
Le service est supprimé :
- entre Jarrie et Vizille en 1939
- entre Vizille et Bourg d'Oisans le 31 juillet 1946
Tramway de Grenoble à Chapareillan (TGC)
Cette ligne de 43 km , est mise en service:
- le 13 décembre 1899, pour la section Grenoble - Le Touvet
- le 5 mars 1900, pour la section Le Touvet - Chapareillan
et fermée progressivement
- Le 15 mars 1933, pour la section Le Touvet - Chapareillan
- Le 1er mai 1937, pour la section Montbonnot - Saint-Ismier
- Le 15 septembre 1937, pour la section Saint-Ismier - Montbonnot
- Le 1er décembre 1946, pour la section Montbonnot Meylan , (les Aiguinards)
- Le 1er novembre 1947, pour la section Grenoble - Meylan , (les Aiguinards)
Tramway Grenoble - Villard-de-Lans (GVL)
Ligne de 39 km
- section Grenoble - Seyssins , ouverture le 1er mai 1911, fermeture le 3 novembre 1950.
- section Seyssins - Saint-Nizier, ouverture le 1er juillet 1920, fermeture le 31 mars 1949 [2]
- section Saint-Nizier - Villard-de-Lans, ouverture le 1er juillet 1920, fermée en septembre 1938,
Prolongement de la SGTE
La ligne place Vaucanson à Varces, est prolongée jusqu'à Vif, puis jusqu'aux Saillants du Gûa
- Varces - Vif: 4 km, ouvert le 30 mars 1907
- Vif - Saillants du Gûa: 4km, ouvert le 14 juin 1923 (terminus provisoirement situé à l'entrée du bourg et déplacé de 50 mètres en 1928)
Avec la ligne de Voreppe, et celle de Veurey, elle constitue le réseau suburbain de la SGTE.
La longueur des lignes suburbaines de la SGTE est alors la suivante:
- Grenoble (Vaucanson) - Saillants du Gûa: 20,7km
- Grenoble (place Grenette) - Voreppe: 14km
- Grenoble (rue Felix Poulat) - Veurey: 15,8km
La disparition du réseau SGTE
Dans les années trente, les lignes suburbaines sont réduites.
Le réseau est limité à
- Pont-de-Claix au sud ,
- Sassenage et La Monta au nord.
La ligne de Villard-de-Lans est elle aussi, limitée à Saint Nizier. Toutes ces sections subissaient la concurence routière.
En 1946, le réseau a la forme suivante:
- Place Grenette - Eybens
- Place Grenette Pont de Claix
- Place Grenette - La Monta Saint Robert
- Rue Felix Poulat - Sassenage
- Rue Felix Poulat - Pont du Drac
- Gare SNCF- La Tronche
- Gare SNCF- Cimetière Saint Roch
- Cours Lafontaine-Seyssins
- Cours Lafontaine-Saint Nizier.
Toutes ces lignes seront supprimées progressivement à partir de 1948.
Les dernières lignes disparaitront le 31 août 1952 entre:
Le réseau moderne
Le Projet
- En 1971, une première étude pour la création d'un réseau de tramway moderne est réalisée par la SGTE
- En 1975, le ministre des transports Marcel Cavaillé élabore un projet de réseau de tramway pour 8 villes de France, dont Grenoble
- En 1983, le 22 juin, le tramway est plébiscité à l'issue d'un référendum organisé par la ville de Grenoble.
Le nouvel exploitant
- En 1973, en octobre, création du Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise (SMTC Grenoble)[3].
- En 1975, le 1er janvier, la SGTE cèsse son activité, ses actifs repris par la Semitag , nouvelle société d'économie mixte.
La Semitag a comme actionnaires:
- un organisme public:
- le SMTC
- et plusieurs organismes privés:
- la Chambre de commerce et d'industrie de Grenoble ,
- la Caisse d'Epargne de Grenoble ,
- le Crédit Agricole de Grenoble ,
Le SMTC s'est vu confier le rôle et la responsabilité d'Autorité Organisatrice de Transports ( AOT ) , dans l'agglomération grenobloise.
Le tramway aujourd'hui
Le réseau de tramway est parcouru par un total de 103 rames.
Grenoble possède ainsi le plus grand parc ferré urbain de France.
Les rames TFS ont été les premières au monde à être dotées d'un plancher bas, à 35 cm au dessus du sol, sur les 3/4 de leur longueur.63 stations parcheminent le réseau, dont 11 sont en commun à deux lignes.
- La ligne A comporte 29 stations.
- La ligne B comporte 20 stations.
- La ligne C comporte 19 stations.
- La ligne D comporte 6 stations.
Fréquentation
En 2007, la fréquentation du réseau s'établissait à 74 millions de voyageurs par an, soit environ 200 000 voyageurs par jour.
Le materiel roulant
Le SMTC Grenoble, maître d'ouvrage du réseau, met à la disposition de la Semitag, société délégataire, 103 tramways:
- 53 TFS
- 50 Citadis 402
Alsthom TFS
Article détaillé : TFS.Le parc de TFS (Tramway français standard) est composé de 53 rames numérotées 2001 à 2053 circulant sur les lignes A, C et D.
Le TFS existe en 4 versions à Grenoble :- Série Grenoble 1 (rames 2001 à 2020) mise en service en 1986/1987
- Série Grenoble 2 (rames 2021 à 2035) mise en service en 1989/1990
- Série Grenoble 3 (rames 2036 à 2038) mise en service en 1992
- Série Grenoble 4 (rames 2039 à 2053) mise en service en 1995/1996
Deux rames type TFS ont voyagé jusqu'à l'étranger pour servir de rame de démonstration dans d'autres réseaux :- la rame 2020 sur le réseau RET (Rotterdam, Pays-Bas), durant l'été 1998
- la rame 2047 sur le réseau TMB (Barcelone, Espagne), durant l'été 1997.
Alstom Citadis 402
Article détaillé : Citadis.Le parc de Citadis 402 (fabriqués par Alstom) est composé de 50 rames numérotées 6001 à 6050 circulant sur les lignes A, B et C.
Comme pour les TFS, le parc de Citadis 402 est décomposé en séries :
- Série Grenoble 1 (rames 6001 à 6035) mise en service en 2005
- Série Grenoble 2 (rames 6036 à 6050) mise en service en 2009
Les rames 6018 et 6020 étaient les deux rames inaugurales de la ligne C le 20 mai 2006. Elles ont reçu un pelliculage spécial pour l'occasion représentant des fleurs multicolores rappelant ainsi le slogan des travaux tram3 "Une fleur pour l'agglomération". Ce pelliculage a été retiré durant l'été 2006.
Quinze nouvelles rames Citadis, identiques aux 35 premières (série "Grenoble 2" ou "G2"), ont été commandées pour circuler sur la ligne A, première ligne d'agglomération jusque là uniquement empruntée par des TFS. Ces rames ont été mises en service le lundi 4 Mai 2009. Les 15 TFS retirés de la circulation par l'arrivée de ces nouveaux Citadis G2 seront remis en service sur la ligne E, en 2014.
En 2009, le réseau grenoblois dispose d'un parc de 103 rames de tramways.
Les lignes
Ligne A - Dépôt d'Eybens
Article détaillé : Ligne A du réseau TAG de Grenoble.La ligne A est entrée en exploitation le 3 août 1987. Elle relie Fontaine à Échirolles en desservant la gare d'Echirolles.
Ligne B - Dépôt de Gières
Article détaillé : Ligne B du réseau TAG de Grenoble.La ligne B est entrée en exploitation le 26 novembre 1990. Elle relie la Cité internationale à Gières Plaine des Sports via la gare de Grenoble-Universités-Gières (station Gières Gare Universités).
Ligne C - Dépôt de Gières
Article détaillé : Ligne C du réseau TAG de Grenoble.La ligne C est entrée en exploitation le 20 mai 2006. Elle relie Seyssins au Domaine Universitaire de Saint-Martin-d'Hères.
Ligne D - Dépôt de Gières
Article détaillé : Ligne D du réseau TAG de Grenoble.La ligne D a été inaugurée le 6 octobre 2007. Elle relie la station Les Taillées Universités au centre ville de Saint-Martin-d'Hères.
Les projets
La ligne B sera prolongée en 2012 (avec le réaménagement du Polygone scientifique) de deux stations depuis son terminus actuel Cité Internationale jusqu'au niveau du pont d'Oxford sur le Polygone Scientifique.
Une ligne E d'une dizaine de kilomètres, reprenant le tracé de la ligne de bus articulés 3, sera mise en service en 2014. Elle ira jusqu'au Fontanil-Cornillon : à partir des Grands Boulevards, elle empruntera le cours Jean Jaurès jusqu'à la Porte de France puis l'A48, requalifiée en boulevard urbain, et enfin la RD1075 entre Saint-Martin-le-Vinoux et Le Fontanil-Cornillon[4]. À moyen terme, elle devrait être prolongée vers le sud de l'agglomération (Pont-de-Claix et Varces).
Au plus tôt en 2014, la ligne A sera également étendue de Fontaine (La Poya) à Sassenage (Les Engenières), ainsi que d'Échirolles (Denis Papin) jusqu'à Pont-de-Claix (Flottibulle).
La ligne D sera également prolongée d'ici quelques années, au nord vers Meylan et au sud-ouest vers le centre commercial Grand'Place à Grenoble.
Le projet Ysis de tram-train reliant Moirans au centre de Grenoble est en sommeil depuis fin 2005 entre autres à cause de la saturation de ce tronçon RFF. Un deuxième projet à l'étude prévoit de relier Grenoble à Vizille via Le Pont-de-Claix, Jarrie et Champ-sur-Drac.
Enfin, le PDU (Plan de Déplacements Urbains) prévoit à long terme, la création d'un téléphérique reliant Gières à la station de sports d'hiver de Chamrousse.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Ouvrages :
- Jean-Marie Guétat, William Lachenal, Georges Muller, Du Tram au TAG, La Vie du Rail, 1987.
- Henri Boyer, Patrice Bouillin, Les Voies Ferrées du Dauphiné, P.Bouillin, Grenoble, 1983.
- Dominique Allemand, Patrice Bouillin, Le tramway de Grenoble à Chapareillan, P.Bouillin, Grenoble, 1985.
- Philippe Guirimand, Patrice Bouillin, Le Tramway de Grenoble à Villard-de-Lans, P.Bouillin, Grenoble, 2000.
- René Courant, Le Temps des Tramways, Éditions du Cabri, Breil-sur-Roya, 1980
- Revues :
- Connaissance du Rail, numéros hors-séries de 2006 et 2008, et divers articles dans les numéros normaux.
- La Vie du Rail et La Vie des Transports, différents articles parus.
- Strassenbahn Magazine, revue allemande spécialisée dans les tramways, articles sur les tramways de Grenoble.
Notes et références
- ↑ SMTC
- ↑ Le Dauphiné Libéré 01 04 49
- ↑ Il émane du SIEPARG (Syndicat Intercommunal d'Étude et de Programmation de l'Agglomération Grenobloise) regroupant 23 communes, ancêtre de la Communauté d'agglomération Grenoble Alpes Métropole) et du Conseil général de l'Isère,
- ↑ [pdf] Tramy (journal d'information de la SMTC Grenoble), février 2008
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